Trois festivals de films LGBT à Paris?

Posté par vincy, le 25 septembre 2014

Cet automne, deux festivals LGBT vont avoir lieu à Paris. Le vénérable festival Chéries-Chéris, qui fête ses 20 ans, et Le Marais Film Festival dont c'est la première édition. Une troisième manifestation est également en préparation.

Ce n'est pas une guerre. Il ne faudrait pas que ces événements finissent par K.O. Cependant le doyen connaît quelques difficultés, et pas seulement financières. Depuis quelques mois, les organisateurs du Festival du Film Lesbien, Gay, Bi, Trans & ++++ de Paris se divisent (au point de finir par un match nul) et ces dissensions ont amené le Forum des images (aux Halles), lieu historiques de la manifestation, à renoncer à l'événement.

Chéries-Chéris sera donc éclaté entre le MK2 Bibliothèque et le MK2 Beaubourg, entre le 25 novembre et le 2 décembre. On peut s'inquiéter de l'effet de cette dispersion. Lorsque le Forum des Images était en travaux, le festival avait réussi à se délocaliser au Grand Rex. Un seul lieu. Si le MK2 Beaubourg est à deux pas du Marais et des Halles, e MK2 Bibliothèque est très éloigné. Certes, après une période de doute, le rendez-vous est confirmé, mais quid de la programmation? A deux mois de l'événement, on ne sait toujours rien.

Mais c'est la concurrence du nouveau Marais Film Festival (11-16 novembre) qui risque d'être fatale à un vieux festival fragilisé par son manque de moyens et ses querelles internes. En prenant place au Nouveau Latina, à deux pas de tous les bars gays historiques de la capitale, le MFF va proposer plus de 50 films, dont pas mal d'inédits et d'avant-premières, mais aussi des débats, des classiques, des courts métrages, selon les informations du webzine Yagg. Avec un atout pas négligeable en bonus : le distributeur de films et de vidéos spécialisé en films LGBT, Outplay, est aux commandes.

Le MFF a déjà annoncé le Tigre d'or du dernier festival de Rotterdam, Something Must Break, quelques autres films et une soirée au Tango (de quoi se distraire en draguant). Il n'y aura pas que des films d'Outplay et c'est le public qui primera la compétition. Alléchant.

Les partenaires de Chéries-Chéris prennent leur indépendance

Tout le milieu a bien compris que Chéries-Chéris avait du plomb dans l'aile. Depuis le départ de l'équipe historique, partie ailleurs, créant d'autres formes d'événements comme le Jerk-Off Festival, on attendait un rebond. Il risque de venir d'ailleurs. Pire, il vient des amis de Chéries-Chéris : Outplay mais aussi Têtu et le Forum des Images. Le mensuel communautaire et le Forum des Images cherchent en effet à créer un événement audiovisuel (transmédia?), selon Le Monde.

Plutôt que de prendre le risque de ne plus avoir de festival LGBT à Paris, chacun a lancé son initiative. Ce sont les difficultés de Chéries-Chéris qui ont stimulé les idées chez ses propres partenaires. La nature a horreur du vide.

Certains se réjouiront de cette visibilité augmentée pour les films LGBT. Mais il est urgent que Chéries-Chéris se réveille et réagisse : l'appui institutionnel ne suffira pas à le sauver à une époque où les collectivités et mécènes sont de plus en plus vigilants sur leurs aides. On a déjà vu de grands festivals mourir (ou presque), se faire doubler par des nouveaux venus plus audacieux. Les Festivals LGBT en province ont souvent eu une vie éphémère et déjà quelques tentatives à Paris n'ont pas dépassé leur deuxième anniversaire.
Il n'y aura pas de place pour tout le monde : les films LGBT ne sont pas si nombreux, et la France les accueille souvent des mois après Rotterdam, Berlin, Cannes et même Deauville. Les grands films LGBT - Reaching for the Moon, Pride, Au premier regard... - de cette année sont même déjà sortis en salles.

Il y a une véritable réflexion sur le long terme pour qu'un Festival LGBT puisse créer l'événement à Paris. Sur d'autres thématiques - les films de genre, les documentaires, ... - certains ont réussi à être incontournables dans l'agenda de l'année.

