Michele Placido réunit Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz

Posté par vincy, le 28 juin 2011

En attendant son prochain film, L'ange du mal, en salles le 7 septembre, Michele Placido, connu pour son polar noir et sang Romanzo Criminale, a déjà attaqué un nouveau projet : Le guetteur. Autre thriller. Il le tournera en français, avec dans les rôles principaux Daniel Auteuil et Mathieu Kassovitz.

Le tournage commence lundi, pour une durée de deux mois, à Paris et dans la région parisienne. Le générique comprendra aussi Olivier Gourmet, Nicolas Briançon et Luca Argentero.

Le film s'articule autour de la construction d'un piège monté par un Commissaire (Auteuil) pour arrêter un gang de braqueurs. Mais ce gang de trois a un atout : un quatrième élément, tireur d'élite (Kassovitz). L'histoire est celle d'un face-à-face entre un flic intraitable, ce tueur et un truand machiavélique.

Venise 2010 : tout ce que Cannes n’a pas eu…

Posté par vincy, le 21 mai 2010

En plus de Sofia Coppola, François Ozon, Monte Hellman, Julia Schnabel (voir actualité du 6 mai dernier) et Mani Ratnam, qui sera honoré par la même occasion, le Festival de Venise a déjà annoncé son menu haut de gamme pour sa prochaine édition. On y retrouvera le deuxième long métrage d'Al Pacino mais aussi quelques un des films les plus attendus de l'année.

- Reign of assassins, de John Woo (qui recevra un Lion d'or d'honneur)

- Shares, de Johnnie To

- The American, de Anton Corbijn

- Barney's Version, de Richard J. Lewis

Vénus noir, d'Abdel Kechiche

- Vallanzasca, de Michele Placido

- Noi credevamo, de Mario Martone

Les festivaliers cannois annonçaient déjà que la Mostra de Venise serait,  a priori, le festival le plus excitant de 2010.

Venise 2009 : une histoire italienne

Posté par vincy, le 2 septembre 2009

baaria.jpgOuverture italienne pour la 66e Mostra de Venise qui va offrir 71 premières mondiales parmi les 75 films en sélections officielles. Le film de Giuseppe Tornatore (Cinema Paradiso, Oscar du meilleur film étranger), Baaria, est une fresque historique sur le destin d'une famille sicilienne. Financée par des sociétés de Silvio Berlusconi, elle dure 2 heures 30, avec la musique de Ennio Morricone en bonus. Consensuelle pour certains, indigeste selon beaucoup, divertissante pour d'autres, on y retrouve Michele Placido et Monica Bellucci, ainsi que les jeunes Francesco Scianna et Margareth Madè. Placido présentera par ailleurs Il grande sogno, film traitant de l'Italie soixante-huitarde.

Le cinéma italien n'a remporté que deux Lions d'or après son âge d'or des années 60, dont le dernier remonte à 1998. En 2009, on note la présence de 16 films italiens dans toutes les sélections, dont 4 en compétition.

Pourtant cette ouverture avec une production nationale, mélo et mélancolique, confirme la résurrection du cinéma italien dans les grands festivals internationaux, un an après le doublé Il Divo / Gomorra à Cannes. Il Divo a remporté sept prix David di Donatello (dont meilleur acteur et meilleure photo) en mai dernier, tandis que Gomorra récoltait les prestigieux Donatello du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleur producteur.

Deneuve se souviendra du Festival de Versiliana…

Posté par vincy, le 10 août 2009

cdmp1.jpgOn a pu le lire partout : Catherine Deneuve huée en Toscane pour avoir lu le texte de Georges Pérec, Je me souviens. Toute la presse a repris la dépèche. Les sites webs clonant les dépêches d'agences de presse, les journaux réservant un filet à l'affaire. Pas seulement en Italie et en France, mais dans toute l'Europe. Epiphénomène concernant 200 personnes (et seuelemnt 80 râleurs), et sans doute une élite italienne voulant se payer La Deneuve. Pourtant il y avait autre chose à en dire : il s'agissait des premiers pas de l'actrice sur les planches... Le même soir, dans le même festival, le comique Maurizio Battista n'est pas venu sur scène. Et avant cela, le one-man show d'Enrico Montesano, mais aussi les représentations de Carmina Burana et le Boléro de Ravel ont été annulés, faute de remplissage. En fait la crise touche l'ensemble l'événement : peu de touristes, des tarifs trop élevés, aucune star même locale n'a été épargnée par la désaffection des spectateurs.

