3 raisons d’aller voir American Assassin

Posté par wyzman, le 20 septembre 2017

Mercredi dernier, il était impossible de ne pas noter l'abondance de films intéressants à découvrir au cinéma. Aujourd'hui, le choix semble plus évident. Il y a d'une part Ça, la nouvelle adaptation du roman éponyme de Stephen King ; Gauguin, un biopic sur le célèbre peintre incarné par Vincent Cassel ; Mon garçon, le nouveau thriller de Guillaume Canet et Mélanie Laurent… et American Assassin ! Mais pourquoi le film de Michael Cuesta est-il si important ? Voici la réponse.

1. Un scénario couillu. Nouvelle recrue d'une équipe officiant pour le contre-espionnage américain, Mitch Rapp va suivre un rude entraînement mené par Stan Hurley, formateur de la CIA. Face à une vague d'attaques terroristes sans précédent à travers le monde, les deux hommes doivent s'occuper du cas Ghost, un individu aussi dangereux qu'insaisissable ayant pour intention de déclencher une guerre nucléaire. Bien qu'estampillé "action movie pour mecs", American Assassin s'avère vite plus complexe que cela. Et cela se traduit par une séquence d'ouverture complètement folle et émouvante au cours de laquelle le personnage campé par Dylan O'Brien (Mitch) prend toute sa noirceur et son ampleur.

2. Le grand retour de Dylan O'Brien. Star de la série pour ados (mais pas que) Teen Wolf, Dylan O'Brien a été victime d'un grave accident en mars 2016 alors qu'il tournait une de ses cascades pour Le Labyrinthe 3. Résultat : la production du film a été stoppée et la période de convalescence de l'acteur a décalé les tournages de Teen Wolf et d'American Assassin. Et bien qu'on l'ait vu dans Teen Wolf l'hiver dernier, c'est bien American Assassin qui marque le retour de Dylan O'Brien sur les écrans puisque c'est le premier projet sur lequel il s'est rendu une fois rétabli.

3. Un trio sexy à souhait. American Assassin est principalement porté par le duo Dylan O'Brien/Michael Keaton mais la présence de Taylor Kitsch en militaire devenu fou apporte un certain cachet. Habitué des films d'action (X-Men Origins: Wolverine, Battleship, Lone Survivor) l'acteur de 36 ans semble faire le lien entre la nouvelle génération biberonnée aux Transformers et Avengers et une plus ancienne fascinée par les Batman de Tim Burton. Ensemble, ils nous laissent croire que l'Amérique de Donald Trump peut s'en sortir. Un sacré tour de force.

Les critiques de New York succombent au charme de Carol

Posté par vincy, le 2 décembre 2015

Todd Haynes réussit à faire presque aussi bien qu'en 2002 avec Loin du Paradis quand il avait emporté 5 prix à l'issue des votes du cercle des critiques de New York (film, réalisateur, scénario, image - déjà Edward Lachman - et les deux seconds rôles). Cette année, avec Carol, il obtient l'image, le scénario, la réalisation et surtout le titre de meilleur film. Carré d'as. Autant dire qu'il rafle l'essentiel et que Carol est définitivement dans les starting blocks pour les Oscars (l'an dernier Boyhood avait raflé trois prix dont film et réalisateur avant de devenir l'un des films les plus primés de la saison).

Notons aussi une sorte de razzia franco-cannoise (Le fils de Saul, Timbuktu et Sils Maria, tous produits en France), qui, avec Vice-Versa, donne ainsi 8 prix, indirectement aux sélections de Thierry Frémaux.

