Cannes 2020: la sélection de l’ACID « hors les murs »

Posté par vincy, le 4 juin 2020

Après la Sélection officielle et celle de la Semaine de la Critique, c'est au tour de l'ACID de vouloir promouvoir 9 films (dont 4 documentaires), qui bénéficieront d’une valorisation au Marché du Film en ligne mais aussi, de projections à l’automne.

- Les affluents de Jessé Miceli (Cambodge)
- Funambules d’Ilan Klipper (France)
- Les graines que l’on sème de Nathan Nicholovitch (France)
- Il mio corpo de Michele Pennetta (Suisse)
- The Last Hillbilly de Diane Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe (France)
- Loin de vous j’ai grandi de Marie Dumora (France)
- Si le vent tombe de Nora Martirosyan (Arménie), une coprésentation avec la sélection officielle du Festival de Cannes. Le film sortira au premier trimestre 2021.
- La última primavera d'Isabel Lamberti (Espagne)
- Walden de Bojena Horackova (Lituanie)

Les films seront projetés du 25 au 29 septembre au Louxor à Paris, du 2 au 4 octobre au Comoedia à Lyon, du 8 au 11 octobre au Gyptis et à La Baleine à Marseille, mais aussi à la Cinémathèque de Corse et dans des festivals partenaires.

La Baleine, nouveau cinéma art & essai à Marseille

Posté par vincy, le 12 septembre 2018

Marseille accueille un nouveau cinéma art et essai, La Baleine. Mono écran équipé d'une salle de 90 places, il offrira 42 séances par semaine. Labellisé par le CNC (Jeune public, Recherche et Découverte, Patrimoine et Répertoire), La Baleine sera aussi un bistrot, nommé "Le ventre de la Baleine", soit un espace bar et restauration, qui comprendra une terrasse.

"La Baleine joue la carte de la combinaison et de la fusion entre cinéma et restauration : ciné-ateliers-goûter pour le jeune public les mercredis et les week-ends, ciné-brunch en matinée pour les plus grands, carte bistrot en lien avec les thématiques de la programmation cinéma, etc." explique le communiqué.

Pour son inauguration, le cinéma propose 8 avant-premières à compter d'aujourd'hui: Dans la terrible jungle, Amin, Un violent désir de bonheur, Ne travaille pas, La chasse à l'ours, Charlie mon héros, Pachamama et Diamantino.

Fondé par Thomas Ordonneau, créateur et directeur du label de cinéma Shellac, et Cyril Zimmermann, fondateur de plusieurs sociétés de l’économie numérique, mais aussi Juliette Grimont et Nicolas Grassset, La Baleine est situé Cours Julien, dans le 6e arrondissement de la ville. Il aura fallu quatre ans pour que le projet voit le jour.L'équipe assure aussi la programmation du Gyptis à la Belle-de-Mai.

Marseille est la métropole, avec Nice, la plus sous-équipée en cinéma art & essai en France. MK2 qui a eu longtemps un projet dans la ville a du abandonner le projet. Dans le vieux centre, on trouve entre autres Les Variétés, Le César, Le Prado, et le Videodrome 2, juste à côté de la Baleine.

Paul Otchakovsky-Laurens (1944-2018), éditeur cinéphile

Posté par vincy, le 4 janvier 2018

L'éditeur Paul Otchakovsky-Laurens, qui a publié George Pérec, Marguerite Duras ou encore Emmanuel Carrère, était aussi un homme de cinéma. Disparu accidentellement le 2 janvier à l'âge de 73 ans, P.O.L (comme le nom de sa maison d'édition) était passionné par le 7e art. Il a notamment fondé la revue Trafic suite à une rencontre avec le critique Serge Daney, qui écrivait : "Les images du cinéma sont très précieuses parce qu’elles constituent pour deux ou trois générations de par le monde une véritable archive de souvenirs, un trésor d’émotions stockées et aussi une usine à questions. Le temps est venu de se servir du cinéma pour questionner les autres images – et vice versa. Trafic veut retrouver, retracer, voire inventer les chemins qui permettent de mieux savoir, dès aujourd’hui, « comment vivre avec les images »."

