Le Film Français reprend les éditions Dixit et relance le magazine Première

Posté par vincy, le 18 novembre 2016

Il y a quelques semaines, LFF Média, la société d'édition du Film français, a pris une part majoritaire dans le capital du leader de l'édition et de la formation professionnelle aux métiers du cinéma et de l'audiovisuel, Dixit.

LFF Media est entré au capital du groupe Dixit à hauteur de 51%. La société sera rebaptisée Dixit Le Film français, et dirigée par Jean-Marc Berne. Ce dernier restera actionnaire à hauteur de 49%. Les négociations ont été bouclées par les deux parties le 19 septembre.

Dixit est le leader de la formation professionnelle dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel, en proposant 12 modules différents abordant tous les secteurs de la filière - la production, la distribution, l’écriture et les nouveaux médias notamment - répartis en 25 sessions organisées chaque année. Cette activité représente 60% de son chiffre d’affaires tandis que le pôle éditorial, un catalogue actif de 59 ouvrages (10 000 exemplaires vendus par an) amène 40% des recettes. L’activité d’édition devrait être renforcée avec de nouvelles thématiques.

Objectif 100000 ex

Cette acquisition fait suite à celle du magazine Première, dans le domaine de la presse grand public. Lourdement déficitaire, Première a été repris en mai 2016 par LFF Médias. Avec un tirage et une fréquentation de son site internet en forte baisse, Première essaie de trouver un nouveau souffle dans un contexte dramatique pour la presse magazine. L'objectif est de repasser au dessus des 100000 exemplaires.

Le magazine, qui fête cette année ses 40 ans, est toujours bimestriel (tous les deux mois si vous préférez). La nouvelle formule a été lancée le 2 novembre avec Valerian en couverture. Plus grand, avec une maquette refondue, des nouvelles rubriques et des reportages de films à venir, Première cherche à être la référence dans la “culture cinéma et de séries TV”, à la manière du magazine Empire.

Le cahier critique est profondément transformé misant davantage sur les films que la rédaction veut encourager et oubliant ainsi l'exhaustivité des sorties (devenue impossible à raison de 10 à 15 films par semaine). Selon l'APCM (ex-OJD, Première est tiré à 93 659 exemplaires (-5,36% en un an), dominant toujours la presse cinéma puisqu'il devance Studio-Ciné Live (47 444 ex, -13,70%) et Les Cahiers du cinéma (15 038 ex, - 4,2%). La refonte du site internet et de son application est prévue pour le 1er semestre 2017.

Le magazine « Première » de nouveau en vente

Posté par vincy, le 13 mars 2016

Le mensuel de cinéma Première serait de nouveau à vendre. Créé en 1976, Première doit fêter ses 40 ans en novembre. L'anniversaire reste assez incertain...
Vendu en juillet 2014 par son propriétaire historique Lagardère au groupe belge Rossel, il aurait été placé en redressement judiciaire le 24 février par le tribunal de commerce de Paris selon Presse News. Rossel, qui l'avait acquis pour une bouchée de pain, n'a semble-t-il pas été capable de trouver une stratégie pour le titre ni des synergies avec les autres marques de son groupe.Rossel avait envisagé des synergies entre Première et le quotidien belge Le Soir en créant des suppléments cinéma ou encore des abonnements couplés.

Selon Libération, il y a déjà un nombre impressionnant de prétendants parmi lesquels Altice Media (Libération, Numéricable-SFR), et nouveau propriétaire de Studio Ciné Live depuis son rachat du groupe L'Express, les magazines professionnels Ecran Total et Le Film Français, Sophia Publications (Le Magazine littéraire, Historia), ou encore Link Digital Spirit (Jeux vidéos Magazine).

Les offres sont à déposées jusqu'au 1er avril.

Première, déficitaire depuis plusieurs exercices, n'a pas réussit son rebond. Toujours selon une source de Libération, le mensuel dégage "une marge brute négative de 40 %."

Des ventes et des clics en chute libre

Employant 23 personnes et réalisant un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros par an, il continue à subir l'érosion de ses ventes. Selon l'OJD, le magazine est désormais diffusé à 97 642 exemplaires en 2015 (avec un pic en juillet à 115 000 exemplaires). Soit une baisse de 5,84% par rapport à 2014 et très loin des 200 000 exemplaires lors de son âge d'or ou même des 135 000 exemplaires en 2011. Ses concurrents ne vont pas beaucoup mieux: Studio Ciné Live n'est désormais diffusé qu'à 51 094 exemplaires (-12,29% en un an) et Les Cahiers du cinéma sont sous la barre des 20 000 exemplaires.

