Very Bad Trip 2 : Liam Neeson coupé au montage, remplacé par Nick Cassavetes

Posté par vincy, le 9 avril 2011

Selon Variety, qui a balancé l'information dans la nuit de vendredi à samedi, la participation de Liam Neeson en tatoueur de Bangkok dans Very Bad Trip 2 n'est plus qu'un lointain souvenir. Le réalisateur Todd Phillips a confirmé au magazine professionnel américain qu'il avait coupé la scène au montage. "La scène n'était pas nécessaire dans la logique du scénario, n'apportant aucune information utile pour la scène qui suivait."  Rôle maudit? À l'origine, c'était Mel Gibson qui devait interpréter ce personnage ; mais, suite à ses démêlés judiciaires et médiatiques, le studio, Warner Bros, avait décidé de le remplacer à la dernière minute.

Cependant, étrangement, le réalisateur a décidé de retourner la séquence : ça confirme qu'il s'agissait avant tout d'un problème d'écriture... Hélas, Liam Neeson n'était pas disponible, occupé sur le plateau londonien de la suite du Choc des Titans, un autre film de la Warner Bros.

Par conséquent, Todd Phillips a choisi de remplacer Neeson par l'acteur et réalisateur Nick Cassavetes (en photo). Les prises de vue ont été filmées il y a trois semaines.

Le réalisateur l'affirme : ce sera cette séquence que nous verrons. Et tant pis pour celle de Liam Neeson...

Le film doit sortir le 25 mai en France, le 26 mai aux USA, et les avant-premières sont prévues juste avant le Festival de Cannes. Chaud timing...

Festival SXSW: Le festival de cinéma le plus cool des Etats-Unis

Posté par Sarah, le 12 mars 2011

Austin SXSWLe festival South by Southwest (SXSW) a ouvert ses portes vendredi à Austin, au Texas. Principalement connu pour sa scène musicale effervescente, le festival a débuté en 1987 et s'est très vite imposé comme l'une des références principales dans le domaine. Dès 1994, des films et des conférences interactives se sont ajoutés à la sélection, mais chaque partie est indépendantes des autres. Chaque année, plus de 14 000 journalistes, cinéphiles, musiciens et geeks se donnent rendez-vous dans la capitale du Texas pour passer une semaine riche en évènements, discussions et projections. La ville est pleine à craquer, il fait beau et chaud, des centaines de personnes sont dans les rues, et encore plus important, la sélection de films est aussi impressionnante qu'éclectique. Que vous ayez le badge Gold ou Platinium, le but reste d'en profiter au maximum !

Ces dernières années, le festival s'est transformé en un point de ralliement majeur pour les geeks de la Silicone Valley californienne. Mais la partie cinéphile n'est pas à négliger. Comme toujours, une brochette de célébrités a répondu à l'appel. On retrouve notamment Mel Gibson et Jodie Foster (The Beaver), Liv Tyler, Billy Bob Thornton et son documentaire sur Willie Nelson (The King of Luck) ou encore le réalisateur vénézuélien Sebastian Gutierrez.

Mais il y a aussi des documentaires moins connu, comme celui d'Anne Buford, Elevate, sur l'arrivée de basketteurs sénégalais aux Etats-Unis, ainsi que des court-métrages locaux et nationaux. A ne pas manquer, l'étonnant Animal Control du canadien Kire Paputts, des acteurs indés (comme Greta Gerwig, vue dans Greenberg), des teen comédies (My sucky teen romance réalisée par la très jeune texane Emily Hagins, Blacktino de Aaron Burns) ou encore le dernier film produit par Judd Appatow, Bridesmaid, de Paul Feig. On ne peut pas non plus oublier le dernier film de James Gunn, Super, qui a un casting plutôt alléchant : Rainn Wilson (The Office), Liv Tyler et Ellen Page (Juno), ni le documentaire de Marie Losier au titre onirique, The ballad of Genesis and Lady Jaye, et pour finir, In a Better World de Susanne Bier, qui a reçu l'oscar du meilleur film étranger il y a quelques semaines.

Par ailleurs, pour faire écho au festival international du film de Portland dont on vous parlait ici il y a peu, la programmation de SXSW a aussi inclus le documentaire How to die in Oregon, de Peter Richardson, sur la légalisation du suicide médical assisté, autorisé depuis 1994 dans l'Etat nord-ouest américain des Etats-Unis. Jusqu'au 19 mars, nous vous invitons à suivre sur Ecran Noir les grandes lignes et les coulisses d'un festival en ébullition, en direct depuis Austin !