Un trimestriel où cinéastes, écrivains, philosophes écrivaient sur le cinéma qui a survécu à Daney grâce au soutien de Otchakovsky-Laurens. Une collection de livres fut même déclinée. Le n°104 de la revue vient de paraître.

Il a surtout publié de nombreux écrits de Serge Daney, dont Persévérance, avec Serge Toubiana, L’exercice a été profitable, Monsieur, adapté au théâtre, l’Amateur de tennis et la Maison cinéma et le monde en quatre tomes.

Outre le romancier-scénariste-cinéaste Emmanuel Carrère (La classe de neige, L'adversaire, La moustache...), P.O.L a aussi publié des romans ou des essais d'Alain Guiraudie, Jean-Luc Godard, Werner Herzog, Abbas Kiarostami, ...

L'éditeur a aussi soutenu la revue Positif durant les années 1990 et Lettre du cinéma. Plus institutionnellement, il a présidé l’Avance sur recette du CNC entre 2011 et 2014 et continuait de présider le conseil d'administration du Festival international de cinéma de Marseille (FID).

La Présidente du CNC, Frédérique Bredin, a rendu hommage à cet "esprit intuitif" dont les livres "ont également inspiré de bien belles adaptations cinématographiques", et a souligné son apport à ce travail d'adaptation quand il a été le dirigeant de la Scelf (Société civile des éditeurs de langue française) et initié au Salon du livre de Paris les Rencontres audiovisuelles et à Cannes le rendez-vous Shoot the Book, où les éditeurs et les producteurs se croisaient pour trouver des projets de films et de téléfilms.

Le FID a adressé "un salut à cet homme immense. Immense, il l’était, dans ses affections comme dans ses engagements, et jusque dans sa modestie."

Le documentaire, Paul Otchakovsky-Laurens l'avait pratiqué avec deux films: Sablé-sur-Sarthe, Sarthe, en 2009, où il évoquait son enfance douloureuse (la mort de son père, la maladie de sa mère, l'adoption par une cousine de celle-ci, un abus sexuel) et Editeur, sorti en novembre dernier, où il filme son métier et son parcours avec un regard décalé, sa courtoisie légendaire et son humilité sincère. Paradoxalement, cet homme qui a su se révéler grâce aux mots des autres, discret et sentimental, avait su s'exposer en pleine lumière grâce à la réalisation, sans filtre, sans les phrases de ceux qu'il publiait.

L’instant Zappette: Les séries dont il fallait parler en 2016

Posté par wyzman, le 20 décembre 2016

Comme l'an dernier, nous nous sommes penchés sur toutes les séries qui ont animé nos soirées pendant ces 12 derniers mois. Et encore une fois, il y a eu de très belles surprises. Entre les séries qui ont connu leur première saison et celles sur le retour, le choix est assez varié. Néanmoins et comme vous pourrez facilement le voir, les shows de HBO et Netflix trustent ce classement. Parti pris ? Certainement pas. Mais en 2016, les deux géants continuent de délivrer des programmes d'une qualité ahurissante. Pour info, les 16 séries qui ont fait 2016 ont été rangées par ordre alphabétique.

Game of Thrones - saison 6 (HBO). Après la folle saison 5, nous pensions que la série de David Benioff et D. B. Weiss ne pourraient plus nous surprendre. Nous avions clairement tort. Entre une Daenerys toujours plus puissante, la vengeance de Sansa, les manigances de Cersei, le périple d'Arya et la résurrection de Jon Snow, ces 10 épisodes avaient de quoi nous mettre dans tous nos états. A la clé, un record d'audience (8,89M d'accros) pour un final absolument magistral.

