Les 18 qui ont fait 2018

Posté par vincy, le 1 janvier 2019

Juliette Binoche
On l'a vue chez Kawase et Denis, dans les forêts japonaises et dans l'espace. Nommée pour la 10e fois aux César en février, future présidente du jury de la prochaine Berlinale, elle est aux avant-postes de L'affaire du siècle, la pétition pro-écolo qui veut attaquer l'Etat français pour "crime" environnemental contre l'humanité.

Laure Calamy
Vedette incontestable de la série Dix pour cent, elle a brillé en second-rôle dans des films promis aux César, Nos batailles et Mademoiselle de Joncquières, sans oublier son passage dans Roulez jeunesse. Tout terrain, la comédienne, attendue chez Bertuccelli, Hamidi, Triet et Lespert, a été sacrée par un Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé pour Le Jeu de l'amour et du hasard.

Timothée Chalamet
En un an, il se sera imposé comme l'étoile montante à Hollywood. Nommé aux Oscars pour Call Me by Your Name, à l'affiche de Lady Bird et Hostiles, deux films chouchoutés par la critique, il a déjà une deuxième nomination consécutive aux Golden Globes avec Un Garçon magnifique (My Beautiful Boy) de Felix Van Groeningen, qui sort en février. Depuis il a enchainé The King de David Michôd pour Netflix, The French Dispatch de Wes Anderson, Les Quatre Filles du docteur March de Greta Gerwig et prépare Dune de Denis Villeneuve.

Bradley Cooper
Difficile d'échapper à cette star francophone cette année. Il est toujours la voix de Rocket Raccoon dans Avengers, qu'on retrouvera en mai pour le final. Il a aussi retrouvé Clint Eastwood avec La Mule, sorti en fin d'année aux USA et joli succès au box office. Mais c'est évidemment avec A Star Is Born qu'il a marqué les esprits: Il en est l'acteur principal et le producteur, avec Eastwood. Il en est surtout le réalisateur. Son premier film a révélé Lady Gaga en actrice, récolté 5 nominations aux Golden Globes, et amassé près de 400M$ de recettes dans le monde.

Penélope Cruz
Omniprésente, l'actrice espagnole a enchaîné les promos avec Escobar, Everybody Knows, film d'ouverture de Cannes, la série American Crime Story - Versace qui lui a valu plusieurs nominations, dont une aux prochains Golden Globes. Elle a aussi amené du glamour à Paris en recevant un César d'honneur en février. La Cruz continue sa carrière globe-trotter en passant du nouvel Almodovar, celui à qui elle doit beaucoup, Douleur et Gloire, au nouvel Olivier Assayas, Wasp Network.

Alfonso Cuaron
Un Lion d'or à Venise, de probables nominations aux Oscars. Cuaron est incontestablement l'un des grands cinéastes de ce début de siècle, tant par ses succès passés que par le prestige de son œuvre. Roma a fait l'événement: un film ample, splendide, hors des sentiers battus (noir et blanc, en dialecte mexicain, sans structure narrative classique). Sa diffusion sur Netflix a provoqué le débat de l'année sur la chronologie des médias en Italie, en France, aux Etats-Unis. En se différenciant de la production hollywoodienne par son style et sa diffusion, Roma est, quelque part, le symbole d'une époque en mutation.

Michael B. Jordan
Et si c'était lui la star de demain? On va commencer à le croire. Il est l'un des "héros" du hit de l'année, Black Panther. Il est la tête d'affiche de la suite de Creed, gros succès aux USA en fin d'année, prolongeant ainsi la franchise Rocky avec classe. Il a aussi produit et joué dans Kin le commencement, et foulé le tapis rouge de Cannes avec le remake de Fahrenheit 451, téléfilm HBO. Michael B. Jordan enchaîne les projets pour le cinéma et la télévision, acteur comme producteur. Last but not least, il est apparu dans le clip de Family Feud de Jay-Z et Beyoncé.

Wanuri Kahiu
La réalisatrice kényane de Rafiki a été la première de son pays à être sélectionnée à Cannes. Le film, une histoire d'amour entre deux femmes de Nairobi, est aussi l'un des rares du continent africain à être distribué en France cette année (et aux USA l'année prochaine). La cinéaste montre ainsi que le cinéma africain peut exister et s'exporter. Il a surtout été au cœur de l'actu avec un gouvernement, pourtant co-financeur du film, qui l'a censuré, symbolisant ainsi deux phénomènes de sociétés remarqués là-bas ou ailleurs: l'homophobie et l'atteinte à la liberté d'expression.

Hirokazu Kore-eda
Une Palme d'or à Cannes, c'est le sacre suprême pour ce réalisateur adoré plus souvent à l'extérieur de son pays. Une affaire de famille a fait consensus: gros succès au Japon, mais aussi en Chine. Il n'y a bien que le premier ministre, Shinzo Abe, qui n'a pas apprécié cette observation des exclus de la société nippone. Cela ne l'empêchera pas d'être l'un des favoris aux Oscars. San Sebastian lui a décerné un prix honorifique pour son œuvre. Et depuis, le réalisateur japonais a tourné en France l'un des films qui fera l'événement de l'année 2019, La vérité, avec Deneuve, Binoche et Hawke.

