André Dussollier et Laetitia Casta tournent Des Apaches

Posté par vincy, le 13 mars 2014

En début de semaine, Nassim Amaouche a commencé le tournage de son deuxième film, selon les informations de Cineuropa. Des Apaches réunit le tandem inédit composé d'André Dussollier et de Laetitia Casta. Nassim Amaouche incarnera le personnage principal du film.

Cette production Ad Vitam, coécrite par le réalisateur et Guillaume Bréaud (qui vient de cosigner Bird People, le prochain film de Pascal Ferran), raconte l'histoire de Samir, la petite trentaine, qui vient de perdre sa mère. Au cimetière, il croise un homme, inconnu, qui est pourtant son père. De là, le passé va ressurgir et une affaire familiale va le plonger dans la population kabyle de Belleville. Il deviendra l'Apache, un homme libre et affranchi.

Le tournage se déroule essentiellement dans le quartier parisien de Belleville et fera un bref détour en Kabylie. Le film avait obtenu l'Avance sur recettes en 2011.

Nassim Amaouche a remporté le Grand Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2009 Adieu Gary.

Rencontre avec deux nouveaux talents : Claire Burger et Nassim Amaouche

Posté par Benjamin, le 10 décembre 2009

Arrivés le mardi 8 décembre, Claire Burger et Nassim Amaouche, membres du jury et jeunes cinéastes français, connaissent bien les Rencontres Henri Langlois pour y avoir participé et reçu des prix. Tout deux ont en effet été récompensés par le Prix spécial du jury (en 2004 pour Nassim et en 2008 pour Claire) et ils étaient également au dernier festival de Cannes à la Semaine de la Critique. Le court métrage de Claire précédait la projection du long de Nassim. Après une rencontre avec des lycéens et des étudiants en cinéma, ils ont bien voulu nous accorder un petit moment en totale décontraction et autour d'une tasse de café...

Regard sur les festivals.

Le ton est amical, les blagues circulent (surtout de la part de Nassim Amaouche) mais cela n'empêche pas le propos d'être sérieux. Et même s'ils sont encore de jeunes cinéastes, Claire et Nassim ont l'expérience des festivals et s'expriment sur ce type de manifestation. Sans parler des Rencontres Henri Langlois dans un premier temps, ils abordent leur présence dans de nombreux festivals. Tout deux insistent par exemple sur le fait que si un festival est un lieu d'échange, un réalisateur ne doit pas y passer sa vie: "notre métier c'est de faire du cinéma [...] On se perd à aller dans tous les festivals" confie Claire Burger. Non pas qu'ils n'apprécient pas d'y être conviés, bien au contraire, mais c'est parfois une tentation à éviter pour eux s'ils veulent garder leur concentration intacte.

Cependant, Nassim Amaouche déclare avoir "besoin des festivals" car "quand on fait des courts métranges, [c'est] le seul endroit où on peut les montrer" et que "gagner un prix, ça fait de l'argent". Il est vrai que pour des jeunes cinéastes qui débutent, les festivals sont l'occasion de pouvoir partager et discuter de leur oeuvre, notamment avec des professionnels et donc d'avoir l'opportunité de faire des rencontres qui peuvent leur être bénéfique pour l'avenir. Toutefois, le réalisateur d'Adieu Gary tient à rappeler (c'est son côté "engagé" qui s'exprime) que les festivals de courts métrages souffrent ces derniers temps. Des festivals "militant qui croient à l'éducation par l'image" mis à mal par le gourvenement (il cite celui de Clermont-Ferrand qui a eu des déboires avec le ministre Brice Hortefeux): "on a fait passer des équipes qui organisaient [des] festivals plus ou moins ambitieux pour des exploitants de bénévols. On est dans une période de résistance en terme de culture".

En acceptant d'être jurés pour les Rencontres Henri Langlois, Claire et Nassim ont exprimé leur envie "d'aider" ces petits festivals et ce  cinéma discret. De rendre, quelque part, ce que ces derniers leur avaient offert.

Les Rencontres Henri Langlois.

Les deux réalisateurs nous font part de leur joie, de leur plaisir d'être à Poitiers. Pour des raisons personnelles (Nassim Amaouche y a par exemple rencontré sa femme) mais aussi pour des raisons plus professionnelles, parce que Poitiers est un festival plus ouvert au public que d'autres, plus axé sur l'échange et le partage. Un festival véritablement vivant qui apporte "des rencontres qui encouragent" déclare Claire Burger, et qui "contrairement à d'autres festivals, nous propose de rencontrer des scolaires, d'aller montrer les films en prison, de rencontrer différents types de publics".

Il est vrai que le festival de Poitiers met 'accent sur cette participation des plus jeunes qu'ils soient collégiens, lycéens, étudiants voire maternelles (puisqu'un programme, Piou-piou, a été mis en place spécialement pour eux). Des jeunes à qui il est permis d'aller vers un autre cinéma (d'auteur, asiatique) et de rencontrer des cinéastes (tels que Rithy Panh) qui leur offrent de véritables leçons de cinéma. C'est sans doute ce savant mélange entre professionnalisme et amateurisme qui les charme tant.