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Festival SXSW, Austin
Du 11 au 20 mars

Les dérapages de Mel Gibson, ou la malchance de Jodie Foster

Posté par vincy, le 19 juillet 2010

mel gibson the beaver15 ans après sa deuxième réalisation, Home for the Holidays, Jodie Foster revenait (enfin) derrière la caméra, avec The Beaver. L'histoire  d'un homme perturbé qui ne communique qu'avec une marionnette de castor. Le rôle est tenu par son ami Mel Gibson, avec qui elle entretient de bons rapports depuis Maverick (1994).  Le film est prêt. La sortie est calée quelque part au deuxième semestre 2010. Aucun festival pour l'instant ne l'a confirmé dans sa programmation. Ni Toronto ni Venise n'ont voulu s'engager sur le film, considérant sans doute les dernières frasques de Gibson comme une provocation évitable.

Mel Gibson est au coeur d'une tempête médiatique à cause de propos racistes qu'il a tenu. Depuis leurs révélations, les médias américains le traitent de pervers sexuels, de paranoïaque,  de bigot hypocrite, à quoi il faut ajouter les accusations passées : alcoolisme, violence conjugale, adultère... ça fait désordre pour un homme qui a souvent fait du prosélytisme avec son catholicisme version pure et dure. Désormais lynché publiquement, l'ex-star est victime de propos tout aussi condamnables et insultants. Son agence a décidé d'interrompre 30 ans de collaboration commune.

Cela ne va pas aider le film de Foster. Produit par Summit Entertainment (Twilight), ce film à budget moyen (20 millions de $) et sans réels enjeux financiers, pourrait être bloqué par les différentes procédures juridiques contre Gibson. Il y a peu de chance qu'il aille en prison (les écoutes qui ont enregistré ses diatribes racistes et obscènes sont illégales, il y a des doutes sur les intentions de son ex-petite amie, Oksana Grigorieva) et il est même probable qu'il soit blanchi au final.

Mais Summit réfléchit à la meilleure stratégie marketing à adopter : attendre que le souffle médiatique retombe ou risquer des dépenses inutiles pour présenter le film dès les festivals de l'automne?  La possibilité que le film ne sorte même pas aux Etats-Unis est évoquée.

Pour Jodie Foster, la déveine continue. Depuis 2004, elle a laissé en plan son projet longuement mûri, Flora Plum. D'abord proposé à Russell Crowe et Claire Danes, le film sur le milieu du cirque est tombé à l'eau en 2000 à cause d'une blessure à l'épaule de la star masculine. USA Films se désengage alors du montage. Puis, la production a repris quand Ewan McGregor et Meryl Streep se sont engagés sur le projet. Nous sommes alors fin 2003. Le film de 24 millions de $ était parvenu à avoir le soutien d'Europacorp. Mais les délais ont été trop longs et aucun des acteurs n'est alors disponibles. Le film est mort une deuxième fois.

Elle enchaîne avec un autre projet, Sugarland, avec Robert de Niro, son partenaire de Taxi Driver. Il ne se fera jamais.

Jodie Foster continue de jouer de malchance. Pourtant, du côté d'Hollywood, on confirme que The Beaver est l'un des meilleurs scripts du moment. Il a d'ailleurs intéressé Jim Carrey et Steve Carrell.

2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en Amérique du nord

Posté par vincy, le 27 décembre 2009

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L'emprise des franchises, des super-héros, de l'heroic-fantasy, et finalement du spectacle, qu'il soit péplum ou animé. C'est dans les vieux pots... Mais où sont les grands auteurs, les drames universels, les comédies (romantiques ou pas)? Car ce qui frappe, hormis l'émergence des Christopher Nolan, Peter Jackson et Sam Raimi au rayon des blockbusters mondiaux, c'est bien l'absence des grands cinéastes venus des années 60/70. Mais aussi l'absence des stars. Les dix plus gros succès de la décennie ont, certes, été porté par des comédiens brillants (Maguire, Bale, Ledger, Mortensen, Neeson ...) mais, hormis Johnny Depp et les voix de Shrek (leader incontesté de l'animation), aucune vedette de catégorie  A n'est présente dans le classement.

Il faut dire que les coûts inflationnistes (notamment en marketing) et la demande abondante d'effets spéciaux ont fait exploser les budgets et ont contraint les studios à choisir des acteurs réputés mais pas trop chers. Bien sûr, une fois la franchise installée, leur cachet explose avec les recettes potentielles de ces mastodontes industriels.

Les Américains ont donc plébiscité des "héros malgré eux", des personnages qui se sacrifient pour le bien commun (ou l'intérêt général). Et ce, même pour le très individualiste Jack Sparrow. C'est d'ailleurs le plus sombre d'entre eux, le plus riche aussi (la redistribution des richesses comme ultime utopie des américains?), qui a triomphé cette décennie et se place, avec Shrek 2, parmi les trente films les plus populaires depuis 1939.