Vincent Lacoste
Impossible de passer à côté de l'acteur français cette année. Il a été jeune homo provincial dans Plaire, aimer et courir vite, en compétition à Cannes et Prix Louis-Delluc. Il fut étudiant déterminé en médecine dans Première année, un des films millionnaires en entrée en France. Et puis on l'a vu, différemment, touchant et mélancolique, dans Amanda, Grand prix du festival de Tokyo, où il affrontait les conséquences d'un attentat avec sa jeune nièce. Lacoste a définitivement changé de statut cette année, gagnant ses gallons d'acteur dramatique.

Gilles Lellouche
Mieux que Cassel et Canet, la star du cinéma français cette année fut Lellouche. On passera sur l'échec de L'amour est une fête, pourtant pas mauvais. Son année a débuté avec une nomination aux César, sa troisième seulement, pour Le sens de la fête. Elle se termine avec le joli succès de Pupille, où il continue de dévoiler une facette plus sensible. Mais c'est évidemment avec sa réalisation, 14 ans après son premier film, Le grand bain, qu'il laisse une empreinte dans le cinéma français: hors-compétition à Cannes, où il a été chaleureusement accueilli, il a enregistré 4,2 millions d'entrées, se classant 3e des films français de l'année, devant Taxi 5!

Thomas Lilti
Première année est son troisième hit d'affilée, et son troisième film sur le milieu médical. Il conforte ainsi son style, mélange de récit documenté et de comédie dramatique autour de personnages passionnés et dépassés. Paradoxalement, c'est pourtant avec la série télévisée Hippocrate, déclinée de son deuxième film éponyme sorti en 2014, avec Vincent Lacoste, qu'il a frappé le plus fort. La série Hippocrate, sur Canal +, est sans doute la plus belle réussite française dans ce format. Toujours en explorant les urgences, réas et autres services hospitaliers à travers un groupe de quatre internes, il pose un regard lucide et acide sur le système de santé. Brillant.

Félix Maritaud
L'espoir masculin de l'année. Avec sa belle gueule, son air farouche, ses tatouages, le comédien révélé il y a un an avec 120 battements par minute, s'est installé dans le paysage cinématographique "arty". Prix Louis Roederer de la révélation au Festival de Cannes et Valois de l'acteur au Festival du film francophone d'Angoulême, il a séduit par son charisme et son magnétisme dans Sauvage de Camille Vidal-Naquet. Il était aussi à Cannes, dans un petit rôle, avec Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez. Toujours enfermé dans les personnages gays, un peu marginaux, un peu en perdition, il a aussi porté la fiction d'Arte, Jonas de Christophe Charrier. On l'a enfin vu dans quatre courts. Une année bien remplie.

Marvel
Grand triomphateur de la saison, humiliant Star Wars, Pixar et autres marques de la galaxie Disney ou tout simplement du cosmos hollywoodien. Les super-héros ne sont pas prêts de mourir. Rien qu'aux USA, Black Panther et Avengers: Infinity War sont devenus les deux films Marvel les plus prospères du box office avec respectivement 700M$ et 680M$. Au BO américain, les deux films dominent l'année, mais Deadpool 2 (320M$) et Venom (215M$) se classent dans le Top 10 également. Et n'oublions pas le carton du film animé Spider-Man: Into The Spider-Verse (New Generation) qui file vers les 100M$ et une nomination aux Oscars. Ces 5 films ont récolté 5,2 milliards de dollars dans le monde. Une domination quasi sans partage qui se double, cette année, de bonnes critiques et même d'éloges pour ses audaces concernant Black Panther et le Spider-Man animé.

Netflix
Impossible de passer à côté de la plateforme de streaming cette année. D'un côté, elle cartonne en nombre d'abonnés (140 millions). De l'autre, elle donne une force de frappe aux séries (La casa del papel, Bodyguard, The Crown, Maniac, Stranger Things, OITNB, Mindhunter...) qui les rendent aussi bien cultes que populaires, lançant de nouvelles stars par la même occasion. Ses documentaires sont plébiscités par la critique et cités dans les palmarès. Désormais c'est le long métrage qui est la nouvelle ambition : des prix à foison à Venise, de possibles nominations aux Oscars à venir, Netflix est déjà le deuxième pourvoyeur de nominations aux Golden Globes. Reste à savoir si Cannes va passer à côté de noms prestigieux que la plateforme achète à prix d'or...

