Astro Boy : le petit robot grandit avec la taille de l’écran

Posté par kristofy, le 8 décembre 2009

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"- J'ai essayé de trouver ma place dans le monde."

L’histoire : Un petit garçon comme les autres va devenir différent : il découvre qu'il peut voler et qu’il possède d’autres pouvoirs, qu'il est un robot créé par un scientifique qui voulait se consoler de son fils disparu. Le monde d'Astro Boy est celui de Metro City : un îlot futuriste en hauteur par rapport au reste du monde, une gigantesque ville moderne et robotisée. Les humains se font aider d’une multitude de robots dans la vie quotidienne. Mais Astro Boy n'est pas un robot comme les autres : il fonctionne avec le seul et très précieux échantillon de pure énergie bleueque convoite un politicien prêt à tout pour s’en emparer à des fins militaires. Astro Boy va alors trouver un refuge dans le monde de la surface d’en dessous. Il fait la connaissance d’autres robots au rebut qui eux veulent s’affranchir de l’esclavage des humains et devient, simultanément, ami avec une bande de gamins qui le prennent pour un petit garçon normal. Son dilemme ne fait que commencer...

Notre avis :  Astro Boy est un film d’animation du studio Imagi qui se voudrait dans la lignée des dessins-animés livrés par les studios Pixar ou Dreamworks. Pour la version internationale c’est un casting prestigieux qui a été réunit pour faire le doublage des voix, on y entend le jeune Freddie Highmore (déjà Arthur chez les Minimoys de Luc Besson) entouré de Nicolas Cage, Charlize Theron, Bill Nighty, Kristen Bell et Eugene Levy. On y trouve son lot de bons sentiments (se découvrir des amis, avouer un secret, sauver le monde), une petite dose d’humour (à chaque fois apportée par des robots d’ailleurs, pas par les humains) et de nombreuses scènes spectaculaires (poursuites dans les airs, combats de robots). Alors qu’est ce qui distingue Astro Boy  d’un autre film d’animation ? Et bien c’est le personnage d'Astro Boy, particulièrement bien réussi avec sa bouille irrésistible et son conflit intérieur qui le rend si attachant.

Cette nouvelle version animée, modeste et sans esbrouffe, parvient à faire vivre sur grand écran le célèbre personnage du manga sans  trop le trahir. Il faut rappeler qu'Astro Boy est d’abord un héros japonais dessiné par Osamu Tezuka, qui a donné ses lettres de noblesse au manga comme art littéraire. Astro Boy  le petit robot est publié au début des années 50 et dès 1963 il est déjà adapté en série animé pour la télévision avant de faire ses premiers pas (discrets) au cinéma. Ce nouveau film respecte plutôt bien la genèse d'Astro (un robot à l’image d’un fils mort accidentellement, qui sera ensuite rejeté par son père) mais il met de côté son mentor et ses amis pour développer une aventure un peu différente.

Ce Pinocchio des temps modernes  est destiné aux publics les plus jeunes, mêlant sans trop de maladresse le distrayant et l'intelligent.

Mission G : un film pas du tout cochon…

Posté par Claire Fayau, le 13 octobre 2009

gforce.jpg«- Tous les enfants aiment les cochons d’Inde »

L'histoire : Le gouvernement a mis au point un programme classé secret défense qui forme des animaux à devenir de parfaits espions. Armés des tous derniers gadgets de haute technologie, des cochons d'Inde hyper entraînés découvrent que le destin du monde est entre leurs pattes. La Mission-G est constituée de Darwin, le chef d'équipe, déterminé à remplir sa mission coûte que coûte, Blaster, expert en armement et amateur de tout ce qui est extrême, et Juarez, une pro des arts martiaux sexy. L'équipe compte aussi une mouche experte en reconnaissance, Mooch, et une taupe, Speckles, spécialiste en informatique.

Notre avis : Mission G , un titre qui fait penser à un film érotique. Point de sexe pour cette « G-Force ». Donc, Mission G, c’est l’histoire de petites bébêtes pas si bêtes, super-entrainées qui veulent sauver le monde. Soit dit en passant,  l’armée US aurait déjà tenté de former des animaux( dauphins, cafards,  etc .) dans un but d’espionnage ... De plus, Gerboise bleue était le nom de  la première arme nucléaire française ... Le réalisme s'arrête là.

