Paris Cinéma 2011 : Derrière les murs, avec Laetitia Casta en 3D

Posté par kristofy, le 5 juillet 2011

Le film Derrière les murs s’annonce comme le premier film français réalisé en 3D (hors documentaire et animation) : un suspense où une romancière isolée à la campagne est sujette à des visions et à des cauchemars pendants que le village est troublé par de mystérieuses disparitions de petites filles…

Dans le cadre du Festival Paris Cinéma une avant-première a eu lieu avec la venue d’une partie de l’équipe du film : les deux réalisateurs Julien Lacombe et Pascal Sid, le comédien Jacques Bonaffé et l’actrice Laetitia Casta ont échangés quelques mots avec les spectateurs juste avant qu’ils découvrent leur film avec les lunettes 3D sur le nez.

Pour Jacques Bonaffé "il y a un monde inconnu derrière la 3D, c’est une chose un peu mystérieuse, et ce tournage a été une belle expérience cinématographique".

Laetitia Casta (à droite) est, elle, présente dans quasiment tout les plans du film : "j’ai été complètement immergée par le personnage, ça me touchait, ce qui m’a plu c’est la destruction de cette femme, sa douleur. C’est un personnage féminin complexe qui est très bien écrit. Quand les réalisateurs sont venus vers moi  environ trois semaines après le tournage commençait. Je n’ai pas eu vraiment le temps de me poser la question de la 3D, et tant mieux ce n’est pas si important quand on joue".

Les deux co-réalisateurs Julien Lacombe et Pascal Sid se sont expliqué sur leur choix pour cette technologie : "En fait on n’a pas écrit le scénario pour la 3D, le plus important était avant tout l’histoire racontée et le film fonctionne aussi en 2D traditionnelle. C’est au cours de la préparation que cette possibilité de narration nous a intéressé comme nouveau vecteur d’immersion et d’émotion. Techniquement sur le plateau il y a 2 caméras ensemble dans un seul bloc, c’est donc plus gros que d’habitude. C’est un appareil énorme qui peut être troublant pour les comédiens voir intrusif pour des gros plans, il y a beaucoup moins de place aussi pour l’équipe. Le procédé en lui-même ne révolutionne pas le cinéma mais c’est quelque chose qui est important. On apprécie que la 3D donne du volume aux visages, ça donne un relief qui apporte une sorte d’intimité plus grande avec les personnages".

Le film Derrière les murs veut raconter une histoire intimiste classique avec les codes du film à suspense, sortie en salles le  6 juillet.

Festival Paris Cinéma 2011 se déroule jusqu’au 13 juillet. Après Laetitia, on y verra sa sœur mannequin qui devient elle aussi actrice : Marie-Ange Casta est au générique du nouveau film de Tristan Aurouet Mineurs 27 avec Jean-Hugues Anglade.

Le cinéma Français obsédé par la 3D…

Posté par vincy, le 27 avril 2010

On savait que le dessin animé se piquait de 3D relief (voir article du 15 mars). Le cinéma s'y met, notamment les films visant un public familial et international. En peu de temps, de nombreuses déclarations ont confirmé le désir de passer à l'ère Avatar. Le cinéma français ne s'y prête pourtant pas facilement et "booster" un gros budget en 3D ne suffit pas à convaincre les cinéastes, malgré les recettes supplémentaires potentielles. Luc Besson l'a encore affirmé récemment, justifiant ainsi son Adèle Blanc-Sec en 2D.

Luc Jacquet (La marche de l'Empereur) réfléchit actuellement à réaliser La Fresque, son prochain film sur la naissance de l'art rupestre il y a 30 0000 ans, dans ce format. Le tournage est prévu pour l'année prochaine. Quelques documentaires pourraient aussi s'adapter à cette nouvelle forme d'écriture visuelle. Mais la fiction n'est pas en reste.

Christopher Gans a imaginé sa version de Fantômas (avec Vincent Cassel) en 3D.  Même s'il a conscience des contraintes budgétaires et techniques, il espère tourner entièrement en relief, plutôt que de le redimensionner. Le film entrerait en production début 2011.

Le quatrième Astérix (voir article du 2 février) pourrait aussi bénéficier du même traitement, afin de revitaliser la franchise. Astérix chez les Bretons, de Laurent Tirard, va, cependant, être confronté à un budget pharaonique qui pourrait l'empêcher de réaliser ce rêve.

Alain Chabat envisage lui aussi de faire passer son Marsupilami en 3D.  Ce projet en gestation depuis des années doit démarrer dans quelques mois. Imaginé en 2D, il paraîtrait aujourd'hui presque désuet tant le film se prête naturellement au relief.

Pour un film de genre comme Derrière les murs, Pascal Sid et Julien Lacombe n'ont pas hésité, quitte à enfler un peu le devis, malgré tout modeste. Pour eux l'outil permet d'intensifier les scènes d'angoisse.

Pendant ce temps, les studios hollywoodiens ont prévu une douzaine de sorties en 3D dans les salles françaises, rien qu'au second semestre.