1. Batman The Dark Night (2008) - 533 millions de $
2. Shrek 2 (2004) - 510 millions de $
3. Spider-Man -(2002) - 499 millions de $
4. Pirates des Caraibes 2 (2006) - 464 millions de $
5. Le Seigneur des Anneaux : Le retour du Roi (2003) - 442 millions de $
6. Spider-Man 2 (2004) - 432 millions de $
7. La Passion du Christ (2004) - 429 millions de $
8. Star Wars Episode III (2005) - 426 millions de $
9. Le Seigneur des Anneaux : Les deux tours (2002) - 414 millions de $
10. Le monde de Némo (2003) - 405 millions de $

* recettes en dollars ajustés au niveau du prix du billet de cinéma en 2009.

Jodie Foster revient à la réalisation et engage … Mel Gibson

Posté par vincy, le 10 juillet 2009

gibson_foster.jpgCela fait 14 ans que Jodie Foster n'a pas réalisé un film (Home for Holidays). Durant des années, la comédienne a cherché à produire et réalisé un film sur le cirque, Flora Plum, qui a cumulé les malchances et les déconvenues au point de la conduire à abandonner sa société de production.

C'est désormais une histoire oubliée puisque l'actrice, qui patine un peu dans ses récents choix cinématographiques, se lance dans la réalisation de The Beaver, d'après le scénario de Kyle Killen. C'est le premier script de ce jeune californien, qui a, par ailleurs, publié une nuovelle, Johnson's March, récompensée par un Prix Steinbeck.

Surtout Jodie Foster retravaillera avec son partenaire de Maverick, hit de l'été 1994. Il est notoire que les deux stars s'entendent bien. Foster incarnera l'épouse de Mel Gibson, homme dépressif qui ne se détache pas d'une marionnette.

Le film devrait se tourner dès septembre, pour un budget de 15 millions d'euros environ.

Un bilan contrasté pour les audiences TV du cinéma

Posté par vincy, le 14 janvier 2009

bidochons telespectateursEn 2008, douze films se classent parmi les cent meilleures audiences de la télévision. Onze films étaient diffusés sur TF1 et un sur France 2. On devrait se réjouir puisqu'en 2007, seuls neuf films, tous sur TF1, avaient réussi à se glisser dans le Top 100 de l'audimat annuel.

Cependant 2007 avait été la pire année pour le cinéma à la télé : il était donc difficile de faire pire. Et pourtant, 20 films avaient séduit plus de 8 millions de téléspectateurs cette année-là, contre douze seulement en 2008. L'arrivée de la TNT a réduit les audiences en général des grandes chaînes, qui s'accaparent les gros rendez-vous cathodiques. L'an dernier, La grande vadroulle était le neuvième et dernier film à se classer dans le Top 100 général avec 9,1 millions de téléspectateurs. Cette année, Le collectionneur, douzième et dernier film à se classer dans le Top 100, n'a réunit que 8,0 millions de télespectateurs. Globalement, un million de cinéphiles ont déserté les chaînes généralistes lors des soirées cinéma.

Cela se voit notamment avec le résultat des Bronzés. Leader de l'année, Les Bronzés 3 (11,2 millions de téléspecteurs), est la troisième meilleure audience de l'année, derrière deux matchs de football. Preuve de l'attracativité de la case cinéma. Mais cette case ets fragile : c'est la seule fois où un film a fait plus de 40% de part d'audience (47,4% exactement), alors que huit matchs de football ont réussit cet exploit. Les bronzés font du ski réalise la deuxième meilleure audience, avec 10,5 millions de fans. Franchise éternelle, mais en forte baisse. La précédente diffusion des Bronzés font du ski, en 2006, avait rassemblé 12,4 millions de fidèles, et une part d'audience de 43,2% (contre 37% en 2008). On voit bien la friabilité de cette audience...

Ce qui ne change pas, c'est le genre. En 2007, huit comédies et un dessin animé monopolisaient les douze audiences les plus fortes. En 2008, huit comédies et un dessin animé trustaient le Top 12 du cinéma. Les comédies françaises ont d'ailleurs le vent en poupe, toujours. Quand ce n'est pas Veber (2007), c'est le Splendid.

Cette année, Hollywood aura brillé grâce à La Légende de Zorro et Benjamin Gates et le trésor des templiers, diffusé opportunément lors de la sortie du deuxième épisode. Le Monde de Nemo est le seul dessin animé à avoir fédéré les publics. Chabat, Lemercier, Veber restent des valeurs sûres et font bien que leur résultats en salles. Camping a du ravir France 2, puisque la chaîne publique, avec ce film médiocre, réalise sa meilleure performance tous genres confondues, devant la pièce de héâtre "Fugueuses". Le collectionneur est le seul thriller à avoir fait vibrer les foyers. Après les bons scores de La recrue et de SWAT tireurs d'élite en 2007, on se dit que le public aime les séries B hollywoodiennes...

