Popstars au cinéma: bon plan ou fausse bonne idée ?

Posté par wyzman, le 4 octobre 2018

A l'occasion de la sortie d'A Star Is Born, le premier film de et avec Bradley Cooper et Lady Gaga, voici un petit retour sur les artistes qui sont parvenus à se faire une place sur le grand écran. Bonnes ou mauvaises, ces performances sont restées dans les annales.

Les bons plans

Britney Spears dans Crossroads (2002). Lorsque début 2001, l'interprète de "I'm a Slave 4 U" affirme être prête à faire ses débuts au cinéma, personne n'y croit vraiment. La jeune femme vend sans doute des millions de disques mais elle est loin d'être réputée pour ses talents d'actrice. Ce n'est pas un problème ! Elle se tourne vers Shonda Rhimes, la femme à qui l'on devra plus tard les hits Grey's Anatomy, Scandal et How to Get Away with Murder, afin d'écrire le scénario d'un film racontant le road trip de trois lycéennes. Le film se fait descendre par la critique à l'époque mais demeure aujourd'hui comme un monument de la pop culture qui a tout de même rapporté 61 millions de dollars dans le monde pour un budget 5 fois inférieur !

David Bowie dans Zoolander (2002). On l'oublie trop souvent mais l'interprète de "Space Oddity" a fait de nombreux passages au cinéma. L'un de ses plus mémorables est bien évidemment son cameo de juré dans le film de Ben Stiller qui se pose en satire maladroite et critiquable de l'industrie de la mode. David Bowie fait alors partie d'une longue liste de stars à apparaître dans le film (Lance Bass, Stephen Dorff, Gwen Stefani, Christian Slater, Lenny Kravitz, Heidi Klum, Karl Lagerfeld, Natalie Portman) mais il est le seul à décrocher une nomination aux MTV Movie Awards dans la catégorie meilleur caméo !

Elton John dans Kingsman : Le Cercle d'or (2017). A 70 ans, l'interprète de "I'm Still Standing" nous a prouvé qu'il en avait encore sous le capot. Eh oui, en interprétant son propre rôle et en se mettant au service de la comédie d'action de Matthew Vaughn, le Britannique a ébloui le public. Complètement décalé et affreusement vulgaire, son "personnage" était l'un des temps forts du second volet de la saga. A tel point que pour certains, il a carrément éclipsé ses co-stars Colin Firth, Julianne Moore, Taron Egerton, Mark Strong, Halle Berry ou encore Channing Tatum. Si vous l'avez manqué, une séance de rattrapage s'impose !

Eminem dans 8 Mile (2003). Voilà un film qui est sorti au bon moment ! Au sommet de sa carrière après les albums The Marshall Mathers LP (32 millions d'exemplaires vendus dans le monde) et The Eminem Show (27 millions), le rappeur aujourd'hui âgé de 45 ans enchaîne directement avec un film autobiographique. Sans surprise donc, celui-ci raconte l'incroyable ascension d'un rappeur blanc de Détroit dans un milieu presque entièrement noir. Plus vrai que nature, Eminem crève l'écran tandis que ses co-stars Mekhi Phifer, Brittany Murphy, Kim Basinger et Taryn Manning s'en sortent avec les honneurs. Le film fait un carton (242 millions de dollars de recettes dans le monde) et Eminem entre au panthéon des popstars qui ont réussi leur reconversion, aux côtés de Beyoncé (Austin Powers in Goldmember) et Whitney Houston (Bodyguard).

Madonna dans Evita (1997). Bien qu'il lui ait offert son meilleur rôle au cinéma, le film d'Alan Parker est loin d'être le premier projet de l'interprète de "Like A Virgin". Ici, elle incarne néanmoins Eva Duarte, une femme ambitieuse qui rêve de conquérir Buenos Aires. Après sa rencontre avec Juan Peron, elle devient la Première dame d'Argentine. Mais son mode de vie luxueux ne plaît pas à la population tandis que l'aristocratie en place ne supporte pas son ascension. Dans ce rôle taillé sur-mesure d'anti-héroïne, Madonna excelle. Aux côtés d'Antonio Banderas et Jonathan Pryce, elle décroche le golden Globe 1997 de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie tout en battant le record d'Elizabeth Taylor (Cléopâtre) du plus grand nombre de costumes changés dans un film (85) !

Michael Jackson dans This Is It (2009). Bien qu'il ne s'agisse pas d'un film de fiction, le documentaire de Kenny Ortega (Hocus Pocus, High School Musical) retraçant les semaines de préparation de la dernière série de concerts du King Of Pop a toute sa place dans cette liste. Minutieux et pragmatique, This Is It dévoile les coulisses des répétitions et permet au spectateur de découvrir une dernière fois une facette inédite de celui que l'on considère encore comme le plus grand artiste de tous les temps. Le film, qui n'a pas été soutenu par la famille du chanteur, a tout de même le mérite de rappeler que le plus grand rôle qu'ait eu l'interprète de "Bad" et "Billie Jean" est celui d'un perfectionniste qui a fait rêver des millions de personnes.