La 12e édition Paris Cinéma aura bien lieu

Posté par vincy, le 18 février 2014

paris cinémaPeu importe la future maire de Paris, la 12e édition de Paris Cinéma se déroulera du 5 au 12 juillet 2014. Le Festival, qui a séduit 65 000 spectateurs par an en moyenne ces dernières années, prépare son programme, qui sera révélé en partie en avril.

Cette année, le cinéma français sera à l'honneur, et notamment les jeunes talents. Le Louxor, à Barbès, accueillera les films de la compétitions, le Gaumont Opéra Capucines les avant-premières et le Nouveau Latina (Odéon) proposer des films classiques en copies neuves ou restaurées.

S'ajoute à cela un nouveau rendez-vous musique & cinéma sur les Berges de Seine.

La question de la survie de la manifestation se posera si Nathalie Kosciusko-Morizet emporte la Mairie. La candidate UMP souhaite créer un autre événement, Le Grand Bazar du cinéma, imaginé par l'ancient président du CNC et candidat sur les listes du 11e arrondissement Eric Garandeau. Ce Bazar fédérerait début janvier un festival de l'image (cinéma, tv, web...), un marché international qui reprendrait le concept de Paris Project (actuellement rattaché à Paris Cinéma), un salon professionnel des technologies, une foire grand public destinée aux amateurs et un lieu de débats et de conférences.

Sa rivale, Anne Hidalgo, si elle était élue, devrait continuer le Festival Paris Cinéma. Parmi ses projets, une Fête des portes de Paris, qui serait pluridisplinaire.

Le cinéma dakarois en vedette à Paris

Posté par vincy, le 7 octobre 2013

Des étoiles de Dyana GayeA partir du 15 octobre, dans le cadre du Tandem Dakar-Paris, le cinéma de la capitale du Sénégal sera à l'honneur dans la Ville Lumière. Le Tandem est une programmation de plus de 50 événements culturels (du cirque au numérique, de la danse à la photographie, de la mode à la musique) organisé par l'Institut français cet automne.

Côté cinéma, la programmation cinéma fera le grand écart entre les grands classiques sénégalais et la nouvelle garde du cinéma dakarois.

Ainsi, le cinéma les Cinq Caumartin près de Saint-Lazare diffusera tous les mardis du 15 octobre au 5 novembre des films consacrés à la ville de Dakar, des rencontres avec des réalisateurs et deux ciné-concerts. On pourra y voir Ramata de Léandre-Alain Baker, Madame Brouette de Moussa Sene Absa, Mossane de Safi Faye, Un transport en commun de Dyana Gaye, La noire de... et Moolaade d'Ousmane Sembène et enfin en avant-première, L'absence de Mama Keïta.

En novembre, un hommage à Djibril Diop Mambety (1945-1998) sera rendu au nouveau cinéma le Louxor (Barbès). 3 films seront projetés : Touki Bouki, le voyage de la hyène (1973) le 12 novembre, La petite vendeuse de Soleil (1998, son dernier film) le 17 novembre et Hyènes (1991) le 24 novembre.

L’association Clap Noir proposera le temps d’un week-end, les 22 et 23 novembre, un panorama du cinéma dakarois au Nouveau Latina (dans le Marais), avec des films anciens et récents signés Augustin N'Dong, Djibril Diop Mambétu, Samba Félix Ndiaye, Ismaël Thiam, Angèle Diabang, Alice Diop (en sa présence), Oismane Sembène et Serine Mbodj.

Enfin l’Institut des Cultures d’islam (Goutte d'or) proposera le 19 décembre une avant-première du film Des étoiles (photo) en présence de sa réalisatrice Dyana Gaye.

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Tandem Dakar-Paris toutes les informations sur le site officiel

Quand le cinéma s’engage : 11e Festival international du film des droits de l’Homme de Paris

Posté par MpM, le 3 février 2013

Par les temps qui courent, impossible de passer à côté d'un festival qui remet l'essentiel au cœur du débat, à savoir les Droits humains. Du 5 au 12 février prochains se tiendra en effet la 11e édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme de Paris (FIFDH Paris), qui est la plus grande manifestation culturelle cinématographique sur les Droits de l'Homme en France.

