Claes Bang, de The Square à Hollywood

Posté par vincy, le 20 novembre 2017

Vous ne connaissez pas forcément son nom. Pourtant Claes Bang est l'acteur principal du film qui a reçu la Palme d'or cette année, The Square, qui a séduit plus de 300000 spectateurs en France (ce qui reste le plus mauvais score pour une Palme depuis Oncle Boonmee en 2010).

Les acteurs scandinaves, souvent bilingues, ont toujours séduit Hollywood, et récemment c'est même une invasion: de Noomi Rapace à Michael Nyqvist, des Skarsgard (Stellan père, Alexander, Gustaf et Bill fils) à Mads Mikkelsen (et son frère Lars), de Alicia Vikander à Viggo Mortensen ou encore Peter Stormare ou Lena Olin. Et il ne faudrait pas oublier quelques légendes: Greta Garbo, Ingrid Bergman, Max von Sydow, Anita Ekberg, Liv Ullmann qui ont rayonné sur le cinéma mondial.

Claes Bang est le dernier en date. L'acteur danois qui vient de fêter ses 50 ans et fêtera en 2018 ses 20 ans de carrière au cinéma et à la télévision, n'avait jusque là jamais été approché pour jouer dans une production hollywoodienne. Une Palme ça peut aider, la preuve. Il vient d'être enrôlé pour être l'un des "méchants" de The Girl in the Spider’s Web (Ce qui ne me tue pas), la suite de The Girl With the Dragon Tattoo (Millénium: Les hommes qui n'aimaient pas les femmes), issu de la franchise Millenium. Le studio américain Sony, qui a les droits sur la franchise, a donc décidé de zapper deux tomes.

Dans cette nouvelle enquête conjointe entre un journaliste d'investigation et une hackeuse névrosée géniale, un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle détient peut-être des informations explosives sur les services de renseignements américains.,Mikael Blomkvist se dit qu’il tient le scoop dont son journal Millénium et sa carrière ont tant besoin. Au même moment, Lisbeth Salander tente de pénétrer les serveurs de la NSA…

La britannique Claire Foy incarnera Lisbeth Salander et la néerlandaise Sylvia Hoeks (Blade Runner 2049) sa sœur jumelle. On ne sait toujours pas qui interprètera le journaliste Mikael Blomkvist. Dans le premier film américain, le personnage était incarné par Daniel Craig tandis que la trilogie suédoise il avait starisé Michael Nyqvist, qui est mort en juin dernier.

Sony a prévu une sortie du film, réalisé par Fede Alvarez et co-scénarisé par Steven Knight d'après le best-seller de David Lagercrantz, en octobre prochain. Le tournage doit démarrer en janvier entre Berlin et Stockholm.

Claire Foy (« The Crown ») sera Lisbeth Salander dans la suite de Millénium

Posté par vincy, le 16 septembre 2017

Claire Foy est sans aucun doute la Reine du moment. Avec la série Netflix The Crown, "classe et intense" comme nous l'écrivions, l'actrice, qui y incarne la jeune Elisabeth II avec grâce et subtilité, a remporté une nomination comme meilleure actrice dans une série dramatique aux Emmy Awards cette semaine, après avoir été couronnée du Britannia British Artist of the Year Award. Elle avait déjà emporté un Golden Globe et un Screen Actors Guild Award pour ce rôle. La deuxième saison est prévue pour décembre.

Vendredi 15 septembre, Claire Foy a été confirmée pour reprendre le personnage de Lisbeth Salander dans The Girl in the Spider’s Web (Ce qui ne me tue pas).

Hackeuse abusée sexuellement par son tuteur, incorruptible, la génie de l'informatique suédoise va donc revenir sur les écrans. Lisbeth Salander est l'un des deux personnages principaux de la saga littéraire Millenium, dont le cinquième tome, La Fille qui rendait coup pour coup, vient de sortir en librairie (et cartonne en France, en tête des ventes). la trilogie originelle de Millenium a été adaptée en trois films (le premier film a quand même rapporté 104M$ dans le monde) et une mini-série de six épisodes en Scandinavie, avec le récemment disparu Michael Nyqvist et Noomi Rapace, qui, par la suite, est devenue la tête d'affiche de productions hollywoodiennes. Rapace incarnait Salander, rôle repris par Rooney Mara dans la version hollywoodienne de David Fincher, avec Daniel Craig, The Girl With the Dragon Tattoo (Millénium: Les hommes qui n'aimaient pas les femmes) sorti en 2011. Le film avait récolté 232M$ dans le monde.