Prince dans Purple Rain (1985). Les films quasi-autobiographiques font un malheur. A l'image de cette adaptation particulièrement fidèle de la vie du chanteur décédé le 21 avril 2016 à l'âge de 57 ans. Dans le film d'Albert Magnoli, Prince incarne ainsi son propre rôle, celui d'un enfant particulièrement doué pour la musique mais issu d'une famille violente et abusive. Outre ses problèmes familiaux, il doit gérer une notoriété grandissante et un rival qui n'hésite pas à courir après celle qu'il aime. Malgré un budget modeste (7,2 millions de dollars), le film rapporte 11 fois plus dans le monde.

Les fausses bonnes idées

Mariah Carey dans Glitter (2002). Voilà ce que l'on appelle un naufrage. Cinq avant sa sortie française, Mariah Carey se met à plancher sur un projet de film dont elle veut gérer le scénario et la bande originale. Persuadée qu'elle est en mesure d'écrire une histoire intéressante en sélectionnant quelques éléments autobiographiques, l'interprète de "We Belong Together" doit tout de même faire face à des contretemps : son label veut qu'elle sorte une compilation à l'approche des fêtes de fin d'année puis qu'elle se concentre sur son prochain album, Rainbow. Résultat: le projet est décalé de plusieurs années et la scénariste Kate Lanier est engagée en urgence pour réécrire une bonne partie de l'histoire. Malheureusement, le film sort aux Etats-Unis une dizaine de jours après le 11 septembre et dire que le public américain s'en moque est un euphémisme. Malgré une promotion pleinement assurée et la présence de Terrence Howard au casting, le film fait un four phénoménal et ne rapporte que 5,2 millions de dollars dans le monde, soit 4 fois moins que son budget de production !

Beyoncé dans Dreamgirls (2007). Largement inspiré par le destin des Supremes, le film de Bill Condon raconte l'ascension d'un trio de chanteuses dans les années 1960 et 1970. Entre magouilles pour passer à la radio, lutte raciale et jalousie, le film amasse 154 millions de dollars de recettes dans le monde. Un score décevant lorsque l'on sait que Dreamgirls disposait d'un budget de 80 millions de dollars, faisant de lui l'un des films avec un casting majoritairement noir les plus chers de l'histoire. Et comme si cela ne suffisait pas, Beyoncé a beau être la star du film (désolé Jamie Foxx et Eddie Murphy), c'est finalement sur Jennifer Hudson que l'attention des médias s'est portée. La jeune femme qui avait débuté dans American Idol (l'équivalent de notre Nouvelle Star) a été récompensée d'un Oscar, d'un Golden Globe, d'un BAFTA et d'un BET Award de la meilleure actrice dans un second rôle !

Jennifer Lopez dans Coup de foudre à Manhattan (2003). Sur le papier, le film de Wayne Wang avait tout pour plaire. Prenez l'une des plus grandes popstars du moment, mettez-la dans une comédie romantique aux côtés d'un acteur aussi incontournable que Ralph Fiennes. Ajoutez-y d'excellentes cautions annexes (Stanley Tucci et Tyler Posey) et une sympathique bande originale (Paul Simon, Kelly Rowland, Norah Jones). Malheureusement, la sauce n'a pas particulièrement pris. Peut-être parce que le rôle de Jennifer Lopez était à l'origine destiné à Hilary Swank et que cette version moderne de Cendrillon avec une Hispanique en femme de chambre courant après un politicien blanc est loin d'avoir fait l'unanimité. Résultat : le film ne fait pas un flop (154 millions de dollars de recettes dans le monde) mais est descendu par la critique (Time, Empire et Variety en tête) ainsi que le public. Et malgré 5 nominations à des cérémonies différentes, Jennifer Lopez repart à chaque fois bredouille !

Rihanna dans Ocean's 8 (2018). Après l'avoir vue dans Battleship, This Is the End et En route !, nous nous demandions encore comment l'interprète de "Diamonds" pouvait nous surprendre. Cela n'a pas loupé avec le film "all-female" de Gary Ross (Hunger Games). Dans celui-ci, Rihanna incarne une talentueuse hackeuse qui va mettre ses talents au service de Sandra Bullock et Cate Blanchett. Malgré un joli score au box-office mondial (296 millions de dollars de recettes), le film est largement critiqué et perçu comme une simple copie de la saga introduite par Steven Soderbergh. Et malgré de nombreux plans sur la chanteuse, cette dernière manque cruellement de répliques mémorables et s'avère être simplement le meilleur argument marketing du film !

