Un troisième Bilbo le Hobbit pour l’été 2014

Posté par vincy, le 30 juillet 2012

Il avait glissé la possibilité lors du dernier Comic-Con de San Diego. Les discussions ont commencé dès le dernier clap entre les équipes de Jackson et les studios producteurs.

Ce lundi, Peter Jackson a annoncé, à travers un communiqué de presse de la Warner Bros, New Line Cinema et MGM (coproducteurs), qu'il réaliserait bien un troisième volet à la saga Bilbo le Hobbit (The Hobbit). Prequel, le film se déroule 60 ans avant Le Seigneur des anneaux.

The Hobbit sera donc une trilogie à l'instar du . Les deux premiers films viennent tout juste d'être finis de tourner. Le premier épisode sort en décembre prochain. La suite est prévue dans les salles en décembre 2012.

Le cinéaste néo-zélandais a concédé qu'après avoir vu un premier montage final du premier film et une portion du deuxième, "que la richesse de l'histoire de Bilbo le Hobbit, ainsi que certains des documents relatifs dans les annexes de Le Seigneur des Anneaux, a donné lieu à une simple question : pouvons-nous en dire plus sur l'histoire?" C'est "sans réserve" un grand "oui" qu'il répond à sa question. Les producteurs ont décidé de suivre le réalisateur dans cette aventure. Ce qui va les obliger à signer de nouveaux contrats avec des dizaines de comédiens et d'ayant-droits, en plus de les renégocier.

Il poursuit : "Nous savons combien de l'histoire de Bilbo Sacquet, les Nains d'Erebor, la montée en puissance de Sauron, et la bataille de Dol Guldur resterait indicibles" si cette aventure "complexe et merveilleuse" n'allait pas plus loin.

Jackson dispose d'une bible très riche en documents pour écrire ce troisième épisode, qui, si on le comprend bien, fera le lien entre les deux trilogies. Il a avoué qu'il avait en stock des notes de Tolkien, différentes pistes de scénario inexplorées, des écrits et archives sur la saga.

Ce troisième opus sortirait dans les salles durant l'été 2014. Pour l'instant, la Warner n'a rien de prévu après mars 2014. Si le mois de mai est déjà chargé, il n'y a que trois blockbusters prévus après : How to Train Your Dragon 2 le 20 juin, Transformers 4 le 27 juin et la suite de X-Men le 18 juillet. Ce qui laisse le mirifique week-end férié de l'Independence Day...

James Bond : début du tournage de Skyfall lundi prochain

Posté par vincy, le 3 novembre 2011

Skyfall. Tel est le titre du 23e James Bond officiel qui sortira le 24 octobre 2012 en France, le 26 octobre 2012 au Royaume Uni et en Irlande (le 9 novembre aux USA). Annoncé aujourd'hui de manière officielle, le titre du nouveau 007 a été accompagné de confirmations sur le casting et les lieux de tournages.

A l'affiche, aux côtés de Daniel Craig, nous retrouverons Javier Bardem, Ralph Fiennes (voir notre actualité Deux méchants catégorie A pour le prochain James Bond), Judi Dench alias M (dont le passé va ressurgir et bousculer la loyauté de 007), Naomie Harris et la française Berenice Marlohe (photo) en James Bond Girls, Helen McCrory, Ben Whishaw et le vénérable Albert Finney.

Sam Mendès commencera le tournage lundi. Le film nous emmènera à Londres, en Chine (a priori dans des lieux jamais visités par Bond comme Shanghai), à Istanbul (déjà au coeur de deux épisodes de la série), et en Ecosse. Rien de très exotique (voir la la liste des destinations) et surtout cela annule les deux rumeurs persistantes : New York et l'Inde (dont le gouvernement avait protesté contre la mauvaise image des trains nationaux qui auraient été véhiculés par le film).

La production a engagé le grand chef opérateur neuf nommé aux Oscars Roger Deakins (True Grit, L'assasinnat de Jesse James.., No country for old men, Kundun, fargo, Jarhead, Revolution Road, Les noces rebelles, ...).