Hong Sang-soo
A 58 ans, le cinéaste sud-coréen n'arrête plus de tourner. Variations sur le même thème, et même sur le même "t'aime". On a pu ainsi voir Seule sur la plage la nuit, prix d'interprétation féminine pour sa muse Kim Min-hee à Berlin en 2017, La Caméra de Claire, avec Isabelle Huppert, et Grass, le plus abouti de tous, tout aussi romantique et existentialiste que les autres. Et c'est sans compter la rétrospective qui lui a été consacré à Bruxelles et Hotel by the River, qui lui a valu cet été le prix du meilleur acteur à Locarno pour Joo-Bong Ki, et trois prix, dont celui du meilleur film, au festival de Gijon. Tranquillement, il créé une œuvre "monstre" de films plus ou moins courts, pas si spontanés. Une respiration continuelle où chaque battement de cœur devient un petit bijou.

Steven Spielberg
40 ans après sa première nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur, l'homme le plus puissant d'Hollywood et l'un des rares producteur-réalisateur star du cinéma est toujours au top. Après l'échec du Bon gros géant, il a su rebondir deux fois. Avec un drame politique, Pentagon Papers, sorti en janvier: nommé à l'Oscar du meilleur film, succès au box office (1,3 million d'entrées en France, 165M$ dans le monde). Avec un divertissement régressif et futuriste merveilleux, Ready Player One, triomphe en salles (2,2 millions d'entrées en France, 582M$ dans le monde). Spielberg est toujours un roi. Comme producteur, il sait que Bumblebee ne sera pas un carton, mais il peut compter sur la franchise Jurassic née il y a 25 ans, avec un nouvel opus plus que rentable (1,3 milliard de $ dans le monde). Le vétéran se porte bien et prépare une nouvelle version de West Side Story.

Michael B. Jordan produit et joue dans The Silver Bear

Posté par wyzman, le 3 novembre 2018

Selon les informations de Deadline, l'acteur vedette de Black Panther et Creed II sera le héros d'une potentielle franchise développée par Lionsgate.

Futur blockbuster ?

Basé sur la série Wanted du scénariste Derek Haas, The Silver Bear raconte les péripéties de Columbus (Michael B. Jordan), un homme qui devient le tueur à gages le plus respecté du milieu criminel. Produit par Outliner Society, la société de Michael B. Jordan, et Nickel City Pictures, The Silver Bear est conçu comme le premier volet d'une éventuelle franchise. En effet, Derek Haas a écrit trois romans qui font suite aux aventures du tueur à gages.

The Silver Bear mettra en scène la tentative d'assassinat de Columbus sur la personne du Président de la chambre des représentants qui est accessoirement un candidat à la Maison-Blanche et son père. Sans réalisateur pour le moment, le scénario de The Silver Bear est écrit par Frank Baldwin.

Président de Lionsgate Motion Picture, Joe Drake n'a pas caché sa joie, allant jusqu'à évoquer The Silver Bear comment étant "le genre d'histoire qui a besoin d'être expérimenté sur grand écran et Michael [B. Jordan, NDLR] est l'acteur parfait pour donner vie à ce personnage dynamique et nous emmener dans l'univers cinématographique de Columbus".

Cannes 2018 : Black Lives Matter

Posté par wyzman, le 13 mai 2018

Si depuis 4 mois toute la presse people n'a d'yeux que pour Cate Blanchett, présidente du jury de cette année, il se pourrait bien que le plus intéressant se trouve ailleurs. En effet, l'actrice qui succède à Pedro Almodovar a beau être "le symbole de l'ère Time's Up", elle n'en demeure pas moins relativement proche (jusqu'à preuve du contraire) de Woody Allen. Et à l'heure où les amitiés et inimitiés de chacun sont passées à la loupe, la véritable révolution de cette 71e édition est sans doute à chercher du côté de la diversité des membres du jury, des films sélectionnés et des acteurs présents sur le tapis rouge...

Des femmes in formation

Si l'an dernier, le Festival pouvait se féliciter d'avoir réussi à embarquer l'acteur Will Smith en son sein, cette année, les organisateurs semblent avoir fait bien mieux. Parmi les personnalités qui auront la lourde tâche d'attribuer Palme d'or et Grand prix, on trouve en effet deux femmes noires : la réalisatrice et productrice Ava DuVernay et la chanteuse venue du Burundi Khadja Nin. Bien plus qu'une "caution noire", les deux femmes pourraient faciliter le dynamitage d'un palmarès souvent trop pompeux grâce à leur œil unique et leur sens du détail.

Du côté des films, il faudra sans aucun doute compter sur Wanuri Kahiu. La réalisatrice est en effet la première représentante du Kenya dans toute l'histoire du Festival de Cannes. Quant à son film, Rafiki, il est au centre d'une polémique. Sélectionné du côté d'Un certain regard, le film traite d'une romance lesbienne et a d'ores et déjà été censuré dans son pays d'origine. Mais preuve que cette 71e édition pourrait être bourrée de surprise, notez que Rafiki concourt également pour la Queer Palm et que Grand-père, raconte-nous de la réalisatrice sénégalaise Safi Faye sera projeté à Cannes Classics.

