Cinéma et e-cinema pour la sortie de Made in France

Posté par vincy, le 4 décembre 2015

malik zidi made in france
Sur sa page Facebook, Pretty Pictures a annoncé jeudi 3 décembre que le film de Nicolas Boukhrief, Made in France, sortirait finalement au cinéma le 20 janvier pour les salles qui souhaitent le programmer et en e-cinema le 29 janvier sur toutes les plateformes VOD? en collaboration avec TF1 Vidéo.

L'affiche a été changée: la Tour Eiffel n'est plus symbolisée avec une kalashnikov. Il ne reste plus que la Tour Eiffel pour l'affiche provisoire.

Pretty Pictures avait décidé de reporter la sortie du film quelques jours après les attentats du 13 novembre. L'histoire est celle de Sam, journaliste indépendant, qui profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris.

Dans son communiqué, Pretty Picture explique qu'il "est plus que jamais essentiel de permettre au public de voir le film. Parce que son visionnage éclaire l’actualité, sans jugement ni polémique, le rendre accessible au plus grand nombre fait partie du combat pour la liberté".

Made in France devait sortir le 18 novembre. Le film réunit Malik Zidi, Dimitri Storoge, Ahmed Dramé, François Civil et Nassim Si Ahmed.

Reports de date de sortie pour Made in France et Jane Got a Gun

Posté par vincy, le 16 novembre 2015

Suite aux attentats du 13 novembre, deux films, finalement, ne sortiront pas à la date prévue.

Dès samedi matin, Pretty Pictures avait annoncé le report de Made in France, de Nicolas Boukhrief, qui devait être en salles mercredi prochain. Les affiches étaient en cours de retrait dans le métro et l'ensemble du dispositif marketing a été annulé. L'affiche (une Tour Eiffel en forme de kalachnikov avec le slogan "La menace vient de l'intérieur") sera complètement revue pour la sortie du film, possiblement en janvier 2016.

Made in France raconte l'histoire d'un groupe djihadiste infiltré par un journaliste français. Le sujet même du film incitait à cette décision coûteuse.

Ce matin, Mars distribution a également décidé de reporter la sortie du Western Jane Got a Gun, le film de Gavin O' Connor, avec Natalie Portman et Ewan McGregor. On savait depuis samedi que l'avant-première prévue ce soir avait été annulée, tout comme la projection de presse et les interviews. "Suite à la terrible tragédie qui a secoué Paris, Mars Films décale la sortie de « Jane Got A Gun » à début 2016" explique le bref communiqué.

Cannes 2011 : les cinéastes iraniens absents bien présents

Posté par vincy, le 21 mai 2011

Deux films iraniens arrivés à Cannes en dernière minute (clandestinement par valise pour l'un, par clef USB pour l'autre) ont été présentés en sélection officiel. Deux films de deux metteurs en scène condamnés, empêchés de sortir de leur pays. Mohammad Rasoulof, sélectionné dans Un Certain Regard avec Au Revoir et Jafar Panahi, co-réalisateur de Ceci n'est pas un film, hors-compétition, sont pourtant absents de la Croisette.

Dans Ceci n'est pas un film, Jafar Panahi ne blâme pas ses collègues iraniens qui ne peuvent pas le soutenir, dépendant du régime pour faire leurs films. Historien du cinéma perse, Mamad Haghighat explique qu'il y a trois catégories de cinéastes en Iran : "ceux qui sont proches du régime, qui en sont les enfants chéris et bénéficient d'énormes moyens, une catégorie qui fait des films sociaux qui ne gênent personne et les cinéastes plutôt intellectuels qui sont dans la critique".

Pas étonnant que certains filment sans autorisation ou dans des appartements, des lieux fermés, à l'abri des regards. Une caméra incite vite à la suspicion. Jafar Panahi a ainsi été filmé chez lui, assigné à résidence, menacé d'une peine de prison de six ans et de 20 ans d'interdiction de tourner. Lorsqu'il sort de son immeuble, caméra à la main, face à la grille le séparant de l'extérieur, le jeune homme qu'il suit lui ordonne de rentrer pour ne pas avoir de problème.

Mohammad Rasoulof est aussi condamné par la justice iranienne, sous le coup d'une peine de six ans de prison et actuellement assigné à résidence. Lorsque son film a été présenté à la première projection d'Un certain regard, son épouse, au bord des larmes, expliquait qu'il n'avait pas pu venir : "je suis très angoissée actuellement. Il y a une heure, Mohammad m'a appelé car les services de renseignements l'ont appelé pour lui signifier son verdict". Il a dédié son film à "tous les prisonniers en Iran dont on ne connaît pas le nom." Les nouvelles le concernant sont meilleures depuis quelques jours - les autorités iraniennes ont annoncé mardi qu'il était désormais autorisé à quitter l'Iran - mais il n'a finalement pas pu venir à Cannes.

Le tournage n'a pas été interdit par les autorités, mais les dialogues tournés en intérieur n'étaient pas ceux du projet déposé initialement, confie James Velaise, le distributeur du film (Pretty Pictures).