Insecure - saison 1 (HBO). Après l'annulation de Looking et l'annonce de la fin à venir de Girls, nous nous demandions quelle dramédie allait pouvoir nous faire rire et pleurer en même temps. Certains évoqueront Divorce, mais de vous à moi, la série ne mérite pas la moitié de sa hype. Et cela parce qu'Insecure, diffusée juste après, s'avère bien meilleure. Centrée sur les péripéties de deux jeunes femmes noires, les 8 épisodes d'Insecure ont enfin permis à Issa Rae de crever le petit écran. Il était temps.

Marseille - saison 1 (Netflix). Non, ceci n'est pas une blague. Peut-être une légère provoc. La première production française du service de streaming a longtemps été moquée mais lorsque vient le moment de revenir sur toutes les séries qui ont marqué l'année, impossible de passer outre Marseille. Lutte de pouvoir entre un maire et son dauphin, Marseille nous a tous fait rire tant certains plans, certaines répliques, certaines scènes et certains acteurs sont ridicules. Mais malgré ça, le bad buzz a permis son renouvellement.

Pitch - saison 1 (NBC). A l'heure où nous écrivons ces lignes, la série de Dan Fogelman et Rick Singer n'a pas été renouvelée… ou annulée ! Il y a donc de l'espoir. Centrée sur la première femme à intégrer une équipe de baseball de Major League, Pitch vaut le détour pour le regard qu'elle porte sur le racisme et le sexisme bien ancrés dans le milieu sportif. Fraîche et divertissante, Pitch est la preuve que l'on peut mêler drama et sport sans se perdre. Un bel exploit !

Stranger Things - saison 1 (Netflix). La série de Matt et Ross Duffer est objectivement l'une des plus belles choses que l'on ait vues cette année. En mêlant science-fiction, surnaturel, horreur, mystère et drame historique, Stranger Things est bourrée de clins d’œil (volontaires ou pas) aux univers de Steven Spielberg, Stanley Kubrick, John Carpenter et Stephen King. Pour rappel, la saison 1 raconte comment, dans l'Indiana de 1983, trois jeunes préadolescents tentaient de retrouver leur ami porté disparu à l'aide d'une jeune fille aux capacités très étonnantes.

The Crown - saison 1 (Netflix). Annoncée comme "le Downton Abbey de Netflix", The Crown est bien plus que ça. Alors oui, la série lorgne forcément du côté du programme d'ITV pour la dimension historique (on y suit les premières année du règne d'Elizabeth II) mais The Crown dresse également le portrait des mœurs et des manigances politiques méconnues du public. Classe et intense, la série est portée par un duo d'acteurs brillants (Claire Foy et John Lithgow).

The People v. O.J. Simpson : American Crime Story - saison 1 (FX). Après des années à faire dans le superficiel (Popular, Nip/Tuck, Glee, Scream Queens), Ryan Murphy se lance dans la production de l'une des meilleures séries de l'année. Créée par Scott Alexander et Larry Karaszewski, les 10 premiers épisodes d'American Crime Story traitent du procès ultramédiatisé d'Orenthal James Simpson, star du football américain accusée du double homicide de son ex-femme Nicole Simpson et de son compagnon. Le casting est si impressionnant (Cuba Gooding Jr., Sarah Paulson, Courtney B. Vance, John Travolta, Sterling K. Brown) qu'il est en train de tout rafler dans les cérémonies de remises de prix.

The Walking Dead - saison 7 (AMC). Bien que peu fan du programme, le retour de TWD (pour les intimes) a tout de même été l'un des grands moments de cette année. Grâce à un teasing franchement éreintant, la production a fait du personnage de Negan le sauveur de la série. Malheureusement, il l'a surtout achevée. Son massacre dans le season premiere était si violent et déstabilisant qu'entre le début et la fin de la première partie, ce sont pas moins de 6,45 millions de fans qui ont déserté la série en première diffusion. Comme quoi, même outre-Atlantique, la violence gratuite a ses limites.

