14 événements marquants de l’année cinéma 2014

Posté par vincy, le 4 janvier 2015

scarlett johansson under the skin

L'année cinéma ne fut pas de tous repos. Hormis ce qui compte le plus, les films, l'industrie a connu de fortes turbulences et parfois même quelques séismes faisant bouger les plaques tectoniques les plus solides. Le cinéma reste un art fragile, mué par une industrie qui cherche en vain des formules, recettes, et autres martingales rassurant les investisseurs.

La preuve la plus spectaculaire est évidemment l'énorme opération de piratage qui a ébranlé le géant Sony Pictures. Alors que le studio lançait en fanfare le tournage du nouveau James Bond, Spectre, ses ordinateurs étaient "hackés". Et les "Gardiens de la Paix", qui revendiquent l'acte de "vandalisme" pour reprendre le mot de Barack Obama, se sont délectés: révélation des salaires des dirigeants, des contrats pour les films, des courriels (parfois très politiquement incorrects) entre les dirigeants, diffusion de films en ligne et, en point d'orgue, menace d'attentats pour quiconque projetterait le film The Interview. Ce dernier fait marquant a créé un dangereux précédent: Sony a d'abord annulé la sortie du film, avant de négocier avec quelques 300 salles et une plateforme en ligne. En capitulant devant des terroristes, en censurant une comédie satirique, Sony s'est mis Hollywood et une grande partie de la classe politique à dos...

Mais l'année 2014 ce n'était pas que ça. A Hollywood, les mines sont peu enjouées: le box office est en retrait, les suites produites n'ont pas été les cartons annoncés. Seuls les super-héros et franchises pour la jeunesse ont vraiment cartonné (les deux films les plus populaires de l'année sont finalement un Hunger Games). Pas étonnant alors que tous les studios se soient lancés dans un programme ambitieux de sagas, avec en tête une guerre déclarée entre Disney-Marvel-Star Wars et Warner Bros-DC Comis-Harry Potter. Les plannings sont prêts jusqu'en 2020. Un véritable travail à la chaîne.

Mais Hollywood a les yeux rivés au-delà. Du financement à la distribution, désormais c'est du côté de la Chine que ça se passe. L'Empire du milieu, déjà 2e marché cinéphile du monde, va devenir rapidement la plus grosse réserve de spectateurs. Certains films américains y font un box office presque supérieur à celui qu'ils réalisent en Amérique du nord. Partenariat, coopération, joint-venture: tout le monde veut sa place là bas. C'est le nouvel eldorado.

Même les Français s'y investissent. Ironiquement d'ailleurs, c'est un remake chinois d'un film français réalisé par un cinéaste français qui représentait la Chine aux Oscars. Tout un symbole d'ouverture. Tandis que dans l'Hexagone, on joue à Jean-qui-rit/Jean-qui-pleure. La fréquentation des salles est à un excellent niveau. La part de marché des films français a rarement été aussi bonne.  Trop tôt pour dire si l'opération 4€ pour les moins de 14 ans a joué un effet déclencheur sur les films familiaux. Mais avec deux symboles, le carton à 12 millions d'entrées de Qu'est-ce-qu'on a fait au Bon Dieu? et le triomphe international de Lucy, le cinéma français continue de séduire (y compris à la télévision puisqu'Intouchables s'est offert une audience de coupe du monde avec 13 millions de téléspectateurs). Mais, dans le même temps, la production française connaît une crise sans précédent avec une réduction drastique des tournages et des budgets. A cela s'ajoute une véritable vulnérabilité du modèle économique et des tensions sociales toujours d'actualité.

Le cinéma est une économie périlleuse. Des studios Ghibli au Japon qui décident de fermer temporairement leur département long métrage aux festivals (Film asiatique de Deauville, Paris Cinéma) qui mettent la clef sous le rideau, la crise touche tout le monde, même des valeurs qu'on croyaient sûres. Cela oblige de nombreux acteurs de l'industrie de modifier leurs stratégies. L'événement le plus flagrant fut sans doute la mise en ligne par Wild Bunch, en Vidéo à la demande, de Welcome to New York, d'Abel Ferrara, avec Gérard Depardieu, sans passer par la case salles. Evénement qui a parasité Cannes et qui sera de plus en plus courant. Dans le même temps Wild Bunch a d'ailleurs créé une société de e-distribution et s'est marié avec un groupe allemand.

