Maggie Gyllenhaal enrôle Olivia Colman pour son premier film

Posté par vincy, le 23 février 2020

Maggie Gyllenhaal va réaliser son premier long métrage. L'actrice a su choisir son sujet - un best-seller d'une romancière courtisée - et son casting. Elle fait également ses premiers pas en tant que scénariste.

Poupée volée (The Lost Daughter) sera l'adaptation du troisième roman d'Elena Ferrante, écrivaine mystérieuse dont on ne connait pas la réelle identité et qui  écrit un phénomène mondial, la tétralogie L'amie prodigieuse (adaptée en série TV).

Paru en 2006, Poupée volée raconte l'histoire d'une professeure de littérature anglaise à l'université de Florence, Leda, divorcée, qui passe ses vacances du côté de Naples. Elle vit seule depuis le départ de ses filles, Marta et Bianca, qui ont rejoint leur père au Canada. Leda se lie d'amitié avec Nina, une jeune femme mariée à un homme plus âgé, et sa fille, Elena, un peu différente du reste de cette famille "provinciale" et rustre... Cette tribu fascine Leda. Cette rencontre constitue pour elle l'occasion de réfléchir à ses rapports avec ses propres filles, qu'elle a abandonnées pendant trois ans alors qu'elles étaient encore enfants, et à une maternité qu'elle n'a jamais pleinement assumée.

Ce portrait de femme sur la difficulté d'être mère sera interprété par Olivia Colman, oscarisée pour La Favorite et récente gagnante d'un Golden Globe pour son personnage de la reine Elisabeth II dans The Crown. Elle sera entourée de Jessie Buckley, récemment vue dans Wild Rose et Chernobyl, Dakota Johnson (Cinquante nuances de Grey) et Peter Sarsgaard.

A 41 ans, Maggie Gyllenhaal connait un beau succès en tant qu'actrice avec la série The Deuce. Elle est du casting du nouveau film de Baz Luhrman sur Elvis Presley, avec Austin Butler, Tom Hanks et Rufus Sewell.

[2019 dans le rétro] 40 talents au top

Posté par vincy, le 31 décembre 2019

Le cinéma serait une grande famille. Mais alors façon Downton Abbey. Bien recomposée. Cette année, nombreux sont ceux qui ont su s'imposer dans nos mémoires de cinéphiles, au box office, et surtout à l'écran. Sur les écrans devrait-on dire. Le grand et celui chez soi. Il n'y a plus vraiment de distinction avec la déferlante Netflix, la hausse de la VàD et le succès de masse de certaines fictions télévisuelles. Sans oublier l'écran web, où Adèle Haenel a révélé la première grande affaire #MeToo du cinéma français. Son courage et sa clairvoyance en ont fait un événement marquant de l'année, rebattant les cartes des rapports hommes/femmes dans la profession. Adèle Haenel a été un symbole, pas seulement parce qu'elle a été la jeune fille en feu mais bien parce qu'elle (nous) a mis le feu. Ouvrant les portes anti-incendie à une nécessaire mise à plat. Elle n'a pas joué, cette fois-ci, ni misé pour voir. Elle a abattu ses cartes et déjoué les bluffs de certains.

Trois mondes

Ce sont les patronnes de l'année. Des impératrices dans leur genre. Olivia Colman, avec un Oscar en février pour La favorite, a incarné une reine au bord de la folie, avant de nous éblouir dans les habits d'une autre reine dans la troisième saison de The Crown. Régnante indétrônable sur le cinéma français, Catherine Deneuve continue inlassablement de tourner. Et pour ceux qui doutent encore de sa maestria, il suffit de la voir dans La vérité, où elle déploie tout son talent, sans se soucier de son image, dans une fausse mise en abime d'elle-même. Quant à Scarlett Johansson, elle a brillé (tragiquement) dans le dernier Avengers, plus gros hit de l'année, mais c'est bien son éclectisme qui la rend si spécifique par rapport au reste du cast de Marvel, tournant un second-rôle dans la comédie décalée Jojo Rabbit et poussant son niveau de jeu vers les plus grandes dans Marriage Story.

