Vesoul 2012 : Dance Town, avec Oh Seong-tae, a ouvert la compétition

Posté par kristofy, le 18 février 2012

Le 18ème Festival international des cinémas d'Asie (FICA) de Vesoul, ce sont aussi des films en avant-première en compétition pour le Cyclo d’or. Cette compétition a débuté avec un réalisateur coréen encore inconnu en France mais déjà bien connu des festivaliers de Vesoul : Jeon Kyu-hwan qui avait été récompensé ici en 2010 pour Animal Town. Son dernier film était au festival de Berlin et il tourne déjà en ce moment son prochain film !

Il s’était lancé dans un trilogie explorant le thème de la ville, et c’est le troisième, Dance Town, qui a donc ouvert la compétition 2012. La particularité de ces trois films est que dans chaque histoire on retrouve dans un rôle différent l’acteur Oh Seong-tae. Ce dernier imagine d'ailleurs que Jeon Kyu-hwan voit en lui comme un alter-ego à multiples facettes... Venu spécialement à Vesoul, il s’est prêté aux questions-réponses avec les spectateurs.
Dance Town nous fait suivre l’arrivée en Corée du Sud d’une femme qui a fui la Corée du Nord. Pour éviter arrestation et exécution, pour motif de possession de produits étrangers interdits, son mari a réussi à la faire s’échapper. Elle se retrouve alors seule à Séoul sans nouvelles de son mari bloqué au Nord, elle devient une réfugiée qui doit s’adapter à une nouvelle vie…
Le réalisateur Jeon Kyu-hwan voulait moins parler de la relation entre les deux pays de Corée que de l’arrivée d’un étranger dans une grande ville. Ses trois films (Mozart Town, Animal Town, et maintenant Dance Town) s’attachent à la vie dans une grande ville avec le point de vue d’une personne qui y est étrangère. Pour ce qui est d’une personne nord-coréenne réfugiée, celle-ci est d’abord interrogée et aussi surveillée un moment pour deux raisons, d’abord la crainte d’une intrusion d’un agent espion de Corée du Nord et aussi pour le cas ou le réfugié aurait des difficulté à s’adapter à la vie sud-coréenne.

"Le nombre de réfugiés augmente de plus en plus, et leur arrivée n’est pas toujours la bienvenue parfois à cause de quelques jalousies puisque le gouvernement les aide en leur fournissant un logement", explique Oh Seong-tae. "En majorité, les Coréens espèrent une réunification des deux pays ennemis. Le cinéaste lui ne souhaite pas que Dance Town soit vu comme un film politique, il s’agit d’abord d’un personnage d’une femme de Corée du Nord réfugiée en Corée du Sud à Séoul. Si l’histoire se passait dans une autre ville, ça aurait été un autre genre d’étranger. Son sujet, comme dans ses premiers films, est la ville racontée par des gens en souffrance."

Crédits photos : Kristofy et Michel Mollaret