Le numérique est de plus en plus présent dans toutes les strates du cinéma: tournage, diffusion, et même marketing et promotion. Un selfie aux Oscars fait davantage de bruit et d'impact qu'une campagne de publicité massive. Même si la tendance du selfie peut agacer (sur les marches de Cannes), tous les distributeurs profitent désormais des réseaux sociaux pour promouvoir leurs films. Les stars aussi. James Franco en a même un peu abusé...

Évidemment, d'autres faits ont marqué cette année 2014. A commencer par les disparitions de personnalités qui nous manqueront devant ou derrière l'écran. L'émotion mondiale a été à son comble avec l'overdose de Philip Seymour Hoffman et le suicide de Robin Williams, deux immenses acteurs américains. De l'émotion, il y en a eu cette année. Nous resterons marqués par les adieux discrets et humbles, mais ô combien touchants, de Gilles Jacob sur la scène du Palais des Festivals à Cannes, après avoir remis la Caméra d'or, qu'il a créé, à un premier film français revigorant (Party Girl).

Mais finalement, 2014 n'est-ce-pas Scarlett Johansson qui l'incarne le mieux, en étant, paradoxalement, l'actrice la plus désincarnée de l'année? Voix virtuelle et numérique dans Her, super-héroïne se muant en clé USB dans Lucy, girl next door irrésistible en second-rôle dans Chef et personnage de BD en tête d'affiche dans Captain America : Le soldat de l'hiver, elle est toutes les femmes sans en être une seule. Elle est à la fois la belle et la bête. Elle incarne le vide existentiel de notre époque, reflète nos fantasmes, nous renvoie l'image d'une star caméléon, jusqu'à se désintégrer pour bien nous prouver qu'elle n'est pas réelle dans Under the Skin. En cela, en alien-vampire s'humanisant au contact des hommes qu'elle piège, créature hybride mise à nue par la souffrance de notre monde, Scarlett Johansson illustre numériquement et charnellement (antagonismes?) ce que le cinéma cherche encore et toujours: la restitution de la réalité à travers un imaginaire de plus en plus technologique.

Le festival Paris Cinéma s’arrête

Posté par vincy, le 28 novembre 2014

paris cinéma 2014 © paris cinémaComme nous vous l'annoncions le 14 août dernier (lire notre actualité), le festival Paris Cinéma était au bord du gouffre. 12 éditions plus tard, l'association en charge de l'événement met la clef sous la porte. Paris Cinéma, initiée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard, n'aura pas passé la première année du mandat d'Anne Hidalgo.

La ville de Paris cherche à faire des économies dans un contexte budgétaire tendu. Les subventions pour le festival se réduisaient année après année malgré un succès public indéniable (850 000 spectateurs en 12 ans).

En moins de deux semaines, c'est le deuxième festival qui s'arrête, après l'annonce de la "pause" à durée indéterminée du Festival du film asiatique de Deauville (lire notre actualité).

La question est désormais de savoir si la ville de Paris a besoin d'investir dans un tel événement ou si elle doit davantage aider les initiatives plus spécifiques déjà existantes. Paris subventionne notamment Mon Premier festival et Cinéma au clair de lune ainsi que le Forum des Images (à hauteur de 80%), lieu de résidence de nombreux événements cinéphiliques.

La fin de Paris Cinéma?

Posté par vincy, le 14 août 2014

paris cinéma 2014 © paris cinéma11 ans après sa création par Bertrand Delanoë, à l'époque Maire de Paris fraîchement élu, et Christophe Girard, alors adjoint à la culture, le festival Paris Cinéma aurait du plomb dans l'aile. Après quelques années d'hésitation sur sa forme (Paris Cinéma refusait même l'appellation festival à ses débuts), la manifestation avait pourtant pris sa vitesse de croisière, entre événements publics et fédérateurs, rétrospectives avant-premières de films venus du Festival de Cannes et projections d'une sélection art-et-essai assez pointue. Le public a, cette année, couronné le film Party Girl, caméra d'or 2014.