Reste que le cinéma reste une programmation primordiale pour les chaînes : Arte réalise souvent ses meilleures audiences avec des films de patrimoine ; les chaînes de la TNT ont des résultats largement satisfaisants grâce à des rediffusions ; M6 fait souvent mieux avec une comédie hollywoodienne qu'avec un programme comme La nouvelle star. Même en baisse, le 7e art tient une place àpart, résistant tant bien que mal aux séries TV (Les experts, Esprits criminels, DR Hous eet Julie Lescat pour 2008 et au foot (L'Euro en tête).

1. Les bronzés 3 (TF1) - 11,22 millions

2. Les bronzés font du ski (TF1) - 10,47 millions

3. Astérix et Obélix contre  César (TF1) - 10,13 millions

4. La légende de  Zorro (TF1) - 8,82 millions

5. Benjamin Gates et le Trésor... (TF1) - 8,70 millions

6. Prête moi ta main (TF1) - 8,53 millions

7. Palais Royal (TF1) - 8,41 millions

8. Le monde de Némo (TF1) - 8,36 millions

9. La doublure (TF1) - 8,30 millions

10. Camping (F2) - 8,24 millions

11. Ce que veulent les femmes (TF1) - 8,01 millions

12. Le collectionneur (TF1) - 8,00 millions

Affiches : La passion Mesrine

Posté par vincy, le 19 novembre 2008

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Le marketing peut servir de test. Il est certain que Warner regardera de près les scores du second Mesrine, quatre semaines après le premier (1,9 millions de sepctateurs). En janvier, le studio américain tentera la même opération avec le diptyque autour du Che, réalisé par Steven Soderbergh.

Cependant, le Che, martyr sacrificiel et icône des révoltes modernes, est précédé d'une critique cannoise qui sait à quel point le personnage n'est pas magnifié, ni idolâtré.

Le contraire de Mesrine. Même si le film de Richet n'héroïse pas ce gangster, l'ampleur du projet a fait croire à sa mythification. Deux films pour un tel personnage, n'est-ce pas trop? Si le résultat, et spécifiquement l'interprétation de Cassel, permet de justifier cette proposition duale, le malaise persiste avec l'affiche de la deuxième partie.

Cela saute aux yeux : Mesrine y est christique. Saignant, tête baissée, barbu, chevelu. Comparons avec le poster du film de Mel Gibson, La passion du Christ, et l'on voit bien le sous-entendu de l'image qui illustre le film de Richet. Le problème n'est pas tant dans cette manipulation visuelle. Elle est juste hors sujet. Mesrine est tout sauf un martyr ou un idéal torturé. Quel rapport entre cette image de victime et le titre de cette partie, L'ennemi public n°1? Aucun, on est même dans le contre-sens. Cette partie misant davantage sur le spectaculaire, on se retrouve avec une affiche infidèle à l'esprit du film et du personnage.

Pourtant, reconnaissons aux "marketeurs" une campagne réussie et plutôt esthétique. Mais encore une fois, pourquoi la nimber d'un certain cynisme?

Mel is back

Posté par vincy, le 2 mai 2008

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Mel Gibson a enfin annoncé son retour au cinéma.

Il n'était pas apparu depuis son second rôle dans The Singing Detective, film passé inaperçu en 2003. Son dernier premier rôle demeure celui du Révérand Graham Hess dans Signs (408 millions de $ au box office mondial), en 2002. Bien sûr entre temps Mel Gibson ne s'est pas roulé les pouces. Il a notamment réalisé Apocalypto, qui a divisé la critique. En revanche, il a fait l'unanimité contre lui lorsqu'il a été arrêté en état d'ivresse et tenu des propos antisémites. C'était en août 2006 et Mel Gibson a mis dangereusement sa carrière en péril. Son image, en tout cas.

 Désormais dans la catégorie quinca, deux projets sont annoncés et un autre a été lancé en pré-production. Under and Alone, d'après l'histoire vraie racontée dans un essai de William Queen, serait réalisé par Antoine Fuqua. Sam and George est un drame où deux amis se retrouvent après la sortie de prison de l'un d'eux. Gibson retrouverait son vieux complice, le cinéaste Richard Donner. Warner Bros prévoit de les réunir pour la cinquième Arme Fatale prévue en 2009-2010, mais toujours pas confirmée.

 Mais surtout, Gibson a claironné son "come-back" en confirmant sa participation à l'adaptation de la série télévisée policière et dramatique britannique, "Edge of Darkness". Ce feuilleton de la BBC, en six parties, avait reçu 6 British Awards (sur 11 nominations) en 1986. Martin Campbell (GoldenEye, Le maque de Zorro, Casino Royale) qui avait réalisé le feuilleton serait aux manettes pour la version cinéma.