This Is Us - saison 1 (NBC). Véritable pépite de cette année, l'autre série de Dan Fogelman aurait pu être un drame familial comme un autre. Kate et Kevin vont avoir des triplés. Malheureusement, l'un des bébés meurt lors de l'accouchement. Coup de théâtre, ils décident d'adopter Randall, un petit nourrisson noir abandonné le même jour. This Is Us évoque sans détour la difficulté d'être parent (thème récurrent cette année dans le cinéma US), d'être adopté, d'être noir, d'être obèse, d'être pris pour un moins que rien. Et chaque semaine, le programme délivre son lot de séquences émouvantes. On vous le dit, une pépite !

Westworld - saison 1 (HBO). A un moment où la chaîne câblée a dû faire avec les échecs de True Detective saison 2 et Vinyl, les annulations de Looking et Togetherness et les fins à venir de Game of Thrones, The Leftovers et Girls, nous pourrions facilement dire que Westworld a sauvé tout le monde. Centrée sur un parc d'attractions futuriste où des androïdes constamment reprogrammés réalisent les moindres fantasmes des visiteurs, la série de Lisa Joy et Jonathan Nolan est d'une complexité certaine mais dispose d'une réalisation impeccable. Trop froide pour certains, Westworld a le mérite de prouver à ceux qui en douteraient encore que la télévision est un espace d'expérimentation incroyable !

Bien évidemment, ce ne sont pas les seules séries qui ont marqué 2016. Il convient de mentionner les nouveautés Atlanta et The Girlfriend Experience, les deuxièmes saisons d'Outlander et Mr. Robot et les troisièmes saisons de Black Mirror et You're the Worst.

Les cinémas Gaumont Pathé à La Villette, Aéroville et La Joliette

Posté par vincy, le 17 décembre 2016

Situé dans le tout nouveau centre commercial Vill’Up, le cinéma Pathé La Villette a ouvert ses portes le mercredi 14 décembre. Il est en concurrence directe avec Etoile Les Lilas, les MK2 Quai de Seine et Quai de Loire et l'UGC Ciné Cité 19. Il s’agit du plus grand cinéma du nord-est parisien avec 16 salles ultramodernes et 2 900 fauteuils. L'ouverture était prévue en 2015 mais un incendie a retardé l'inauguration du centre commercial d'un an.

Il abrite aussi la toute première salle IMAX dans un cinéma à Paris intra-muros, et la deuxième après la Géode, située à quelques mètres.

"Le nouveau cinéma a été conçu pour offrir aux spectateurs un confort de projection optimal : 1,10 mètre d’espacement entre chaque rangée, des fauteuils club dans toutes les salles, des fauteuils duo pour se lover à deux" et "les spectateurs peuvent en outre réserver à l’avance leur fauteuil grâce au placement numéroté" explique le communiqué du groupe.

Situé au cœur du 5 ème musée de France, dans la quatrième travée de la Cité des Sciences et de l’Industrie, le Pathé La Villette, est le 5e complexe cinématographique ouvert à Paris en 3 ans après le Pathé Beaugrenelle, Les Fauvettes, le Gaumont Convention et le Gaumont Alésia. Il vise 700 000 entrées en 2016 et 1 million à terme.

Près de trois mois après le début de leurs négociations exclusives, les Cinémas Gaumont Pathé ont par ailleurs signé l'accord avec EuropaCorp, pour reprendre l’activité d’exploitation cinématographique de la société de Luc Besson (lire notre actualité du 5 octobre) qui comprend le multiplexe d’Aéroville à Tremblay-en-France, près de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle et le projet de multiplexe La Joliette à Marseille.

Les Cinémas Gaumont Pathé exploitent 110 cinémas pour un total de 1 051 écrans et totalisent 64,5 millions d’entrées en Europe. Le cinéma d’Aéroville est un multiplexe de 12 salles et 2380 fauteuils qui a totalisé 712 000 entrées en 2015. Le projet de cinéma de La Joliette abritera 14 salles et 2 800 fauteuils sur le site d’activité de La Joliette à Marseille.

MK2 reprend La Bastille et ouvre une salle pour la Réalité virtuelle

Posté par vincy, le 25 novembre 2016

Le Film Français révèle que le cinéma La Bastille, fermé depuis le 7 juillet 2016 à cause de loyers impayés par le propriétaire, Galeshka Moravioff, va être repris par MK2.