Pourtant, selon Le Monde, Paris Cinéma est menacé. La Ville de Paris cherche à faire des économies budgétaires : la subvention qu'elle octroie à Paris Cinéma est sur la sellette. Un bilan doit être réalisé. Le quotidien explique que les aides municipales ont déjà été réduites de 300 000 euros sur quatre ans (ce qui est énorme pour une manifestation de ce genre). Mais le Festival coûte encore 740 000 euros à Paris (ce qui n'est pas grand chose mais les finances de la ville ne sont pas au beau fixe). Et l'argent récolté par le biais de la billetterie est entièrement reversé aux salles de cinéma participantes (ce qui est une bonne chose sous cet aspect de subventions déguisées).

La baisse des subventions a amené Paris Cinéma à réduire sa programmation pléthorique en divisant le nombre de films projetés par trois et sa durée, raccourcie (un peu). D'autant que les années de Coupe du monde, la fréquentation est toujours en baisse. Si cette année, aucun chiffre n'a été communiqué, on sait, malgré tout, que des séances et des événements ont fait le plein.

Si on a du mal à croire à la fin de Paris Cinéma, sachant que le public et les artistes répondent présents et que les salles de cinéma et les distributeurs sont demandeurs, le festival devrait être remanié. Paris contribue déjà à un Festival de cinéma, Mon premier Festival, pour les enfants, et aide de nombreux autres festivals dédiés au cinéma allemand, israélien, brésilien. La capitale accueille également le récent Champs Elysées Film Festival, les festivals en plein air en été, les festivals thématiques organisés par le Forum des images, le Centre Pompidou ou la Cinémathèque française (Réel, Etrange, Films restaurés)... C'est logique pour une capitale cinéphile mais ce grand embouteillage d'événements n'aide pas à la visibilité des plus fragiles.

Impossible de savoir sous quelle forme pourrait ressembler un futur Paris Cinéma. Sans doute lui manque-t-il une personnalité propre. Absent du transmédia, pas assez virtuel, trop calqué sur le modèle d'autres festivals du même genre sans avoir de réelles primeurs pouvant intéresser les médias, en s'associant à d'autres festivals parisiens tout au long de l'année (Paris Cinéma deviendrait un label), les pistes ne manquent pas pour que Paris Cinéma ait de l'avenir, quitte à réduire sa durée et ses ambitions.

La 12e édition Paris Cinéma aura bien lieu

Posté par vincy, le 18 février 2014

paris cinémaPeu importe la future maire de Paris, la 12e édition de Paris Cinéma se déroulera du 5 au 12 juillet 2014. Le Festival, qui a séduit 65 000 spectateurs par an en moyenne ces dernières années, prépare son programme, qui sera révélé en partie en avril.

Cette année, le cinéma français sera à l'honneur, et notamment les jeunes talents. Le Louxor, à Barbès, accueillera les films de la compétitions, le Gaumont Opéra Capucines les avant-premières et le Nouveau Latina (Odéon) proposer des films classiques en copies neuves ou restaurées.

S'ajoute à cela un nouveau rendez-vous musique & cinéma sur les Berges de Seine.

La question de la survie de la manifestation se posera si Nathalie Kosciusko-Morizet emporte la Mairie. La candidate UMP souhaite créer un autre événement, Le Grand Bazar du cinéma, imaginé par l'ancient président du CNC et candidat sur les listes du 11e arrondissement Eric Garandeau. Ce Bazar fédérerait début janvier un festival de l'image (cinéma, tv, web...), un marché international qui reprendrait le concept de Paris Project (actuellement rattaché à Paris Cinéma), un salon professionnel des technologies, une foire grand public destinée aux amateurs et un lieu de débats et de conférences.

Sa rivale, Anne Hidalgo, si elle était élue, devrait continuer le Festival Paris Cinéma. Parmi ses projets, une Fête des portes de Paris, qui serait pluridisplinaire.

Johnnie To s’inquiète du déclin du cinéma de Hong Kong

Posté par vincy, le 31 juillet 2012

Ça ne semble pas briller très fort pour Johnnie To ces temps-ci. Pourtant, le cinéaste hong-kongais va recevoir un Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière à Locarno cette semaine, un mois après celui rendu par Paris Cinéma. Mais ses résultats au box office sont moins explosifs qu'auparavant. La vie sans principe, son dernier film, sorti le 11 juillet, aura du mal à dépasser les 20 000 entrées en France. A Hong Kong, le film s'est classé dans le Top 50 annuel, de justesse. A raison de deux films par an, comme réalisateur, To a déjà 55 films au compteur. Certains ont été choisis en compétition dans les plus grands festivals du monde, d'autres ont marqué le cinéma de genre contemporain.

