Cannes 2016 – Télex du Marché: Thomas Piketty, Johnny Depp et Marion Cotillard, Valérie Lemercier et un ourson

Posté par vincy, le 12 mai 2016

- Le best-seller international de l'économiste Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, va être transposé au cinéma sous la forme d'un documentaire. La coproduction franco-néo-zélandaise sera réalisée par Justin Pemberton, qui aura pour ambition d'être à l'économie ce que Une vérité qui dérange était à l'environnement.

- Johnny Depp va incarner une sorte de Dominique Strauss-Kahn avec un personnage de diplomate français accusé d'agression sexuelle et assigné à résidence. Brett Ratner réalisera The Libertine, librement inspiré de l'affaire DSK. Marion Cotillard serait du casting. Dans le rôle d'Anne Sinclair? A priori, le style du film sera très loin du drame raté d'Abel Ferrara, Welcome to New York où Gérard Depardieu interprétait l'ancien homme politique français.

- Valérie Lemercier est en plein tournage en ce moment. Son nouveau film, Marie-Francine, c’est à cet âge-là qu’tu rentres ?, raconte l'histoire d'une quinquagénaire paumée dans sa vie, contrainte de retourner vivre chez ses parents où elle tente de se reconstruire. En fumant pour la première de sa vie une cigarette, elle va rencontre un homme qu'elle n'aurait jamais du croiser. Aux côtés de Lemercier, on retrouvera Patrick Timsit, Hélène Vincent, Philippe Laudenbach et Denis Podalydès. Gaumont veut sortir le film au second semestre 2017.

- Autre sortie calée pour le second semestre 2017, Paddington 2. Studiocanal a confirmé que la suite de ce hit européen (260M$ au box office) entrerait en production en octobre pour une sortie prévue fin novembre 2017. Avec, sans doute, une fois de plus, la voix de Ben Whishaw pour donner de la voix au plus célèbre ours en peluche britannique.

L’instant Court : Le Festival, avec Patrick Timsit

Posté par kristofy, le 28 octobre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après un film publicitaire qui joue avec les codes de James Bond, voici l’instant Court n° 89.

Face à la sortie des nouvelles aventures de l’agent 007 Skyfall et de la Palme d'or Amour, l’alternative est la sortie de la comédie Stars 80 où les ex-vedettes de la chanson se retrouvent pour un concert suite à l’initiative de deux producteurs, dont Patrick Timsit.

Patrick Timsit a aussi été instituteur dans le petit village de Bouzires sur Glaube, où comme cinéphile passionné, il s’efforce d’organiser depuis quinze ans un festival de cinéma.« Le cinéma ce n’est pas que des films avec des effets spéciaux, des cascades, des espions qui ont le permis de tuer ou des combats au sabre laser.» Il peut enfin réaliser son rêve, inviter et faire venir son cinéaste préféré : le célèbre Ang Lee !

Voici donc le court-métrage Le Festival avec Patrick Timsit, réalisé en 2007 par Bernard Nauer. A noter qu’il ne s’agit pas d’un court-métrage de débutant, mais d’un vétéran de la comédie, Bernard Nauer, qui est le réalisateur de Les Truffes avec Jean Reno et Christian Charmetant en1995, et en 1986 de Nuit d’ivresse avec Josiane Balasko et Thierry Lhermitte.

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Le Festival.

Joël Franka sème sa graine de folie en Belgique

Posté par cynthia, le 19 avril 2012

Cette semaine a débuté le tournage du premier long métrage de Joël Franka, Une chanson pour ma mère, dans les Ardennes belge. C'est aux côtés de Patrick Timsit, Sylvie Testud, Fabrizzo Rongione, et Mathilde Goffart entre autres, que Dave fera son "retou"r au cinéma en interprétant son propre rôle. Le chanteur populaire Dave avait été invité en guest-star dans La cité de la peur en 1993.

Joël Franka nous raconte l'histoire loufoque d'une famille décomposée, qui part à la recherche du chanteur Dave, afin de réaliser le rêve de leur mère, extrêmement fan du chanteur et qui est entre la vie et la mort. Mais voilà, il ne s'agit pas vraiment du tableau de la famille traditionnelle et aimante. Vivant de silence et de non-dits, les difficultés vont se faire sentir pour nos protagonistes. Mais pour l'amour de leur mère et par la force des liens familiaux qui se formeront petit à petit, ils trouveront le courage nécessaire et la folie qu'il faut pour atteindre leur objectif, au grand désespoir de Dave lui-même.

Un scénario original, des personnages haut en couleur et inspirés par l'entourage du réalisateur devrait faire de ce long métrage une comédie pétillante, attendue par les fans du genre. Interprété par des acteurs "qui associent une folie et une humanité" selon le réalisateur, Une chanson pour ma mère fera remuer la Belgique jusqu'en fin mai et sortira dans les salles obscures en 2013.

Joël Franka avait réalisé un court métrage, en 2009, La sortie.

Gérard Rinaldi (1943-2012) : Les Charlots en deuil

Posté par vincy, le 2 mars 2012

Un Charlot s'en va. Et pas n'importe lequel, le premier d'entre eux. Gérard Rinaldi est mort à l'âge de 69 ans. Si sa carrière fut plus remarquée à la télévision (notamment le sitcom "Marc et Sophie") et au théâtre (principalement des classiques du vaudeville), il fut dans les années 70 l'un des comédiens les plus populaires du cinéma français, même si ce ne fut pas forcément pour les meilleurs films de l'époque. Rinaldi était aussi un doubleur reconnu. Outre la série "NCIS" et de multiples personnages des "Simpsons", il a été la voix française occasionnelle de Ted Danson, Tommy Lee Jones, John Malkovich, Steve Martin, Burt Reynolds, Dustin Hoffman et même du choixpeau magique d'Harry Potter. Sa voxographie est presque plus impressionnante que sa filmographie.