Les combattants

Ils sont à la fois au sommet du côté du box office, dans leur genre, et engagés, par leurs choix cinématographiques comme par leur parole en promo. Ainsi Adèle Haenel n'a plus sa langue dans sa poche, et fait preuve d'une franchise salutaire, tout en étant sublimée en amoureuse énigmatique dans Portrait de la jeune fille en feu, plus beau film LGBT de l'année. Corinne Masiero affirme ses idées de gauche, cartonne avec son Capitaine Marleau sur France 3 et dans Les Invisibles au cinéma, film sur les exclus. Ladj Ly prend sa caméra pour nous tendre un miroir sur notre société en décomposition avec Les Misérables, sans juger. François Ozon, auréolé d'un grand prix à Berlin avec Grâce à Dieu, a aussi livré un film qui ouvre les yeux, cette fois-ci sur les abus sexuels dans l'Eglise catholique, et leurs conséquences sur l'existence des victimes. En s'aventurant chez les Juifs ultra-orthodoxes de Tel Aviv, Yolande Zauberman, avec M, ne montre pas autre chose: abus sexuels, dévastation psychique, rejet des victimes... De la même région, avec sa fable burlesque et absurde, It must be Heaven, Elia Suleiman poursuit son inlassable lutte pour la paix des peuples dans un monde de plus en plus aliéné et sécuritaire. Avec courage, Waad al-Kateab a filmé Alep sous les bombes dans Pour Sama, exposant l'horreur de la guerre en Syrie.

Naissance des pieuvres

De nombreux nouveaux talents ont émergé, soit autant de promesses cinématographiques. Côté réalisateurs, Levan Akin et Kirill Mikhanovsky, révélés à la Quinzaine des réalisateurs avec respectivement Et puis nous danserons et Give Me Liberty,  ont justement soufflé un vent de liberté autour de "marginaux" avec une vitalité jouissive, que ce soit pour aborder l'homosexualité dans un pays homophobe ou l'exclusion du rêve américain. Côté animation, deux coups de maîtres très loin des standards hollywoodiens ont emballé la critique et fait preuve d'un renouveau esthétique et narratif:  Jérémy Clapin avec J'ai perdu mon corps et Ayumu Watanabe avec Les enfants de la mer. Côté acteurs, on retiendra, la beauté et le charisme de Luca Marinelli dans Martin Eden et Maud Wyler, actrice touche-à-tout et sensible vue dans Alice et le maire, la série Mytho et surtout Perdrix. Sans oublier Mati Diop, qui, avec Atlantique, est l'incarnation de cette promesse de cinéma tant souhaitée, en mariant la fable fantastique, l'épopée romantique et le drame socio-politique avec audace. C'est d'ailleurs le mot qui leur conviendrait le mieux, à chacun.

En liberté !

Ils sont déjà bien installés en haut de l'affiche, et pourtant, ils parviennent encore à nous surprendre. Ils ont tous ce grain de folie nécessaire pour accepter des projets divers ou des films sans barrières. Ils ont tous excellés à des niveaux différents. Qui aurait pu deviner il y a quelques mois qu'Eva Green en astronaute dans Proxima trouverait son plus beau rôle ou que Chiara Mastroianni dans Chambre 212 serait étincelante comme jamais avec un personnage pas très moralement correct? De la même manière, le futur Batman, Robert Pattinson, avec le radical et barré The Lighthouse, et l'éternel OSS 117, Jean Dujardin, hors des sentiers battus dans Le Daim et parfait en contre-emploi dans J'accuse, ont démontré que leur statut ne les bridait pas dans leurs envies de cinéma. Car c'est bien à cela qu'on reconnaît les grands: passer d'une famille à l'autre, sans se soucier des étiquettes. A l'instar d'Anaïs Demoustier (Alice et le maire, Gloria Mundi) et d'Elisabeth Moss (La servante écarlate, Us, Les Baronnes, Her Smell) qui sont à chaque fois justes et convaincantes, peu importe le genre. C'est ce qu'a fait durant toute sa carrière Fanny Ardant, rare césarisée pour un rôle de comédie, dont on perçoit le bonheur de jouer dans La belle époque, elle qu'on ne considère plus comme "bankable". Cette liberté que chacun s'autorise a permis d'ailleurs à la réalisatrice Rebecca Zlotowski de signer à la fois Une fille facile, véritable œuvre personnelle sur le féminin contemporain, et Les sauvages, l'une des meilleures séries françaises, qui plus est politique, de ces dernières années.

120 battements par minute

Ils nous ont fait vibrer avec leur "cinéma". Evidemment, Bong Joon-ho, Palme d'or avec Parasite, est le premier d'entre eux. Son thriller social, dosé parfaitement avec un zest d'horreur et un soupçon de comédie, a été le film palpitant de l'année. Dans le mélange des genres, entre western et drame social, Kleber Mendonça Filho n'est pas en reste avec Bacurau, où le spectacle et le culot sont toujours au service du récit. Tout comme Diao Yinan qui n'hésite pas à revisiter le film noir pour en faire une œuvre d'art avec Le lac aux oies sauvages. Ces films, sous leurs aspects politiques, démontrent qu'il y a encore du grand cinéma possible. C'est d'ailleurs ce que rappelle Martin Scorsese avec son ambitieux The Irishman, coûteux, long, surdimensionné, et presque grandiose, et avec ses prises de paroles coup de poing qui ont créé un débat passionnant sur le 7e art, entre industrie et vision d'auteur. Cette vision intime et personnelle, on la retrouve chez Nadav Lapid qui nous a enthousiasmé avec son film puzzle, Synonymes (Ours d'or), où chaque scène, chaque plan étonne par son imprévisibilité. Et puis, on aurait pu citer Pedro Almodovar, mais c'est son double, Antonio Banderas qui reste dans nos rétines. Douleur et Gloire lui offre une variation infinie sur le même thème, renouant ainsi avec la quintessence de son métier, tout en se révélant sans pudeur, et avec maturité.