Dans un entretien au Monde, Johnnie To confesse un certain pessimisme sur le cinéma de Hong Kong. La production est solide (40 à 50 films par an) mais bien moindre qu'avant la rétrocession chinois (200 à 300 à l'époque). La Chine accapare désormais l'essentiel des moyens : les productions les plus importantes se font à Shanghai. C'est aussi à Shanghai que les studios américains investissent (voir notre actualité sur le sujet).

Johnnie To fait figure de résistant en essayant de produire, via sa société Milky Way, un maximum de projets à Hong Kong. Mais face à l'explosion des budgets et des cachets durant la période faste (années 80 et 90), les financements sont devenus compliquer à trouver. D'autant que, paradoxalement, les films de Hong Kong ont touché le public occidental plus tardivement, au moment où le piratage explosait (on trouve des films à peine sortis en salles au coin de n'importe quelle rue asiatique en format DVD).

Dans son interview par la journaliste du Monde, Isabelle Régnier, Johnnie To explique que "dans le même temps, les producteurs hollywoodiens commençaient à s'intéresser aux personnalités étrangères, beaucoup de cinéastes et d'acteurs hongkongais sont partis là-bas. Aujourd'hui, on ne trouve pas de relève. Le cinéma hongkongais a pris une direction de plus en plus déclinante, et le niveau est devenu tellement bas qu'il lui est très difficile de se relever."

Pourtant Hong Kong ne manque pas d'argent ni de talents. Mais Johnnie To avoue qu'il va falloir que ce cinéma s renouvelle s'il ne veut pas être absorbé par un cinéma chinois de plus en plus ambitieux, aidé par son marché en pleine croissance. La vie sans principe, de Johnnie To, a déposé  les armes, pour se focaliser sur un contexte socio-économique. Son autre film de l'année 2011, Don't Go Breaking My Heart, est un triangle amoureux. Sorti en février, High Altitude of Love II est un drame romantique. Il vient de finir un polar, Drug war, et tourne actuellement un thriller plus social, Blind Detective. "J'aime bien diversifier mes sources d'inspiration" se justifie-t-il.

Il s'apprête surtout à produire le prochain film de Jia Zhang-ke, proptotype du cinéma d'auteur et documentariste de la Chine continentale. Johnnie To s'enthousiasme alors : "J'ai pensé que c'était un vrai gâchis de le voir cantonné dans un cinéma très art et essai. (...) Je voulais qu'il puisse se déployer, accéder à des budgets plus importants. Ça ne veut pas dire faire un cinéma plus commercial, mais plus ambitieux, aussi bien en termes de production que sur le plan artistique. (...) Il a pour l'instant un problème lié au planning des comédiens. Il devrait bientôt me communiquer un nouveau casting. Si ça marche, on lancera la production à la fin de cette année ou au début de l'année prochaine."

Fataliste sur l'avenir du cinéma de Hong Kong, malgré des cinéastes qui cartonnent au box office local, comme Ann Hui (A Simple Life) ou Chung Shu Kai (I Love Hong Kong) et des stars bankables comme Andy Lau, Johnnie To se résigne lui aussi à devoir composer avec le cinéma chinois. Même s'il le fera à sa manière.

Paris Cinéma 2012 : A Simple Life et Tabou plébiscités

Posté par vincy, le 10 juillet 2012

Le 10e Festival Paris Cinéma s'achève avec la traditionnelle remise des prix. La soirée de clôture, au MK2 Bibliothèque, a été introduite par Bruno Julliard, nommé Adjoint du maire de Paris en charge de la culture le matin même. Le jeune élu (31 ans), spécialiste des questions d'éducation au Parti Socialiste, avait abandonné le Conseil de Paris pour honorer de sa présence la manifestation lancée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard, son prédécesseur à ce poste, et qui, chaque année, prend de l'ampleur.

La présidente Charlotte Rampling a joué la Madame Loyale, appelant les remettants et décrivant les films primés.

Deux d'entre eux se détachent dans le palmarès : le film hong-kongais A Simple Life, d'Ann Hui et le film portugais Tabou de Miguel Gomes ont été cités deux fois chacun durant la soirée.

A Simple Life, multi-primé en Asie, s'était fait remarqué par le prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier. Le film sera diffusé cet après midi à 17h au MK2 Bibliothèque. N'ayant toujours pas de distributeur en France, il n'y a pas de date de sortie prévu.