Meilleur film: Carol
Meilleur réalisateur: Todd Haynes (Carol)
Meilleur acteur: Michael Keaton (Spotlight)
Meilleure actrice: Saoirse Ronan (Brooklyn)
Meilleur film d'animation: Vice-Versa
Meilleur documentaire: In Jackson Heights
Meilleur scénario: Phyllis Nagy (Carol)
Meilleure image: Edward Lachman (Carol)
Meilleur second-rôle masculin: Mark Rylance (Le Pont des espions)
Meilleur second-rôle féminin: Kristen Stewart (Sils Maria)
Meilleur film étranger: Timbuktu
Meilleur premier film: Le fils de Saul
Prix spécial: William J. Becker (1927-2015), patron du distributeur Janus Films
Prix spécial: Ennio Morricone (pour la musique de The Hateful Eight)

Birdman sacré meilleur film aux Independent Spirit Awards

Posté par vincy, le 22 février 2015

michael keaton birdman

Les "Oscars" du cinéma indépendants (qui ne concernent que les films ayant coûté moins de 20 millions de $) ont choisi de partager les prix entre les deux favoris de la saison, Birdman et Boyhood. Le premier, faux plan séquence vertigineux de près de 2 heures, a reçu la récompense suprême du meilleur film, mais aussi les prix du meilleur acteur et de la meilleure photo. Le second, tourné sur douze ans avec le même casting, a été distingué du prix du meilleur réalisateur et du meilleur second-rôle féminin.

Deux autres films ont été remarqués par les votants: Whiplash (meilleur second-rôle masculin, meilleur montage) et sur Nightcall (aka Nightcrawler) qui repart avec le prix du meilleur premier film et le prix du meilleur scénario. Julianne Moore, grande favorite pour l'Oscar, a été élue meilleure actrice, 12 ans après Far Fron Heaven qui lui avait valu le même prix:: c'est la première fois qu'une actrice remporte deux fois le titre de meilleure actrice dans l'histoire des Spirit Awards.

Le palmarès

Meilleur film : Birdman d'Alejandro Gonzalez Inarritu

Meilleur réalisateur : Richard Linklater (Boyhood)

Meilleur scénario : Dan Gilroy (Nightcrawler)

Meilleur premier film : Nightcrawler de Dan Gilroy

Meilleur premier scénario : Justin Simien (Dear White People)

Prix John Cassavetes : Land Oh! de Aaron Katz & Martha Stephens

Meilleure actrice : Julianne Moore (Still Alice)

Meilleur acteur : Michael Keaton (Birdman)

Meilleur second rôle féminin : Patricia Arquette (Boyhood)

Meilleur second rôle masculin : J.K. Simmons (Whiplash)

Meilleure image : Emmanuel Lubezki (Birdman)

Meilleur montage : Tom Cross (Whiplash)

Meilleur documentaire : CitizenFour de Laura Poitras

Meilleur film étranger : Ida de Pawel Pawlikowski

Prix Robert Altman : Inherent Vice de Paul Thomas Anderson

Prix spécial : Foxcatcher de Bennett Miller

Le National Board of Review préfère A Most Violent Year

Posté par vincy, le 3 décembre 2014

a most violent year

C'est au tour du National Board of Review de livrer son palmarès. Surprise, les favoris, à date, de la saison, Boyhood et Birdman, ont été ignorés puisque c'est le nouveau film de J. C. Chandor, A Most Violent Year, qui a été désigné meilleur film. Le film a gagné deux autres prix.

Il y a peu de chances qu'il gagne l'Oscar au final. Depuis le début des années 2000, seulement deux films ont reçu le prix du NBR et l'Oscar du meilleur film. Pour le reste, on ne peut pas dire qu'il y ait des prises de risques mais on remarque des habitués du palmarès : Eastwood (deux fois primé pour un de ses films, deuxième prix en tant que réalisateur), Julianne Moore (troisième fois primée), Jessica Chastain (déjà citée comme meilleure actrice), Edward Norton (déjà récompensé)...

Notons quand même que Julianne Moore, déjà citée par les Critiques de New York avec son film Still Alice et un prix d'interprétation féminine avec celui de David Cronenberg, Maps to the Stars, semble la favorite pour la saison des prix de l'année

Enfin, le meilleur film en langue étrangère a récompensé Les nouveaux sauvages, l'un des coups de coeur du dernier Festival de Cannes. C'est la première fois qu'un film argentin gagne son prix, et la deuxième fois qu'un film sud-américain est récompensé.