Le scénario a été écrit par Neal Purvis et Robert Wade (on leur doit Le Monde ne suffit pas, Meurs un autre jour, Casino Royale, Quantum of Solace et les deux Johnny English) en collaboration avec John Logan (Lincoln, Hugo Cabret, Rango).

Deux méchants catégorie A pour le prochain James Bond

Posté par vincy, le 18 octobre 2011

Il ne reste que deux inconnues : les James Bond Girl. Pour le reste, le 23e James Bond officiel a son casting au complet. Daniel Craig reprend du service après Casino Royale, épatant dans le genre, et Quantum of Solace, trop brouillon pour ne pas être déçu. Dans le rôle de Miss Moneypenny,  la belle métisse Naomi Harris (Pirates des Caraïbes 2 et 3) jouera les secrétaires secrètement amoureuses. Judi Dench devrait endosser de nouveau son costume de M. Et pour ce qui est des méchants, la production a décidé de doubler la mise : de quoi doubler l'intensité d'une formule archi-rabâchée. Ralph Fiennes et Javier Bardem vont donc tout faire pour rendre le Martini encore plus amer.

Reste les James Bond Girls : les deux actrices qui tiendraient la corde sont désormais Helen McCrory (alias Narcissa Malfoy dans Harry Potter, et Chérie Blair dans The Queen) et la française Bérénice Marlohe (L'art de séduire, et bientôt Un bonheur n'arrive jamais seul). Sam Mendès, qui réalisera le film, semble avoir eu le coup de foudre pour la jeune comédienne.

Le 23e James Bond pourrait s'appeler Carte Blanche, du nom du dernier roman paru avec l'espion de sa majesté comme héros. Les rumeurs évoquent comme décors Londres, l'Ecosse, Istanbul, New York, l'Inde et de façon moins sûre l'Afrique du Sud et la Chine. L'histoire devrait se concentrer une fois de plus sur l'organisation Quantum. Il sera en salles fin octobre 2012 au Royaume Uni, soit quatre ans après Quantum of Solace. C'est la première fois qu'un James Bond succède avec autant d'années d'écart au précédent. Les problèmes financiers de la MGM ont décalé d'un an le tournage (voir nos actualités du 21 avril 2010 et du 28 décembre 2010. Le 23e épisode de 007 se tournera finalement de novembre prochain à juin 2012.

James Bond : Un Lion et ça repart

Posté par vincy, le 28 décembre 2010

500 millions de $ pour que le studio de la MGM soit remis à flots et évite la banqueroute. La banque JPMorgan a sauvé le Lion d'Hollywood qui espère toucher en plus quelques 250 millions de $ avec un emprunt séparé.

La première conséquence de ce sauvetage sera la relance du 23e James Bond, avec Daniel Craig (voir actualité du 21 avril dernier). Sony réembarquerait dans l'aventure comme cofinancier et distributeur. Sony / Columbia n'a pas signé un blockbuster depuis 2008 (Hancock, 228 millions de $ en Amérique du nord) et s'est trop reposé sur la franchise Spider-Man. 2010 sera une année moyenne, comme 2007 et 2008, loin de ses années fastes (2002, 2004, 2006) où il dominait Hollywood en part de marché. Seulement 5e cette année (son plus mauvais score depuis 2005), son plus gros succès est The Karate Kid (10e du B.O. annuel seulement) et il n'y a que quatre de ses films qui ont franchit le cap des 100 millions de $ (pour 18 sorties) en Amérique du Nord et le même nombre au niveau mondial. Certes Sony est favori pour l'Oscar du meilleur film avec The Social Network (192 millions de $ dans le monde), cependant, ce n'est pas ça qui fait bander les investisseurs.

Mais revenons à 007. Idéalement il devrait sortir fin 2012 pour les 50 ans du premier James Bond (Docteur No). De plus Sony n'a rien de prévu au delà du 21 septembre 2012 (Hotel Transylvannia).

