Gaspard Ulliel enchaîne les tournages

Posté par vincy, le 24 septembre 2016

A l'affiche de Juste la fin du monde depuis mercredi, et de La Danseuse, mercredi prochain, Gaspard Ulliel vient de terminer le tournage de 9 doigts de F.J. Ossang.

Poète, écrivain (une vingtaine de livres), chanteur (une douzaine d'albums), F.J. Ossang avait reçu le Prix Jean Vigo du meilleur court métrage en 2007 pour Silencio. Il a réalisé quatre longs: L'Affaire des Divisions Morituri, Le Trésor des îles Chiennes (grand prix du jury, festival de Belfort, Docteur Chance, en compétition à Locarno, Dharma Guns, en sélection dans la section Orizzonti à Venise.

Gaspard Ulliel a expliqué hier sur France Inter que que son cinéma "ressemble à un cinéma d'avant garde des années 20", une sorte de "poésie pure".

9 doigts, qui a obtenu l'Avance sur recettes, a été tourné entre le Sud-Ouest de la France et le Portugal. Outre Ulliel, on retrouve Paul Hamy (qu'on verra bientôt dans L'ornithologue de João Pedro Rodrigues), Damien Bonnard (Rester vertical d'Alain Guiraudie), Pascal Greggory, Lisa Hartmann (P'tit Quinquin de Bruno Dumont), Lionel Tua (la voix d'Owen Wilson en France) et Alexis Manenti (actuellement à l'affiche de Voir du pays des sœurs Coulin) au générique.

9 doigts suit un homme, Magloire, fuit un contrôle de police lors 'un arrêt dans une ville méditerranéenne surprise par la neige. Il est sans bagages et sans avenir...

Gaspard Ulliel tournera prochainement le remake d'Eva de Joseph Losey par Benoît Jacquot, avec Charlotte Gainsbourg, et Les confins du monde de Guillaume Nicloux avec Gérard Depardieu, une histoire d'amour sur fond de guerre d'Indochine adaptée du récit d'Erwan Bergot, Commandant Vandenberghe: le pirate du Delta.

L’instant Court : Fade Away, avec Louise Grinberg

Posté par kristofy, le 5 septembre 2014

louise grinberg fade awayComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 138.

La curiosité presque anachronique du calendrier des sorties estivale fut A toute épreuve où des adolescents vont essayer de voler les sujets du bac, et qui bizarrement n’est pas sorti courant juin pour profiter de la Fête du cinéma très prisée par les jeunes avec ses tickets réduits à 3,50 euros… Parmi les jeunes visages du film il y a la présence de Louise Grinberg : découverte déjà dans un collège dans Entre les murs, et au lycée enceinte dans 17 filles puis dans Je me suis fait tout petit. On l’attend dans un rôle de premier plan. Louise Grinberg est par exemple une femme fatale dans un clip où il faut tuer pour récupérer une valise…

Voici donc Fade Away réalisé par Romain Chassaing (dont on peut revoir I own you pour Wax Tailor), un clip du groupe Vitalic avec l’actrice Louise Grinberg. On y voit aussi l’acteur Paul Hamy rencontré au festival de Cabourg. Le parcours d'une valise est ponctuée de différentes scènes d'assassinats dont certaines en hommage à certains films de cinéma, comme Ghost Dog de Jim Jarmusch...

Cabourg 2014 : Rencontre avec Paul Hamy, lauréat du Prix « premiers rendez-vous »

Posté par kristofy, le 20 juin 2014

Paul HamyPour soutenir l’émergence de jeunes talents cinématographiques, le Festival de Cabourg a créé en 2008 le Prix "premiers rendez-vous" : il récompense la première apparition d’une actrice ou d’un acteur dans un rôle de premier plan. Les lauréats précédents comptent Emile Berling, Jérémie Duvall  ou François Civil. Cette année, la récompense est allée à Paul Hamy pour Suzanne de Katel Quillévéré :

EcranNoir : A la cérémonie des Césars, le film Suzanne a eu des nominations pour presque tout le casting : Sara Forestier, Adèle Haenel, François Damiens, et vous. Comment la réalisatrice est-elle parvenue à tous vous diriger vers le haut ?
Paul Hamy : Toutes ces nominations, c’est nous qui avons été mis en valeur grâce à Katel Quillévéré. C’est son écriture, c’est sa sensibilité. Avec son langage, elle nous a tous guidés. Tourner avec Katel a été une expérience formidable, elle m’a donné une voix et une humanité à puiser dans le personnage. Il y avait beaucoup de sens à éveiller pour jouer, comme la compassion et l’empathie. Quand tu débutes comme moi, avoir déjà ce genre de reconnaissance du métier c’est un encouragement incroyable.

EN : Ce Prix "premiers rendez-vous" du Festival de Cabourg reconnaît un talent qu’on veut retrouver, est-ce que ça vous conforte dans votre envie de continuer comme acteur devant une caméra de cinéma ?
Paul Hamy : J’ai déjà beaucoup de propositions depuis quelques temps. Je rencontre des gens avec qui je m’entends bien, je vois que c’est vraiment un métier que j’aime et que j’y ai ma place. Avoir ce prix à Cabourg, c’est aussi découvrir cette partie-là du cinéma, le côté festival avec les différentes familles comédiens, réalisateurs, chef op’, musiciens... C’est des gens que j’aimais bien déjà qui sont là à Cabourg, j’ai rencontré des gens avec qui j’ai des affinités. C’est un festival qui est tourné vers le romantisme, c’est agréable.