Il ne leur reste plus désormais qu'à juger (une mission qu'ils prennent à la fois avec sérieux et détachement) les 40 films en compétition pour rendre leur palmarès samedi à 18h30. Un palmarès qu'ils disent déjà subjectif et très modeste...

A Poitiers, les femmes souffrent jusqu’au sang.

Posté par Benjamin, le 8 décembre 2009

 A Poitiers, le festival est définitivement lancé. Le jury, composé entre autre de Nassim Amaouche (réalisateur d'Adieu Gary, Grand Prix de la Semaine de la Critique au dernier festival de Cannes) et de Claire Burger (primée l'an dernier aux Rencontres Henri Langlois pour Forbach) est arrivé le mardi 8 décembre, venant remplir davantage les salles du TAP de Poitiers.

 Et en ce mardi 8 décembre, les femmes ont souffert en compétition aux 32ème Rencontres Henri Langlois. Du sang a coulé, des cris ont été poussés mais la joie est arrivée au final. Tout est bien qui finit bien donc pour ces deux films : le premier est mexicain et a pour titre Roma, réalisé par Elisa Miller et le second, Janna & Liv, réalisé par Thérèse Ahlbeck est suédois. Deux films qui n'ont pas laissé le public poitevin indifférent (surtout Janna & Liv) et qui abordent, chacun à leur façon, la femme, mais la femme en tant qu'être délaissé, souffrant physiquement et moralement.

 Roma montre une jeune immigrée qui descend d'un train de marchandises et vient se cacher dans les locaux d'une entreprise. Sale, affamée, on la découvre dans son intimité: lorsqu'elle va aux toilettes ou qu'elle prend sa douche, nue bien évidemment. La caméra de la réalisatrice s'attarde sur sa culotte, rouge de sang et sur ses jambes qu'elle nettoie de ses problèmes menstruels. Là encore, il y a un rapport direct au corps de cette jeune femme qui, contrainte à l'exil, à la clandestinité, à l'abandon, ne peut vivre sa féminité décemment. Le sang de ses menstruations coule sur elle et elle doit attendre la main tendue d'un inconnu pour enfin se sentir mieux dans son corps. Après avoir récupérée se dignité de femme, elle peut alors reprendre sa route de vagabonde.

Dans Janna & Liv, c'est la maternité qui est traitée. Une maternité vécue par deux femmes, Janna et Liv, que tout oppose excepté leur grossesse bien avancée. L'une est craintive et ne veut accoucher sans la présence de son mari, l'autre vit chaque instant avec tonus et ne s'inquiète guère de l'arrivée de son bébé. L'une se laisse déborder par la situation, l'autre en contrôle chaque élément... mais en façade seulement. Car le film dévoile rapidement deux femmes seules, abandonnées par la présence masculine et qui doivent assumer sans aucune aide ce ventre rond. Et, encore une fois, cet abandon, ce délaissement, cette souffrance intérieure ressurgit de façon violente sur le physique: la difficulté de se mouvoir à cause de la grossesse mais surtout dans un premier temps, le sang (de nouveau !) qui s'écoule entre les jambes de Liv et qui la paralyse. S'en suit l'accouchement douloureux, très douloureux. Filmé de façon magistral, le spectateur accompagne dans cette épreuve ces femmes courageuses qui se battent littéralement pour mettre au monde deux petits êtres.

 Janna & Liv, tout en s'inscrivant dans ce thème de la solitude qui parcours le festival, fait du bien et retient notre attention.

Cannes : Rien de personnel et Adieu Gary sélectionnés à la Semaine de la Critique

Posté par vincy, le 20 avril 2009

Trois jours avant la révélation de la Sélection officielle du Festival de Cannes et quatre jours avant celle de la Semaine de la critique, cette dernière a déjà révélé ses deux longs métrages français.

Le premier est Rien de personnel, premier film de Mathias Gokalp, remarqué pour son court-métrage Mi-temps en 2002. Il réunit Jean-Pierre Darroussin, déjà vedette de la Semaine 208 avec Les grandes personnes, Denis Podalydès, Zabou Breitman, Pascal Gréggory, Mélanie Doutey et Bouli Lanners. Concourrant pour la Caméra d'or, il fera l’ouverture de la 48e édition de la Semaine de la Critique.

Adieu Gary de Nassim Amaouche sera également candidat à la Caméra d’Or. C e film interprété par Jean-Pierre Bacri, Dominique Reymond, Yasmine Belmadi, Sabrina Ouazani et Mahmed Arezki, sera projeté en compétition pour le Grand Prix de la Semaine de la Critique.

Adieu Gary Cooper en tournage

Posté par vincy, le 20 juillet 2008

Le titre le plus intriguant du cinéma français depuis Kennedy et moi. Adieu Gary Cooper est en tournage à partir du lundi 21 juillet. Il s’agit d’un premier long métrage réalisé par le jeune trentenaire Nassim Amaouche, Léopard de demain au Festival de Locarno pour son court métrage, De l’autre côté, en 2004 et pour son documentaire, Quelques miettes pour les oiseaux, en 2006. Produit par Les Films A4 (Jaoui, Bacri, Kermann…), filmé en Ardèche, il met en vedette Jean-Pierre Bacri et Angela Molina  (En chair et en os).