MK2 a signé le nouveau bail commercial de ce cinéma qui dispose de trois salles et de 469 fauteuils. MK2 a déjà un cinéma à Bastille (4 salles, 469 sièges). Comme pour Odéon / Hautefeuille, récemment réunis et rebaptisés Odéon côté Saint-Germain et Odéon côté Saint-Michel, ce nouvel ensemble sera renommé MK2 Bastille côté Boulevard Beaumarchais et MK2 Bastille côté Faubourg Saint-Antoine.

La Bastille étant désuète et ne correspondant pas aux standards de MK2, le cinéma ne rouvrira qu'après une complète rénovation. Le MK2 Bastille, côté Beaumarchais, vient tout juste d'être rénové. Au total, MK2 espère totaliser 400000 entrées dans le quartier, qui dispose du cinéma Majestic, de l'UGC Gare de Lyon pas très loin et du futur Etoile Voltaire, un peu plus loin.

Marseille out, la VR in

Cette évolution signe la fin du groupe de Galesha Moravioff, qui dispose encore du Saint-Lazare Pasquier et de deux cinémas à Marseille. Dans Le Film Français, Nathanaël Karmitz affirme ne pas être intéressé par la reprise de ces trois cinémas. Pour celui de Saint-Lazare, il est à peu près certain que l'établissement sera repris par un autre style de commerce. Pour Marseille, les cinémas César et Variétés auraient pu intéresser le groupe qui cherche depuis longtemps un implantation dans la métropole provençale. Le projet initial a été abandonné, comme l'a confirmé il y a une semaine Marin Karmitz, fondateur du groupe, notamment à cause de complications administratives et financières.

Cela n'empêche pas MK2 de se projeter. "Après deux ans de recherche et développement et d’échange avec les plus grands studios et spécialistes du marché, MK2 en partenariat avec BNP Paribas, annonce l’ouverture le 9 décembre prochain au mk2 Bibliothèque à Paris, du premier lieu dédié à la réalité virtuelle : mk2 VR" explique le communiqué du groupe. Unique au monde, mk2 VR s'annonce comme un nouveau concept de lieu de culture et de divertissement qui sera rythmé toute l’année par la programmation d’exclusivités et d’avant-premières. "Avec mk2 VR, nous devenons le premier exploitant de cinéma dans le monde à ouvrir un lieu dédié à la réalité virtuelle et nous sommes fiers de démarrer ce projet pionnier en France" déclare Elisha Karmitz, directeur général de mk2 Holding.

Presque vrai: la Géode a lancé une nouvelle offre en proposant depuis cette semaine "un parcours ambitieux et inédit d’expériences de réalité virtuelle, reposant sur des contenus variés et qualitatifs pour toujours plus d’émotions et de sensations." Un parcours d’une durée de 50 minutes , composé de trois ateliers consacrés au cinéma, au jeu vidéo et au salon du futur répartis sur plus de 100m2 au sein du vaste espace d'accueil de la Géode. "La Géode devient ainsi le premier lieu permanent à Paris à proposer au public toute la diversité des expériences et des programmes de divertissement permises par la VR" affirme de son côté l'entité de la Cité des Sciences et de l'Industrie.

Les cinémas d’Utopolis et d’EuropaCorp changent de propriétaires

Posté par vincy, le 5 octobre 2016

Kinepolis a finalement pu reprendre neuf cinémas du groupe Utopolis en cédant quatre multiplexes belges à UGC (Aarschot, Lommel, Malines et Turnhout ) pour satisfaire l'autorité de la concurrence. Kinepolis a ainsi racheté cinq multiplexes aux Pays-Bas (Almere, Den Helder, Oss, Zoetermeer, Emmen), trois au Luxembourg (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) et un en France, à Longwy. Kinepolis se renforce ainsi dans le Benelux et dans une moindre mesure dans l'Est de la France. Avec ce rachat, le groupe possède 47 complexes, dont 14 aux Pays-Bas, 12 en Belgique et 10 en France. L'acquisition d'Utopolis lui permet d'ajouter une cinquantaine de salles à son réseau. Pour UGC c'est aussi une bonne opération. Avec trois cinémas dans le pays (deux à Bruxelles, un à Anvers), le réseau était un peu sous dimensionné face à ... Kinepolis. UGC dispose donc désormais 7 multiplexes en Belgique.