Ce nouveau film issu de l'univers inventé par Stieg Larsson se tournera en janvier entre Berlin et Stockholm, pour une sortie calée par Sony en octobre 2018. Fede Alvarez (Don't Breathe - la maison des ténèbres) a été choisi comme réalisateur. Le film est scénarisé par Steven Knight, adaptant ainsi le quatrième livre, écrit en 2015 par David Lagercrantz (qui a repris le feuilleton laissé en suspens après la mort de Stieg Larsson en 2004). Autrement dit, Sony zappe deux des tomes de la série, afin de ne plus avoir à faire au journaliste Mikael Blomkvist (Daniel Craig n'était de toute façon pas disponible). Sony a acquis tous les droits des futurs livres.

Entre temps Claire Foy, 33 ans, a retrouvé la royauté britannique en jouant Anne Boleyn dans la série anglaise Wolf Hall (Dans l'ombre des Tudors). Elle était présente à Toronto avec Andrew Garfield pour l'avant-première du mélo inspiré d'une histoire vraie Breathe, réalisé par Andy Serkis, premier film du comédien connu pour ses performances anthropormophiques (Gollum, César...). On l'annonce aussi dans Unsane, le prochain Steven Soderbergh, et dans First Man, le nouveau Damien Chazelle.

Michael Nyqvist (1960-2017), l’homme qui a aimé sa vie

Posté par vincy, le 27 juin 2017

Michael Nyqvist, vedette internationale suédoise, né le 8 novembre 1960 est mort ce 27 juin 2017 d'un cancer du poumon. Il avait 56 ans.

L'acteur, d'une mère suédoise et d'un père italien, a été adopté alors qu'il était bébé, abandonné à un orphelinat, par une écrivain et un avocat. La belle histoire est qu'il a retrouvé ses parents biologiques. Diplômé de la Malmö Theatre Academy, il débute dans les années 1980 sur les planches. Au cinéma et à la télévision, il enchaîne les petits rôles. Il doit attendre 2000 pour être remarqué avec le rôle principal de Together (Tillsammans) de Lukas Moodysson, où il incarne un mari violent et alcoolique. En Scandinavie, il est déjà une star du petit écran depuis la diffusion en 1997 de la série Beck. Il est même considéré comme l'un des hommes les plus sexys dans son pays.

Mais c'est en 2009, à 49 ans, avec déjà près de 40 films, téléfilms ou séries au compteur, qu'il va se faire connaître à l'étranger grâce à la trilogie cinématographique, déclinée en 6 épisodes de série TV, Millenium, adaptation des best-sellers de Stieg Larsson. Les films révèlent aussi Noomi Rapace. Nyqvist incarne le journaliste obstiné Mikael Blomkvist.

Ce rôle lui a fait décrocher le personnage du salaud/ennemi/méchant (son air inquiétant va lui permettre de jouer souvent les vilains ou les intrigants) dans le 4e opus de Mission:Impossible, Mission impossible : Protocole Fantôme, de Brad Bird.

De là, les propositions vont pleuvoir. Il pouvait militaire ou évêque, flic ou homme ordinaire. On le voit dans le thriller Identité secrète (Abduction) de John Singleton, avec Taylor Lautner, Disconnect de Henry-Alex Rubin, Days and Nights de Christian Camargo, John Wick de Chad Stahelski, avec Keanu Reeves, Colonia de Florian Gallenberger, avec Emma Watson, Frank & Lola de Matthew Ross, avec Michael Shannon, ou I.T. de John Moore, avec Pierce Brosnan.