Les ogres

Chacun à leur manière, ils ont dévoré l'écran, à chacune de leurs apparitions. Joaquin Phoenix est littéralement le Joker. Le perfectionnisme de l'acteur et la folie de son personnage sont d'ailleurs palpables chez Lupita Nyong'o (Us, Little Monsters) ou chez Christian Bale (Vice, Le Mans 66). Leur exigence n'a rien à envier à ceux qui suivent, mais ils captent la lumière, envahissent l'image et contribuent beaucoup à la réussite de leurs films. On pourrait donc en dire autant, dans des registres un peu moins flamboyants de Mahershala Ali (Green Book, True Detective, Alita : Battle Angel) et de Adam Driver (Marriage Story, The Dead don't die, Star Wars IX). Tous s'imposent par leur prestance physique et leur précision de jeu, peu importe le style de films ou la nature de leurs personnages. Mais en dehors des acteurs, il y a aussi d'autres métiers qui exigent gourmandise, leadership et puissance. On ne peut pas ignorer parmi cette famille Kevin Feige, patron des films Marvel, qui en trois films a rapporté 5 milliards de dollars dans le monde, affirmé son emprise sur le line-up de Disney (y compris Star Wars) et semblé avoir trouvé la martingale pour transformer les super-héros en machines à cash.

Confession d'un enfant du siècle

Guillaume Canet aura réussi un brelan d'as avec Nous finirons ensemble (2,8M d'entrées, 3e plus gros succès de sa carrière), Au nom de la terre (2M d'entrées), et La belle époque (1,3M d'éntrées). Réalisateur ou acteur, cette année fut la sienne, sans qu'il se compromette dans des comédies aux affiches bleutées et criardes. En incarnant un agriculteur dépressif, il a su toucher un large public provincial qui va rarement au cinéma. Après le carton du Grand bain, l'an dernier, il s'est imposé comme l'un des rares talents bankables du cinéma français devant et derrière la caméra. On lui a depuis confié les manettes du prochain Astérix.

Les héros ne meurent jamais

Qu'il soit astronaute au premier plan dans le crépusculaire Ad Astra de James Gray ou doublure cascade d'une vedette sur le déclin dans le jubilatoire Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino, Brad Pitt, 56 ans, est toujours aussi magnétique, beau et cool. Une star de catégorie A, qui remplit un peu toutes les cases précédentes, à la fois ogre et libre, combattant et enfant du siècle (précédent). Il a son style. Capable de s'exhiber torse-poil comme au temps de Thelma et Louise ou de rivaliser avec "Bruce Lee" dans une séquence de combat culte. Il ne semble pas vieillir. Mais il choisit ses films (il se fait rare, a refusé toutes les productions avec super-héros) et surtout ses cinéastes (sa filmographie devient un panthéon assez admirable). De la même manière, comme producteur avec sa société Plan B, il sélectionne des projets engagés, politiques ou sociétaux à l'instar du beau Si Beale Street pouvait parler de Barry Jenkins, du percutant Vice d'Adam McKay et du touchant Beautiful Boy de Felix Van Groeningen.

La Favorite repart avec 8 prix aux European Film Awards 2019

Posté par redaction, le 8 décembre 2019

La 32e cérémonie des European Film Awards, samedi 7 décembre à Berlin a couronné La Favorite de Yorgos Lanthimos, qui est reparti avec huit prix dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Les EFA ont remercié Agnieszka Holland qui achevait son mandat de six ans à la présidence, fait une standing ovation au cinéaste ukrainien récemment libéré par la Russie Oleg Sentsov, et annoncé la création d’un fond pour aider les cinéastes mis en danger à cause de leur art. Claire Denis a remis un prix à Juliette Binoche pour sa contribution au cinéma mondial. Le cinéaste allemand Werner Herzog a reçu lui aussi un prix pour l'ensemble de son œuvre. Son discours, vivement applaudi, a été un plaidoyer pour l'Europe.