Au programme, une sélection internationale de films documentaires contribuant à dénoncer les inégalités, à faire découvrir des situations méconnues et à mettre en avant celles et ceux qui se battent pour faire valoir leurs droits.

On pourra ainsi se rendre compte des méfaits de la propagande militaire en Russie (Un été avec Anton de Jasna Krajinovic), accompagner cinq enfants à la recherche d'une vie meilleure sur les routes du Burkina Faso (Bakoroman de Simplice Ganou), prendre le pouls de la ville de Détroit, irrémédiablement touchée par la crise économique (Detropia de Heidi Ewing et Rachel Grady), découvrir de l'intérieur une prison pour femmes en Afghanistan (No Burqas behind bars de Nima Sarvestani et Maryam Ebrahimi), suivre un militant de la contre-censure sur les routes de Chine (High tech, low life de Stephen Maing), apprendre les réalités du génocide qui a eu lieu en Namibie au début du 20e siècle (Namibie : le génocide du IIe Reich d'Anne Poiret), et ainsi de suite.

Malheureusement, les sujets ne manquent pas lorsqu'il s'agit de dénoncer les coups portés aux droits humains à travers le monde. Ce sont donc 24 films répartis en six thématiques (parcours d’enfance, mouvements dans la ville, combats de femmes, droit à la parole - droit de l’environnement, détentions, empreintes de la violence) qui seront diffusés durant les 7 jours de festival, en présence de 18 réalisateurs. En parallèle sont organisés des expositions photos, un salon du livre et des masters class. Par ailleurs, comme dans la plupart des festivals, plusieurs jurys décerneront leur prix, dont deux jurys composés classiquement de lycéens et d'apprentis.

Le troisième jury est quant à lui tout de suite plus atypique puisqu'il réunit sept détenus, deux conseillers de probation et d'insertion et un surveillant de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Cette initiative inédite a permis aux jurés (qui purgent tous des peines supérieures ou égales à 24 mois) et à une cinquantaine d'autres détenus d'assister à des projections au sein de la maison d'arrêt. En revanche, le 12 février, les sept membres du jury seront bien présents lors de la cérémonie de clôture pour décerner en personne leur prix. Un symbole fort et précieux qui prouve une nouvelle fois que le cinéma est non seulement un vecteur important d'échange et de partage, mais également un formidable outil de lien social.

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11e Festival International du Film des Droits de l’Homme de Paris
Du 5 au 12 février 2013
Au Nouveau Latina et dans plusieurs salles de Paris et d’Île-de-France
Consulter la liste et le programme sur le site de la manifestation

Salamandra : trois séances exceptionnelles pour un film d’exception

Posté par MpM, le 20 avril 2010

A l'occasion de la sortie de Salamandra, étonnant et sensible premier long métrage du jeune réalisateur argentin Pablo Agüero, le cinéma Nouveau Latina organise à Paris trois séances exceptionnelles.

Mercredi 21 avril, jour de la sortie du film, le réalisateur et son actrice Dolores Fonzi viendront à la rencontre du public lors de la séance de 20 h 30. A la suite de la projection et du débat, une dégustation de vins argentins sera proposée aux spectateurs.

Samedi 24 avril, à 16 h45, la projection du film sera suivie d'une masterclass du réalisateur et de son monteur Jacques Comets.

Jeudi 29 avril, rendez-vous à 20 h 30 pour une soirée spéciale John Cale, avec projection du film John Cale : lost in Patagonia,  documentaire sur le chanteur John Cale pendant le tournage de Salamandra, suivie de Salamandra, le tout en présence de Pablo Agüero.

Soit trois raisons supplémentaires pour ne pas rater ce film pas comme les autres : né sous une bonne étoile au Festival des Scénaristes de Bourges,  sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs 2008, puis dans de nombreux festivals internationaux, et bénéficiant, enfin, d'une sortie en salles où son humanité et sa profonde justesse ont une plus grande chance de toucher les spectateurs qui auront la curiosité de s'y frotter.

