Blanche Gardin, leader d’un jour au box office

Posté par vincy, le 27 mars 2019

Un record d'entrées pour un événement en direct au cinéma. Pathé Live a cartonné avec le dernier spectacle de Blanche Gardin, diffusé en direct, grâce à 7 caméras, le 21 mars depuis le théâtre de l'Européen (Paris XVIIe) dans 337 salles (Pathé et Gaumont, mais aussi dans les réseaux Kinepolis, Mégarama, Cinéville, etc...).

88000 spectateurs en France, 92000 au total ont pu voir l'humoriste grinçante (Molière du spectacle d'humour pour son premier spectacle Je parle toute seule) dans Bonne nuit blanche, son nouveau stand-up.Dans certaines salles, BG a attiré plus de 1000 spectateurs , telle un blockbuster de multiplexes.

Blaanche Gardin bat ainsi Florence Foresti qui, avec Foresti Party Bercy avait attiré 87000 spectateurs (ont 82000 en France). C'était il y a six ans et demi. Elle avait organisé cette diffusion exceptionnelle parce que sa tournée était complète.

Blanche Gardin a ainsi triomphé durant un jour, et une seule séance, de Us, Captain Marvel, Rebelles, Walter et Mon bébé. Le spectacle était pourtant déconseillé aux moins de 17 ans.

Les premières images du nouvel Almodovar en cadeau de Noël

Posté par vincy, le 24 décembre 2018

Ce sera l'un des événements de l'année 2019. Le nouveau film de Pedro Almodovar, tourné cet été. Douleur et Gloire rassemble Antonio Banderas, Asier Etxeandía, Leonardo Sbaraglia, Nora Navas, Julieta Serrano, César Vicente, Asier Flores, en plus de la participation exceptionnelle de Penélope Cruz.

Le film raconte une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

Les premières photos ont été envoyées à la presse aujourd'hui. Un beau cadeau de noël, non?

Immersion dans la vie sauvage en RV dans deux cinémas Pathé

Posté par vincy, le 8 décembre 2018

Six mois après sa présentation cannoise, depuis le mercredi 5 décembre deux cinémas Pathé parisiennes, à Beaugrenelle et La Villette, proposent des courts-métrages en réalité virtuelle à 360° produits par The Wild Immersion.

Cette plongée en immersion dans des réserves animalières coûte 10 euros pour 12 minutes de films, l'un axé sur la jungle (La Villette), l'autre sur le monde marin (Beaugrenelle).

Le spectateur se croit ainsi dans la savane ou sous l'océan. Ironie du sort, c'est ce que proposait, avec ses technologies de l'époque (notamment l'écran géant et le format Imax), la Géode (à la Villette), salle unique qui fermera ce mois-ci et rouvrira en juin 2020, (en devenant une salle du réseau Gaumont Pathé).

La RV va plus loin. C'est avant tout un nouveau service pour les salles de cinéma: du positif (écologie, animaux...), de l'innovant (des casques de RV), de la sensation (un peu chère). Paiera-t-on pour ça? Tout le pari est là...

The Wild Immersion, créé par l'ancien publicitaire Adrien Moisson, a d'abord débuté avec des films éducatifs diffusés dans des écoles, maisons de retraite ou des musées de par le monde. Sur une planète où les espèces animales disparaissent en masse et à grande vitesse, il s'agit de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls à exister. D'autres films sont en cours de production.

Mais l'intérêt de ces courts métrages est ailleurs: ils permettent de créer de véritables réserves naturelles. Les deux premières sont censées ouvrir en Inde et en Tanzanie, grâce au pourcentage des recettes de ces films (3 %), aux bénéfices de The Wild Immersion, au financement participatif et à un appel à des investisseurs.

L’Empire de Luc Besson vacille

Posté par vincy, le 7 décembre 2018

Ça commencé l'an dernier avec Valerian. Si le film a quand même rapporté 225M$ (pour un budget hors-marketing de 175M$), il a sérieusement fragilisé le colosse EuropaCorp. Déjà, l'empire de Luc Besson montrait quelques failles, avec des filiales pas rentables, l'école de cinéma qui, finalement, a fermé... Et puis cette année, dans un pays où #MeToo n'a pas conduit à des scandales fracassants, Luc Besson a encaissé plusieurs plaintes pour viols, agressions sexuelles ou harcèlement, depuis le printemps et encore tout récemment, fin novembre. Autant dire qu'aucun studio américain ne va l'aider à financer ses films.