Si La Favorite a raflé une grande partie des distinctions, dont celle de la meilleure actrice pour Olivia Colman, oscarisée en février dernier, et celle de la comédie européenne de l'année, le cinéma français s'en est plutôt bien tiré, avec un prix de la découverte européenne pour Les Misérables et deux prix pour Portrait de la jeune fille en feu. Le cinéma espagnol a été couronné par quatre prix au total, dont ceux du meilleur acteur pour Antonio Banderas, prix d'interprétation à Cannes, et du meilleur film d'animation. Si La Favorite permet au festival de Venise de truster 8 trophées, le Festival de Cannes fait presque jeu égal avec 7 prix.

Film européen 2019: La Favorite de Yórgos Lánthimos
Documentaire européen 2019: Pour Sama de Waad al-Kateab et Edward Watts
Réalisateur européen 2019: Yórgos Lanthimos pour La Favorite
Actrice européenne 2019: Olivia Colman dans La Favorite
Acteur européen 2019: Antonio Banderas dans Douleur et gloire
Scénariste européen 2019: Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu
Comédie européenne 2019: La Favorite de Yórgos Lánthimos
Découverte européenne 2019: Les Misérables de Ladj Ly
Film d'animation européen 2019: Buñuel après L'âge d'or de Salvador Simó
Court métrage européen 2019: Cadoul de Craciun de Bogdan Muresanu
Prix du public: Cold War de Pawel Pawlikowski
Prix European University Film Award : Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
Prix de la série européenne : Babylon Berlin

Le 19 novembre, La Favorite avait aussi récolté le prix de la meilleure photographie (Robbie Ryan), le prix du meilleur montage (Yorgos Mavropsaridis), le prix des meilleurs costumes (Sandy Powell) et le prix des meilleurs coiffure-maquillage (Nadia Stacey).
Antxon Gomes a été récompensé du prix des meilleurs décors pour Douleur et Gloire de Pedro Almodovar.
John Gürtler est a reçu le prix de la meilleure musique pour Benni (SystemSprenger) de Nora Fingscheidt
Le prix du meilleur son a été décerné à Eduardo Esquide, Nacho Royo-Villanova & Laurent Chassaigne pour Companeros, d' Alvaro Brechner. Enfin, le prix des meilleurs effets visuels est revenu à Martin Ziebell, Sebastian Kaltmeyer, Néha Hirve, Jesper Brodersen & Torgeir Busch pour leur film About Endlessness de Roy Andersson.

Oscars 2019: Green Book, Oscar du meilleur film!

Posté par wyzman, le 24 février 2019

La 91e cérémonie des Oscars ont soufflé un vent de fraîcheur avec plusieurs adaptations de comics récompensés. La diversité, qu'elle soit LGBT (les deux Oscars d'interprétation masculine pour deux personnages gays, l'Oscar de la meilleure actrice pour une reine lesbienne), afro-américaine ou latino-américaine, a été le mot d'ordre avec Bohemian Rhapsody et Rami Malek, Alfonso Cuaron (deux Oscars ce soir et quatre au total), Regina King, Mahershala Ali et Green Book, Black Panther, Blackkklansman.

Les histoires vraies (Green Book, La favorite, Roma, Bohemian Rhapsody...) ont quasiment tout raflé. Green Book - 3 Oscars - a été le choix consensuel de la soirée mais Bohemian Rhapsody repart vainqueur avec 4 statuettes. Le palmarès a été très éclaté entre plusieurs films, récompensant ainsi un peu tout le monde, sans offrir le sacre à Netflix pour Roma (qui repart quand même avec l'Oscar film en langue étrangère et l'Oscar du meilleur réalisateur).

MEILLEUR FILM: Green Book
Meilleur réalisateur: Alfonso Cuaron, Roma
Meilleure actrice: Olivia Colman, La favorite
Meilleur acteur: Rami Malek, Bohemian Rhapsody
Meilleur second-rôle féminin: Regina King, Si Beale Street pouvait parler
Meilleur second-rôle masculin:Mahershala Ali, Green Book
Meilleur scénario: Green Book
Meilleur scénario (adaptation): Blackkklansman
Meilleur film en langue étrangère: Roma
Meilleur court métrage: Skin
Meilleur documentaire: Free Solo
Meilleur court métrage documentaire: Period. End of Sentence
Meilleur film d'animation: Spider-Man: New Generation
Meilleur court métrage d'animation: Bao
Meilleure musique: Black Panther
Meilleure chanson originale: "Shallow" (A Star is born)
Meilleure photo: Roma
Meilleur montage: Bohemian Rhapsody
Meilleurs décors: Black Panther
Meilleurs costumes: Black Panther
Meilleurs maquillages & coiffures: Vice
Meilleurs effets visuels: First Man
Meilleur montage son: Bohemian Rhapsody
Meilleur mixage son: Bohemian Rhapsody

Green Book, Bohemian Rhapsody et Roma, vainqueurs des Golden Globes 2019

Posté par vincy, le 7 janvier 2019

Les Golden globes ont déjoué tous les pronostics. Ce ne sont pas forcément les favoris des critiques des grandes villes ou même les films les plus nommés qui ont été sacrés cette nuit à Los Angeles. Plutôt que le musical A Star is born, ils ont ainsi préféré le biopic musical tout aussi rock Bohemian Rhapsody, qu'on n'attendait absolument pas sacré cette nuit.