Rinaldi chantait aussi, bien avant Patrick Sébastien, des chansons à la fois satiriques et paillardes. Leurs parodies rencontrent de grands succès à la fin des années 60. Dès 70, Philippe Clair enrôle les Charlots (Gérard Filipelli, Jean Sarrus, Luis Rego et Jean-Guy Fechner) pour La grande java. Le début de la glorieuse décennie.

4 films avec Claude Zidi (la série Les bidasses), 5 films des Charlots, un Pierre Richard... Le roi du cinéma potache était le seul à pouvoir lutter au box office contre Richard et De Funès, empereurs du genre à l'époque. Rinaldi fera une quinzaine de films avec sa bande. Il sera aussi le premier à les quitter en 1984. A cette date, il a essayé de reprendre en main sa carrière avec Gérard Lautner (La vie dissolue de Gérard Floque), Francis Girod (Descente aux enfers), Patrick Timsit (Quelqu'un de bien, en 2002, son avant-dernière apparition au cinéma).

Passionné pour les sciences, et notamment l'astronomie et l'astrophysique, il s'était engagé dans l'association "Vaincre l'autisme". Il est décédé d'un lymphome en région parisienne ce vendredi 2 mars.

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Box office de Gérard Rinaldi (en millions de spectateurs):

Les bidasses en folie (1971) : 7,46
Les fous du stade (1972) : 5,74
Les Charlots font l'Espagne (1972) : 4,16
Les bidasses s'en vont en guerre (1974) : 4,15
Le grand bazar (1973) : 3,91
La grande Java (1970) : 3,385
Bons baisers de Hong Kong (1975) : 2,86
Quatre Charlots mousquetaires (1974) : 2,19
Je sais rien mais je dirai tout (1973) : 1,485
Le retour des Bidasses en folie (1983) :1,11
Les Charlots en délire (1979) : 1,10
La vie dissolue de Gérard Floque (1986) : 0,65
Charlots Connection (1984) ; 0,578
Les Charlots contre Dracula (1980) : 0,556

L’emmerdeur, un cas d’école?

Posté par vincy, le 23 décembre 2008

emmerdeur patrick timsit richard berryAvec L'emmerdeur, Francis Veber espérait encore avoir un film à un million d'entrées. En 9 films, il a séduit et fait rire 41 millions de spectateurs en France. Un seul, Le jouet, en 1976, n'a pas franchi les 2 millions d'entrées. Et seul Le jaguar, et ses 2,5 millions de fidèles, était considéré comme un fiasco pour le cinéaste. Tout est relatif.

Mais ce qui est absolu, c'est le fiasco financier du remake de L'emmerdeur. A l'origine le film, scénarisé par Veber, avait été réalisé par Edouard Molinaro. Sorti en 1973, le film réunissait Lino Ventura, Jacques Brel et Caroline Cellier. A Paris, 612 000 spectateurs en rient, et le total en France s'élève à 3 354 756 spectateurs. Cela en fait le cinquième film le plus populaire de l'année. Pour Molinaro, c'ests on plus gros succès depuis Hibernatus en 1969. Pour Lino Ventura, c'est la gloire intégrale, entre L'aventure c'est l'aventure et La gifle, tous au dessus des 3 millions de fans.

Le remake, réalisé par le scénariste d'origine, est la fausse bonne diée qui va coûter très cher. Dans un premier temps, Veber relance le concept au théâtre, à guichet complet. Dans un second temps, il convainc producteurs et distributeurs que L'emmerdeur peut renaître au cinéma, avec ce duo de scène : Richard Berry, populaire mais pas star, et Patrick Timsit, qui sort d'un fiasco cinématographique douloureux en 2005 avec L'Américain. Autrement dit, l'affiche n'avait rien à voir avec Ventura/Brel. Le premier était très populaire, le second une star incontestée dans la chanson.

On sort le grand jeu marketing. Un plan média qui n'épargne aucune émission de radio de grande écoute, aucun talk show télévisuel. Une affiche ringarde mais simple : le lettrage rouge et épais qui signifie en grosses lettres "comédie française", les deux comédiens, un fond blanc. Aucun travail graphique. On fait dans le basique, le déjà vu, le rassurant.

Puis TFM inonde le marché avec 595 copies, soit à peu près autant que Le jour où la terre s'arrêta. Au final, ce cumul d'impairs, ce lancement d'un autre temps, cette absence d'anticipation des désirs des spectateurs, ont entrâiné le crash désormais connu : 144 300 spectateurs en première semaine. 4e des nouveautés, 7e au classement général, 5e moins bonne moyenne par copie du Top 15 (mais la pire parmi toutes les nouveautés).

Autrement dit, même avec les fêtes, L'emmerdeur passera difficilement le cap des 350 000 entrées. Jamais Veber n'avait atteint de telles abysses. Plus grave pour TFM distribution, que TF1 cherche à vendre depuis plusieurs moi en vain (Quinta vient de se retirer des postulants), cela achève une année dramatique. Malgré 25 films sortis en 2008, le distributeur n'a attiré que 5,1 millions de spectateurs (à peine 3% de parts de marché) : ce qui le sitie en 11e place des distributeurs en France. Son plus gros (et unique) succès est sorti en mars dernier : Les femmes de l'ombre, avec à peine 850 000 spectateurs (53e succès de l'année). Ce qui ne veut pas dire que le catalogue est mauvais puisque récemment TFM a sorti The Visitor (200 000 curieux) et L'apprenti (Prix Louis Delluc du premier film). mais il est clairement mal exploité, au détriment des bons films.