Admettons donc que des animaux puissent parler, réfléchir et  sauver le  monde. Comme le dit le leader de la bande à propos de sa mission, « Mon optimisme  est inversement proportionnel à ma taille. » Et la bêtise  et le ridicule de ce film inversement proportionnels aux effets spéciaux de ce film ?

C’est du Disney  moderne, pas trop gnangnan, même si on subit le couplet sur l’Amitié et « comment-trouver-sa –famille- de -cœur -quand –on- est- orphelin » . Un film sympathique pour les  moins de 10 ans. Il manque un scénario pluri-dimensionnel pour que le point G soit plus transGenérationnel.

Inglourious Basterds propulse Christoph Waltz et limite la casse des Weinstein

Posté par vincy, le 26 septembre 2009

christoph waltz230 millions de $ dans le monde, et ce n'est pas terminé. Le récent film de Quentin Tarantino, Inglourious Basterds, a réussi à fédérer un public qui voulait redécouvrir l'auteur de Pulp Fiction. En dollars, il bat tous ses records, aussi bien aux Etats-Unis qu'à l'international. Mais en nombre de spectateurs, il se situe au niveau de Kill Bill vol. 1, pour l'instant, et donc en dessous de Pulp.

Peu importe, ce genre de succès profitera sans doute aux acteurs les plus appréciés, notamment Diane Kurger et surtout Christoph Waltz. Prix d'interprétation maculine à Cannes, l'acteur autrichien a vu sa cote exploser auprès des producteurs hollywoodiens. Un peu comme un joueur qualifié arrivant en quart de finale de Grand Chelem. Son personnage de colonel nazi polyglote a fait sensation. La Columbia l'a donc engagé pour jouer le méchant dans la comédie d'action, The Green Hornet, réalisé par Michel Gondry. Il s'agit d'incarner Chudnofsky, le patron d'une organisation criminelle de Los Angeles. Il remplace Nicolas Cage, qui avait été choisi dès l'origine du projet.

The Green Hornet est un éditeur de journal qui se transforme en justicier masqué la nuit. Il aura les traits de Seth Rogen, entouré de Jay Chou dans le rôle du chauffeur Kato, et Cameron Diaz dans celui de sa conquête amoureuse.

Le film ayant pris du retard, il ne sortira plus aux USA durant l'été prochain mais le 17 décembre 2010.

Pour le producteur de Inglourious, la Compagnie Weinstein, le succès du film de Tarantino a limité la casse. Le réalisateur avoue qu' ils " étaient le dos au mur, et mon succès leur donne un peu d'air. Ils s'éloignent un peu du mur". Pourtant cette semaine, la société a annoncé le licenciement de 35 personnes. Le studio ne compte plus que 90 employés. Pour se relancer, il compte encore sur la sortie de Nine, une stratégie de remakes et de suites plus rentables et surtout sur les Oscars...

Venise 2009 : le premier film surprise

Posté par vincy, le 4 septembre 2009

My son, my son, what have ye done de Werner Herzog est le premier film surprise invité à rejoindre les autres films en compétition au 66e festival de Venise. Herzog est déjà en compétition avec le remake de Bad lieutenant. Reçu de manière mitigée, le film permet au festival d'aligner pour la troisième journée de suite un parterre de stars internationales, parmi lesquelles Eva Mendes en prostituée droguée et Nicolas Cage en flic ripoux.

My son, my son, what have ye done raconte le parcours d'un jeune acteur qui joue dans une tragédie grecque et commet dans la vraie vie le crime au centre de la tragédie qu'il interprète: il tue sa mère. Michael Shannon est entouré de Willem Dafoe, Chloë Sevigny et Udo Kier.

Un deuxième film surprise doit encore être annoncé.

Monica Bellucci se dédouble

Posté par vincy, le 17 mai 2009

marceau_bellucci.jpgPourquoi tirait-elle la tronche en montant les marches cette nuit pour Ne te retourne pas ? Monica Bellucci n’avait pas pu entendre ce jeune homme sur la Croisette qui, voyant les deux sirènes en robe rouge sur le tapis, lançait un convainquant « Regarde y a Sophie Marceau, comment elle est bonne, elle ! ».