Enfin, impossible de ne pas évoquer le documentaire Whitney. Projeté en Séance de minuit, le film de Kevin MacDonald dispose de tous les ingrédients nécessaires pour éclipsés certains films plus "gros" : une chanteuse adorée de tous, une histoire dramatique au possible et un regard porté sur une communauté (les Noirs américains) toujours malmenée par les autorités.

Des hommes toujours dans la partie

Souvent sous le feu des critiques, Spike Lee effectuera tout de même son grand retour sur la Croisette. Seize ans après Ten Minutes Older : the Trumpet, l'homme venu présenter BlacKkKlansman est en compétition pour la troisième fois. D'ailleurs, son film devrait marquer les esprits puisqu'il y est question du premier officier de police noir à avoir infiltré le Ku Kux Klan. Eh oui, rien que ça !

Côté acteurs, il ne faudra pas manquer les performances de Donald Glover, Michael B. Jordan et Alex van Dyk. Le premier est à l'affiche du très attendu Solo : A Star Wars Story, premier volet de ce qui pourrait être une trilogie fun et décalée. Le deuxième est la star de Fahrenheit 451, le téléfilm de HBO projeté en Séance de minuit et réalisé par Ramin Bahrani. Quant au dernier, Alex van Dyk, il se murmure que sa performance dans Les Moissonneurs fait partie des meilleures. Le film du sud-africain Etienne Kalos sera visible dans la section Un certain regard.

Et à défaut de proposer une surprise du côté de la Quinzaine des réalisateurs ou de la Semaine de la critique, les organisateurs ont eu la bonne idée de programmer Hyènes du Sénégalais Djibril Diop Mambéty à Cannes Classics. Une chose est sûre, à Cannes 2018, black lives matter enfin !

Cannes 2018: Qui est Ramin Bahrani ?

Posté par wyzman, le 11 mai 2018

Entre 2005 et 2015, le réalisateur et scénaristes d'origine iranienne Ramin Bahrani a réalisé pas moins de 5 longs métrages de fiction. Très apprécié (et reconnu) dans le milieu du cinéma indépendant américain, il pourrait bien entrer définitivement dans la cour des grands avec un téléfilm. En effet, son Fahrenheit 451 sera projeté en Séance de minuit avant d'être diffusé le samedi 19 mai sur la chaîne câblée américaine HBO.

Un parcours logique

Né en 1975 et longtemps élevé en Caroline du Nord, Ramin Bahrani s'est rapidement intéressé au cinéma. Diplômé de la Columbia University de New York où il enseigne désormais, il se lance dans la réalisation à la fin des années 1990. Son premier film, Strangers, passe complètement inaperçu en raison d'un pitch pas très vendeur : un jeune Américain part en Iran, à la recherche du passé de son père récemment décédé et fait la rencontre d'un conducteur de camion iranien. Pas très sexy ! Par chance, son film suivant recevra un meilleur accueil : Man Pusher Cart fait en effet la tournée des festivals (Mostra de Venise et Sundance en tête). Nous sommes alors en 2005.

Deux ans plus tard, il propose Chop Shop, un drame centré sur un orpheline latino de 12 ans qui travaille en "réparant" des voitures. Le film est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, à la Berlinale ainsi qu'au TIFF. Son acteur principal, Alejandro Polanco, finit même pas être nommé aux Gotham Awards. Pour rappel, le dernier acteur à avoir triomphé dans cette catégorie n'était autre que Timothée Chalamet pour Call Me By Your Name.

Vient ensuite l'exceptionnellement bon et touchant Goodbye Solo. Le drame raconte la rencontre entre un chauffeur de taxi sénégalais et un vieil homme suicidaire en Caroline du Nord. Véritable révélation, Goodbye Solo permet à Ramin Bahrani de rafler le prix de la critique FIPRESCI à la Mostra de Venise, trois ans seulement après l'avoir remporté à Londres pour Man Push Cart.

Des choix douteux

Alors qu'il vient d'enchaîner coup sur coup Chop Shop et Goodbye Solo, Ramin Barhani revient l'année d'après avec Plastic Bag. Le court-métrage de 18 minutes a beau être sélectionné à Venise, à Telluride, à New York et à South by Southwest (Austin), il ne fait pas l'unanimité. En racontant le parcours d'un sac plastique grâce à la voix de Werner Herzog, Ramin Bahrani tente de réveiller les consciences. En vain.

Et parce que les mauvaises nouvelles n'arrivent jamais seules, il lui faudra quatre ans pour réussir à réaliser son prochain film, At Any Price. Désormais dans le viseur de grands distributeurs, Ramin Bahrani s'offre tout de même un joli casting : Zac Efron, Denis Quaid et Heather Graham. Mais le film fait un bide retentissant et ne rapporte que 380000$ ! C'est presque deux fois moins que Paperboy et Parkland, les deux autres films indépendants que Zac Efron a tournés avant et après At Any Price...