Mauvais karma

Les finances dans le rouge (83 millions d'euros de pertes pour le dernier exercice, une dette aux alentours de 230M€), une image fortement dégradée de l'homme le plus puissant du cinéma français, plusieurs flops depuis deux ans, à l'exception de Taxi 5 en avril, une Cité du cinéma pas rentable, des licenciements répétés: tout a contribué au démantèlement qui a débuté avec la cession des salles de cinéma il y a deux ans et qui s'est poursuivi hier avec l'annonce de la fermeture de sa filiale de distribution après 17 ans de belles ambitions, alliant les films de Canet et Améris, de Mihaileanu et Tommy Lee Jones, de Malick et Gondry.

Et deux films importants au programme pour 2019: Nous finirons ensemble, la suite des Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet, prévu pour le 1er mai, et Anna, le nouveau film de Luc Besson, avec Helen Mirren, Sasha Luss, Cillian Murphy et Luke Evans, dont le tournage a été reporté du 2 janvier au 27 mars.

Désormais, les films produits et coproduits par Europacorp seront distribués par Pathé (au moins pour les trois prochaines années). Ce contrat exclusif permettra à Pathé de distribuer le Canet et le Besson.

Cure d'amaigrissement

On comprend vite que c'était le moment de vendre: car en dehors de ces deux films, EuropaCorp n'a aucun autre projet dans les tuyaux actuellement, quand à une époque pas si lointaine, une dizaine de projets étaient sur le feu chaque année. Pas de quoi faire vivre une filiale de distribution, et de quoi s'inquiéter pour la partie production.

Et ce n'est pas terminé côté vente des bijoux de famille, puisque la société est en négociations exclusives avec Gaumont pour vendre le catalogue de plus de 500 titres de Roissy films, acquis en 2008, et qui comprend L'Avventura, La Grande Bouffe, La Guerre du feu, Les Ripoux...

Omar Sy chez Michel Hazanavicius

Posté par vincy, le 26 avril 2018

On l'attendait pour la suite d'OSS 117 promise par Jean Dujardin. Mais le prochain projet de Michel Hazanavicius sera tout autre. Le Prince oublié réunira Omar Sy, Bérénice Bejo et François Damiens. Bejo en sera à son 5e film avec le réalisateur, qui est aussi son époux. Damiens avait un second-rôle dans OSS 117: Le Caire, nid d'espions. Pour Omar Sy, ce sera une première.

Le tournage se déroulera de fin juillet à début octobre. Le film est coproduit par Prélude, Pathé, Studiocanal et TF1 Films production.

Selon le communiqué, le film racontera l'histoire de Djibi et de sa fille de 8 ans Sofia. Chaque soir, il lui invente une histoire pour l’endormir. Mais, une fois qu’elle dort, ces récits prennent vie quelque part dans un monde imaginaire peuplé de chevaliers, pirates et de dragons. Dans cet univers, Sofia est toujours la princesse à sauver et Djibi le courageux prince. L' entrée au collège de la jeune fille va marquer la fin de son enfance et de ces histoires qui l’accompagnent. A son grand désespoir, Djibi va alors devoir accepter que sa fille grandisse et s’éloigne de lui. Cependant, dans le Monde des histoires, le Prince va devoir affronter son aventure la plus épique: il doit trouver son destin dans un monde où il n’a plus sa place.

Michel Hazanavicius, oscarisé pour The Artist, était en compétition à Cannes l'an dernier avec Le redoutable. Omar Sy, vu dans Knock et Transformers : The Last Knight en 2017, sera prochainement dans Le flic de Belleville de Rachid Bouchareb. Bérénice Bejo est attendue dans La quietud de Pablo Trapero et L'Extraordinaire voyage du fakir... de Ken Scott.