Elle n’avait vraiment aucune raison de ne pas être souriante devant les photographes puisqu’elle vient de signer deux projets hollywoodiens. Dabord elle rejoint le casting de L’apprenti sorcier, production de Jerry Bruckheimer pour Disney. Elle incarnera Veronica, une sorcière qui est aussi l’amour perdu de Nicolas Cage. Réalisé par Jon Turteltaub, le film est prévu de sortir aux USA le 16 juillet 2010.

Ensuite, Bruce Beresford l’a choisie pour donner la réplique à Guy Pearce et Miranda Otto dans The Women in Black, une comédie romantique adaptée du roman de Madeleine St John. Elle partira le tourner en Australie cet automne.

Roman Polanski : wanted and desired… mais pour son oeuvre uniquement

Posté par MpM, le 28 décembre 2008

blog_polanski.jpg"Vous pensez qu’il y a autre chose d'intéressant dans ma vie que mon goût pour les jeunes filles ?" demande Roman Polanski à son interlocuteur en conclusion du documentaire Roman Polanski : wanted and desired de Marina Zenovich. Et comme c’est justement le cas, on ne dira pas grand chose de ce film à sensations qui adapte pour le cinéma les pires méthodes de la télévision en remuant pendant une heure quarante les drames et scandales ayant émaillé la vie du réalisateur, à commencer par l’assassinat de sa femme Sharon Tate et bien sûr sa propre implication dans une affaire de viol sur mineur à la fin des années 70. A la rigueur, cela aurait eu du sens de se concentrer sur le dysfonctionnement judiciaire et le tempérament haut en couleurs du juge Rittenband, homme clef du procès, mais la réalisatrice noie tout cela sous une tonne de détails sordides et d’informations sans lien avec l’affaire, le tout chichement illustré, ce qui est plutôt gênant sur grand écran.

Il vaut donc mieux se repencher avec délices sur la filmographie du cinéaste et, si vraiment c’est nécessaire, tenter de percer son âme ou sa personnalité en analysant et décortiquant l’influence du surnaturel sur son œuvre (Rosemary’s baby, La 9e porte), la prédominance de l’angoisse dans son univers (Répulsion, Cul de sac), son goût pour les grands classiques de la littérature (Tess, Oliver Twist), ses démons personnels (Le pianiste), sa relation aux femmes et aux actrices (Le Locataire, Lunes de fiel, Pirates…) et tout ce que ses films peuvent refléter de paranoïa, d’humour noir et de folie. Le tout en attendant de pied ferme son prochain opus, The ghost, d’après le roman de Robert Harris, dont le tournage doit commencer début 2009. Il s’agit d’un thriller politique mettant en scène un "nègre" littéraire dont la vie bascule lorsqu’il commence à rédiger les mémoires d’un ancien Premier ministre britannique interprété par Pierce Brosnan. Après avoir un temps été pressentis à ses côtés, Nicolas Cage et Tilda Swinton viennent juste de laisser la place à Kim Cattrall et Ewan McGregor. Un film recherché et désiré que l’on espère découvrir à Cannes ou à Venise…

Bangkok dangerous : risque d’ennui profond

Posté par MpM, le 27 août 2008

Bangkok dangerousL'histoire : Kong, le meilleur tueur à gages du marché, vient exécuter ses quatre derniers contrats à Bangkok. Après, une monstrueuse somme d'argent et une retraite dorée l'attendent. Mais, lassitude ou imprudence, il transgresse au bout de quelques jours les principes fondamentaux qui gouvernent son existence en tombant amoureux et en commençant à se poser des questions sur son travail...

Notre avis : D’habitude, un titre comme Bangkok dangerous laisse supposer que l’on a affaire à un film d’action. On est d’autant plus sûr de ne pas se tromper qu’il s’agit du remake du film éponyme réalisé par les mêmes frères Oxide et Danny Pang en 2003, et qui s’attachait aux pas d’un tueur à gages sourd et muet animé d’une folie meurtrière incontrôlable. Sauf qu’en réalité, on a plutôt l’impression que, quitte à cachetonner, Nicolas Cage s’est offert des vacances en Thaïlande où il joue les touristes avec un parfait naturel. Il apprivoise un éléphant, goûte à la gastronomie locale, s’intéresse au folklore et, bien sûr, tombe amoureux. Entre deux excursions, il exécute quand même un contrat, vite fait bien fait, sans éclat. Question spectacle et suspense, on en est pour nos frais. Il faut même attendre la deuxième moitié du film pour qu’il se passe enfin quelque chose d’un peu animé : une course poursuite en bateau qui s’achève par une amputation improvisée.