La course aux Oscars reste très ouverte. Mais on voit bien que Green Book, avec trois récompenses, a ses chances, tout comme Roma. Côté acteurs, Regina King continue son grand chelem. Si les comédiens sont deux transformations maquillées (un rocker et un vice-président), les comédiennes sont dans l'incarnation de la femme forte. On saluera le sacre de la grande Glenn Close, dont c'est le premier Golden Globe "cinéma" après 5 tentatives.

Une chose est certaine côté films: les Golden Globes sont de moins en moins prédictifs. les chances que le biopic sur Queen triomphe aux Oscars sont pour l'instant assez minces. Pourtant, en étant également dans le club fermé des cinq films nommés catégorie meilleure casting aux Screen Actors Guild Awards, le succès réalisé par Bryan Singer augmente sa cote dans une année sans aucun favori...

Le palmarès cinéma

Film - drame: Bohemian Rhapsody
Film - musical ou comédie: Green Book
Cecil B. DeMille Award: Jeff Bridges
Réalisateur: Alfonso Cuaron (Roma)
Actrice - drame: Glenn Close (The Wife)
Acteur - drame: Rami Malek (Bohemian Rhapsody)
Actrice - musical ou comédie: Olivia Colman (La favorite)
Acteur - musical ou comédie: Christian Bale (Vice)
Second-rôle féminin: Regina King (If Beale Street Could Talk)
Second-rôle masculin: Mahershala Ali (Green Book)
Film d'animation: Spider-Man: Into the Spider-Verse
Film étranger: Roma
Scénario: Peter Farrelly, Nick Vallelonga, Brian Currie (Green Book)
Musique: Justin Hurwitz (First Man)
Chanson: "Shallow” (A Star Is Born)

Les critiques de Los Angeles plébiscitent Roma et Burning

Posté par vincy, le 10 décembre 2018

Le cinéma étranger a eu les faveurs des critiques de Los Angeles. Avec Roma, le mexicain Alfonso Cuaron a ainsi reçu deux prix, dont celui du meilleur film, tout en étant finaliste dans deux autres catégories. Cuaron réalise l'exploit de recevoir pour la 2e fois ce prix, 5 ans après Gravity. Il rejoint ainsi Ang Lee, Alexander Payne, Steven Spielberg, Martin Scorsese, Milos Forman et Clint Eastwood dans ce tableau d'honneur des cinéastes doublement primés par les LAFCAA.

Le sud-coréen Lee Chang-dong, avec Burning, a reçu deux prix lui aussi, tout en étant finaliste dans la catégorie meilleur film. La Palme d'or japonaise Une affaire de famille et le cinéaste nippon Hayao Myazaki ont également été distingués.

L'autre vainqueur de la soirée est Netflix avec les prix pour Roma mais aussi le prix du meilleur documentaire et une mention pour le film posthume restauré d'Orson Welles.

On retrouvera la plupart de ces films et personnalités récompensées aux Oscars. : parmi les meilleurs films récompensés, Les démineurs, Spotlight et Moonlight ont reçu l'Oscar du meilleur film.

Meilleur film: Roma (finaliste: Burning)
Meilleur réalisateur: Debra Granik pour Leave No Trace (finaliste: Alfonso Cuaron pour Roma)
Meilleur acteur: Ethan Hawke pour First Reformed (finaliste: Ben Foster pour Leave No Trace)
Meilleure actrice: Olivia Colman pour La Favorite (finaliste: Toni Collette pour Hereditary)
Meilleur second-rôle masculin: Steven Yeun pour Burning (finaliste: Hugh Grant pour Paddington 2)
Meilleur second-rôle féminin: Regina King pour If Beale Street Could Talk (finaliste: Elizabeth Debicki pour Les veuves)
Meilleur scénario: Nicole Holofcener et Jeff Whitty pour Can You Ever Forgive Me? (finaliste: Deborah Davis et Tony McNamara pour La favorite)
Meilleur film d'animation: Spider-Man New Generation (finalistes: Les indestructibles 2)
Meilleur film en langue étrangère ex-aequo: Burning, Une affaire de famille
Meilleur documentaire: Shirkers (finaliste: Minding the Gap)
Meilleure image: Roma (finaliste: If Beale Street Could Talk)
Meilleur montage: Minding the Gap (finaliste: Roma)
Meilleure musique: If Beale Street Could Talk (finaliste: First Man)
Meilleurs décors: Black Panther (finaliste: La Favorite)

