Venise 2018 : The Favourite, déjà parmi les favoris

Posté par kristofy, le 31 août 2018

Yorgos Lanthimos est l'exemple même de cinéaste révélé par les festivals majeurs et qui, grâce à ce tremplin, attire sur lui l'oeil de la profession pour chaque nouveau projet, avec un casting de stars internationales. Après Canine à Cannes en 2009 et Alps à Venise en 2011, deux films grecs, il poursuit dans la même veine de récit à propos de rapports humains aux règles très étranges avec les films "britanniques" The Lobster (Colin Farrell, Rachel Weisz, Léa Seydoux, John C Reilly, Olivia Colman, Ben Wishaw) et Mise à mort du cerf sacré (Colin Farrell et Nicole Kidman). Il était sans doute temps pour lui de proposer quelque chose de très différent, laissant derrière lui son formalisme glaçant. On lui a alors proposé un scénario so british, écrit par Deborah Fean Davis et Tony McNamara: la cour de la Reine Anne d'Angleterre au début des années 1700 : The Favourite est en compétition à Venise.

La Royauté britannique au féminin a toujours inspiré des œuvres fortes (et des rôles en or pour les actrices) : Elisabeth avec Cate Blanchett (Oscar), The Queen avec Helen Mirren (Oscar), The Young Victoria avec Emily Blunt, Confident royal avec Judi Dench, la série The Crown avec Claire Foy... Est-ce le cas avec The Favourite réalisé par Yorgos Lanthimos ? Bien sûr, production britannique oblige. Les costumes et accessoires sont somptueux dans le cadre d'un grand château. Mais surtout le film est servi par un casting british royal : Olivia Colman, Rachel Weisz, Nicolas Hoult, Joe Alwyn et l'américaine Emma Stone, tous venus à Venise (sauf Rachel Weisz, enceinte).

The Favourite commence de la manière la plus classique et la plus efficace : le spectateur découvre le personnage principal qui pénètre dans un univers avec ses codes. Voici donc Emma Stone (Abigail Masham) qui arrive toute boueuse pour demander assistance à une lointaine cousine : elle a besoin d'un toit et d'une place. Elle est donc engagée comme servante (dans les cuisines en sous-sol) de Rachel Weisz (duchesse de Marlborough), qui est à la fois favorite et amie de confiance de la reine. Emma Stone cherche à monter en grâce auprès de Rachel Weisz et même auprès de la reine elle-même : on n'est pas favorite sans user de diverses manigances...

La reine est justement mal en point avec des douleurs aux jambes, Emma Stone a l'audace de préparer et proposer un onguent d'herbes et de plantes, qui en fait la soulage. Emma Stone est donc remarquée et gagne au passage le privilège de disposer d'une petite chambre plutôt que de dormir à même le sol avec d'autres servantes. Et elle compte bien continuer son ascension avec différents stratagèmes pour devenir de plus en plus indispensable, et donc puissante... The Favourite est raconté sous forme de différents chapitres qui se suivent et au cours duquel elle gagne en influence tout en s'exposant davantage aux dangers en se créant des rivalités avec d'autres personnages de la cour. En coulisse des affaires d'impôt et de guerre doivent se décider selon l'arbitrage et les ordres de la reine, et une favorite est une personne qui peut à la fois espionner ou influencer des décisions.

Dans le rôle de Anne d'Angleterre Olivia Colman livre une interprétation phénoménale de reine autoritaire, instable, acariâtre, fêlée. Elle sera probablement récompensée pour ce rôle à Venise, aux BAFTA, et ailleurs. En France il faudra attendre le 16 janvier 2019 pour voir le film.


L’instant Glam’ – Jour 2: Amours, gloires et beautés (enfin presque)

Posté par cynthia, le 14 mai 2015

charize theron et sean pennSi la montée des marches de ce soir était aux couleurs du film Mad Max: Fury Road, c'est bien sous le signe de l'amour et du glamour que nos personnalités favorites ont gravi le célèbre escalier.