Mais revenons à Deneuve. Si elle a tant cristallisé les rancoeurs, c'est bien à cause de son statut. On en compte à peine dix comme elle en Europe.

Rappel des faits. Dépêche AFP.
"Catherine Deneuve a été copieusement sifflée mercredi soir dans un festival culturel de Toscane rapporte jeudi la presse italienne, le public ayant été irrité semble-t-il d'un texte largement dit en français. Les spectateurs mécontents ont obtenu d'être dédommagés par les organisateurs qui ont dû faire appel à la police pour maintenir le calme.

A l'issue de la lecture du texte "Je me souviens" de Georges Perec par l'actrice française et par l'acteur italien Michele Placido, spectacle présenté en avant-première mondiale au 30e festival La Versiliana de Lucques (près de Pise, ndlr) le public, sans doute dérouté parce que la pièce était largement en français, s'est déchaîné en sifflets et cris de protestation. (...) La foule n'a accepté de quitter les lieux qu'après la proposition des organisateurs d'assister gratuitement à un autre spectacle du festival. "Peut-être que Catherine Deneuve devrait faire un effort et jouer en italien" lors des prochaines représentations si un système de sous-titres n'est pas mis en place, a admis son partenaire sur scène Michele Placido (...). Recueil de souvenirs accompagnés de chansons et d'images des années 50, 60 et 70, le spectacle de 4O minutes en français et en italien de Renato Giordano se voulait ironie du sort un hommage à l'actrice française."

cdmp2.jpg

Un festival prestigieux mais amateur et subissant de plein fouet la crise

On peut être surpris d'ue telle aggressivité pour "ça" ou que Deneuve, qui parle italien, n'ait pas lu le texte dans la langue locale.

Mais dans ce "scandale", la faute en est aux organisateurs du Festival. Il est étonnant d'ailleurs qu'aucun média n'ait été plus loin que l'aspect sensationnaliste dans cette histoire. Aucun recul, aucune profondeur. On lâche les chiens et après on passe au scandale suivant.

Pourtant personne n'en fait tout un plat quand Roberto Benigni se produit en italien sur la scène du Grand Rex à Paris.  Rappelons que le Festival d'Avignon accueille chaque année des spectacles internationaux, diffusés dans la langue du pays d'origine et parfois sans aucun sous-titre. Ne parlons pas de spectacles vivants - comédies musicales d'une troupe étrangère ou opéra - qui sont juste sous-titrés quand ils passent au Châtelet ou à Chaillot. Et demande-t-on à un chanteur anglais ou américain de traduire ses chansons lors d'une tournée mondiale?

En fait l'accusation doit se porter sur ce vénérable festival culturel italien. Première faute : ne pas avoir prévenu le public que la lecture se ferait en deux langues. Même si ce n'était pas prévu ainsi, même si contractuellement Deneuve n'avait pas fait spécifier ce détail, les organisateurs auraient du le mentionner sur le site internet, dans le programme, à l'entrée de la salle. Un amateurisme inacceptable. Ce n'est pas Deneuve qu'il fallait huer mais bien La Versiliana.

Deuxième faute : le titre même du spectacle est en deux langues. "Mi Ricordo - Je me souviens". Avec une comédienne française et un comédien italien, le bilinguisme paraissait peut-être naturel aux yeux des organisateurs. Mais pas à ceux du public. Public italien qui ne pratique plus le français comme il y a trente ans. La langue de Molière n'est plus la première langue étrangère de prestige étudiée en cours, celle de Shakespeare l'ayant supplantée. Or il n'y a pas pire spectacle que celui où d'une part on est décu, d'autre part on ne comprend rien.

Michele Placido a raison : il suffisait juste de mettre des sous-titres. C'est le minimum. Et c'est assez simple. Surtout si l'on veut que le spectacle puisse voyager...

Au lieu de siffler la star, jetons des tomates à ceux qui ont conduit à ce massacre médiatique.