Prix pour l'ensemble de sa carrière: Hayao Miyazaki
Prix Douglas Edwards pour un film expérimental: The Green Fog
Prix Nouvelle génération: Chloe Zhao
Mention spéciale: The Other Side of the Wind d'Orson Welles

« La Favorite » a les faveurs des British Independent Film Awards

Posté par vincy, le 3 décembre 2018

La Favorite de Yorgos Lanthimos engrange les prix depuis sa présentation à Venise, où il a remporté le Grand prix du jury et le prix d'interprétation féminine pour Olivia Colman. Il a aussi récolté un prix spécial pour tout son casting aux Satellite Awards et le même aux Gotham Awards, le prix du meilleur second-rôle féminin (Rachel Weisz) et des costumes aux Hollywood Film awards, le prix de la meilleure actrice (Olvia Colman) au Festival de Gijon, le prix du public à Camerimage. Et voilà que le film ramasse 10 prix aux British Independent Film Awards hier soir. Il était nommé dans 13 fois dans 12 catégories.

La Favorite a dont été récompensé en tant que meilleur film britannique indépendant, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure actrice (Colman), meilleur second-rôle féminin (Weisz), meilleure image, meilleur casting, meilleures costumes, meilleurs maquillages, meilleurs décors.

Autant dire qu'il reste des miettes aux autres films. Joe Cole a créé la surprise en recevant le prix du meilleur acteur pour le film français Une prière avant l'aube. Alessandro Nivola a été distingué en tant que meilleur second-rôle masculin pour Désobéissance. La chanteuse et actrice irlandaise Jessie Buckley a été sacrée meilleur nouveau talent. Richard Billingham, pour Ray & Liz, a ramené chez lui le Douglas Hickox Award (meilleur réalisateur pour un premier film), tandis que son producteur est reparti avec le trophée de meilleure révélation dans la production. Le prix du meilleur scénario est revenu à Bart Layton pour American Animals, qui a aussi été primé pour le montage.

Le prix des meilleurs effets a récompensé le film d'animation Cro Man. Enfin, You Were Never really here de Lynne Ramsay se console avec deux prix: musique et son.

Trois prix honorifiques ont été décernés: Horace Ové (Prix spécial du jury), Judi Dench (Richard Harris Outstanding Contribution accolade) et Felicity Jones (Variety Award).

Les BIFA ont distingué Evelyn comme documentaire, The Big Day comme court-métrage et Roma d'Alfonso Cuaron comme film étranger.

Venise 2018: des valeurs sûres au palmarès

Posté par vincy, le 8 septembre 2018

Netflix repart avec le Lion d'or, et le prix du scénario. le jury a fait fi des polémiques. Au passage, le cinéma mexicain s'offre un deuxième Lion d'or consécutif puisque Guillermo del Toro (et son jury) a récompensé son ami Alfonso Cuaron pour sa fresque Roma. Dans le reste du palmarès de la compétition, on note que ce sont des artistes affirmés qui ont presque tout raflé, souvent des cinéastes estampillés cannois: Audiard à la réalisation (seul prix majeur pour un film français), les Coen, Willem Dafoe et bien sûr Lanthimos, autre grand vainqueur avec le Grand prix du jury ET le prix d'interprétation féminine pour The Favourite. L'omniprésence d'un cinéma en langue anglaise peut aussi inquiéter : Venise se transforme de plus en plus en rampe vers les Oscars, plus qu'en zone de découverte.

Seules véritables surprises: l'absence de Capri-Revolution, qui a récolté plusieurs prix chez les jurys parallèles, et les deux prix mérités pour The Nightingale, seul film réalisé par une femme dans la compétition, et qui aurait sandoute mérité un peu mieux quand même.

Compétition
Lion d'or: Roma d'Alfonso Cuaron
Grand prix du jury:The Favourite de Yorgos Lanthimos
Meilleur réalisateur: Jacques Audiard pour The Sisters Brothers
Coupe Volpi de la meilleure actrice: Olivia Colman dans The Favourite de Yorgos Lanthimos
Coupe Volpi du meilleur acteur: Willem Dafoe dans At Eternity's Gate de Julian Schnabel
Meilleur scénario: The Ballad of Buster Scruggs de Joel & Ethan Coen
Prix spécial du jury: The Nightingale de Jennifer Kent

Prix Marcello Mastroianni pour un acteur émergent
Baykali Ganmbarr dans The Nightingale de Jennifer Kent (compétition)

Prix Luigi de Laurentiis
Meilleur premier film (toutes sélections confondues): Yom Adaatou Zouli (The Day I Lost My Shadow) de Soudade Kaadan (en sélection Orizzonti)