EN : L’année dernière à Cabourg étaient venues Catherine Deneuve et Emmanelle Bercot pour Elle s’en va où d’ailleurs vous avez un rôle que l’on a beaucoup remarqué. C’est comment de débuter au cinéma en commençant par jouer avec Catherine Deneuve nue dans son lit ?
Paul Hamy : C’est le meilleur départ, c’est un kick, c’est comme un décollage de fusée. Ce film Elle s’en va c’était mon premier tournage, et deux ou trois semaines après je tournais Suzanne. C’est incroyable de commencer avec comme partenaire Catherine Deneuve. Comme c’est une femme géniale, c’est incroyable de la rencontrer, ça donne du recul sur ce que c’est d’être acteur et d’être aussi un être humain et une personne. Catherine Deneuve, c’est quelqu’un qui est charmant, adorable, et qui discute avec son cœur. Elle n’est pas du tout quelqu’un qui prend de la distance avec les autres partenaires du fait de son statut de star, elle sait gérer ça, sur le plateau elle est très ouverte et elle donne.

EN : Quel genre de rôle rêveriez-vous de faire ?
Paul Hamy : Plein. Tous. Je suis partant pour un film d’action bourrin, j’aime bien les combats et les trucs physiques.

EN : Dans quels films on pourra vous revoir prochainement ?
Paul Hamy : J’ai un rôle dans le nouveau film de Maïwenn, c’est un rôle secondaire dans le scénario mais en fait je ne sais pas vraiment l’importance qu’il aura dans le film selon le montage qui sera fait. Je suis sur le tournage du prochain film de Diastème, pour un petit rôle. J’ai d’autres tournages déjà prévus pour la fin d’année et aussi début de l’année prochaine, des films différents vont se suivre.

Cabourg 2014 : un Palmarès loin des clichés du film romantique

Posté par kristofy, le 16 juin 2014

sophie marceau zhang ziyi cabourg 2014Le 28ème Festival du Film de Cabourg a joué la diversité. Cette édition 2014 a été l’occasion de célébrer l’anniversaire des 50 ans de relations diplomatiques franco-chinoises avec la venue d’une invitée exceptionnelle, l’actrice Zhang Ziyi, qui a reçu un Swann d’Or Coup de cœur, remis par Sophie Marceau.

Pour les films en compétition, au nombre de 7, le choix des jurés a semblé difficile : Party girl était favori, tout comme le finlandais Je te dirai tout de Simo Halinen, dont la performance de l’actrice Leea Klemola (qui joue un homme devenu femme) a d’ailleurs été saluée durant la cérémonie.

On observe une très grande disparité parmi les nombreux films français qui ont été présentés dans la bourgade normande. Les réalisateurs les plus expérimentés, avec stars au générique, ont surtout déçu : L’Ex de ma vie avec Géraldine Nakache et Kim Rossi-Stuart… ; Des lendemains qui chantent avec Pio Maimai, Laetitia Casta, Gaspard Proust, Ramzy Bédia, André Dussolier… ; L’art de la fugue avec Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos, Agnès Jaoui, Marie-Christine Barrault, Guy Marchand… ; avec leurs défauts d’écriture, de rythme, d’interprétation, d’ambition, ils n'ont pas réellement charmé.

Certaines recettes de fabrication du passé risquent encore de ne pas faire recette en salles.

A l’opposé ceux qui ont été le plus applaudis pour leur brillante originalité (avec déjà plusieurs récompenses au dernier Festival de Cannes et que l’on devrait retrouver à la prochaine cérémonie des Césars) ont comme point commun d’être le premier long-métrage de jeunes cinéastes, sans vedettes, et avec un style résolument singulier : Party girl et Les combattants. Le romantisme n'est pas forcément là où on le croit.

A juste titre, la parfaite synthèse de ces deux catégories de film se retrouve dans le prix de la mise en scène, décerné à Pierre Salvadori pour Dans la cour, avec Deneuve et Kervern : à la fois "mainstream" et un peu décalé.

Un autre film a fait l’évènement, il s’agit de New-York Melody de l’irlandais John Carney (dont Once avait été jusqu’aux Oscars) qui réalise ici aussi bien une comédie romantique qu’un film sur l’amour de la musique. Tout le talent de John Carney est de bien combiner l'écriture de son scénario et sa mise en scène impeccable. Cette fois il exporte aux Etats-Unis une histoire sentimentale et musicale avec Keira Knightley (qui chante) et Mark Ruffalo. New-York Melody se révèle comme un ‘feel-good movie’ très séduisant.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2014 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Zhang Ziyi

- Grand Prix du Festival de Cabourg ex-aequo:
Party girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (photo)
Matterhorn, de Diederik Ebbinge
- Prix de la Jeunesse: Marina, de Stijn Coninx
- Prix du public: Coming home, de Zhang Yimou

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Pierre Salvadori pour Dans la cour
- Swann d’Or du meilleur film: Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Emilie Dequenne dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or du meilleur acteur: Loïc Corbery dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Alice Isaaz dans Les yeux jaunes des crocodiles
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Rochefort dans Un beau dimanche

-Meilleur court-métrage : Bruine, de Dénes Nagy
-Meilleure actrice court-métrage : Liv Henneguier, dans Loups solitaires en mode passif de Joanna Grudzinka
-Meilleur acteur court-métrage : Wim Willaert, dans Solo Rex de François Bierry
-Meilleur directeur de la photographie : Fiona Braillon pour Solo Rex de François Bierry

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Flore Bonaventura dans Casse-tête chinois de Cédric Klapish et à Paul Hamy dans Suzanne de Katell Quilléveré.