Retour en fanfare

Il faut attendre 2015 pour que Ramin Bahrani revienne par la (très) grande porte. Son nouveau film, 99 Homes, narre le combat d'un père bien décidé à récupérer la maison dont sa famille a été expulsée par un agent immobilier véreux. En plus de sélections au TIFF, à Teluride et à la Mostra de Venise, 99 Homes offre à Michael Shannon des nominations aux Gotham Awards, aux SAG Awards et aux Golden Globes. L'acteur en repart bredouille mais le film rafle tout de même le Grand Prix au festival du cinéma américain de Deauville. Pas de toute, Ramin Bahrani est sur la bonne pente.

Il n'est donc pas étonnant de retrouver l'insubmersible Michael Shannon au casting de son prochain film - qui est en fait un téléfilm. Adapté du roman de Ray Bradburry, Fahrenheit 451 sera l'occasion de voir Michael Shannon donner la réplique à une autre star du cinéma indépendant, Michael B. Jordan. Absolument incontournable depuis les succès de Fruitvale Station, Creed et Black Panther (tiens, que des films de Ryan Coogler...), Michael B. Jordan incarne ici Guy Montag, le pompier qui se sent attiré par la lecture et va chambouler toute cette dystopie !

Projeté en Séance de minuit, Fahrenheit 451 sera donc diffusé dans la foulée sur HBO. Et bien que les critiques du film soient pour l'instant inexistantes, le marketing entourant sa "sortie" laisse à penser que HBO est plus que sûre de son coup. Alors, Ramin Bahrani a-t-il réalisé un téléfilm aussi inoubliable que Ma Vie avec Liberace ou The Normal Heart ? Réponse demain!

Michael B. Jordan: de Black Panther au bataillon Black Panthers

Posté par vincy, le 22 mars 2018

Avec le carton de Black Panther (1,2 milliard de dollars de recettes dans le monde, and counting), Michael B. Jordan est assurément l'un des acteurs les plus "hots" du moment (en dehors de toute considération plastique). L'acteur découvert dans le modeste (mais très rentable et multiprimé) Fruitvale Station et révélé dans Creed enchaîne les projets.

Dernier en date: il va produire un film d'action sur la seconde guerre-mondiale, The Liberators, à travers sa société Outlier Society Productions.

Le film écrit par Madison Turner raconte l'histoire du 761e régiment, un bataillon de chars surnommé Black Panthers, entièrement composé de soldats afro-américains dont l'héroïsme aura raison de l'ennemi nazi. Le bataillon a notamment participé à la bataille des Ardennes et aurait été l'inspiration du nom du super-héros Black Panther ...

Warner Bros distribuerait le film.

Michael B. Jordan a d'autres projets en tant que producteur :: une série SF pour Netflix, Raising Dion, une remake de L'Affaire Thomas Crown, où il aurait le rôle principal et l'adaptation du roman jeunesse The Stars Beneath Our Feet de David Barkley Moore, qui devrait être sa première réalisation.

D'ici là, on le verra peut-être à Cannes, hors compétition vraisemblablement, dans le remake de Fahrenheit 451 de Ramin Bahrani, aux côtés de Michael Shannon et Sofia Boutella. Le film est prévu pour une diffusion sur HBO fin mai. Il finit de tourner Creed II, réalisé par Steven Caple Jr., avec Sylvester Stallone, Dolph Lundgren, Tessa Thompson et Florian Munteanu.

Le film que j’attends le plus en 2018: Black Panther de Ryan Coogler

Posté par wyzman, le 1 janvier 2018

Annoncée en grande pompe dans Captain America : Civil War, l'introduction de Black Panther a été légèrement éclipsée par l'arrivée du nouveau Spider-Man, Tom Holland. Pas de problème, février 2018 sera l'occasion de voir lequel de ces deux super-héros est le meilleur investissement.

Renouer avec un public délaissé

Premier film de super-héros doté d'un casting composé majoritairement d'acteurs noirs, l'adaptation cinématographique de Black Panther par Ryan Coogler marquera un tournant dans le MCEU. Tandis que Spider-Man Homecoming tentait d'intéresser un public toujours plus jeune, Black Panther a pour vocation de toucher une minorité très friande de cinéma mais lessivée par le whitewashing et les seconds rôles constamment laissés à des acteurs de couleur. Cette minorité représente 12% de la population américaine et 15% des cinéphiles réguliers. D'ailleurs, l'affiche officielle de Black Panther est révolutionnaire. Juste avant les sorties de Avengers : Infinity War et de Captain Marvel, Black Panther a donc tout d'un grand test.

Forcément, si j'attends impatiemment la sortie de Black Panther, c'est avant tout pour son casting. Outre la prédominance d'acteurs noirs (logique, le film se déroulera essentiellement au Wakanda, un pays fictif situé en Afrique), Black Panther s'est offert une distribution prestigieuse.

Déjà vu dans Gods of Egypt et The Express, Chadwick Boseman reprendra le rôle principal. Son ennemi, Killmonger, sera incarné par Michael B. Jordan, la star de Fruitvale Station et Creed. Ils seront entourés d'acteurs oscarisés, déjà nommés ou en route pour les Oscars (Lupita Nyong'o, Forest Whitaker, Angela Bassett, Daniel Kaluuya) et d'autres extrêmement populaires (Andy Serkis, Martin Freeman, Danai Gurira).