Tabou avait notamment reçu le prix de la critique internationale au dernier festival de Berlin. Le film sera diffusé cet après midi à 21h au MK2 Bibliothèque.

Le palmarès

Prix du public : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).

Prix du jury (Laetitia Masson, Emilie Simon, Alice Belaïdi, Yves Simon, Louis-Do de Lencquesaing et Julien Dokhan) : Just The Wind, de Bence Fliegauf (Hongrie). Sortie en mars 2013 (Sophie Dulac distribution). Le film avait reçu le Grand prix du jury au dernier Festival de Berlin.

Coup de coeur du jury : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).

Prix Numéricable : Rebelle, de Kim Nguyen (Canada). Sortie le 21 novembre 2012 (Happiness).

Prix des étudiants : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).

Prix des blogueurs et du web : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).

Coup de coeur des blogueurs et du web : Our Homeland, de Yang Yonghi (Japon).

Paris Cinéma : Masterclass d’Olivier Assayas et hommage au réalisateur

Posté par vincy, le 3 juillet 2012

Ce soir et demain, Olivier Assayas est à l'honneur à Paris Cinéma. Explorateur et grand admirateur du cinéma asiatique, il est l’invité d’honneur « naturel » de cette 10e édition du festival qui met à l’honneur Hong Kong.

Les festivités débuteront ce soit au cinéma Grand Action (Paris 5e) avec une soirée hommage et la projection de son premier film, Désordre (1986, avec Wadeck Stanczak, Ann-Gisel Glass, Lucas Belvaux et Etienne Daho). Le Grand Action propose par ailleurs l'intégrale des films, soit 14 longs métrages, y compris documentaires, et un programme de courts métrages, du réalisateur.

Demain, mercredi 4 juillet, Olivier Assayas donnera une Masterclass, à 18h30, dans le même cinéma. Animée par Auréliano Tonet (Le Monde), ce sera l'occasion d'en savoir plus sur un réalisateur qui croise ses influences de l'école de la Nouvelle Vague avec ses passions pour le cinéma chinois (Hong Kong et Taiwan inclus).

Deux ans après Carlos, film et téléfilm épique sur le terroriste du même nom, on devrait retrouver cet été Assayas à Locarno ou Venise pour son prochain film, Après mai, avec Lola Creton et une troupe de jeunes acteurs amateurs.

Ouverture de Paris Cinéma : ce soir, Jeff Mills « ciné-mixe » un film d’André Sauvage

Posté par vincy, le 29 juin 2012

Première soirée de ce 10e Festival Paris Cinéma : Jeff Mills qui va nous ciné-mixer Etudes sur Paris (75 mn), film de 1928 signé André Sauvage. Le ciné-mix aura lieu au Forum des Images à paris, à 20h (12€ le billet).

Exclusivité mondiale offerte par le pionnier de la Techno, qui a déjà réalisé de nombreux ciné-mix avec Metropolis de Fritz Lang, Le voyage fantastique de Richard Fleisher ou encore Three Ages de Buster Keaton.

La copie du film de Sauvage a été restaurée par les Archives françaises du film et le CNC avant d'être numérisée par la Cinémathèque de Bologne. le film sortira en DVD chez Carlotta, en octobre.

Cinéaste d’avant-garde et oublié (malgré une rétrospective à la Cinémathèque il y a quelques années), André Sauvage, l'un des premiers documentaristes du 7e art français, s'est retiré du cinéma en 1933 après une dizaine d’années passées dans le milieu cinématographique. De déceptions en revers financiers, il a préféré devenir agriculteur. Sa filmographie a voyagé de la Grèce à l'Asie en passant par l'Afrique et l'alpinisme.

Admiré par Jean Renoir et Jean Vigo, Études sur Paris est souvent comparé à Berlin, symphonie d’une grande ville de Walter Ruttmann. le film retrace le quotidien du Paris des années 20 vu à travers le regard du réalisateur qui visite la capitale de façon poétique, de ses hauts lieux aux quartiers populaires (voir les lieux visités).

