Un film sur Omar Raddad : « Roschdy Zem m’a filmer »

Posté par vincy, le 6 mai 2010

Quatre ans après son premier film, Mauvaise foi, le réalisateur Roschdy Zem s'attaque à un fait divers célèbre : l'affaire Omar Raddad. Dans le rôle titre du jardinier accusé à tort d'un meurtre, on retrouvera son ami Sami Bouajila. Les deux comédiens ont souvent partagé l'affiche : Indigènes, London River, Change moi ma vie et très prochainement à Cannes dans Hors-la-Loi. Le casting comprend aussi Maurice Bénichou, Denis Podalydès et Salomé Stévenin.

Omar Raddad avait été condamné à 18 ans de prison en 1994 pour le meurtre d'une vieille femme datant de 1991. Sur demande du Roi du Maroc, le Président Jacques Chirac accorde une grâce partielle en 1996. Il sera finalement libéré en 1998. Sous liberté conditionnelle, et officiellement toujours coupable, Raddad a tenté de mettre fin à ses jours et a vu tous ses appels rejetés. L'affaire est toujours en cours, après analyse graphologique, expertise d'ADN ... Tout semble aujourd'hui encore assez confus.

Le scénario est co-éécrit par Olivier Gorce, Olivier Lorelle et Rachid Bouchareb, à partir de l'autobiographie d'Omar Raddad, "Pourquoi moi?".  Le film est annoncé comme un thriller juridique. Il sera tourné dès ce mois-ci entre Paris, le sud de la France et la Tunisie.

Sotigui Kouyaté (1936-2010) et tous ses masques s’en vont

Posté par vincy, le 18 avril 2010

sotigui kouyateGriot, footballeur professionnel, enseignant et puis un jour comédien. Le burkinabé Sotigui Kouyaté, 74 ans, 1m90, est décédé samedi 17 avril dans l'après-midi, loin de l'Afrique, à Paris. Malade, ce natif de Bamako vivait en banlieue parisienne.

Cela faisait 44 ans qu'il avait commencé cette vie de comédien en créant sa compagnie de théâtre populaire.  A 50 ans, sa carrière prend un autre tournant quand il rencontre le metteur en scène britannique Peter Brook, dont il deviendra le comédien fétiche. Il fut révélé notamment avec son rôle dans le Mahabhrata. Il jouera pour lui du Shakespeare et du Sophocle.

Le cinéma a été plus avare. Mais on le remarque dans la comédie ethnique Black Mic mac, gros succès populaire de 1983, dans IP5, L'île aux Pachydermes, de Jean-Jacques Beinex (ultime film d'Yves Montand), Le Maître des éléphants de Patrick Grandperret (avec Jacques Dutronc) ou encore le film noir sur l'immigration clandestine à Londres de Stephen Frears, Dirty Pretty Things. Il a aussi été le narrateur du documentaire Génesis.

En 2001, Rachid Bouchareb l'engage pour Little Senegal, où il interprète un vieux guide du musée "La Maison des Esclaves" à Gorée qui part aux USA pour retrouver les descendants de ses ancêtres. le film est cité pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Les deux hommes nouent une complicité qui trouvera son apothéose avec London River, en 2008. Kouyaté gagnera le prix d'interprétation au Festival de Berlin en 2009.

Cet homme aussi magnifique que majestueux était l'un des ambassadeurs du cinéma africain les plus respectés. Lui l'artiste sans frontières qui avouait : "Je suis guinéen d'origine, malien de naissance et burkinabé d'adoption. Je ne suis passé par aucune école de théâtre, si ce n'est la grande école de la rue, de la vie".