Autre bouleversement dans l'exploitation, celui des cinémas d'EuropaCorp, la société de Luc Besson, qui va céder au réseau Gaumont-Pathé son multiplexe d'Aéroville près de l'aéroport Charles-de-Gaulles en région parisienne ainsi que son projet à La Joliette à Marseille. Ouvert en 2013, le complexe d'Aéroville se voulait novateur dans un centre commercial ambitieux (et le 3e en france par sa superficie). EuropaCorp souhaite depuis quelques temps se concentrer sur ses métiers de base (production, distribution). Avec 2500 places dans 12 salles (dont deux salles lounge avec bar privatif, deux avec son immersif, etc..), le complexe avait séduit un large public. La fréquentation est en hausse avec 700000 entrées en 2015 contre 500000 en 2014.

Pour les cinémas Gaumont-Pathé ce sera le premier complexe dans le nord de Paris (et le premier dans le département du Val d'Oise). Sa seule vraie concurrence est l'UGC Cine Cite O'Parinor dans le centre-commercial d'Aulnay-sous-bois. Le projet de Marseille, dans la zone Euroméditerranée, pas loin du Mucem, complètera l'offre du groupe déjà situé à Plan de Campagne, sur la route d'Aix-en-Provence, et dans le 4e arrondissement de la ville.

Un ancien manège militaire transformé en complexe cinématographique primé par le CNC

Posté par vincy, le 28 septembre 2016

Dans le cadre du Congrès de la FNCF à Deauville, qui a lieu en ce moment, le CNC a décerné les premiers Prix de la salle innovante (dotés de 10 000 €), annoncés en juillet dernier.

Frédérique Bredin,  Présidente du CNC rappelle que la réussite du cinéma en France « doit beaucoup au sens de l’innovation des exploitants, qui ont su depuis toujours être dans une recherche constante de nouveautés pour attirer leur public. » Elle ajoute que « la salle de cinéma est essentielle, c’est la découverte d’une œuvre dans un lieu magique avec tout une cérémonie, tout un rituel qui entoure la vision d’un film  projeté dans le noir sur un très grand écran. »

Le jury composé du député Patrick Bloche, du directeur de la publication du Film Français Laurent Cotillon, de Cécile de France, de Cédric Kpaisch, du directeur général de Webedia Arnaud Métral, de la co-fondatrice du Tour des Cinémas, Agnès Salson et de l'architecte Jean-Paul Viguier, ont décerné deux prix et distribué trois mentions.

Le grand prix (6000 euros) à la salle Le Caroussel à Verdun, récompensé pour l’innovation architecturale. La création d’un complexe cinématographique de 8 salles dans un ancien manège militaire à chevaux n' pas séduit que le jury puisque 136000 spectateurs ont fréquenté l'établissement dans une zone urbaine d'à peine 30000 habitants.
Le prix du jury (4000 euros) à la salle de L'Atalante à Bayonne, récompensé pour l’innovation en matière de programmation, notamment en se lançant dans la diffusion du cinéma basque par un circuit court cinématographique.
Les mentions spéciales pour les salles : Le Gén'éric à Héric (Loire Atlantique) récompensé pour l’innovation en matière de relations au public. ; Le Gyptis à Marseille récompensé, pour l’innovation en matière de programmation. ; Les  Fauvettes à Paris récompensé, pour l’innovation en matière de programmation.

Le Prix Institut français de la critique en ligne récompense un court de Bertrand Bonello

Posté par vincy, le 19 juillet 2016

Décerné dans le cadre du 27e Festival International de Cinéma de Marseille, le Prix Institut français de la critique en ligne a récompensé Sarah Winchester, Opéra fantôme de Bertrand Bonello. Une mention spéciale a été remise à Atlal de Djamel Kerkar.