Renée Zellweger « over the Rainbow » avec Judy

Posté par vincy, le 20 mars 2018

Ce n'est pas forcément le biopic musical qu'on a tous dans nos radars. Pourtant, voici la première image de Renée Zellweger incarnant l'actrice et chanteuse Judy Garland (mère de Liza Minelli), surnommée Miss Show Business.

Judy est actuellement en tournage au Royaume Uni. Cette coproduction Pathé-BBC Films-Ingenious Media se concentre uniquement sur les derniers concerts de la star hollywoodienne au "Talk of the Town" à Londres. Outre Zellweger, le casting réunit Jessie Buckley (Guerre et Paix), Finn Wittrock (American Horror Story, La La Land), Michael Gambon (Harry Potter), Rufus Sewell (The Man In The High Castle, Dark City), John Dagleish (Justice League) et Bella Ramsey (Game Of Thrones).

Le récit se déroule lors de l'hiver 1968. 30 ans après avoir joué Dorothy dans Le magicien d'Oz, Judy Garland est une star qui se produit à guichets fermés. Pourtant, en coulisses, dans ce Londres des sixties, l'artiste se bat avec son management, drague les musiciens, se remémore ses souvenirs avec amis et fans. Elle passe d'un homme à l'autre, rencontrant ainsi le producteur de musique Mickey Deans, son futur 5e mari. Judy Garland a 47 ans, et travaille depuis 45 ans. Autant dire qu'elle est épuisée, qu'elle se sent exploitée. Elle décède en 1969 à Londres.

Renée Zellweger interprétera certains des succès de Garland, et notamment le fameux "Over The Rainbow". L'actrice avait déjà chanté dans Chicago (2002), ce qui lui valu une nomination aux Oscars.

Judy est réalisé par Rupert Goold (True Story, King Charles III) et écrit par Tom Edge (The Crown). Pathé distribuera le film au Royaume Uni, en France et en Suisse. Aucune date de sortie n'est prévue mais on imagine bien que les producteurs visent les fêtes de fin d'année et la saison des Oscars.

Un 4e Pathé à Nice

Posté par vincy, le 12 mars 2018

Les Cinémas Gaumont Pathé prennent un peu plus de poids à Nice. Il y a deux semaines, le groupe a ouvert un multiplexe de neuf salles, qui s'ajoute aux trois autres existants: le Pathé Lingostière, le Pathé Massena et le Pathé Paris, soit un total de 25 écrans et près de 5000 fauteuils.

Le 6 mars, le Pathé Gare du Sud a ouvert dans le quartier Libération, avec neuf salles, dont une en Dolby Cinéma, et 1500 sièges. C’est le designer français Ora Ïto qui a réalisé l’intérieur et la décoration. Le nouveau Pathé se situe dans un quartier en pleine réhabilitation, traversé par la ligne de tramway T1.

Malgré son importante population, Nice et son agglomération (1 million d'habitants) est l'une des métropoles les moins cinéphiles de France, se situant au niveau de Rennes et de Nancy, loin derrière Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Strasbourg et Toulouse.

Les trois multiplexes actuels de Pathé accueillent environ 1,7 million de spectateurs. Le Lingostière a accueilli 1 041 163 spectateurs l'an dernier (22e cinéma de France, 4e de la région) tandis que le Pathé Massena a reçu 420 894 spectateurs.

Outre les multiplexes de Pathé, Nice dispose d'autres cinémas davantage art et essai (le Mercury, le Rialto, la Cinémathèque...).

Belmondo de nouveau sur un plateau?

Posté par vincy, le 19 décembre 2017


16 ans après son grave accident vasculaire cérébral, 8 ans après son dernier film - Un homme et son chien de Francis Huster (un échec total au box office en plus d'une critique stupéfaite du ratage) -, Jean-Paul Belmondo pourrait de nouveau revenir sur les plateaux de cinéma.

La star (160 millions d'entrées en France, 58 films millionnaires) aurait accepté de de tenir le premier rôle dans le prochain film de Fabien Onteniente, selon Antoine Duléry, un proche de l'acteur, qui a révélé l'information dans le journal La Meuse. Oui, nous savons: il faut que ce soit un acteur de la trempe de Belmondo pour que Ecran Noir parle d'Onteniente et d'un journal belge. Snobisme cinéphile...

