Coup d’envoi pour le tournage de Pelé

Posté par vincy, le 3 octobre 2013

Depuis mardi au Brésil, le tournage du biopic sur Pelé a été lancé, selon un communiqué de la société de production Seine Pictures, alors que deux vedettes sont encore en négociations pour participer au film : Vincent d'Onofrio (The Cell, "New York - Section criminelle") et le brésilien Rodrigo Santoro (Avril brisé, Love actually, 300, Che, "Lost").

Le générique comprend déjà Diego Boneta (Rock Forever, "Underemployed"), Colm Meaney (The Snapper, "Star Trek : Deep Space Nine") et le chanteur Seu Jorge (La cité de Dieu, La vie aquatique, Troupe d'élite). Le film, produit également par Brian Grazer (Rush) et distribué par Sony, est réalisé par les documentaristes (primés à Tribeca) Michael et Jeff Zimbalist

Le film, écrit avec Pelé lui même en superviseur, se concentre sur les débuts de la star, qui va devenir le Dieu du football et le roi en son pays. L'histoire débutera quand le joueur a 13 ans et se finira à ses 17 ans quand il va faire gagner la première coupe du monde de football au Brésil en 1958.

D'Onofrio incarnerait l'entraîneur de l'équipe nationale, Feola, tandis que Boneta endossera le rôle de José, le rival qui donnera le surnom Pelé à la star. Jorge sera le père du footballeur. Pelé sera interprété par Kevin de Paula (et Leonardo Lima quand il est enfant). Meaney aura la responsabilité d'être l'entraîneur de l'équipe suédoise.

Pelé, Edson Arantes do Nascimento de son vrai nom, est né en 1940. Considéré comme le plus grand joueur de tous les temps, il est le seul footballeur à avoir été champion du monde à trois reprises, en 1958, 1962 et 1970. Désormais, Pelé est ambassadeur pour l'ONU et l'UNESCO. Il aussi été ministre des sports du Brésil entre 1995 et 1998. Il était enfin l'une des personnalités les plus impliquées dans l'obtention de la coupe du monde par le Brésil en 2014 et des J.O. de Rio en 2016.

Sport (2) : le football au cinéma

Posté par vincy, le 29 juin 2008

football.jpgLe sport le plus populaire du monde, c'est-à-dire le plus joué, le plus regardé à la télévision, générant le plus d’argent, est sans conteste le football, ou soccer aux Etats-Unis. Pas étonnant, qu’il soit aussi très courtisé par le cinéma. Cette année, entre le documentaire (raté) de Kusturica sur Maradona et le (très beau) film de Walter Salles (Linha de Passe) où l’un des frères se rêve footballer dans la patrie du ballon rond, le festival de Cannes introduisait l’Euro de football. Au détour d’une scène ou au cœur du film, un match de foot défie l’imaginaires des cinéastes et nargue les chef op’ : la télévision, avec sa multitude de caméra et sa prise de vue en direct se sait imbattable en matière d’adrénaline.

Aussi le cinéma préfère en faire un prétexte pour des initiations individuelles ou des drames sociaux. De Goal (trilogie raté à la gloire d’une nouvelle star du foot) à des films sur la violence dans les stades, du récent Affaire de famille (avec Grenoble en vice-champion de France !) des comédies (l’absurde Didier, le populo Trois zéros), la fiction explorent tous les recoins de ce sport. On répertorie quelques 200 films sur le sujet, et autant de documentaires (notamment Zidane en France, Libero en Allemagne, Pelé au Brésil). Les cinémas anglais, italien et allemand n’ont pas ménagé leur inspiration autour du sujet. Grandes nations de foot, comme le Brésil, elles aiment glisser un extrait radio, télé ou même une séquence sur la pelouse.

Cependant, on prend rarement son pied avec les films « de foot ». Depuis plus de cent ans, des équipes fictives s’affrontent avec plus ou moins de bonheur. Il faut signaler qu’hormis Loach, peu de grands auteurs ont mis leur crampon. Il faut attendre les années 70 pour voir des films de haute tenue. Jean-Jacques Annaud donne son Coup de tête en 1979, avec un scénario de Francis Veber, et Patrick Dewaere en ailier vedette. Deux ans plus tard, John Huston signe A nous la victoire (avec Caine, Stallone, Von Sydow, Pelé et Carole Laure), où le football est un passe-temps de prisonnier de la seconde guerre mondiale où il faut initier un Américain à jouer au ballon… En 1984, Jean-Piere Mocky, dans sa période faste, clame A mort l’arbitre, avec là encore Carole Laure et surtout le duo Mitchell-Serrault. Véritable critique à charge du milieu, le film est sans doute celui qui révèle les plus bas instincts réveillés par le sport.

Cinq films contemporains méritent les éloges :  les britanniques My Name is Joe (équipe amateure de Glasgow) et Looking for Eric par le grand fan Ken Loach et Joue-la comme Bekham (ascension d’une jeune footballeuse  sur fond de querelles de tradition, révélant au passage Keira Knightley) ; et les asiatiques Shaolin Soccer (Stephen Chow en super-man du but, délirant) et La coupe (film bhoutanais sur l’obsession de jeunes moines bouddhistes pour voir le match France Brésil de 1998 en direct).

En l’absence d’Hollywood dans la compétition, difficile de faire mieux. Les studios américains ont commencé, cependant, à filmer le foot pour deux raisons : le sport est populaire dans le monde et notamment chez tous les immigrés latino-américains, africains et européens ; il plaît aux mères de familles américaines par son aspect non –dangereux.

On finira sur deux petites perles. Un court métrage signé Tati sur le club de foot de Bastia (Forza Bastia 78) lors d’une finale de coupe d’Europe. Et dans Le petit monde de Don Camillo (1952), le foot divise et unit les frères ennemis Peppone et Don Camillo. Mais aucun chef d’œuvre, comme pour la boxe…