Rachid Bouchareb se met Hors-la-Loi

Posté par vincy, le 13 août 2009

Alors que son prochain film, London River, sort le 23 septembre prochain, doté d'un prix d'interprétation masucline au dernier festival de Berlin, Rachid Bouchareb (Indigènes) vient de s'attaquer au tournage de Hors-la-Loi. Pour ce film, il retrouve quatre de ses cinq acteurs d'Indigènes : Jamel Debbouze, Sami Bouajila, Roschdy Zem et Bernard Blancan. Les autres comédiens qui les entourent sont Ahmed Benaïssa (Mon colonel, Inland), Larbi Zekkal (Beur Blanc Rouge), Mourad Khen (Mascarades) et Chafia Boudraa (Le thé à la menthe, Beur blanc rouge).

Il s'agit du récit, de 1945 à 1962, de trois frères dont la famille a survécu aux massacres de Sétif., jusqu'à la bataille de l'indépendance de l'Algérie. Un budget confortable (près de 20 millions d'euros) accompagnera ce tournage qui se déplacera aussi en France, Tunisie, en Belgique, en Allemagne et à New York.

Berlin : Rachid Bouchareb impressionne la Potzdamer Platz avec London river

Posté par MpM, le 12 février 2009

london river rachid bouchareb berlinale brenda nlethyn, sotigui kouyateLe réalisateur Rachid Bouchareb a de quoi être fier. Son long métrage London river vient d’obtenir la première place au classement quotidien des films préférés par la presse internationale. Avec une moyenne de trois étoiles (sur quatre), il passe aisément devant About Elly de Asghar Farhadi et The Messenger de Oren Moverman qui tenaient jusque-là la corde avec 2,6 étoiles chacun. Bien sûr, la compétition n’est pas terminée, et surtout les jurys sont rarement sur la même longueur d’ondes que les journalistes, mais cela présage d’ores et déjà une jolie carrière à l’international pour ce film tourné à Londres en anglais et en français.

Il faut avouer que l’histoire, située juste après les attentats meurtriers de Londres en 2005, a tout ce qu’il faut pour plaire à un public friand d’œuvres reflétant les problématiques sociales et politiques actuelles. On y suit très simplement une femme (Brenda Blethyn) à la recherche de sa fille au cours des jours ayant suivi la tragédie. Elle rencontre un homme (Sotigui Kouyaté) venu de France pour essayer, lui aussi, de retrouver son fils susceptible d’avoir péri dans les attentats. A ce stade, l’intrigue peut sembler banale, presque bébête. Il est vrai aussi que le scénario ne fait rien pour arranger les choses, un peu trop cousu de fil blanc pour surprendre le spectateur qui a l’impression d’avoir toujours un temps d’avance sur les personnages.

Pourtant, la mise en scène s’avère au contraire d’une rare subtilité, évacuant toutes les tentations mélodramatiques, multipliant les ellipses, et se concentrant avec une vraie justesse sur les deux protagonistes centraux et la relation qui se tisse entre eux. On est loin d’être dans The Visitor, mais l’on y songe lors de certaines scènes très ténues où un semblant de chaleur rapproche ces deux êtres mus par une même angoisse. Plus que la grande Histoire, c’est ce récit minuscule qui intéresse Bouchareb, en tant que symbole d’une fraternité possible et d’une humanité qui persiste même dans les pires moments. Quoi de plus actuel, universel et indispensable ?

Glamour et paillettes : qui croisera-t-on à Berlin ?

Posté par MpM, le 3 février 2009

clive owen naomi wattsLe rêve de tout festival, c’est probablement le doublé réussi par la Mostra de Venise en août dernier : s’offrir en même temps Brad Pitt et George Clooney sur le tapis rouge. Mais ce n’est pas mal non plus de créer l’événement quotidiennement en proposant une ronde continuelle de vedettes et de célébrités. De ce côté-là, le pari risque de s’avérer fructueux pour la 59e Berlinale qui pourrait voir défiler du 5 au 15 février prochains Naomi Watts et Clive Owen (L’enquête de Tom Tykwer, en ouverture), Sean Penn et Gus van Sant (Milk, cité dans huit catégories aux Oscar), Kate Winslet (The reader de Stephen Daldry), Gael García Bernal et Michelle Williams (pour Mammoth de Lukas Moodysson), Zhang Ziyi (Forever Enthralled de Chen Kaige), Keanu Reeves, Julianne Moore et Robin Wright Penn (The Private Lives Of Pippa Lee de Rebecca Miller), on en passe et pas des moindres.