Récemment, il était à l'affiche de films variés comme La Ritournelle de Marc Fitoussi, avec Isabelle Huppert, La Reine garçon de Mika Kaurismäki ou A Serious Game de Pernilla August. Il sera aussi au générique de Radegund, film de Terrence Malick prévu dans les salles l'an prochain. Il venait de tourner Kursk de Thomas Vinterberg, avec Léa Seydoux, et Hunter Killer, de Donovan Marsh, avec Gerard Butler.

"Je pense que notre mission sur Terre est d'accepter ce que vous avez, et mon voyage a été d'accepter ma propre vie et de ne pas prétendre à autre chose. C'est ce pour quoi on lutte toute notre vie" disait-il.

David Fincher entre deux eaux

Posté par vincy, le 23 janvier 2013

Dans la série "Les cinéastes majeurs sont indécis", voici David Fincher. Après Spielberg qui ne sait pas quoi réaliser depuis le dernier clap de Lincoln et Nolan qui négocie toujours sa venue sur Interstellar, le cinéaste de The Social Network hésite entre deux projets, dont l'un pourrait tomber à l'eau : le remake de 20 000 lieues sous les mers. Disney avait demandé au réalisateur de donner son accord d'ici la fin 2012. Or Fincher voulait y embarquer Brad Pitt dans le rôle autrefois tenu par Kirk Douglas : la star n'a jamais donné son accord. Le studio se retrouve avec un projet en stand-by sur les bras, s'il est encore d'actualité, ce qui n'est même pas certain selon Variety.

Par conséquent, David Fincher se penche sur un autre projet. Il discute actuellement avec la Fox pour réaliser l'adaptation du best-seller Les apparences, de Gillian Flynn (publié chez Sonatine en août dernier). L'histoire est celle de Nick et d'Amy, couple modèle, frappés par la crise financière, et obligés de quitter leur vie de rêve à Manhattan pour s'installer dans la ville natale de Nick dans le Missouri. Mais, le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, une mauvaise surprise l'attend : leur maison est saccagée et Amy est portée disparue...

Le roman s'est vendu à 2 millions d'exemplaires aux USA et la 20th Century Fox a fait un chèque à sept chiffres pour en obtenir les droits face aux autres studios. La production est assurée par la société Pacific Standard, c'est-à-dire par Reese Witherspoon elle-même. Cependant, rien ne dit que l'actrice aura le rôle féminin principal si Fincher accepte la proposition du studio.

Au pire, si le cinéaste refuse finalement de tourner Les apparences (Gone Girl en vo), il pourra toujours s'attaquer au 2e épisode de Millenium pour Sony. Mais le scénario de Steve Zaillian n'est pas prêt, d'où le retard à l'allumage de ce projet et l'envie pour Fincher de combler son emploi du temps.

Le Millénium de David Fincher a été le film le plus cher à assurer en 2011

Posté par vincy, le 18 février 2012

Selon une enquête publiée par le quotidien, désormais uniquement en ligne, La Tribune, Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, de David Fincher, a été le film jugé le plus dangereux à assurer pour Allianz : "La multiplication des scènes d’action « audacieuses » dans le film aurait en effet pu coûter cher à son assureur, Allianz, qui par l'intermédiaire de sa filiale Fireman's Fund (FFIC), est le leader de l'assurance cinématographique."

Les scènes les plus risquées sont celles qui comportent "des courses à moto, du skateboard, des combats et des actes de torture. Le fait de tourner à l'étranger accroît également considérablement le risque global" selon la VP de la division divertissement chez Fireman's Fund, Lauren Bailey. Hormis le skateboard, Millénium est en effet composé de tous ces ingrédients "explosifs".

Le fait d'être tourné dans plusieurs pays - Suède, Suisse, Grande-Bretagne - accroit les difficultés : transport de matériel, de costumes, risques de maladie et surtout retard de la production. "Le moindre retard peut faire perdre des millions à la production" nous explique-t-on. La présence de Daniel Craig, qui devait être intact pour jouer ultérieurement James Bond, n'arrange rien. "Si une vedette se blesse et devient indisponible, cela peut coûter jusqu'à 250 000 dollars par jour dans un film à grand budget." Le film a couté, hors frais marketing, 90 millions de $.