Un film indispensable

Les 89 millions de personnes qui ont vu le trailer officiel dans les premières 24 heures le savent, le film est essentiel pour la suite du MCEU. C'est en effet au Wakanda que Thanos, le grand méchant d'Avengers : Infinity War, devrait trouver un élément lui permettant de décupler ses forces et de détruire la Terre. Plus encore, le Wakanda sera au cœur du film des frères Russo puisqu'il devrait s'y passer un combat épique.

Notons maintenant que pour la première fois, un film de l'univers cinématographique de Marvel se déroulera dans un espace terrestre entièrement fictif. Le succès des Gardiens de la Galaxie, qui se déroulent dans des univers inconnus, pourrait bien être la cause de ce si grand intérêt pour le Wakanda. Et les premières images laissent à penser que l'endroit sera fidèle aux comics : bourré de nouvelles technologies et paradisiaque à la fois.

Outre son superbe casting et son incroyable budget (on parle de 150 millions de dollars), le film est d'ores et déjà annoncé comme l'un des plus gros cartons de 2018. Aux Etats-Unis, il devrait amasser plus de 90 millions de dollars dès sa sortie, réalisant au passage le second meilleur démarrage d'un premier film solo estampillé Marvel. Dévoilé en plein Black History Month, Black Panther est sans surprise le film dont on parlera le plus en février prochain, loin devant Cinquante nuances plus claires ou encore Pacific Rim 2.

Sur Twitter, le hashtag #BlackPantherSoLit revient régulièrement. A chaque nouveau poster, image ou vidéo mis en ligne pour être précis ! Et pour marquer le coup, la production a fait appel à Kendrick Lamar, le rappeur le plus woke de sa génération, pour interpréter le titre phare de la bande originale.

Sylvester Stallone annonce une suite pour « Creed »

Posté par vincy, le 10 juillet 2017

Sylvester Stallone a peut-être abandonné la franchise Expendables après trois épisodes (en même temps à 71 ans c'est sans doute raisonnable), mis il ne lâche pas Rocky. Après le succès public et critique de Creed: L'héritage de Rocky Balboa (2015), il vient d'annoncer sur Instagram qu'il lançait une suite, Creed 2.

Creed apparaissait jusqu'alors comme un sorte de suite à la saga des Rocky, voire un spin-off. Et s'il s'agissait en fait d'un reboot? Car, dans son montage visuel, Stallone montre à la fois Michael B. Jordan (Adonis Creed, nouvel héros de la série) et l'adversaire de Balboa dans Rocky IV (1985), Ivan Drago (à l'époque interprété par Dolph Lundgren). Rocky IV, outre sa BOF mythique, a été un énorme succès public en salles (5 millions d'entrées en France!).

Ivan Drago symbolisait la méchante URSS (l'ancienne Russie communiste pour les plus jeunes) dans un combat qui illustrait la Guerre froide entre les USA et la puissance soviétique (c'était un peu avant que Ronald Reagan décide de faire ami-ami avec Gorbatchev).

"L'histoire se répète toujours sous une forme ou sous une autre!" explique Stallone sur son Insta, ajoutant cette mystérieuse punchline : "Les péchés du père". Est-ce qu'Adonis devra battre celui qui a tué son père (Drago, plus tout jeune) ou le fils de celui-ci?

Sylvester Stallone vient de terminer le tournage de la suite d'Evasion, prévue dans les salles l'année prochaine.

Les snobés des Oscars primés aux NAACP Image Awards 2016

Posté par wyzman, le 6 février 2016

Lorsque l'association nationale pour la promotion des gens de couleur (NAACP) a dévoilé la liste des nommés à l'édition 2016, nous aurions dû nous en douter. En effet, dès ce 8 décembre, nous aurions déceler dans la liste des sélectionnés tous ceux qui allaient être snobés aux Oscars. Car un mois plus tard, lors de l'annonce des nominations aux Oscars 2016, le couperet est tombé.

Une seule nomination pour Creed (l'acteur blanc Sylvester Stallone) tandis que le film était nommé 6 fois aux NAACP Image Awards. Le film de boxe a été récompensé à 5 reprises, glanant au passage le titre de meilleur réalisateur d'un film et meilleur acteur et meilleur artiste en la personne de Michael B. Jordan ! Du côté de Straight Outta Compton : malgré une unique nomination aux Oscars (meilleur scénario original), cela n'a pas empêché le film d'être nommé 5 fois aux Image Awards et de remporter les prix de meilleur film et meilleur acteur dans un second rôle (O'Shea Jackson Jr.). A l'image de l'acteur Idris Elba, nommé pour Beasts of No Nation et Luther, les résultats de Image Awards font davantage écho aux SAG Awards qu'aux Oscars. On notera tout de même le sacre de Beasts Of No Nation, un film produit et diffusé par Netflix, sacré meilleur film indépendant. En voilà une belle victoire !