Mais l'information est essentielle pour quiconque apprécie l'acteur de 84 ans, qui a débuté au cinéma il y a plus de 60 ans. Le réalisateur de Camping prépare un "road-movie" qui sera un hommage au comédien. Le projet a été initié par Antoine Duléry lui-même et Pathé aurait donné son accord pour la production. Même si le comédien reste handicapé par les séquelles de son AVC, il parvient, avec un effort palpable, à parler et à marcher.

Pluie d'honneurs

Il a reçu de nombreux hommages ces dernières années, dont une Palme d'honneur à Cannes en 2011, un Prix Lumière en 2013, et un Lion d'or d'honneur à Venise en 2016. En février, il a reçu un Hommage de l'Académie des César pour l'ensemble de sa carrière. La dernière fois qu'un projet autour de "Bébel" avait circulé c'était au début des années 2010. Claude Lelouch préparait un film, intitulé Les bandits manchots, qui ne s'était jamais fait.

A la fondation Pathé, les ateliers pour enfants font revivre la magie du cinéma des origines

Posté par MpM, le 1 décembre 2017

Afin d'expliquer aux plus jeunes ce que sont les origines du cinéma, la fondation Jérôme Seydoux Pathé propose tous les samedis des ateliers spécialement conçus pour les enfants à partir de 5 ans. On y découvre la pellicule et les caméras Pathé-Baby du début du XXe siècle, la magnifique collection de projecteurs et caméras de la fondation, ou encore les balbutiements du cinéma en couleurs, lorsque la pellicule était coloriée à la main. Une plongée forcément captivante dans l'histoire du cinéma, qui se conclut systématiquement par une projection de films muets présentés en ciné-concert.

L'une de ces séances revient même à une période antérieure à l'invention du cinématographe, celle de la Lanterne magique ! Intitulée "Le petit cinématographe", elle permet  au public de découvrir le fonctionnement de cet appareil créé au XVIIe siècle et qui fut le premier à projeter des images lumineuses, agrandies sur un écran. En utilisant d'authentiques plaques de verre, qui datent principalement du XIXe siècle, ainsi que des films muets du début du XXe, la maîtresse de cérémonie relate un conte fantasmagorique plein d'événements surnaturels et surprenants : danses macabres, maison hantée, cauchemars inquiétants... A l'époque, les spectacles de lanterne magique mettaient en effet souvent en scène des squelettes et des créatures fantastiques, afin de créer des effets de peur (toute relative) et de surprise.

L'histoire est accompagnée par des improvisations au piano, qui viennent ponctuer habilement les moments de suspense ou d'humour. On admire non seulement l'inventivité des images, mais aussi les systèmes de caches ou de mécanismes permettant de les "animer" à l'écran. Par exemple, un homme endormi avale des rats qui se promènent dans la chambre, ou un squelette danse joyeusement en agitant bras et jambes. Ce qui est peut-être le plus impressionnant, c'est la parfaite cohérence du spectacle, qui mélange pourtant des éléments disparates, certes dans le même état d'esprit, mais pas du tout pensés pour fonctionner ensemble. Cela tient énormément à l'interprétation habitée de la "projectionniste" qui a conçu l'histoire et l'enchaînement des séquences, ainsi qu'à sa dextérité pour passer d'une plaque à l'autre.

On est à la fois conquis par l'ingéniosité du récit et ému par ces balbutiements de l'image animée qui rappellent, évidemment, les courts métrages photos d'aujourd'hui. Dans ces plaques de verre autrefois éclairées à la bougie, il y a déjà toute la magie du cinéma d'aujourd'hui. A découvrir de toute urgence avec les enfants à partir de 5 ans. Ca tombe bien : le prochain atelier a lieu ce samedi 2 décembre !