Crampes vaginales et autres problèmes au niveau du pantalon

Le 68e festival de Cannes a accueilli une bande d'aphrodisiaques sur pattes, à commencer par toute l'équipe du film de George Miller. Charlize Theron est arrivée aux bras de son compagnon l'acteur Sean Penn (qui a reçu récemment un César d'honneur) dans une robe jaune flamboyante. Autant vous dire que la sublime sud-africaine qu'on adore plus que Dior faisait concurrence avec le soleil Cannois... Si bien que le soleil a boudé et s'est fait la malle derrière un gros nuage pendant la montée des marches. Derrière elle, Nicolas Hoult (terriblement bandant) aux côtés de la jolie Zoë Kravitz (toute de blanc vêtu) et de l'extrêmement talentueux Tom Hardy (sexy même couvert de poils au menton). Nous avons aussi aperçu sur le tapis rouge Tahar Rahim, encore plus "hot guy" qu'hier (oui c'est possible), Jane Seymour somptueuse en robe noire - preuve que les actrices peuvent être magnifique après 40 ans (dans ta tronche Hollywood) - mais aussi le fantassin Pierre Richard, qui a gardé son sourire légendaire (mais n'a pas commis la maladresse de se planter sur les marches). Et c'est à peu près à ce moment-là que la chaleur est montée d'une vingtaine de crans, puisque Jack O'Connell est arrivé. Là s'en était terminé pour nous... nos culottes et autres bobettes sont partis pointer au chômage et nos tétons et autres zones sensibles de l'épiderme pouvaient râper du fromage. Accompagné de sa girlfriend (Zut de zut de zut!!), l'acteur est venu pour recevoir le prix Chopard (qui lui sera remis demain), vêtu d'un costard classe, mais loin d'être tiré par quatre épingles... autant vous dire que nous avons "kiffé"!

Câlins et autre mamours

Deux moments forts sont à retenir pour cette deuxième journée, deux moments mignons tout plein. Tout d'abord George Miller qui a couru dans les bras de Guillermo Del Toro pour avoir un câlin. Hier on vous le disait, ce Guillermo est un bisounours ambulant! C'en est presque dingue de ce dire que ce nounours réalise des films qui filent une insomnie de plusieurs jours (d'ailleurs on attend avec impatience son prometteur Crimson Peak avec Tom Hiddleston, Jessica Chastain et Mia Wasikowska).

Le deuxième moment fort et cute à souhait nous vient de la Charlize. Après avoir monté toutes les marches, l'actrice a fait demi-tour à la recherche de son chéri, Sean, avant de s'apercevoir qu'il était déjà en haut des marches à l'attendre. C'est en courant (plutôt en sautillant vu la taille des talons) que la jolie blonde a remonté les marches toute gênée. Ce qui nous amène à notre prochain sujet les "awkward moments" de la montée des marches.

Vents et autres awkward moments

Non les awkward moments, ce n'est pas uniquement le film dans lequel on voit les fesses de Zac Efron se contorsionnant sur une cuvette de wc pour essayer d'uriner malgré une gaule bétonnée, c'est aussi une expression qui veut dire en français: "moments gênants". Et il y en a eu ce soir (merci aux journalistes).

Le premier awkward moment nous le devons à la sublime Julianne Moore qui a dû se refaire habiller en bas des marches. Ceci est le problème typique qu'une femme peut rencontrer en soirée: la robe mal attachée ou qui glisse. Rappelez vous la bretelle de Sophie Marceau révélant son sein! Les autres moments gênant nous les devons aux journalistes de la croisette: Anne et Didier qui commentent chaque soir avec ferveur pour la TV Festival.

Alors que le tapis rouge grouillait de célébrités le mannequin Liya Kebede s'est fait confondre avec Zoe Saldana (rien à voir) par ces derniers. Pire encore, lorsque Jack O'Connell a gravi les marches personne n'a pu donner le titre du dernier film qu'il a fait et qui a été réalisé par Angelina Jolie (Invincible, ndlr). Didier, la prochaine fois que tu as un problème, nous t'invitons à nous contacter ou te connecter sur Ecran Noir. D'ailleurs nous serions ravis de te venir en aide (smiley avec un grand sourire).

La suite de ta soirée c'est un vent. Que dis-je? Au typhon, à la tornade, à l'ouragan violent que Charlize Theron et Sean Penn ont lancé au célèbre journaliste. Gentil et souriant, il s'est approché à pas feutrés de l'actrice afin de lui demander son ressenti sur Cannes. Cette dernière a préféré fixer le bout de sa robe (soleil) plutôt que de lui répondre. Désespéré et en grand professionnel, il s'est retourné vers Sean Penn afin de lui poser une question. Ce dernier s'est mis à le fixer de ses yeux de crooner avant de s'en aller vers les marches. Ah Cannes, son univers impitoyable! Espérons que demain, Didier, tu aies plus de chance... Ou que tu continues à nous faire rire par tes bourdes.