S’en suivent fort logiquement une fusillade, de très jolies explosions et une séquence finale comme on les aime : seul contre tous, le héros élimine un à un les méchants pour obtenir vengeance et rédemption. Pas mal, mais tardif. Et surtout, filmé n’importe comment, à grands renforts de flashs et de fondus tapageurs qui donnent l’impression que l’écran n’est plus qu’une immense guirlande clignotante. Histoire de meubler, la musique qui passe en boucle ressemble à celle des pires jeux vidéo, répétitive, sans consistance et horripilante au bout de deux parties. Il n’y a définitivement pas grand-chose à sauver dans ce remake inutile, et surtout pas la psychologie des personnages, qui sert de caution morale à l'ensemble alors qu'elle est quasiment inexistante ! Même Nicolas Cage, qui parvient d’habitude à insuffler second degré et profondeur à ce genre de rôle, promène sans conviction son air d’enterrement d’un bout à l’autre de Bangkok. Affublé d’une coupe ridicule, d’une voix-off d’outre-tombe et de principes stéréotypés qu’il s’empresse de transgresser, il a surtout l’air d’attendre que quelqu’un mette une fin à tout ça, ce qui lui fait au moins un point commun avec le spectateur.

La 3D, nouvelle recette miracle du ciné?

Posté par vincy, le 31 juillet 2008

cinema3d.jpgLe succès de Voyage au centre de la terre, d'Eric Brevig, est de bon augure. Lors de sa première semaine d'exploitation en France, près de 28% de ses entrées ont été enregistrées dans les salles qui le diffusaient en relief. Aux Etats-Unis la proportion était de 57% ! Evidemment, ce n'est pas nouveau : on pourrait ajouter les succès continus des films en 3D à la Géode. Géants des profondeurs et Dinosaures, qui, chacun, ont attiré plus de 60 000 spectateurs dans une seule salle. Mais avec 33 copies et 87 000 spectateurs en une semaine, l'adaptation de Jules Verne fait entrer le 3D dans le cinéma de masse.

Techniquement c'est au point. Cinématographiquement, on en est à l'exploration, l'invention d'une grammaire nouvelle. Brevig a eu l'intelligence de ne pas succomber à la profusion des effets habituels en se concentrant sur une mise en scène classique, en jouant notamment sur l'arrière plan. De Spielberg et Jackson (Tintin) à Cameron (Avatar), tous vont s'y mettre à Hollywood. La plupart des premiers projets à éclore sont des films d'animation (L'âge de glace 3, Monstres contre Aliens, Cars 2, Coraline...). Mais dès le début 2009, on pourra souvent frissonner d'horreur ou sursauter en 3D : The Dark Country, de Thomas Jane, My Bloody Valentine, de Patrick Lussier, Piranha, d'Alexandre Aja. Le 24 juillet 2009, dans un an, la 3D débarquera définitivement dans l'ère des blockbusters avec G-Force, de Hoyt Yeatman, avec Nicolas Cage, Penélope Cruz et Steve Buscemi dans les rôles principaux.
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Nicolas Cage n’a plus de secret

Posté par vincy, le 21 février 2008

Il y a des semaines ainsi. Nicolas Cage aurait utilisé les comptes de sa société pour faire passer ses dépenses personnelles, soit un montant de 3,3 millions de $ (2,2 millions d'euros). Redressés par le fisc américain, sa boîte, Saturn productions, comme lui-même ont engagé une poursuite.

Il semble aimer les procédures puisqu'il menace de traîner en justice l'actrice Kathleen Turner. Sa partenaire de Peggy Sue s'est mariée, film qui valu une nomination à l'Oscar pour la comédienne, vient de rédiger une autobiographie (Send Yourself Roses) où elle évoque un Nicolas Cage pas très sage sur le tournage et même en dehors (ivresse, vol, arrestation). Fausses accusations selon l'acteur. Le chapitre s'intitule "Pourquoi je déteste Burt Reynolds et Nicolas Cage", mais Burt Reynolds n'a pas répliqué. Mais l'attaque a produit l'effet escompté. Le livre devient celui dont tout le monde parle à Hollywood. Diffamation ou pas, Turner s'est excusée auprès de l'acteur, mais l'ouvrage reste publié et vendu sans être coupé d'une ligne.