Alain Cavalier, prix Jean Vigo d’honneur

Posté par vincy, le 14 juin 2019

Alain Cavalier, "Filmeur libre, que l'étrange voyage loin des studios a mené au plus près de l'humain", a reçu le Prix Jean Vigo d'honneur.

Les Prix Jean Vigo 2019 ont été remis le 12 juin au Centre Pompidou par Laetitia Dosch.

Assistant de Louis Malle sur Ascenseur pour l'échafaud et Les Amants, Alain Cavaliera tourné son premier court-métrage, Un Américain, en 1958. Une trentaine de films plus tard - Le Combat dans l'île, avec Romy Schneider, L'Insoumis , avec Alain Delon, La Chamade, avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli, Un Etrange Voyage (Prix Louis-Delluc en 1981), Thérèse (1986, Prix du jury au Festival de Cannes, six César dont celui des meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario) - il s'aventure dans un cinéma plus personnel avec Le Filmeur, Pater avec Vincent Lindon, ou le récent Être vivant et le savoir, actuellement en salles.

Le Prix Jean Vigo du long métrage a été attribué à Stéphane Batut pour Vif-argent, que Les film du Losange distribuera le 28 août. Présenté à l'Acid à Cannes, il sera projeté cette semaine à Paris au Champs-Elysées Film festival. Le film a été récompensé "Pour son audace poétique, son romantisme intemporel, sa croyance dans les pouvoirs du cinéma à transcender les frontières de la vie et de la mort".

Le film suit un jeune homme (Thimotée Robart) qui erre dans Paris à la recherche de personnes qu’il est seul à voir. Il recueille leur dernier souvenir avant de les faire passer dans l’autre monde. Un jour, une jeune femme (Judith Chemla) le reconnait. Elle est vivante, lui est un fantôme. Comment pourront-ils s’aimer, saisir cette deuxième chance ?

Le Prix Jean Vigo du court métrage a distingué Claude Schmitz pour Braquer Poitiers (59 minutes), coproduit avec Le Fresnoy. Le film sera aussi présenté cette semaine à Paris au Champs-Elysées Film festival.

Primé "Pour sa façon d'allier humour insolite et élégance formelle, esprit surréaliste et lumière impressionniste", le film sui deux pieds nickelés qui prennent en otage un propriétaire d’un service de carwash, source de quelques poignées d’euro quotidiennes. Contre toute attente, celui-ci se montre ravi de cette compagnie qui s'impose à lui, venant égayer sa vie solitaire.

Créés en 1951, les Prix Jean Vigo distinguent "l’indépendance d’esprit, la qualité et l'originalité des cinéastes de court et long métrages" et notamment un "auteur d'avenir". C'est un prix d'encouragement et de confiance.

Le jury 2019 était composé de Agathe Bonitzer, Leïla Férault, Sophie Fillières, Charlotte Garson, Véronique Godard, Alain Keit, Jacques Kermabon, Quentin Mével, Nicolas Sand, Marcos Uzal et Gérard Vaugeois. Il a visionné les films français datant de juillet 2018 à mai 2019.

Les Prix Jean Vigo 2017 révélés

Posté par vincy, le 13 juin 2017

Les Prix Jean Vigo 2017 ont été remis dans la soirée du lundi 12 juin au Centre Pompidou par Agathe Bonitzer.

Un Prix Jean Vigo d'honneur a été décerné au cinéaste finlandais Aki Kaurismäki, pour l'ensemble de son œuvre. Largement mérité, ce prix consacre un réalisateur dont le style est identifiable entre tous, "Pour avoir su, entre humour et laconisme, inventer un cinéma social et poétique à nul autre pareil, à la fois enchanté et désenchanté" explique le jury.

Grand prix du jury à Cannes en 2002, Prix Louis-Delluc en 2011, il vient de recevoir en février l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale pour son dernier film, L'Autre côté de l'espoir, sorti en mars dernier.

Le Prix Jean Vigo du long métrage a couronné Barbara de Mathieu Amalric, trois semaines après le Prix spécial de la poésie du cinéma dans la section Un certain regard au festival de Cannes: "Un auteur audacieux et intense dont la trépidante carrière d’acteur ne doit pas éclipser l'œuvre ; celle d’un expérimentateur dont le goût du risque lui permet de se renouveler à chaque film" selon le jury. Le film sort en salles le 6 septembre en France.