Première peut compter sur un solide socle d'abonnés (66% de ses ventes selon l'OJD) et un site web qui a atteint en février 2,7 millions de visites (l'appli smartphone n'attirant que 16 000 "clics"). Mais là encore, les résultats sont très décevants puisqu'il y a un an le site du magazine séduisait 8 millions de visiteurs mensuels.

Première et Pariscope mis en vente par Lagardère

Posté par vincy, le 17 octobre 2013

Le groupe Lagardère va mettre en vente dix titres de presse magazine dont l'ancestral Première et l'autrefois très utile Pariscope. Les versions internet de ces deux titres ne sont pas concernées. Seuls les magazines "imprimés sur papier" sont cédés.

Ces cessions (qui incluent aussi le dynamique Psychologies) ont pour objectif de réorganiser l'activité presse de sa filiale Lagardère Active autour de ses marques phare (Elle), selon source proche du dossier.

Au cours d'un comité d'entreprise réuni jeudi matin, la direction a annoncé son intention de céder ces titres.

La presse cinéma va décidément mal. Après la cession par le groupe Le Monde des Cahiers du cinéma et les turbulences traversées par Studio Ciné Live au sein du groupe Roularta, Première et Pariscope rejoignent la liste des titres en difficulté. C'est peu étonnant pour Pariscope, qui subit de plein fouet la concurrence d'Internet (notamment sur les smartphone). Pour Première, qui a changé plusieurs fois de ligne éditoriale (jusqu'à faire de l'actu people sur son site web), c'est plus inquiétant.

Première a été créé en 1976 par Jean-Pierre Frimbois et Marc Esposito (qui plus tard créera Studio Magazine). Le mensuel est tiré à 194 000 exemplaires (contre 258 000 en 2007) tandis que le site web décline également (8 millions de visites en septembre 2013 contre 13,6 millions en octobre 2012).

Quant à Pariscope, il fut fondé en 1965. Tiré à plus de 106 000 exemplaires en 2007, l'hebdomadaire n'est désormais imprimé qu'à 66 000 exemplaires.

Lyon et ses rendez-vous 1OO% ciné au Pathé

Posté par Morgane, le 1 décembre 2011

Depuis la rentrée de septembre, le Pathé Bellecour, ainsi que le Pathé Cordeliers depuis novembre, ont inauguré un cycle de soirées mensuelles autour de différents thèmes.

Chaque mois, ces deux cinémas proposent :

-       Le Choix Première avec la présentation, en avant-première d’un film coup de cœur de la rédaction du magazine Première. Restless a donné le top départ, suivi des Marches du pouvoir en octobre puis du Stratège en novembre qui laisseront place à The Descendants en décembre. À croire que Première en pince pour George Clooney.

-       Le Ciné night club est une soirée alliant musique et cinéma. Après Shine a light, Dirty Dancing et la soirée Daft Punk avec la projection de Interstella 5555 et Daft Punk’s Electroma, le Ciné night club du mois de décembre sera consacré à Tim Burton et son Étrange Noël de monsieur Jack, idéal pour les fêtes.

-       Le Pathé Cordeliers a inauguré en novembre les soirées Back to the 80’ avec Retour vers le futur et continuera sur sa lancée en décembre avec Les Gremlins.

D’autres rendez-vous tels que la Leçon de cinéma durant laquelle un invité du 7e Art revisite sa carrière devant le public ainsi que la Terre tourne, une soirée en… qui propose un focus sur un pays à travers différents films, sont également présents au Pathé Bellecour.

Les Cahiers chez Phaidon

Posté par vincy, le 14 octobre 2008

L'éditeur international de beaux livres va mettre la main sur Les Cahiers du cinéma. C'est la proposition retenue par le groupe Le Monde afin de finaliser la cession des éditions de l'Etoile, qui possèdent le mensuel de cinéma. On savait depuis une semaine que la solution interne - l'équipe des Cahiers - avait été refusée (voir actualités précédentes). Il restait cinq candidats dont Les Inrocks, l'ancien directeur de Première, et deux sociétés de productions.

En choisissant Phaidon (5 millions d'euros de C.A. en France), Le Monde place les Cahiers dans un groupe mondial, qui a des bureaux à Paris, New York, Londres, Berlin, Milan et Tokyo. Très ancré dans le design et les publications pratiques, l'éditeur va pouvoir se renforcer dans le cinéma et ainsi concurrencer vivement son compétiteur, Taschen.

Des remous dans la presse cinéma…

Posté par vincy, le 16 septembre 2008

Il va y avoir des turbulences dans la presse cinéma grand public. Tandis que le web est envahi de sites web et de blogs sur le 7e Art, la presse magazine spécialisée dans le cinéma connaît de fortes secousses.