Est-ce encore possible? Généralement, la pré-production débute un an avant le tournage qui s'effectue de janvier au printemps pour un film prêt vers début novembre. Il y a donc un an pour préparer cette production. Le script est écrit (par Peter Morgan, Neal Purvis et Robert Wade), l'acteur est sous contrat. Craig n'a rien de prévu après février 2011 (il tourne actuellement le remake de Millénium) hormis la promotion du premier Tintin à l'automne. Il ne s'est engagé sur aucun autre film cette année. Sam Mendès est plus occupé. Il développe une série télévisée, met en scène Kevin Spacey dans Richard III au théâtre (en juin), travaille sur l'adaptation d'un livre de Ian McEwan (voir actualité du 17 juin dernier), mais assure aussi qu'il se concentre essentiellement aux futures aventures de l'espion de sa majesté.

La MGM n'en restera pas là : Bilbo le Hobbit, la Panthère rose, Robocop, The Matarese Circle : autant d'adaptations ou de remakes que le studio veut relance pour dynamiser son catalogue et retrouver les faveurs du public. L'aube rouge, Cabin in the Woods et Zookeeper sont déjà prêts à sortir en salles. Le lion veut rugir de nouveau...

Pourquoi Guillermo del Toro abandonne Bilbo le Hobbit ?

Posté par geoffroy, le 1 juin 2010

bilbo le hobbit
On ne dira pas que l’on s’en doutait, mais presque. Le cinéaste mexicain Guillermo Del Toro a annoncé dans un communiqué qu’il avait décidé, non sans crève-cœur, de quitter l’aventure Bilbo le Hobbit. "Les retards concernant le début de la production du film m'amènent à prendre la décision la plus difficile de ma vie. Après environ deux années à vivre, respirer et créer un monde aussi riche que celui de la Terre du Milieu, je dois, avec grand regret, abandonner la mise en scène de ces merveilleuses images. (...) J'ai été très honoré de travailler sur ce projet, mais les pressions autour du planning de production étaient trop élevées. Je souhaite toute la réussite possible à la production du film, et je serai le premier spectateur du produit fini."

En effet, la situation financière très délicate du studio MGM (actuellement en restructuration), qui a déjà conduit à la suspension du prochain James Bond, ne permet pas de planifier avec certitude la date de tournage du diptyque tant attendu. Si le réalisateur assurera jusqu’au bout son travail de co-scénariste aux côtés de Peter Jackson et Frances Walsh, à qui l'on doit la trilogie du Seigneur des Anneaux, on comprend aisément qu’il ne puisse pas s’engager indéfiniment sur un projet qui risque de lui prendre bien plus que les trois années initialement prévues. Ce désistement est un coup dur pour Peter Jackson qui voyait en Del Toro un « continuateur » éclairé au monde visuel qu’il avait si bien mis en images pour la trilogie du Seigneur des Anneaux.

Une chose est à peu près certaine. Peter Jackson ne portera pas la casquette du futur réalisateur de Bilbo le Hobbit, trop occupé avec la suite de Tintin, qu'il co-produit avec Steven Spielberg.

Reste donc à trouver la perle rare, le ou (la) cinéaste capable de donner vie au monde féerique de la Terre du Milieu. La tâche ne sera pas facile, aussi bien artistiquement que contractuellement. Un point positif tout de même ; il est maintenant évident que le tournage ne débutera pas au mois de juillet de cette année. Ce qui laisse de la marge pour terminer le scénario, la pré-production, obtenir le feu vert des deux studios (Warner Bros et la MGM), et trouver un remplaçant à l’ami Del Toro.