Enfin, le Prix Jean Vigo du court métrage est revenu à Emmanuel Marre pour Le film de l'été, Grand prix à Clermont-Ferrand et en compétition à Berlin.

Les deux films primés seront présentés en séance exceptionnelle lors du prochain Festival International du Film de Morelia au Mexique en octobre.

Le jury était composé cette année de Bernard Bénoliel, Leila Férault, Charlotte Garson, Véronique Godard, Alain Keit, Jacques Kermabon, Quentin Mével, Jean Rabinovici, José Maria Riba, Marcos Uzal et Gérard Vaugeois. 76 longs et 32 courts ont été visionnés.

Créés en 1951, les Prix Jean Vigo "distinguent l’indépendance d’esprit, la qualité et l'originalité des cinéastes". "Plutôt que saluer l’excellence d’un film, le Prix Jean Vigo tient à remarquer un auteur d'avenir, à découvrir à travers lui une passion et un don. Le “Vigo" n'est pas un prix de consécration mais un prix d'encouragement, de confiance. Un pari."

Le Prix Jean Vigo 2016 pour Albert Serra

Posté par vincy, le 6 juin 2016

Le Prix Jean Vigo 2016 été attribué ce soir au cinéaste espagnol Albert Serra pour son film La Mort de Louis XIV, sélectionné en séance spéciale au dernier festival de Cannes.

Albert Serra est distingué pour "sa façon singulière de filmer l'Histoire, pour ses films à la fois somptueux et désinvoltes qui font de lui un cinéaste unique", souligné le jury dans son communiqué. Le Prix Jean Vigo est décerné depuis 1951 à un film et un cinéaste qui fait preuve d'indépendance d'esprit et d'originalité. Albert Serra avait été couronné en 2013 à Locarno par un léopard d'or pour Histoire de ma mort.

Incarnant Louis XIV, l'acteur français Jean-Pierre Léaud a reçu une Palme d'Or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le film met en scène l'agonie du roi de France, entouré de ses fidèles et de ses médecins.

Le Prix Jean Vigo 2016 du court métrage a été décerné à Vincent Le Port pour Le Gouffre.

Jeu concours : gagnez des places et un livre pour La peur de Damien Odoul

Posté par MpM, le 30 juillet 2015

la peur de damien odoul

La peur de Damien Odoul, lauréat du prix Jean Vigo 2015, sort sur les écrans le 12 août prochain. Il est une libre adaptation du roman éponyme de Gabriel Chevallier avec le jeune Nino Rocher dans le rôle principal.

Gabriel, jeune conscrit rejoint le front en 1914. Il va vivre l’enfer des tranchées, et connaitre la peur qui ravage tous les soldats. Sorti vivant de cette terrible expérience, pleine de fureur et de sang, il va découvrir sa propre humanité.

Le pacte vous fait gagner 5X2 places pour le film, ainsi qu'un exemplaire du livre de Gabriel Chevallier. Il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) :  pour La peur, Damien Odoul voulait des acteurs qui n'aient encore jamais joué au cinéma. Au contraire, en 2003, il avait fait appel à Pierre Richard et Anna Mouglalis pour un long métrage sélectionné à Cannes dans la section "Quinzaine des réalisateurs". Comment s'appelait le film ?

Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Le Prix Jean Vigo 2015 pour La Peur de Damien Odoul

Posté par cynthia, le 4 juin 2015

damien odoul la peur

Le jeudi 4 juin, Agnès Varda (Prix Vigo en 2012) a décerné les prix Jean Vigo au Centre Pompidou. Le prix du long-métrage a été décerné au poète et cinéaste Damien Odoul pour son film La Peur. Adapté du roman de Gabriel Chevallier, le film conte l'histoire de Gabriel, jeune homme introverti, qui rencontre la peur et l'atrocité dans les tranchées de 1914 à 1918. Le film sort en salles le 12 août, distribué par Le Pacte.

Dans la catégorie meilleur court-métrage, c'est Pierre-Emmanuel Urcun qui l'emporte pour Le dernier Céfrans qui relate l'histoire de Rémi, un jeune qui se décide à s'engager dans l'armée tout en ayant peur du jugement de ses quatre meilleurs amis.

Le prix Jean Vigo, qui porte son nom en hommage au réalisateur, récompense chaque année depuis 1951 des réalisateurs français souvent jeunes dans le cinéma. Plutôt que saluer l’excellence d’un film, le Prix Jean Vigo tient à découvrir à travers un auteur une passion et un don. Le “Vigo" n'est pas un prix de consécration mais un prix d'encouragement, un pari.

