Cannes 2015: Carte postale d’Inde

Posté par vincy, le 16 mai 2015

© vincy thomasL'Inde, c'est forcément Bollywood. Plus de 1500 films produits par an, toutes langues confondues, de l'Hindi au Tamoul. Mais le cinéma indien est beaucoup plus diversifié qu'on ne le croit et il a aussi ses auteurs. Évidemment, on pense immédiatement à Satyajit Ray, emblème mondial du 7e art du pays. On oublie que le premier cinéaste indien a été sélectionné en 1946, dès la première véritable édition du Festival de Cannes: Chetan Anand (La ville basse). Dans les années 80, Mrinal Sen avec Affaire classée reçoit un Prix du jury et Mira Nair avec Salaam Bombay! est récompensée d'une Caméra d'or. Murali Nair obtient cette même Caméra d'or avec Le trône de la mort en 1999.

Cannes a toujours aimé le faste bollywoodien. En 2002, avec Devdas, grosse production avec Shahrukh Khan au succès international. En 2013, la Croisette a célébré le centenaire de ce vénérable cinéma. Et cet hiver, ce pays en mutation, qui a tant attiré les cinéastes occidentaux, de Renoir à Corneau, de James Bond à Slumdog Millionaire, a fait un triomphe historique à la comédie satirique teintée de science fiction PK, en battant les records nationaux du box office.

Avec une crédibilité croissante dans les festivals - du drame social au polar - et des comédies (musicales ou pas) de plus en plus prospères, le cinéma Indien (qui s'exporte aussi bien en Afrique qu'en Europe) a de beaux jours devant lui... Cette année, fait rare, deux films indiens sont en sélection officielle, à Un certain regard: Chauthi Koot de Gurvinder Singh et Maasan, premier film de Neeraj Ghaywan.