Le glamour français ne devrait pas être en reste, puisque La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld, qui compte Isabelle Adjani dans son casting, est présenté en section Panorama. Kate winslet La présence de la star dans les rues de Berlin pourrait faire considérablement grimper la température… On attend également Julie Delpy qui présente The countess, son nouveau film, Chiara Mastroianni et Agathe Bonitzer réunies par Sophie Fillières dans Un chat, un chat ou encore Roschdy Zem qui joue, aux côtés de Brenda Blethyn (Secrets et mensonges), dans le dernier Rachid Bouchareb, London river.

Enfin sont assurés d’être là Tilda Swinton (dite : "Madame la Présidente du Jury") qui aux côtés notamment du cinéaste Wayne Wang et de la réalisatrice Isabelle Coixet aura la lourde tâche de décerner l’Ours d’or, Arta Dobroshi, l’impressionnante Lorna du Silence de Lorna (jury des courts métrages), Maurice Jarre, qui recevra un ours d’or d’honneur venant couronner toute sa carrière et Claude Chabrol récompensé par la "Berlinale camera" (prix décerné à une personnalité ou une institution auquel le festival est particulièrement attaché) en même temps que le producteur allemand Günter Rohrbach.

Certes, tout cela réjouit avant tout les journalistes, que la célébrité attire en masse (on se souvient de la quasi émeute lors de la présence de Madonna ou encore le duo Natalie Portmann / Scarlett Johansson l’an dernier), mais également le public berlinois qui a la possibilité d’assister aux différentes projections et même de rencontrer certaines équipes de film. Un festival d’envergure internationale qui pense aux simples spectateurs de proximité, ce n’est pas si courant ! Pendant dix jours, c’est certain, Berlin va être la capitale du cinéma, du glamour mais aussi de la cinéphilie.

Cannes : le jury enfin complet

Posté par Karine, le 30 avril 2008

Fin du suspens. L'actrice (et chanteuse) française Jeanne Balibar et l'auteure-réalisatrice iranienne Marjane Satrapi (à qui on doit le fabuleux Persepolis) viennent compléter le jury de Cannes. Elles rejoignent donc Sean Penn, président du jury, Natalie Portman, Rachid Bouchareb, Sergio Castellito, Alfonso Cuaron, Alexandra Maria Lara, et Apichatpong Weerasethakul.

Par ailleurs, nous confirmons ce que nous vous annoncions il y a une semaine. What just happened de Barry Levinson, sera projeté en clôture du festival. Au menu de ce long métrage, une affiche de rêve pour les cinéphiles : Robert de Niro, Bruce Willis, Robin Wright (ex Madame Penn), John Turturro et... Sean Penn dans son propre rôle. De Niro sera aussi le remettant de la Palme d'Or.

Cannes : des jurys d’élite

Posté par vincy, le 23 avril 2008

On savait que Sean Penn était le président du jury des longs métrages. Il nous restera à connaître deux femmes de ce jury, selon les dires de Thierry Frémeaux. L'acteur, réalisateur et scénariste américain sera accompagné de Rachid Bouchareb (réalisateur, scénariste européen), Sergio Castellito (acteur, réalisateur, scénariste européen), Alfonso Cuaron (réalisateur, producteur, mexicain), Alexandra Maria Lara (comédienne européenne), Natalie Portman (comédienne israélo-américaine), Apichatpong Weerasethakul (réalisateur thaïlandais).

Le jury de la Cinéfondation et des courts métrages réunira sous la présidence de Hou Hsiao Hsien (Taïwan), Olivier Assayas (Europe), Suzanne Bier (Europe), Marina Hands (Europe) et Larry Kardisch (Etats-Unis d'Amérique).

Le jury Un certain regard sera présidé par le cinéaste européano-turc Fatih Akin et celui de la Caméra d'or par son homologue européen Bruno Dumont.