Lion d'or d'honneur: Vanessa Redgrave et David Cronenberg

Orizzonti
Meilleur film: Kraben Rahu de Phuttipohong Aroonpheng
Meilleur réalisatrice: Emir Baigazin pour Ozen
Prix spécial du jury: Anons de Mahmut Fazil Coskun
Meilleure actrice: Natalya Kudryashova dans The Man Who surprised Everyone de Natasha Merkulova et Aleksey Chupov
Meilleur acteur: Kais Nashif dans Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi
Meilleur scénario: Jinpa de Pema Tseden
Meilleur court métrage: Kado d'Aditya Ahmad

Venice Virtual Reality
Meilleur VR: Spheres d'Eliza McNitt
Meilleure expérience: Buddy VR de Chuck Chae
Meilleure histoire: L'île des morts de Benjamin Nuel

Venezia Classics
Meilleur film restauré: La notte du San Lorenzo de Paolo et Vittorio Taviani
Meilleur documentaire sur le cinéma: The Great Buster: a Celebration de Peter Bogdanovich

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Les palmarès de la Gironate degli autore et de la Semaine internationale de la Critique
Tous les autres prix décernés au Festival de Venise

Venise 2018 : The Favourite, déjà parmi les favoris

Posté par kristofy, le 31 août 2018

Yorgos Lanthimos est l'exemple même de cinéaste révélé par les festivals majeurs et qui, grâce à ce tremplin, attire sur lui l'oeil de la profession pour chaque nouveau projet, avec un casting de stars internationales. Après Canine à Cannes en 2009 et Alps à Venise en 2011, deux films grecs, il poursuit dans la même veine de récit à propos de rapports humains aux règles très étranges avec les films "britanniques" The Lobster (Colin Farrell, Rachel Weisz, Léa Seydoux, John C Reilly, Olivia Colman, Ben Wishaw) et Mise à mort du cerf sacré (Colin Farrell et Nicole Kidman). Il était sans doute temps pour lui de proposer quelque chose de très différent, laissant derrière lui son formalisme glaçant. On lui a alors proposé un scénario so british, écrit par Deborah Fean Davis et Tony McNamara: la cour de la Reine Anne d'Angleterre au début des années 1700 : The Favourite est en compétition à Venise.

La Royauté britannique au féminin a toujours inspiré des œuvres fortes (et des rôles en or pour les actrices) : Elisabeth avec Cate Blanchett (Oscar), The Queen avec Helen Mirren (Oscar), The Young Victoria avec Emily Blunt, Confident royal avec Judi Dench, la série The Crown avec Claire Foy... Est-ce le cas avec The Favourite réalisé par Yorgos Lanthimos ? Bien sûr, production britannique oblige. Les costumes et accessoires sont somptueux dans le cadre d'un grand château. Mais surtout le film est servi par un casting british royal : Olivia Colman, Rachel Weisz, Nicolas Hoult, Joe Alwyn et l'américaine Emma Stone, tous venus à Venise (sauf Rachel Weisz, enceinte).

The Favourite commence de la manière la plus classique et la plus efficace : le spectateur découvre le personnage principal qui pénètre dans un univers avec ses codes. Voici donc Emma Stone (Abigail Masham) qui arrive toute boueuse pour demander assistance à une lointaine cousine : elle a besoin d'un toit et d'une place. Elle est donc engagée comme servante (dans les cuisines en sous-sol) de Rachel Weisz (duchesse de Marlborough), qui est à la fois favorite et amie de confiance de la reine. Emma Stone cherche à monter en grâce auprès de Rachel Weisz et même auprès de la reine elle-même : on n'est pas favorite sans user de diverses manigances...

La reine est justement mal en point avec des douleurs aux jambes, Emma Stone a l'audace de préparer et proposer un onguent d'herbes et de plantes, qui en fait la soulage. Emma Stone est donc remarquée et gagne au passage le privilège de disposer d'une petite chambre plutôt que de dormir à même le sol avec d'autres servantes. Et elle compte bien continuer son ascension avec différents stratagèmes pour devenir de plus en plus indispensable, et donc puissante... The Favourite est raconté sous forme de différents chapitres qui se suivent et au cours duquel elle gagne en influence tout en s'exposant davantage aux dangers en se créant des rivalités avec d'autres personnages de la cour. En coulisse des affaires d'impôt et de guerre doivent se décider selon l'arbitrage et les ordres de la reine, et une favorite est une personne qui peut à la fois espionner ou influencer des décisions.

Dans le rôle de Anne d'Angleterre Olivia Colman livre une interprétation phénoménale de reine autoritaire, instable, acariâtre, fêlée. Elle sera probablement récompensée pour ce rôle à Venise, aux BAFTA, et ailleurs. En France il faudra attendre le 16 janvier 2019 pour voir le film.