Meilleur film: A Most Violent Year
Meilleur réalisateur: Clint Eastwood (American Sniper)
Meilleur acteur (ex-aequo): Oscar Isaac (A Most Violent Year) et Michael Keaton (Birdman)
Meilleure actrice: Julianne Moore (Still Alice)
Meilleur second-rôle masculin: Edward Norton (Birdman)
Meilleur second-rôle féminin: Jessica Chastain (A Most Violent Year)
Meilleur scénario original: Phil Lord et Christopher Miller (The Lego Movie)
Meilleur scénario adapté: Paul Thomas Anderson (Inherent Vice)
Meilleur film d'animation: Dragons 2
Meilleur espoir: Jack O’Connell (Invincible)
Meilleur nouveau réalisateur: Gillian Robespierre (Obvious Child)
Meilleur film en langue étrangère: Les nouveaux sauvages
Meilleur documentaire: Life Itself
Prix de l'histoire du cinéma William K. Everson: Scott Eyman
Meilleur ensemble: Fury
Prix Spotlight: Chris Rock (Top Five)
Prix NBR liberté d'Expression (ex-aequo): Rosewater et Selma

Lucy à Locarno, Birdman à Venise

Posté par vincy, le 10 juillet 2014

lucy

Les deux grands festivals européens de l'été ont annoncé simultanément leur film d'ouverture.

Lancement des festivités avec le Festival de Locarno le 6 août. C'est assez rare que le Festival suisse s'ouvre avec une production internationale anglo-saxonne. Ce sera le cas avec le nouveau film d'action de Luc Besson, Lucy, dont la star n'est autre que Scarlett Johansson. Le film sortira simultanément dans les salles françaises. Au générique, on retrouve également Morgan Freeman, Choi Min-Sik et Amr Waked.

Lucy est une jeune étudiante qui voit ses capacités intellectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise » son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

Besson viendra présenter en personne le film, qui sera projeté dans le cadre majestueux de la Piazza Grande, en plein air (8000 spectateurs).

Trois semaines plus tard, le 27 août, c'est la Mostra de Venise qui s'ouvrira, avec un film-événement, Birdman d'Alejandro Gonzalez Iñárritu. Cette comédie, avec Michael Keaton, Emma Stone, Edward Norton, Zach Galifianakis, Amy Ryan et Naomi Watts, est l'histoire d'un un has been connu pour avoir incarné un super-héros. Malgré cela, il a des difficultés à monter une pièce de théâtre à Broadway autour de son personnage. La résurrection n'est cependant pas très loin. Le film doit sortir aux Etats-Unis le 17 octobre et en France le 28 janvier 2015.

Beetlejuice 2 ? « Oh, yeah. Here I am come, baby! »

Posté par vincy, le 22 octobre 2013

beetlejuice

25 ans après, une suite de Beetlejuice? Le pari est risqué. Le réalisateur Tim Burton et l'acteur Michael Keaton sont en discussion pour reprendre leurs rôles respectifs pour un Beetlejuice 2.

Le scénario est déjà en boîte, écrit par Seth Grahame-Smith, scénariste de Dark Shadows (de Burton) mais aussi de l'affreux Abraham Lincoln : chasseur de vampires. Si Keaton est évidemment intéressé pour rejouer son personnage déjanté, rien ne dit que Burton semble partant. D'autant qu'il a de nombreux projets en cours. Il tourne actuellement Big Eyes, avec Terence Stamp, Christoph Waltz et Amy Adams. Et il envisage de réaliser Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children pour la Fox.

Le foutraque et diaboliquement divertissant Beetlejuice, sorti en 1988, avait rapporté 73M$ au box office nord américain, l'équivalent actuel de 144M$ de recettes. C'est le 7e plus gros succès de Burton. Le film avait aussi reçu un Oscar pour ses maquillages. Une série animée pour la télévision avait été déclinée dès l'année suivante (avec un Emmy Award en poche au final).

Michael Keaton, qui a été le Batman de Burton également, sera à l'affiche prochainement de Birdman et RoboCop. Beetlejuice reste l'un de ses plus gros hits personnels. Star des années 80 et 90, il est cantonné à des seconds rôles depuis une dizaine d'années. Son dernier succès personnel remonte à 2005, avec le remake de la Coccinelle.