Pour mémoire, l'an dernier le Prix Jean Vigo du long-métrage a été attribué à Mange tes morts de Jean-Charles Hue et le Prix Jean Vigo du court-métrage à Inupiluk de Sébastien Betbeder.

Les Prix France Culture récompensent Sissako et Hue

Posté par vincy, le 16 mai 2015

sissakoAbderrahmane Sissako (Timbuktu, César du meilleur film et en compétition à Cannes l'an dernier) a reçu le Prix France Culture Consécration pour l'ensemble de son oeuvre. Alors qu'il prépare son prochain film, le cinéaste mauritanien, Président du jury Cinéfondation et court-métrage cette année àau Festival de Cannes, succède à Margarethe von Trotta, lauréate l'an dernier.

Pour sa première édition, et remplaçant le Prix France Culture Révélation, le jury du Prix France Culture cinéma des étudiants a décidé de récompenser Jean-Charles Hue, réalisateur de Mange tes morts, Prix Jean-Vigo 2014 et sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs l'an dernier. Il travaille actuellement sur un polar, Le sang des bêtes. Ce sont les étudiants d'universités et d'écoles de cinéma qui l'ont choisi parmi cinq films pré-sélectionnés (lire notre article).

René Féret (1945-2015): l’homme qui n’était plus là

Posté par kristofy, le 28 avril 2015

rené feretLe réalisateur René Féret est décédé ce 28 avril, il allait avoir 70 ans.

Dans plusieurs de ses films René Féret racontait des histoires de fiction inspirées de sa propre vie familiale. Dans son œuvre, il y a d’ailleurs trois films qui forment une trilogie familiale : La Communion solennelle (1976), Baptême (1988) et L’enfant du pays (2003). Des acteurs comme Philippe Léotard, Ariane Ascaride, Nathalie Baye, Valérie Stroh, Jean-Yves Berteloot, Jacques Bonnaffé, Antoine Chappey, Philippe Nahon, Samuel Le Bihan, Elsa Zylberstein, Jean-François Stévenin et plus tard sa fille Salomé Stévenin, et aussi ses enfants à lui comme Marie Féret sont passés devant la caméra de ce cinéaste singulier.

Un Guédiguian du nord

La Communion est une grande saga à propos de trois familles durant plusieurs décennies, avec des naissances, des amours, des disputes, des décès… Avec ce film, René Féret est d’ailleurs pour la première fois en compétition du Festival de Cannes en 1977. Il était arrivé en bus accompagné d’une soixantaine de personnes de l’équipe pour monter les marches. Baptême s'écoule aussi sur plusieurs décennies mais concerne surtout un couple entre le moment de leur rencontre amoureuse et la mort. L’enfant du pays se déroule encore sur plusieurs années, mais cette fois il s’agit de la l’adolescence et de la jeunesse d’un garçon entre ses premiers émois amoureux et sa découverte du métier de comédien. La Communion s’attache plus aux grands-parents de René Féret, Baptême est centré sur ses parents, et L’enfant du pays est une façon pour René Féret de se raconter lui (la mort de son père, la mort de son son petit-frère à quatre ans, une tentative de suicide à 21 ans…) A travers ses films René Féret a aussi mis en image le peuple  de Picardie, de la Somme ou du Pas-de-Calais, des régions qui alors étaient très peu représentées au cinéma. Un Guédiguian du nord. Il a d'ailleur produit Guédiguian, mais aussi distirbué des films et même joué chez Doillon et Wargnier.

Né en 1945 dans une famille modeste de petits commerçants du Nord, il avait été profondément marqué par la figure d'un frère décédé avant sa naissance, à l'âge de 4 ans. Ils avaient le même prénom.

Cinéaste de l'intime, il a aussi adapté Doris Lessing, Michel Foucault ou s'est inspiré de personnages historiques comme la soeur de Mozart" ou Tchekhov.