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Atelier "Le petit cinématographe"
Samedi 2 décembre à 15h30
Renseignements et programme

Edito: tous les cinéphiles français ne sont pas égaux

Posté par redaction, le 30 novembre 2017

Selon où vous habitez, allez au cinéma ne coûte pas le même prix, selon une étude publiée par L'Internaute la semaine dernière. Ainsi on peut débourser 15 euros pour une place aux Pathé Braugrenelle et Gaumont Alésia, 14 euros aux Pathé Levallois et Gaumont Convention. A croire que vivre dans des quartiers bourgeois ou une ville à hauts revenus se répercute sur le prix du ticket. En Banlieue et en Province, ce n'est pourtant pas vraiment mieux: 13,3€ au Pathé La Valette près de Toulon, 13€20 au Pathé Belle-Epine, 12€90 au Pathé Boulogne en région parisienne. Pathé et Gaumont trustent d'ailleurs toutes les places des cinémas les plus chers, d'Echirolles en Isère à Nice, en passant par Carré Sénart, Dammarie les Lys, Archamps en Haute-Savoie, les Champs-Elysées, Orléans, Saran et Aquaboulevard à Paris.

Des tickets à moins de 7 euros

A l'inverse, le cinéphile peut aussi y gagner avec un ticket moins cher que la moyenne nationale (10,6€). Au CGR de La Rochelle, on ne paye sa place que 6,2€, au CGR du Mans c'est 6,5€, au Mégarama d'Arcueil à à celui de Champigny-sur-Marne (tous en région parisienne), ce n'est que 6,8€... CGR et Megarama sont très présents dans cette liste des cinémas les moins chers de France, tout comme Cinéville. Notons la présence aussi de deux UGC, celui des Ulis au sud de Paris (7,7€) et celui de Meaux (9€), et d'un Kinépolis à Nîmes (8,8€). Mégarama affiche un tarif moyen de 9,11$ quand Gaumont-Pathé prend 11,9€ en moyenne.

On comprend alors que ce n'est pas qu'une question d'inégalités territoriales, même si globalement le Sud-Est, Orléans et certaines zones franciliennes sont dans le palmarès des cinémas les plus chers. Régionalement il faut mieux vivre en Bourgogne-France Comté, Bretagne et Nouvelle Aquitaine qu'en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Ile de France ou Grand Est. A Paris, il faut mieux vivre à l'Est de la Capitale qu'à l'Ouest et au Sud.

Des départements mal équipés

On pourrait recouper cette étude avec celle plus institutionnelle du CNC, parue cet automne et analysant 2045 établissements cinématographiques. Là aussi il y a une disparité proprement géographique. Paris règne avec 88 salles (420 écrans) là où on compte moins de 15 salles et moins de 20 écrans dans 12 départements. Logiquement, Paris a enregistré l'an dernier 24,17 millions d'entrées quand la Lozère n'accueillait que 140000 spectateurs. Dans 15 départements, pas forcément les moins équipés, le nombre d'entrées est inférieur à 500000 spectateurs. Ce sont essentiellement des départements ruraux, sans grande ville, et mal desservis (Hautes-Alpes, Cantal, Ariège, Haute-Saône, Orne...).

Pourquoi l'habitant de la Meuse n'a pas beaucoup de salles à disposition, moins de films inédits (296) que sa voisine la Meurthe et Moselle (483), alors que sa fréquentation (nombre d'entrées par habitants) est supérieure à d'autres départements comme le Val d'Oise ou la Haute-Corse. Dans 5 départements, le nombre de films inédits était inférieur à 300 quand à Paris, les cinéphiles ont eu accès à 705 films en 2016 (les lyonnais suivent avec 609 inédits, soit près de 100 films de moins que pour les Parisiens).

Rendre le cinéma plus accessible à tous

Pourtant personne ne parle de cette rupture d'égalité territoriale et tarifaire entre les Français. On se plaint du piratage et du cocooning (Svàd, séries TV) comme ennemis du grand écran. Encore faut-il qu'une place de cinéma ne coûte pas les yeux de la tête et qu'il y ait un cinéma pas trop loin de chez soi. Peut-être que pour les habitants en territoires ruraux, il faudrait proposer une diffusion numérique à domicile de certains films.

Quant au prix astronomique de certaines places de cinéma: ne nous plaignons pas que le spectateur occasionnel préfère aller voir un blockbuster ou une comédie française, valeur sûre et rassurante, bref sans risque. Là aussi, il faudrait peut-être inventer une nouvelle gamme de tarif, un billet "curiosité" pour des films labellisés art et essai, moins cher, sans restriction de séances.