Le Palmarès des Rencontres Cinémas d’Amérique latine de Toulouse s’invite à Paris

Posté par Morgane, le 29 mars 2010

Après dix jours de festival au coeur de la ville rose, le Grand Prix Coup de Coeur de ces 22e rencontres a été remis à un film brésilien réalisé par Karim Aïnouz et Marcelo Gomes, Viajo porque preciso, volto porque te amo. Ce Prix est un prix d’aide à la distribution en France, d’une valeur de 6100 euros.

Et pour ceux qui n’ont pas pu se déplacer à Toulouse, le festival vient à Paris le mardi 30 mars au Nouveau Latina et proposera deux séances. Celle de 20h vous permettra de découvrir Viajo porque preciso, volto porque te amo, Grand  Prix Coup de Coeur. Celle de 22h vous donnera l’occasion de voir El vuelco del cangrejo, à la fois Prix découverte de la critique française et Rail d’Oc.

Le Jury était composé de?: Ivan Giroud, Président du Jury, directeur du Festival de La Havane (Cuba), Laurent Crouzeix, Festival de Clermont-Ferrand (France), Ignacio Duran, spécialiste du cinéma latino-américain (Mexique), Kleber Mendonça Filho, réalisateur (Brésil), et Nicolas Pereda, réalisateur (Mexique).

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Le Prix du Public Intramuros a été attribué, ex-aequo, aux films El hombre de al lado de Gastón Duprat et Mariano Cohn (Argentine) et El ultimo verano de la boyita de Julia Solomonoff (Argentine).

Le Prix découverte de la critique française a été remis à El vuelco del cangrejo d’Oscar Ruiz Navia (Colombie). Une Mention spéciale est attribuée à La tigra, chaco de Ferderico Godfrid et Juan Sasiain (Argentine).

Le Prix Fipresci de la première oeuvre revient à Alamar de Pedro Gonzales Rubio (Mexique).

Le Prix Signis du documentaire a été attribué à Quebradeiras d’Evaldo Mocarzel (Brésil) tandis que celui du cour-métrage a été attribué à Marina la esposa des pecador de Carlos Hernandez (Colombie).

Le Prix «Courtoujours»?: El reino animal de Ruben Mendoza (Colombie) et une mention spéciale a été dédiée à Teclopolis de Javier Mrad (Argentine).

Le Rail D’Oc, dont le Jury était composé de cheminots cinéphiles?: El vuelco del Cangrejo.

Le Prix Cinéma en Construction 17?: Los colores de la Montana de Carlos César Arbelaez (Colombie).

Le Prix Spécial «Ciné Cinéma» en construction Toulouse?: Asalto al cine de Iria Gomez Concheiro (Mexique).

L’Espagne : un brin de soleil sur Paris

Posté par Morgane, le 15 juin 2009

different2.jpgLe festival Différent 2 ! ouvre ses portes ce soir et durera sept jours ; il se déroulera dans plusieurs salles parisiennes (Majestic Passy, Instituto Cervantes, Nouveau Latina, Reflet Médicis).

Différent 2 !, c’est un mélange de styles, différents genres, différents formats de films et différentes visions du monde. Mais cette année, tous se rejoignent sur le thème de la Mémoire.

Voyage au bout de la mémoire promet de nous emmener au cœur de l’Histoire des années 30-40. Distrito 14, lui, revient sur les traces d’un grand groupe de rock espagnol tandis que la soirée d’ouverture (ce soir au Majestic Passy) fera la part belle à Camino (Goyas du Meilleur réalisateur, Film, Actrice, Révélation féminine, Scénario original et Second rôle masculin) de Javier Fesser.

Différent 2 ! accueillera également les plus petits avec une séance spéciale jeune public (Mafalda et Pocoyo y el circo espacial). On pourra aussi y découvrir un court métrage réalisé en 2008 par Pedro Almodovar (La concejala antropofaga) et bien d’autres encore.

La clôture de Différent 2 ! coïncide avec la fête de la musique.  Pour l’occasion, le festival sortira dans la rue à la nuit tombée pour un petit concert, rue Champollion.

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Le site d'information Espagnolas en Paris