Kylie Minogue ouvre le 10e Festival Paris Cinéma

Posté par vincy, le 28 juin 2012

Pour l'ouverture de sa dixième édition, Paris Cinéma a choisi Holy Motors, l'un des meilleurs films de l'année à date, et l'oublié du palmarès cannois. Kylie Minogue (voir aussi notre actualité du 21 mai) sera l'invitée star de cette ouverture, qui a lieu ce soir au Gaumont Opéra à 21h. Leos Carax et les comédiens Denis Lavant, Édith Scob, Élise Lhomeau et Jeanne Disson seront tous présents aux côtés de la Présidente du festival, Charlotte Rampling.

Au-delà de cette ouverture glamour et d'ailleurs très parisienne (Holy Motors sillonne les quartiers de la capitale), Leos Carax sera l'un des quatre invités d'honneurs de cette édition (avec Johnnie To, Olivier Assayas et Raoul Ruiz). Du 30 juin au 10 juillet, le MK2 Bibliothèque proposera une rétrospective intégrale de ses films. Dans le même cinéma, une exposition de photos inédites prises sur le plateau de tournage sera mise en place.

Le Festival Paris Cinéma proposera plus de 200 films dans 14 lieux parisiens, et dédiera un focus en près de 100 films au cinéma de Hong Kong.

Paris Cinéma 2012 : Assayas, Carax, To, Ruiz et Hong Kong à l’honneur pour la 10e édition

Posté par MpM, le 9 juin 2012

Happy birthday, Paris cinéma ! Le festival parisien créé en 2003 a dévoilé les grandes lignes de sa 10e édition qui s'ouvrira  le 29 juin prochain. Pour l'occasion, un programme plus riche que jamais qui commencera en apothéose avec l'un des films les plus remarqués à Cannes cette année, Holy motors de Leos Carax.

La capitale parisienne prendra d'ailleurs des petits airs de Croisette tant sont nombreuses les avants-premières directement issues de la sélection officielle du Festival de Cannes : Amour de Michael Haneke, A perdre la raison de Joachim Lafosse, Laurence anyways de Xavier Dolan , La chasse de Thomas Vinterberg, The we and the I de Michel Gondry...

Sont également attendus Dark horse, le nouveau film de Todd Solondz, Les enfants de Belleville d'Asghar Farhadi (son deuxième long métrage tourné en 2004), La vie sans principe de Johnnie To... De quoi faire le plein d'avants-premières avant l'été !

Comme tous les ans, plusieurs compétitions sont également organisées, dont une compétition de longs métrages qui propose notamment trois films remarqués en compétition à Berlin : Tabou de Miguel Gomez (prix Alfred Bauer), Rebelle de Kim Nguyen (prix d'interprétation féminine) et Just the wind de Bence Fliegauf (Grand prix du jury). En parallèle, les festivaliers pourront (re)découvrir neuf lauréats des éditions précédentes, parmi lesquels Quand la mer monte de Yolande Moreau, Bamako d'Abderrahmane Sissako ou encore This is England de Shane Meadows.

Hong Kong en force

Autre rendez-vous incontournable de Paris Cinéma, la section panorama qui propose tout un pan de la cinématographie d'un pays. Cette année, c'est Hong Kong qui est à l'honneur avec plus de 80 films de 1948 à nos jours, en collaboration avec le Festival International du Film de Hong Kong. Quatre réalisateurs hongkongais seront plus particulièrement mis en avant dans le cadre d'un focus sur leur œuvre : Ann Hui, Patrick Tam, Allen Fong et Yuen Wo Ping. Plusieurs nuits thématiques sont également organisées autour de la trilogie Infernal affairs ou encore des programmes de "Catégorie III" (l'équivalent de notre "interdit aux moins de 18 ans"). Par ailleurs, le cinéaste Johnnie To sera l'un des invités d'honneur du Festival et animera une masterclass.

Trois autres personnalités seront également célébrées durant la manifestation : Olivier Assayas (rétrospective intégrale et masterclass), Leos Carax (rétrospective intégrale) et Raoul Ruiz (rétrospective, soirée hommage et exposition).

Pour compléter le programme, on retrouve les fameuses "resorties de l'été" (parmi lesquelles : Chaplin, Varda, Wilder, Cassavetes...), différentes animations ludiques et festives (ciné-mix Jeff Mills, ciné-karaoké, bal, brocante...) et une exposition consacrée aux dessins d'Ettore Scola.

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10e édition de Paris cinéma
Du 29 juin au 10 juillet 2012
Informations et programme sur le site de la manifestation