Si le film (en deux parties) voit un jour le jour…

James Bond 23 : d’une pré-production laborieuse à une suspension attendue

Posté par vincy, le 21 avril 2010

Comme à son habitude Eon productions, en charge des James Bond, avait distillé rumeurs et faits. Ce qui était avéré : le réalisateur (Sam Mendès), l'acteur (Daniel Craig)... et c'est tout. Ce qui semblait presque certain: le château de Versailles comme décor d'une des séquences du 23e épisode officielle de la série. Ce qui devenait hypothétique : la James Bond Girl. Jennifer Aniston était sur les rangs avec acharnement, Freida Pinto était sur le point de signer le contrat. Et on en passe (chanson du générique, scénario...).

La mise en production des 007 est toujours laborieuse et, comme par magie, tout se met en place le jour J.

Mais là point de jour J. Et le 23e James Bond ne devrait pas sortir comme prévu en novembre 2011. Les producteurs ont suspendu la production pour une durée indéterminée. Derrière cette décision, il y a le problème plus global de la vente du studio MGM. Pour l'instant, la vente est toujours en cours, et traîne, ce qui hypothèque l'avenir d'un studio financièrement mal en point et incapable de "suivre" une production de cette ampleur. Après les échecs du remake de Fame, de la Panthère Rose 2, ou encore de Lions et Agneaux, et relative faible rentabilité de Walkyrie, la MGM est à sec. Et elle a d'autres projets dispendieux en chantier comme Bilbo le Hobbit qui doit commencer en juillet.

Dans l'attente d'un nouveau co-producteur plus solide, Eon productions prend un gros risque. Réalisateur, star et scénariste pourraient en profiter pour revoir leur planning et se lancer dans d'autres projets, reculant ainsi un peu plus le tournage du film, même si le financement est bouclé.

La MGM n'en est pas à sa première crise, et n'est pas la seule à subir la crise (Disney est en passe de revendre Miramax a ses créateurs , les Frères Weinstein, New Line Cinema a été absorbé par la Warner...). La MGM doit cependant trouver 3,7 milliards de dollars pour satisfaire ses créanciers. Trois groupes ont formulé des offres de rachat
La Metro Goldwyn Mayer va-t-elle échapper aux prédateurs qui la convoitent ? Ses créanciers pourraient éviter un tel affront au célèbre studio de cinéma qui a produit les plus mythiques films de l’histoire du cinéma. Pourtant, la MGM doit trouver près de 3,7 milliards de dollars.Trois groupes ont formulé des offres (jugées insuffisantes) : Access Industries, Lions Gate Entertainment et Time Warner. La MGM ne veut pas se vendre à moins de 2 milliards de $, valeur de son catalogue de 4 000 titres.Les prétendants répliquent qu'elle ne produit que 7 à 8 films par an, et qu'hormis les James Bond, aucun n'apporte une véritable valeur ajoutée.

Il ne reste à la MGM que deux solutions : se "brader" ou obtenir un report de l'échéance du paiement de ces dettes. En attendant, l'espion de sa majesté est au chômage technique.

Tom Cruise ne veut que du sur-mesure

Posté par vincy, le 4 mai 2009

tomcruise.jpgIl a beau ne plus être LA star incontournable depuis La guerre des mondes (2005) et ses frasques médiatiques, Tom Cruise reste l'un des hommes les plus puissants du système. Selon Forbes, il est 31e de son dernier classement annuel, et touche 13 millions de $ en moyenne par films. Il se situ, dans la hiérarchie, derrière Johnny Depp, Brad Pitt, Will Smith et Bruce Willis, mais devant Di Caprio. On est loin de sa position de leader en 2006. Il n'est désormais que le 13e acteur le plus bankable du show-biz américain. Son dernier films, Walkyrie, n'a rapporté "que" 200 millions de $ dans le monde, et souligne à quel point il n'a plus la même aura, tout en conservant une bonne cote auprès du public.

Suffisamment pour qu'il impose la réécriture des scénarios à tous les producteurs avec qui il travaille actuellement. Variety a récemment fait le point sur ses projets, et les "nègres" (des "scripts doctors") qui travaillent pour le compte de Cruise. Ils reçoivent ses anotations, les insèrent dans le script, qui devient ainsi taillé sur mesure pour l'acteur. Et cela coûte une fortune aux studios... Environ 250 000$ la semaine de réécriture.