Le Prince est mort, Vive Prince! (1958-2016)

Posté par redaction, le 21 avril 2016

Artiste de génie, révolutionnaire du funk, rebelle et farouchement indépendant, Prince s'est éteint dans son studio d'enregistrement de Paisley Park (Minneapolis) à l'âge de 57 ans. Unique, flamboyant, mégalo, unique, libre, il avait déboulé dans les années 1980, s'affirmant dès son premier album comme un géant de la musique, du son et de la scène face aux Michael Jackson et Madonna. Impossible de ne pas avoir dansé et de ne pas s'être déhanché sur ses tubes (Kiss, Purple Rain, Girls & Boys, Let's go crazy, 1999, Cream, etc...). Il a collaboré avec les plus grands - Kate Bush (The Red Shoes), Earth, Wind and Fire, Madonna (Like A Prayer), No Doubt, The Bangles, Stevie Wonder et d'autres...

Plus encore, Prince/Love Symbol a fait quatre incursions au cinéma: Purple Rain en 1984, qui retrace le parcours de "The Kid" jusqu'à son apogée, Under the Cherry Moon en 1986, où il fait l'acteur aux côtés de Kristin Scott Thomas et d'Alexandra Stewart, Sign O' the Times (et la chanson sublime qui portrait le même titre) en 1987, film-concert de sa tournée, et Graffiti Bridge en 1990, suite de Purple Rain, comédie musicale dramatique écrite et réalisée par Prince, et immense échec financier.

Côté palmarès, il a reçu l'Oscar de la meilleure chanson (Purple Rain), le Golden Globe de la meilleure chanson (The Song of the Heart dans Happy Feet), en plus d'une nomination (When Doves Cry dans Purple Rain), un Image Award du meilleur acteur (Purple Rain) et trois Razzie, sur dix nominations (acteur, réalisateur et chanson pour Under the Cherry Moon).

En fait ce qu'on retiendra de Prince au cinéma, c'est bien entendu la bande originale du film Batman de Tim Burton avec les tubes Electric Chair, Vicki Waiting, le sublime Scandalous! et bien entendu la frénétique Batdance.

Thank you, Prince

A video posted by The Academy (@theacademy) on Apr 21, 2016 at 11:52am PDT

Cannes 2014 : tout le monde à la Plage!

Posté par vincy, le 13 mai 2014

divine dans polyesterChaque soir, si le temps le permet - mais on nous promet du soleil cette année -, le 67e Festival de Cannes organise une séance spéciale gratuite sur la plage Macé, au début de la Croisette. L'immense écran du Cinéma de la Plage, avec la Méditerranée en arrière plan, s'allume à 21h30. Demandez le programme!

Jeudi 15 mai : Huit et demi de Federico Fellini. Chef d'oeuvre aux saveurs délicieusement italiennes et hommage à l'icône de ce 67e Festival de Cannes, Marcello Mastroianni. L'affiche est directement extraite d'une image du film.

Vendredi 16 mai : Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone. Deuxième épisode de la trilogie du cinéaste (le premier, Pour une poignée de dollars sera diffusé en clôture du Festival de Cannes le 24 mai) à l'occasion des 50 ans du Western spaghetti.

Samedi 17 mai : Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone. Troisième et dernier épisode de la trilogie.

Dimanche 18 mai : United Passions de Frédéric Auburtin. Avec Gérard Depardieu, Tim Roth et Sam Neil, et en présence de Depardieu et Sepp Blatter, Président de la FIFA. Il s'agit d'un film sur l'histoire du Mondial de football. Depardieu y incarne le Français Jules Rimet, président de la Fédération internationale de football (Fifa) pendant 33 ans, et initiateur de la Coupe du monde de football.

Lundi 19 mai : Les guerriers de la nuit de Walter Hill. Avec Michael Beck et James Remar. Film interdit de sortie pendant quelques mois en France. Interdit aux moins de 12 ans. Cette histoire de guerre de gangs à New York dans les années 70 avait rencontré un joli succès en France, quand il a pu sortir.

Mercredi 21 mai : La folie des grandeurs de Gérard Oury. De Funès/Montand/Sapritch : inutile de présenter cette comédie culte des années 70 (5,6 millions d'entrées en France out de même).

Jeudi 22 mai : Polyester de John Waters. Dernier film du cinéaste avant qu'il ne passe à des productions plus grand public, et oeuvre en odorama, cette comédie trash met en vedette Divine dans le rôle d'une femme atypique, épouse d'un mari pornographe et mère d'un fils fétichiste de pieds et d'une fille extravertie qui tombe enceinte.

Vendredi 23 mai : Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Palme d'or. What else? Tarantino sur place, sur la plage?

Samedi 24 mai : Purple Rain d'Albert Magnoli. Prince à son sommet. Un album légendaire, une chanson inoubliable (et un Oscar à la clef). Ce drame musical sur fond de rivalité entre groupes de la scène de Minnéapolis a rencontré ungros succès en salles aux Etats-Unis.