René Féret est toujours resté un réalisateur actif avec comme derniers films Nannerl, la sœur de Mozart en 2010, Madame Solario en 2012, Le Prochain Film en 2013, et Anton Tchekhov-1890 qui venait de sortir en salles le 18 mars, avec Nicolas Giraud, Lolita Chammah, Robinson Stévenin, Jacques Bonnafé, Philippe Nahon, Frédéric Pierrot, Jenna Thiam, Marie Féret…

Entre René Féret et Cannes, il y a eu plusieurs rendez-vous espacés d’une dizaine d’années : sa première fois était en 1975 avec Histoire de Paul, son tout premier film. Il a reçu le Prix Jean Vigo. Ont suivi: La Communion en compétition en 1977, Mystère Alexina à Un certain regard en 1985 (d’ailleurs un des premiers films français à traiter d’une confusion entre genre féminin et/ou masculin), puis , toujours à UCR, en 1993, avec La place d’un autre.

S’il fallait choisir un film de René Féret à (re)voir ou à découvrir pour lui rendre hommage, c'est sans doute Comme une étoile dans la nuit (2008) avec Nicolas Giraud et Salomé Stévenin: " Alors qu'Anne et Marc ont décidé de faire un enfant, Marc découvre qu'il est atteint de la maladie de Hodgkin. Ce film n'est pas l'histoire d'une maladie, c'est l'histoire d'un amour, un amour qui fait échec à la tristesse et à la peur de la mort, un amour qui se nourrit de l'adversité pour se transformer en force véritable… "

Recréer ce qui a disparu

René Féret avait alors déclaré « Je continue à être davantage séduit par l'observation des autres que par l'invention d'un scénario et d'un récit. Ma nièce a vécu cette histoire, celle de perdre injustement son ami atteint du syndrome d'Hodgkin. J'ai d'abord été frappé par le côté odieux de ce qui lui arrivait, et en même temps, tout en restant assez loin d'eux, j'ai perçu à quel point leur attitude était revêtue de dignité, d'amour et de classe. A la mort de son compagnon, je lui ai envoyé une lettre pour lui exprimer mon admiration: c'est celle que l'on retrouve à la fin du film. Les années ont passé et cette tragédie m'est revenue sous la forme d'un film possible, mais j'étais gêné et j'ai mis six mois avant d'oser le dire à ma nièce. J'avais cette idée mais je la chassais, et puis une fois, en la voyant, je lui ai dit que tout ça ferait un film formidable… »

Il a également écrit un roman, Baptême en 1990.

Il était admiré autant par Claude Chabrol que par Bertrand Tavernier. Gilles Jacob, Président d'honneur du Festival de Cannes, lui a rendu cet hommage sur twitter : "Tristesse. Décès de René Féret, cinéaste intimiste de l'épopée familiale. "La Communion solennelle". D'un rien, il faisait tout. Une pensée."

A la question 'Pourquoi filmez-vous ?' (posée à 700 cinéastes par le journal Libération) il avait d’ailleurs répondu en guise de profession de foi : « Je filme surtout pour recréer, pour rendre la vie à ce qui a disparu.»

Jean-Louis Bertuccelli disparaît (1942-2014)

Posté par vincy, le 7 mars 2014

jean-louis bertuccelliNé le 3 juin 1942, le cinéaste Jean-Louis Bertuccelli, est mort à l'âge de 71 ans, selon un communiqué de l'ARP : "Il portait surtout, à travers sa filmographie, un regard sincère et politique sur le monde qui nous entoure".

Après une carrière d'ingénieur du son, Jean-Louis Bertuccelli se lance dans la réalisation en 1970. Il reçoit le prix Jean Vigo en 1971 dès son premier film Remparts d'argile, adapté de Chebika de Jean Duvignaud, qui avait également gagné deux prix au Festival de Berlin cette année-là.

Réalisateur prolifique, il tourne dans less 70 Paulina 1980, avec Maximilian Schell et Michel Bouquet, On s'est trompé d'histoire d'amour avec Coline Serreau, Docteur Françoise Gailland, qui vaut un César à Annie Girardot, L'imprécateur, avec Jean Yanne, Michel Piccoli et Jean-Pierre Marielle.

Après un hiatus de 5 ans, Bertuccelli revient en 1982 avec Interdit aux moins de 13 ans, seul film qu'il a produit, puis Stress deux ans plus tard, avec Carole Laure et André Dussollier. Il se concentre alors la télévision. En 1991, il s'offre une parenthèse cinématographique avec Aujourd'hui peut-être... avec Giuletta Masina, sur un scénario d'Isabelle Mergault. C'est son dernier film de cinéma. Jusqu'en 2006, il continue de réaliser des téléfilms ou des épisodes de série.