L'assureur a le pouvoir de faire changer les scènes si il considère que le risque est trop grand. Le montant des primes d'assurance oscille entre 1 % et 3 % du budget d'un film, ce qui inclut :  l'assurance des acteurs, des accessoires, des décors et des costumes, une couverture pour les dépenses supplémentaires ou le matériel défectueux.

Oscars 2012 : des nominations entre nostalgie et gros oublis

Posté par vincy, le 24 janvier 2012

Toutes les nominations par catégorie

On pourra toujours se ravir de la présence française dans ses Oscars : 10 nominations pour The Artist (un record pour une production frenchy), toutes pour des talents hexagonaux ; Une vie de chat dans une catégorie animation sans aucun film Pixar (une première depuis des lustres), sans Tintin et sans Rio ; 11 nominations pour Hugo Cabret et 4 autres pour Minuit à Paris, tous les deux tournés dans la capitale française... Ces Oscars auront une "french touch" particulière, une fois n'est pas coutume. Etrangement, que ce soit pour Minuit à Paris, Hugo Cabret ou The Artist, la nostalgie imprègne cette liste, avec des films renvoyant au passé, voire en faisant l'éloge d'un temps oublié (le cinéma muet, le cinéma de Méliès, le Paris intellectuel de l'entre deux guerres). Ce que conforte le nombre impressionnant d'histoires en costume dans la liste des 9 nommés au titre de meilleur film.

Si l'on s'en tient aux favoris, Hugo Cabret devance d'une nomination The Artist, même si le film d'Hazanavicus équilibre davantage ses citations entre les catégories techniques et artistiques. D'autres films sont nommés plus de cinq fois : Cheval de guerre (mais pas Spielberg), Le stratège, The Descendants et Millénium (mais rien pour le réalisateur ou le film).
A l'inverse on peut s'étonner que des films comme Extremely Loud & Incredibly Close soit nommé en meilleur film alors qu'il n'a qu'une autre nomination ou que La couleur des sentiments ne se voit pas honoré en meilleure adaptation.
On est agréablement surpris de voir Une séparation reconnu aussi pour son scénario, Pina de Wenders cité dans les meilleurs documentaires, le cinéma québécois deux fois reconnu (Monsieur Lazhar en film en langue étrangère et Dimanche en court métrage animé).

Et puis on grimace, fortement, face aux oublis, qui confirment la tendance conformiste de cette cérémonie : Tilda Swinton, Tintin, Drive (une fois de plus les Oscars n'ont pas de tripes), Ryan Gosling (l'acteur de l'année), Leonardo DiCaprio et J.Edgar, Take Shelter (et ses comédiens), Le projet Nim, Michael Fassbender. On se plaignait de l'absence de risques des Golden Globes ; et finalement les Globes apparaissent comme "dangereusement" avant-gardistes comparés aux Oscars.

Millenium n’en finit plus de nous faire frémir

Posté par MpM, le 13 mars 2011

MilleniumMillenium, un simple mot qui évoque tout à la fois suspense, tension, violence et plaisir brut de lecture. Il y a d'abord eu les romans de Stieg Larsson (énorme succès international) puis les adaptations au cinéma par le réalisateur Niels Arden (très bien accueillies elles-aussi). Depuis, on attend un hypothétique 4e tome que l'auteur suédois prématurément décédé aurait laissé inachevé, mais aussi une nouvelle adaptation cinématographique signée David Fincher. Et maintenant, voilà que Millenium se décline en feuilleton radiophonique ! Depuis le 7 mars, le premier tome de la saga (Les hommes qui n'aimaient pas les femmes) est en effet diffusé tous les soirs de la semaine sur France Culture sous forme d'épisodes d'une vingtaine de minutes.