L'éditeur Roularta annonce son intention de faire disparaître ses deux titres, Studio Magazine et Ciné Live, pour en créer un nouveau, in extenso. Les deux mensuels, très différents dans leur ligne éditoriale mais aussi dans leur histoire (Studio a été créé par les fondateurs de Première, Ciné Live s'est construit avec un cédérom en bonus), ont un tirage à peu près similaire, soit un peu plus de 90 000 exemplaires. Depuis le Festival de Cannes, Roularta envoyait des signes alarmants concernant sa branche cinéma, préférant donner à son hebdomadaire L'Express l'exclusivité du site internet couvrant le festival. Studio, comme Ciné Live, ont surtout souffert de ne pas avoir su s'adapter à l'ère numérique.

Du côté des Cahiers du cinéma, à vendre (voir article du 10 avril 2008), deux offres s'affrontent. D'une part, les rédacteurs des Cahiers et leurs amis, associés à l'éditeur P.O.L. ; d'autre part le magazine Les Inrockuptibles, qui, en revanche, supprimerait des emplois. Cela ne peut avoir de sens que pour une régie publicitaire et la commercialisation des abonnements. La logique économique ne peut cependant pas se substituer à une logique humaine. Socialement, leur proposition est inacceptable et éditorialement inintéressante. Hélas, le groupe Le Monde risque de n'y voir que son intérêt financier... C'est regrettable, quand une reprise peut se faire en interne, avec des partenaires solides, conservant ainsi son indépendance et sa motivation.

Quant à Première, ses ventes vont mal. Sur une année, sa diffusion s'est écroulée. Entre juillet 2007 et juin 2008, le magazine publié par Hachette a perdu 9 000 abonnés (ils ne sont plus que 60 700) et la diffusion est passée pour la première fois en dessous des 30 000 exemplaires. Désormais Première ne tire qu'à 127 000 exemplaires, contre 183 000 il y a un an.

Les « Cahiers » sont à vendre

Posté par vincy, le 10 avril 2008

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La presse écrite spécialisée dans le cinéma est toujours dans la tourmente. Première en sursis, Ciné Live qui a rejoint Studio au sein de Roularta... Entre Internet, les gratuits des salles de cinéma et le robinet à images sur la télé, le cinoche n'est plus affaire de chapelles et de fidèles. Dernier épisode en date : dans le cadre de sa restructuration, le groupe Le Monde (par ailleur propriétaire de Télérama) a décidé de vendre les éditions de l'étoile, qui possèdent les mythiques Cahiers du cinéma. Ironiquement la récente couverture du mensuel titrait en rouge "Etat d'alerte".

Selon les chiffres les plus récents de l'OJD, Les Cahiers tirent à 42 000 exemplaires. Seulement 25 600 sont diffusés mensuellement, c'est à dire achetés, en France et à l'étranger. Plus de la moitié de cette diffusion est due aux abonnements. Seulement 7 000 exemplaires sont achetés en kiosque en France!

Première reste leader avec 174 100 exemplaires vendus en France et à l'étranger, contre 94 200 pour Studio Magazine, 93 200 pour Cine Live, 43 900 pour Les années Laser et 24 800 pour Mad Movies. A l'étranger, Première est le seul mensuel de cinéma à dépasser les 8 000 exemplaires quand Les Cahiers, Studio et Cine Live sont tous autour de 4 000/ 5 000 exemplaires. Ce remarquable score dans le monde a conduit logiquement les dirigeants des Cahiers à se traduire en anglais sur le web... L'autre force des Cahiers ce sont ses 13 200 abonnés quand Les années Laser n'en ont que 11 800 et Cine Live 20 400. Première reste malgré tout le magazine le plus envoyé par la poste avec 68 300 adresses dans son fichier.

Reste que le mensuel qualifié d'élitiste va devoir trouver un modèle économique hors du groupe Le Monde, qui pouvait lui assurer une certaine pérennité. Pour le moment, aucun de ces magazines n'est parvenu à s'installer confortablement sur un autre support que le papier : ni la télé, ni le web. Surtout, le cinéma est devenu une rubrique incontournable pour tous les magazines. On aurait d'ailleurs pu rajouter Telerama (groupe Le Monde) avec ses 519 200 abonnés et ses 103 300 exemplaires vendus en kiosque tous les mercredi. Ou encore Les Inrockuptibles et ses 21 900 abonnés (soit la moitié de sa diffusion!).

C'est dans ce contexte tendu où le lecteur cinéphile se fait volage que Le Monde a décidé de se séparer de cette belle marque, sans doute pas assez rentable ni essentielle à son développement.