The Batman : Robert Pattinson choisi par Warner Bros. et Matt Reeves dans le rôle-titre ?

Posté par wyzman, le 17 mai 2019

A 33 ans, l'acteur révélé au grand public dans la saga Twilight vient peut-être de décrocher son plus grand rôle. C'est en tout cas ce que laisse entendre Variety qui a révélé il y a quelques minutes seulement que Robert Pattinson incarnera Bruce Wayne dans The Batman, le film de Matt Reeves attendu dans les salles américaines pour le 25 juin 2021. Le média américain révèle en outre que bien Warner Bros. a refusé de commenter la nouvelle mais que celui qui présentera prochainement The Lighthouse de Robert Eggers au Festival de Cannes est le premier choix du studio et qu'un accord devrait être conclu sous peu.

Mais ce n'est pas tout puisque Variety annonce en outre que la pré-production doit commencer cet été tandis que le tournage pourrait débuter à la fin de l'année ou début 2020. Et il faut dire que le programme de Robert Pattinson est des plus chargés. En effet, il sera prochainement à l'affiche d'un film également produit par Warner Bros. aux côtés de John David Washington (BlackKklansman) et dont la sortie est prévue pour le 17 juillet 2020 mais dont le nom demeure inconnu.

Pour rappel, Matt Reeves s'est fait connaître en réalisant les deux derniers volets de la trilogie La Planète des Singes. Longtemps annoncé dans le rôle-titre (comme c'était le cas dans Batman v Superman et Justice League), Ben Affleck a raccroché les crampons à la demande de Warner Bros. début 2017, pour permettre à Matt Reeves de choisir un Bruce Wayne plus approprié à sa vision du justicier masqué. Robert Pattinson aurait ainsi été choisi alors même que Matt Reeves continue de peaufiner la version finale du scénario — un travail titanesque entrepris après les vives critiques de Batman v Superman. Si l'on en croit The Hollywood Reporter, la short-list de Matt Reeves inclut toujours Armie Hammer, Nicholas Hoult et Aaron Taylor-Johnson.

Laisse-moi entrer : la nouvelle génération vampire

Posté par kristofy, le 4 octobre 2010

Laisse-moi entrerL’histoire : Abby, une mystérieuse fille de 12 ans, vient d’emménager dans l’appartement à côté de celui où vit Owen. Lui est marginal, il vit seul avec sa mère et est constamment martyrisé par les garçons de sa classe. Dans son isolement, il s’attache à sa nouvelle voisine qu’il trouve si différente des autres personnes qu’il connaît. Alors que l’arrivée d’Abby dans le quartier coïncide avec une série de meurtres inexplicables et de disparitions mystérieuses, Owen comprend que l’innocente jeune fille est un vampire.

Notre avis : Il fut un temps que les moins de vingt ans ne connaissent pas, un temps où le vampire était une légende gothique respectable. Depuis, les suites de Twilight ont été mortelles : le vampire est devenu un adolescent palot qui fait frissonner les midinettes. Pourtant, chaque génération a été mordue sur grand-écran par cette figure immortelle, elle-même immortalisée par Friedrich Murnau, Christopher Lee, Roman Polanski, Neil Jordan, Park Chan-wook… Les années 2000 attendaient aussi leur (bon) film de vampire, et il est arrivé de Suède (deux ans après la comédie horrifique Frostbitten qui d’ailleurs aurait été un bon sujet de remake) avec le film Morse de Tomas Alfredson, d’après le roman de John Ajvide Linqvist. Additionnez un roman original vraiment excellent et un contexte de rentabilité très favorable et vous obtenez vite le remake américain de Morse : Laisse-moi entrer.

Cette histoire est devenue le film de vampire nouvelle génération en même temps qu’une nouvelle référence du film fantastique (Morse a remporté divers prix en festivals) justement parce que son récit est avant tout ancré dans la réalité de la vie quotidienne avec comme héros un petit garçon solitaire. On emménage dans l’appartement voisin et il découvre alors une fillette solitaire un peu étrange…

L’histoire se déroule en mars 1983 au Nouveau-Mexique, soit un coin isolé des Etats-Unis où on ne se préoccupe peu de la guerre froide avec les Russes mais beaucoup plus de préserver son foyer et sa famille. A la télévision, le président Ronald Reagan vante la grandeur de l’Amérique vertueuse qui doit faire face au mal (une allusion à peine déguisée au président Bush), dans la cuisine la mère se lamente car son mari l’a quittée pour divorcer, à l’école trois garçons turbulents persécutent cruellement le petit Owen. Le spectateur est happé par le climat froid de cette petite ville où surviennent des disparitions étranges, tout en découvrant en même temps les particularités vampiriques d'Abby, mais on est toujours ramené à ce petit garçon malheureux tout seul. La double force de Laisse moi entrer est d’évoquer le vampire avec la malédiction d’une fillette et aussi de s’attacher à l’amitié naissante de deux enfants qui se découvrent.

"J’ai douze ans, plus ou moins…."

Ce monstre de cinéma qu’est le vampire était connu non seulement pour mordre ses victimes mais aussi pour tout son folklore à commencer par le cercueil où il dort ou sa peur des croix et de l’ail… Maintenant le vampire n’est plus une créature monstrueuse, c’est une gamine qui subit son sort comme elle le peut. Elle évite la lumière du jour et elle a besoin de sang pour se nourrir, mais c’est toujours une petite fille en apparence comme les autres. Et c’est là que réside tout l’attrait du film : l’abomination du mal est en fait incarnée dans l’innocence d’une enfant ! Owen se rend compte qu'Abby est aussi seule que lui et qu’elle n’a pas l’air heureuse non plus. Owen va redonner le sourire à Abby, et elle va lui faire gagner plus de confiance en lui… Mais le garçon ne mesure pas encore les conséquences d’être ami avec une vampire…

"Il faut que tu saches qu’on ne peut pas être ami."

Le réalisateur Matt Reeves (qui avait secoué la caméra de Cloverfield) fait de Laisse-moi entrer un remake qui tient plus de la copie du film original que d’une adaptation américanisée. Et c’est tant mieux, d’autant plus que le roman initial n’est pas trahi, l’histoire se déroule encore dans les lieux resserrés d’un petit village enneigé. Le petit garçon Kodi Smit-McPhee (vu dans La route) est très touchant et les autres rôles sont bien choisis, en particulier Richard Jenkins. Par contre il est regrettable que la crédibilité du personnage de la fillette (jouée par Chloë Grace Moretz de Kick-Ass) soit entachée par un excès d’effets spéciaux inappropriés (dans ses ‘transformations’ elle n’est plus une fillette mais plutôt un pantin). Les plus anglophones feront attention aux chansons du film qui viennent en écho aux scènes avec des paroles comme ‘I want your sex’, ‘Do you really want to hurt me’, ‘I’m burning for you’…

Le film s’inscrit dans la lignée des récents remakes américains de succès internationaux (de Ring à Rec, de Insomnia à Infernal Affairs, de Morse à bientôt la trilogie Millenium…) qui ne parviennent pas à dépasser les films originaux déjà (re)connus. Toutefois comme Laisse-moi entrer est aussi une mise en image du livre qui est l’histoire la plus intéressante de vampire depuis longtemps, alors ne pas hésiter pour qui ne la connaît pas encore.