Il est le père de la réalisatrice Julie Bertuccelli, dont le documentaire La cour de Babel sort mercredi sur les écrans en France.

Membre historique de l'ARP, la société civile rappelle qu'il était "un cinéaste engagé dans l'intérêt général de son art."

Le Prix Jean-Vigo honore Leos Carax et récompense un court de la Quinzaine des réalisateurs

Posté par vincy, le 15 mai 2013

Les prix Jean-Vigo ont décerné un prix d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre à Leos Carax, dont le dernier film Holy Motors a cumulé louanges critiques et prix de par le monde.

Deux autres prix ont été remis : Jean-Charles Fitoussi, Prix Jean-Vigo du long métrage 2013 pour L'enclos du temps (67 minutes), avec Bernard Blancan. Le jury a précisé que le film était "poétique et lumineux, l'art cinématographique dans toute sa pureté". C'est l'histoire de Théophile qui passe ses vacances d’été en Italie et goûte la liberté chez son grand-père qui vit retiré du monde. Trouvant l’état de santé de ce dernier très dégradé, l’enfant fait appel au docteur William Stein qui, il y a sept ans, avait déjà redonné vie au vieil homme. Stein envoie sur place sa meilleure infirmière… à qui tout est permis.

Yann Le Quellec a reçu le Prix Jean-Vigo du court métrage 2013 pour Le Quepa sur la Vilni ! (37 minutes). Un film "dont la liberté de ton et le goût du burlesque font penser à la fois à Jacques Tati, Luc Moullet et Jacques Rozier" selon les jurés. Le film suit André, qui sort de sa paisible retraite car sur ordre du maire, il doit mener à travers monts une troupe d’hommes-sandwichs à vélos pour attirer les spectateurs à l’inauguration du cinéma local. Malgré sa détermination, l’ancien facteur a bien du mal à dompter ses jeunes et impétueux coéquipiers. Le court métrage est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs. Il sera présenté dans le programme du mercredi 22 mai.

Prix Jean Vigo 2012 posthume pour Laurent Perrin

Posté par cynthia, le 11 mai 2012

Décédé le 8 février dernier, Laurent Perrin est à l'honneur du 61ème prix Jean Vigo de cette année. Il fut connu pour avoir été l'un des expérimentateurs du Super 8, en France. Mais aussi pour être le cinéaste de nombreux films tel que Passage secret, 30 ans ou des documentaires tel que Jimmy Jazz ou Il était une fois King Kong. Un prix en guise d'adieu pour cette édition où l'originalité était une fois de plus mise en avant. Perrin avait reçu le prix Jean-Vigo du meilleur long métrage pour Buisson ardent en 1987. "La singularité des Prix Jean Vigo n’est pas de récompenser un ‘excellent film’, mais d’encourager un auteur d’avenir. L’œuvre peut montrer des faiblesses, des maladresses, des longueurs. Il suffit d’y découvrir une passion et un don. Les Vigo ne sont pas des prix de consécration. Ils sont des prix d’encouragement" explique le Comité du Prix Jean Vigo.

Pour les courts métrages ce sont Louis Garrel, pour La règle de trois et Vincent Dietschy, pour La vie parisienne qui emportent le prix. Ces deux courts évoquént de manière moderne, le ménage à trois.

C'est le long métrage de la cinéaste Helena Klotz, L'âge atomique, qui est récompensé dans sa catégorie. Elle aborde dans son film une jeunesse errante, en s'écartant des stéréotypes connus. Le film avait été présenté au Festival d'Angers en janvier dernier, avant d'être montré à la dernière Berlinale. Il n'est pas encore sorti en France.

Une mention spéciale fut décerné à Jeanne Balibar et Pierre Léon pour Par exemple Electre ; enfin un prix d'hommage est remis à la cinéaste et documentariste Agnès Varda.

Par ailleurs, tous les films primés lors de cette édition seront repris dans le cadre du festival de Morelia au Mexique.

Le prix Jean Vigo est attribué depuis 1959 à "un réalisateur français d'avenir distingué pour l'indépendance de son esprit et la qualité de sa réalisation".

Claude Chabrol, Yves Robert, Philippe Garrel, Jacques Rozier, Luc Moullet, Bruno Dumont, Anne Fontaine, Noémie Lvovsky, Xavier Beauvois, Olivier Ducastel et Hacques Martineau ont ainsi vu leur film honoré.