L'exercice est ardu, puisqu'il s'agit de retranscrire l'énorme pavé de Larsson, avec sa galerie de personnages complexes et variés, en une série de dialogues qui se doivent d'aller droit au but. Dans le premier épisode, on découvre Lisbeth Salander à travers une description peu flatteuse qui mêle éléments physiques et psychologiques. Les scènes se succèdent assez rapidement, sans fioritures, et vont elles-aussi à l'essentiel. A vérifier à l'usage, mais sur les premiers épisodes, curieusement, même si l'on connaît déjà l'histoire, on se laisse rapidement emporter par le ton vif des textes, l'ambiance feutrée du thriller et la conviction des acteurs. Une manière séduisante de (re)découvrir l'enquête du fameux super Blomkvist et de l'irréprochable journal Millenium.

Et même si vous avez raté les premiers épisodes, aucun problème ! La série est disponible dès maintenant en écoute et en podcast sur le site de France Culture. Cette fois, c'est sûr, les plus accros d'entre nous pourront emmener Mikael, Lisbeth, Erika et les autres vraiment partout avec eux !

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Millenium de Stieg Larsonn
Du lundi au vendredi à 20h30, France Culture
Jusqu'au 25 mars.
Adaptation : Sophie Bocquillon
Réalisation: François Christophe
A (ré)écouter sur franceculture.com

Le discours d’un roi : Sept lauriers aux prix BAFTA

Posté par vincy, le 13 février 2011

Le discours d'un roi a logiquement (presque) tout raflé aux prix BAFTA, les Oscars britanniques.Sept prix dont trois dans la catégorie acteur/actrice, celui du meilleur film et du meilleur film britannique, celui du scénario originale et celui de la musique pour le français Alexandre Desplats.

Cela a quand même laissé quelques trophées (des masques) à des films comme The Social Network (réalisateur et deux autres), Inception (quatre récompenses au total), Black Swan (actrice)... Millénium repart avec celui du meilleur film en langue étrangère.

Christopher Lee et la saga Harry Potter (voir actualité du 3 février) ont reçu un prix d'honneur. Tom Hardy (Inception) a remporté le prix du meilleur espoir face à Gemma Arterton, Andrew Garfield, Aaron Johnson et Emma Stone.

Peu de surprise par conséquent, mais toujours la même critique : pourquoi les prix BAFTA se laissent-ils autant envahir par les productions hollywoodiennes? Il est rassurant de voir qu'un film on ne peut plus anglais que Le discours d'un roi sauve l'honneur national d'un cinéma pourtant vivace...

Le palmarès : (voir toutes les nominations)

Le discours d'un roi : meilleur film, meilleur film britannique, meilleur scénario, meilleur acteur (Colin Firth), meilleur second rôle masculin (Geoffrey Rush), meilleur second rôle féminin (Helena Bonham Carter), meilleure musique (Alexandre Desplat)

Four Lions : nouveau talent britannique

The Social Network : meilleur réalisateur (David Fincher), meilleure adaptation, meilleur montage

Millénium (1) : meilleur film en langue étrangère

Toy Story 3 : meilleur film d'animation

Black Swan : meilleure actrice (Natalie Portman)

True Grit : meilleure image (Roger Deakins)

Inception : meilleure direction artistique, meilleur son, meilleurs effets visuels

Alice au pays des merveilles : meilleurs costumes, meilleurs maquillages

The Egleman Stag : meilleur court métrage animé

Until the River Runs Red : meilleur court métrage

Prix BAFTA : 14 nominations pour Le discours d’un Roi en vue d’un couronnement

Posté par vincy, le 18 janvier 2011

Le discours d'un roi s'offre 14 royales nominations aux BAFTA (les Oscars britanniques) qui seront remis le 13 février prochain. Black Swan sera son concurrent le féroce (12 nominations). Mais on voit mal les Anglais passer à côté du film sur le bègue Georges VI.
Inception (9 nominations), 127 heures et True Grit (8 nominations) et The Social Network (6 nominations) sont les autres potentiels multiples gagnants.

Reconnaissons que la catégorie meilleur film a de la gueule : de la danse (Black Swan), de la science fiction (Inception), de l'esprit (Le discours d'un roi), du drame juridique (The Social Network) et du western (True Grit).