The People v. O.J. Simpson et The Night Manager raflent le plus de nominations aux Golden Globes 2017

Posté par wyzman, le 13 décembre 2016

Qui succédera à Mr. Robot, Mozart in the Jungle et Wolf Hall ? Telle est la question qui va animer tous les spécialistes de la télévision américaine au cours des prochaines semaines. Et cela notamment parce que les nominations pour les Golden Globes 2017 viennent de tomber. Et si côté cinéma La La Land et Moonlight courent en tête, chez les séries, ce sont les nouvelles séries The People v. O.J. Simpson et The Night Manager qui tirent leur épingle du jeu. Mais comme toujours dans ce type de cérémonies, rien n'est fait.

Nommée à 5 reprises, The People v. O.J. Simpson devrait vraisemblablement tirer son épingle du jeu. La mini-série de FX créée et produite par Ryan Murphy dispose d'un casting si brillant qu'il a déjà fait des miracles aux derniers Emmy Awards. De son côté, The Night Manager peut compter sur des acteurs très hype (Tom Hiddleston, Hugh Laurie, Olivia Colman). Pour rappel, The People v. O.J. Simpson revient sur le procès du footballeur américain accusé du double homicide de Nicole Brown Simpson et Fred Goldman quand The Night Manager raconte comment un ancien soldat est amené à enquêter sur les liens troubles entre une agence de renseignement et un trafiquant d'armes.

Mais bien évidemment, The People v. O.J. Simpson et The Night Manager ne sont pas les seules séries qu'il va falloir suivre de près. En effet, la catégorie meilleur drama sera un véritable bain de sang ! The Crown ? Game of Thrones ? Stranger Things ? This Is Us ? Westworld ? Les départager pourrait bien représenter le plus gros challenge de la soirée ! Car entre nous, elles méritent toutes de gagner. Les premières saisons de The Crown, Stranger Things et Westworld étaient brillantes tandis que This Is Us est la série qu'il nous fallait cette année. De son côté, Game of Thrones n'a jamais été aussi magistrale que lors de sa sixième saison. Suspense, suspense donc.

Dans le reste, on notera les bonnes surprises que représentent les nominations d'Issa Rae (Insecure), John Turturro (The Night Of) et Riley Keough (The Girlfriend Experience). La 74ème cérémonie des Golden Globes se tiendra le 8 janvier prochain et sera présentée par Jimmy Fallon.

Meilleure série dramatique

The Crown

Game of Thrones

Stranger Things

This Is Us

Westworld

Meilleure série comique ou musicale

Atlanta

Black-ish

Mozart in the Jungle

Transparent

Veep

Meilleur acteur dans une série dramatique

Rami Malek - Mr. Robot

Bob Odenkirk - Better Call Saul

Matthew Rhys - The Americans

Liev Schreiber - Ray Donovan

Billy Bob Thornton - Goliath

Meilleure actrice dans une série dramatique

Caitriona Balfe - Outlander

Claire Foy - The Crown

Keri Russell - The Americans

Winona Ryder - Stranger Things

Evan Rachel Wood - Westworld

Meilleur acteur dans une série comique ou musicale

Anthony Anderson - Black-ish

Gael Garcia Bernal - Mozart in the Jungle

Donald Glover - Atlanta

Nick Nolte - Graves

Jeffrey Tambor - Transparent

Meilleure actrice dans une série comique ou musicale

Rachel Bloom - Crazy Ex-Girlfriend

Julia Louis-Dreyfus - Veep

Sarah Jessica Parker - Divorce

Issa Rae - Insecure

Gina Rodriguez - Jane the Virgin

Tracee Ellis Ross - Black-ish

Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm

Riz Ahmed - The Night Of

Bryan Cranston - All the Way

Tom Hiddleston - The Night Manager

John Turturro - The Night Of

Courtney B. Vance - The People v. O.J. Simpson

Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm

Felicity Huffman - American Crime

Riley Keough - The Girlfriend Experience

Sarah Paulson - The People v. O.J. Simpson

Charlotte Rampling - London Spy

Kerry Washington - Confirmation

Meilleur second rôle masculin dans une mini-série ou un téléfilm

Sterling K. Brown - The People v. O.J. Simpson

Hugh Laurie - The Night Manager

John Lithgow - The Crown

Christian Slater - Mr. Robot

John Travolta - The People v. O.J. Simpson

Meilleur second rôle féminin dans une mini-série ou un téléfilm

Olivia Colman  - The Night Manager

Lena Headey - Game of Thrones

Chrissy Metz - This Is Us

Mandy Moore - This Is Us

Thandie Newton - Westworld

Meilleure mini-série ou téléfilm

American Crime

The Dresser

The Night Manager

The Night Of

The People v. O.J. Simpson