S"il a abandonné Le 28e amendement de Florian Henckel, et Lost for Words de Susanne Bier, Cruise a  encore quatre projets qui font la navette entre les différentes parties concernées.

- Motorcade (DreamWorks), de Len Wiseman, réécrit par Billy Ray

- The Tourist (Spyglass), de Bharat Nalluri, avec Charlize Theron, réécrit par Christopher McQuarrie

- Wichita (20th Century Fox), de James Mangold, avec Cameron Diaz, réécrit par Scott Frank qui complètement transformé le personnage le jour où Cruise a accepté le film.

- Le cercle Matarese (MGM), de David Cronenberg, avec Denzel Washington, réécrit par Paul Attanasio, puisque le script de Cronenberg n'était pas complètement convainquant pour l'acteur.

Ludlum, un auteur lucratif même dans sa tombe

Posté par vincy, le 13 février 2009

robert ludlumOn attendait déjà, avec impatience, le quatrième Jason Bourne, prévu pour 2010.  Paul Greengrass et Matt Damon, respectivement derrière et devant la caméra, attendent la version finalisée du script, qui serait adaptée du roman La peur dans la peau (The Bourne Legacy), écrit par Eric Van Lustbader d'après les notes de Robert Ludlum.

Mais depuis la signature, il y a quelques mois, du pacte entre Universal et Ludlum Entertainment, qui gère tous les droits dérivés de l'oeuvre littéraire de Robert Ludlum, les projets se multiplient. Electronic Arts a ainsi récemment conclu un contrat exclusif pour faire des jeux vidéos à partir de ses thrillers.

Les droits cinématographiques des romans sont désormais contrôlés par Captivate Entertainement. Il y a un potentiel de 25 films. Produit par Strike Entertainment,  Le protocole Sigma devrait être réalisé par José Padilha (Tropa de Elite) pour une sortie en 2010.

Autre projet bien avancé, L'homme qui fit trembler l'Amérique (The Chancellot Manuscript), destiné à Leonardo DiCaprio pour une sortie en 2011.

Dans la foulée, il semblerait que La Mosaïque Parsifal serait aussi transposée sur grand écran. Un film d'espionnage en pleine guerre froide, où des agents de la CIA et du KGB, amants et associés , jouent double jeu à travers l'Europe.

Mais cette semaine, Hollywood s'excitait avant tout sur le casting du Cercle bleu des Matarèse (The Matarese Circle). Le best-seller paru en 1979 a été suivi du Complot des Matarèse en 1997. Le projet a été lancé avant le deal avec Universal. C'est pour celà qu'il est géré par la MGM et que Tom Cruise (qui en est le patron) est intéressé par cette réalisation de David Cronenberg. La star rejoindrait ainsi Denzel Washington en haut de l'affiche. Il s'agit de l'histoire d'un agent de la CIA opposé à un "camarade" du KGB. Ce serait à coup sûr l'un des événements cinématographiques des prochains mois.

Ludlum, avant même les Jason Bourne, avait déjà été adapté, de son vivant, au cinéma avec The Osterman Weekend (Sam Penkipah, 1983) et The Holcroft Covenant (John Frankenheimer, 1985).