Côté acteurs, Colin Firth apparaît le grand favori face à Jeff bridges, James Franco, Jesse Eisenberg et l'intrus hispanique, Javier Bardem (Biutiful). Côté actrice, Natalie Portman devra affronter les deux mères de The Kids are all right (Annette Bening et Julianne Moore), la suédoise Noomi Rapace et la jeune Hailee Steinfeld.

Les BAFTA ont aussi nommé dans la catégorie meilleur film britannique : The Arbor, Exit Through the Gift Shop, Four Lions, Monsters et Skeletons. Pour les films étrangers, cela se partage entre deux continents, l'Europe et l'Amérique latine avec Biutiful (Mexique/Espagne), le film Millénium (Suède/Danemark), Amore (Italie), Des Hommes et des Dieux (France), Dans ses yeux (Argentine).

Per Oscarsson (1927-2010) : mort tragique d’un Roi dans son palais suédois

Posté par vincy, le 5 janvier 2011

La police suédoise a confirmé ce mercredi ce qu'elle pressentait depuis samedi : la mort de l'acteur suédois Per Oscarsson, 83 ans, et de son épouse, Kia Oestling. Leur maison de Skara avait été victime d'un incendie dans la nuit du 30 au 31 décembre. Les cendres retrouvées ont bien été indentifiées comme les leurs par les médecins légistes grâce aux empreintes dentaires.

Prix d'interprétation à Cannes en 1966 pour le film danois d'Henning Carlsen, La Faim (adapté du roman autobiographique de Knut Hamsum, prix Nobel de littérature), cet immense comédien scandinave était aussi un provocateur : les téléspectateurs suédois ont en mémoire son srtip tease intégral dans un talk show populaire local et les "théâtrophiles" se souviennent qu'il avait disparu plusieurs jours après la première (encensée) d'Hamlet (avec une simple note : "si vous m'aimez, ne me cherchez pas"). Il avait rejoint Oslo (Norvège) à pieds, en mangeant des racines, des fruits rouges et des fleurs.

Outre son prix cannois, il avait aussi reçu le prix du meilleur acteur décerné par la National Society of Film Critics (USA) et le prix Guldbagge (César suédois) pour le même film.

On l'a aussi remarqué, parmi sa soixantaine de films, dans Le Nouveau monde (1972, avec Max Von Sydow et Lib Ullman), Ronia, la fille de Robber (1984) et Les folles aventures de Picasso (1978, avec Lena Olin), où il incarnait Apollinaire, tous deux de Tage Danielsson, ou encore La vallée perdue, de James Clavell (1971, avec Michael Caine et Omar Sharif), Le visiteur de la nuit, de Laslo Benedek (1971, avec Max Von Sydow, Liv Ullmann et Trevor Howard).

Récemment, on l'a vu dans le rôle de Holger Palmgren, l'ancien tuteur de Lisbeth Salander, dans les deuxième et troisième épisodes de la trilogie Millennium. Il avait été difficile à convaincre, et précis dans ses attentes, pensant que le cinéma était derrière lui. Il laisse pourtant un film posthume, Tysla Lekn (Jeu calme), de Görel Crona, dont la date de sortie n'est pas encore prévue.

Scénariste, monteur, musicien, il avait aussi réalisé deux films (la farce Battle of Sweden en 1980 et Ebon Lundin en 1973).

Qualifié de "légende du cinéma suédois", cette icône excentrique, originale a profité des années 60 et 70 pour occuper un espace vide dans le cinéma scandinave, très concentré sur les rôles les plus dramatiques. Modèle pour une nouvelle génération plus formatée, il aimait les personnages maladroits, et s'investissait complètement dans ses rôles. Pour La Faim, il s'était imposé un régime drastique.

Il avait aussi été capable de faire le pont entre les générations de (télé)spectateurs en devenant le populaire commissaire de la série Polisen i Strömstad dans les années 80 et 90 ou en jouant dans le succès culte suédois House of Angels du cinéaste britannique Colin Nutley (1992).

Son métier était sa vie. La destinée a joué avec une allumette et l'a une dernière fois enflammé.