Côté télévision, les grands gagnants étaient tout trouvés dès l'annonce des nominations ! Présente à 10 reprises, Black-ish a fini la soirée avec 6 trophées dont celui de la meilleure sitcom. Nommée 12 fois, la série Empire est repartie avec 5 prix dont celui du meilleur drama et de la meilleure chanson contemporaine pour "You're So Beautiful". A l'instar des SAG Awards, Queen Latifah a été récompensée pour son rôle dans Bessie. Cérémonie jugée mineure pour de nombreux journalistes américains, il convient de rappeler que tous les membre de la National Association for the Advancement of Colored People peuvent voter lors des Image Awards. En d'autres termes, les résultats sont plus souvent en accord avec les goûts du public de manière globale que vers ceux d'une certaine élite. Pour voir la liste complètement des gagnants, c'est ici.

ARTISTE DE L’ANNÉE

Michael B. Jordan

TÉLÉVISION

Meilleure série comique

Black-ish (ABC)

Meilleur acteur dans une série comique

Anthony Anderson – Black-ish (ABC)

Meilleure actrice dans une série comique

Tracee Ellis Ross – Black-ish (ABC)

Meilleure série dramatique

Empire (FOX)

Meilleur acteur dans une série dramatique

Terrence Howard – Empire (FOX)

Meilleure actrice dans une série dramatique

Taraji P. Henson – Empire (FOX)

CINEMA

Meilleur film

Straight Outta Compton (Universal Pictures)

Meilleur acteur dans un film

Michael B. Jordan – Creed (Warner Bros. Pictures/Metro-Goldwyn-Mayer Pictures)

Meilleure actrice dans un film

Sanaa Lathan – The Perfect Guy (Screen Gems)

Meilleur acteur dans un second rôle de cinéma

O’Shea Jackson, Jr. – Straight Outta Compton (Universal Pictures)

Meilleure actrice dans un second rôle de cinéma

Phylicia Rashad – Creed (Warner Bros. Pictures/Metro-Goldwyn-Mayer Pictures)

Meilleur film indépendant

Beasts of No Nation (Netflix)

Oscars 2016 : Entre blancheur, oubli et hypocrisie

Posté par wyzman, le 17 janvier 2016

Jeudi dernier, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences a dévoilé la liste des nommés aux prochains Oscars. Bien évidemment, les 12 nominations de The Revenant et le sacre à venir de Leonardo DiCaprio n'ont échappé à personne. Néanmoins, et très vite, la Toile n'a pas manqué de relever l'absence flagrante d'acteurs de couleur parmi les 20 nommés aux prix d'interprétation. Plus encore, ou plus grave si vous préférez, cette année les catégories Meilleur documentaire et Meilleur scénario original ont également été touchées par cet "oubli" des votants. Si l'on s'attarde sur l'histoire des Oscars, on constate très rapidement que ce type d'oubli (ne pas nommer des professionnels de l'industrie du cinéma de couleur) n'est pas nouveau. Mais après le tollé rencontré l'année dernière avec le hashtag #OscarsSoWhite, nous pouvions espérer que les choses allaient rentrer dans l'ordre.

Pour expliquer l'absence d'acteurs, de réalisateurs ou de scénaristes de couleur parmi les nommés, nous pourrions dire qu'aucun n'a fourni de travail suffisamment intéressant pour mériter une nomination. Mais ce serait faux. Si vous lisez Ecran Noir ou si vous êtes simplement cinéphile, il ne vous a pas échappé que cette année, certains acteurs de couleur ont livré des performances remarquables. A l'instar de The Wrap (qui a listé pas moins de 14 acteurs oscarisables), nous pensons à Idris Elba (Beasts of No Nation), Mya Taylor (Tangerine), Will Smith (Concussion), Oscar Isaac (Ex Machina), Jason Mitchell (Straight Outta Compton) et bien évidemment Michael B. Jordan (Creed). Alors comment se fait-il qu'aucun d'entre eux ne soit nommé ? Et comment peut-on penser à nommer Sylvester Stallone pour Creed et pas celui qui porte tout le film ?

93% des votants aux Oscars sont blancs

Premier élément de réponse : Hollywood est l'incarnation même de l'hypocrisie. Récemment, nous évoquions son sexisme apparent (11% de femmes scénaristes, sérieusement ?) Comme le dit si bien Spike Lee : "Nous pourrions remporter un Oscar maintenant ou plus tard, mais un Oscar ne va pas fondamentalement changer comment Hollywood fait du fric. Je ne parle pas des stars hollywoodiennes. Je parle des cadres. Nous ne sommes pas dans la pièce." Et le réalisateur de Inside Man voit juste : rares sont les personnes de couleur qui ont du poids à Hollywood, qui prennent les décisions qui importent, qui sont prêtes à investir dans des projets "orientés" vers les gens de couleur, hormis quels comédies "ciblées" pour la communauté afro-américaine, où la mixité n'est jamais flagrante. Les Oscars ne sont ainsi que la résultante de la "blanchitude" de la chaîne de valeur. En décembre 2013, le Los Angeles Times portait un constat effarant : sur les 6028 votants, 93% d'entre eux étaient blancs, 76% étaient des hommes et la moyenne d'âge était de 63 ans. Oui, oui, 63 ans ! Voilà sans doute pourquoi 6 des 8 films nommés pour l'Oscar du Meilleur film cette année sont portés par des hommes d'origine caucasienne.