La-la-là–oh! Schifrin: le son de l’excitation à La Villette

Posté par Claire Fayau, le 14 septembre 2008

Le samedi 13 septembre, Lalo Schifrin et l'Orchestre National d'Ile-de-France ont fait salle comble à la Grande Halle de la Villette. Les fans de jazz, de cinéma, nostalgiques ou curieux ont été au comble de l'excitation... Pour les 100 ans de la musique de film, ce concert à grand spectacle à livrer une ambiance de folie! « Je voulais créer le son de l’excitation » explique le compositeur né en Argentine, en écrivant la musique de Mission : Impossible. Lui qui apprécie l'harmonie dans la musique de compositeurs comme Ravel ou Debussy aurait sans doute rêvé de la Cité de la musique ou de la Salle Pleyel.  Sa formation classique et son amour du jazz ont permis un moment d'anthologie dans ce concert   : un medley entre la musique des Charlie  "Bird"  Parker et " L'oiseau de feu" de Igor Stravinsky. D'autant qu'à l'origine, il était pianiste de jazz, tournant même avec Dizzy Gillepsie, avant de devenir le compositeur des films de la MGM. On lui doit ainsi les bandes originales de nombreuses séries B voire Z. Mais on retiendra surtout des films cultes comme de Le Kid de Cincinnati, Luke la main froide, Bullitt, THX 1138, L'inspecteur Harry, ... On peut aussi l'entendre en regardant Les trois mousquetaires, Airport 80 Concorde, Rush Hour, et surtout Mission : Impossible. Car il fut aussi le créateur des thèmes télévisés de séries comme The Mannix, Strasky et Hutch...

Festival de la Rochelle, chapitre 3 : Sexuel Stroheim

Posté par Martin, le 8 juillet 2008

Le festival de La Rochelle semble être parfois un monde à part, un îlot de résistance contre un certain cinéma dominant. Ainsi, les séances les plus prisées étaient les ciné-concerts autour des œuvres muettes des deux maîtres viennois Erich Von Stroheim et Josef Von Sternberg. Penchons-nous sur l’œuvre du premier dont la modernité donnerait raison aux spectateurs assidus : cette représentation du monde ne vieillira jamais. 

Portrait des hommes par le bas

L’ouverture de tous les films de Stroheim présente les personnages en une scène, en un trait ; le réalisateur les définit tel un caricaturiste. Le regard du héros de son premier film, Maris aveugles (1919), s’aventure sur les jambes de la jeune femme qui voyage face à lui. Le vieux mari et la vieille épouse de La Symphonie nuptiale (1926) se réveillent dans des tenues de nuit, qui sont tout sauf des déguisements : cache-moustache qui rend monstrueux l’homme, rictus dégoûté de l’épouse qui déforme son visage dès qu'elle voit son mari. C’est une galerie de figures grotesques à laquelle nous convie le réalisateur qui ne manque jamais de souligner les rapprochements entre êtres humains et animaux. Il dépeint ainsi l’âme dans toute son ignominie, par les instincts les plus bas : la classique lutte entre Bien et Mal est ici troquée contre le combat de l’avarice contre la luxure. Dans son chef d’œuvre, le bien nommé Greed (« avarice » traduit par Les Rapaces en français, 1923), un homme immonde, forcément immonde, épouse une femme virginale, forcément virginale. Comme dans tous les films de Stroheim, le récit se noue autour d’une scène – à peine – métaphorique de viol : le désir de l’homme est si violent qu’il se jette sur la femme dont le refus attise davantage le feu.

Dans Maris aveugles, le Lieutenant fait passer une main dans la chambre de la femme mariée qu’il convoite, puis une grosse boîte ; la femme, pour prendre le colis, ouvre complètement sa porte, et le voilà à l’intérieur. Le symbole est transparent – et Stroheim pas viennois pour rien... Dans Les Rapaces, c’est donc l’homme qui ne peut s’empêcher d’embrasser, de serrer, d’envahir celle qu’il veut épouser. Mais la deuxième partie du récit inverse la proposition : le couple, enfin marié, sans enfants, n’est plus jamais défini par le désir, si ce n’est celui de meurtre (le mariage tue-t-il le désir de l’homme ?) ; c’est alors la femme qui domine son mari en l’obligeant à travailler pour remplir sa caisse secrète. Même dans le plus grand dénuement, la femme refuse d’entamer son bien… Luxure contre avarice ? Le récit déploie, de façon dialectique, un diabolique portrait de l’être humain possédé par ses pulsions. 
Lire le reste de cet article »