Deuxième élément de réponse : la diversité se trouve du côté de la série télé. Après l'annonce des nominations, Fusion n'a pas tardé à lister tous les acteurs de séries qui comptent aujourd'hui. De Viola Davis (How to Get Away with Murder) à Taraji P. Henson (Empire) en passant par Gina Rodriguez (Jane the Virgin), Aziz Ansari (Master of None) et Constance Wu (Fresh Off The Boat). Bref, et comme le précisait Viola Davis lors de son discours aux derniers Emmy Awards (elle était la première afro-américaine à recevoir ce prix!), il est impossible pour des acteurs de couleur de remporter des prix lorsque les rôles intéressants n'existent pas. Mais vous conviendrez que depuis Grey's Anatomy, la télévision américaine n'a eu de cesse de se colorer efficacement, lentement et sûrement. Merci Shonda Rhimes !

Troisième élément de réponse : les critiques n'atteignent pas la télévision. La 88ème cérémonie sera retransmise sur ABC le 28 février prochain et les patrons de la chaîne n'ont pas choisi n'importe quel hôte : l'acteur noir Chris Rock. Comique apprécié, rentable (Tout le monde déteste Chris, Madagascar, Empire) et pragmatique, il ne fait aucun doute que les blagues à caractère racial iront bon train ce soir-là. Après Diana Ross (1974), Richard Pryor (1977, 1983) et Whoopi Goldberg (1993, 1995, 1998, 2001), Chris Rock n'est que la quatrième personnalité de couleur à se faire le présentateur de cette cérémonie. Et bien qu'il l'ait déjà fait en 2005, il est important de préciser que Chris Rock suit Ellen DeGeneres (2014) et Neil Patrick Harris (2015), deux acteurs ouvertement homosexuels et donc membres de ce que l'on appelle encore une "minorité".

Quatrième élément de réponse : les grands rôles au cinéma sont souvent des clichés. Précisons qu'ici il est question de rôles destinés à des acteurs de couleur. A Hollywood, les rôles destinés aux acteurs non-Caucasiens sont de trois types : criminel, comique ou figure historique. Et ils sont le plus souvent l'œuvre de scénaristes blancs. Voilà pourquoi le dernier black à remporter l'Oscar du meilleur acteur était Forest Whitaker pour Le Dernier Roi d'Ecosse (2006). Du côté des femmes, c'est la violence (psychologique ou physique) subie par leur personnage qui détermine leur oscarisation. Et les nominations passées d'Angela Bassett (Tina - 1993), Halle Berry (A l'ombre de la haine - 2001), Gabourey Sidibe (Precious - 2009), Viola Davis et Octavia Spencer (La Couleur des sentiments - 2011) et Lupita Nyong'o (12 Years a Slave - 2013) en sont la preuve ! Que ce soit pour le box office ou les Oscars, les minorités subissent la Loi hollywoodienne (à savoir fédérer le plus grand nombre). Or, les studios ont su fabriquer des stars "blacks" bankables et respectables dans les années 90 (Denzel Washington, Morgan Freeman, Will Smith, Samuel L. Jackson) mais en ont été incapables depuis quinze ans. Il y a de grands acteurs, de grandes actrices, mais apparemment, personne ne les voit. Et pire, personne ne peut penser qu'un James Bond soit noir, malgré les rumeurs / fantasmes autour de cette hypothèse, ou que la couleur de peau ne change rien à un personnage principal d'un drame oscarisable.

La National Society of Film Critics récompense Spotlight, Carol et Timbuktu

Posté par vincy, le 3 janvier 2016

Pas de favoris du côté de la National Society of Film Critics. Mais un bon indicateur en pleine période "électorale" des Oscars. Spotlight et Carol se disputent toujours les meilleures places. Charlotte Rampling dans un film anglais et Kristen Stewart dans un film français prennent l'ascendant côté actrices. Même si Timbuktu a déjà été nommé aux Oscars en février dernier, il remporte un prix supplémentaire en bout de course, avec le prix du meilleur film en langue étrangère.

Spotlight a gagné le prix du meilleur film et celui du meilleur scénario tandis que Carol a décroché ceux du meilleur réalisateur (pour Todd Haynes) et de la meilleure photo. Mark Rylance (dans Le pont des espions) et Kristen Stewart (dans Sils Maria, d'Olivier Assayas) ont été distingués dans la catégorie meilleurs seconds-rôles masculin/féminin. Michael B. Jordan (dans Creed) et Charlotte Rampling (dans 45 Years) ont été récompensés dans la catégorie meilleur acteur/actrice.