Le prix décerné hier par un jury international de trois critiques de cinéma en ligne - Michael Pattison (Royaume Uni), Mohamed Ismail Louati, (Tunisie) et Francisco Ferreira (Portugal) - veut favoriser le développement des réseaux et des nouvelles écritures numériques, du repérage et de la promotion de jeunes talents et plus largement de la promotion culturelle du cinéma français à l’étranger. E

Sarah Winchester, Opéra fantôme est la réponse de Bertrand Bonello à une proposition de l’Opéra de Paris. Le réalisateur L’Apollonide, Saint Laurent et de Nocturama, qui sort en septembre, revient au court métrage, en reprenant les codes d’une riche et longue tradition cinématographique, celle, initiée par le roman éponyme de Gaston Leroux, Le fantôme de l'opéra. Ici, en 24 minutes, il explore les coulisses, le plateau, ces lieux magiques de l'Opéra, hantés par l’histoire de Sarah W., héritière richissime sous l'emprise de la folie ayant vécue de 1839 à 1922. Dans cette coproduction entre Bonello et l'Opéra de Paris, on croise quand même Reda Kateb.

Atlal, premier film de Djamel Kerkar se déroule dans la bourgade de Ouled Allal. Un paysage où prennent corps, un à un, des visages et des récits d’hommes, de la décennie noire qui a meurtri l’Algérie des années 90 à aujourd’hui.

Rideau pour le cinéma La Bastille

Posté par vincy, le 12 juillet 2016

Le 7 juillet, le ciné Metro Art Bastille, dit La Bastille a fermé son rideau de fer pour une période indéterminée. Les trois salles situées à deux pas de la Place de la Bastille ont été fermées précipitamment. Le cinéma a été contraint de fermer par un huissier, faute de loyers impayés. C'est le deuxième cinéma qui ferme cette année à Paris, après le Saint-Lazare Pasquier en janvier. Les deux sites ont le même propriétaire, le compositeur-peintre-producteur-distributeur-exploitant Galeshka Moravioff, par ailleurs directeur des Films sans Frontières.

Procédures

Trois mois de loyers impayés et trois salles art et essai qui disparaissent (provisoirement) du paysage. Selon le patron du réseau Ciné Métro Art, la trésorerie est en cause: la subvention destinée à la numérisation des salles n'a pas été versée par le CNC et il a fallu payer avec la trésorerie. Une procédure serait en cours pour récupérer les subventions et surtout obtenir réparation (il réclame 3,5M€ pour le préjudice). Si la Cour administrative donne raison au cinéma, La Bastille pourrait rouvrir rapidement. On veut bien croire à la réouverture du cinéma, mais les mêmes raisons avaient été invoquées pour le Pasquier. "Je comptais sur les aides financières du CNC pour financer les travaux de numérisation et de modernisation de mes 25 salles mais les subventions ont été bloquées en 2012 alors que j'avais déjà engagé les travaux" expliquait-il en janvier. Après s'être pourvu en justice, les tribunaux lui ont donné raison et le CNC a été contraint de lui verser les aides, trop tardivement puisque l'endettement avait déjà explosé.

Un petit empire en déclin

Pour l'instant les sept employés sont au chômage technique. Et les habitants du quartier doivent aller au MK2 ou au Majestic tous proches, ou à l'UGC Lyon-Bastille un peu plus loin.

Le cinéma s'était installé dans un ancien entrepôt de meubles en 1939. A l'époque il n'y avait qu'une seule (grande) salle où l'on diffusait des actualités. Après unee transformation à la fin des années 1950, il devient La Bastille en 1961 (doté d'un salle de 475 places). C'est en 1984 qu'il est divisé en trois salles.

Galeshka Moravioff voit son empire se réduire puisque sa société Cinéma National Populaire à Lyon (trois sites) est en cours de liquidation, tout comme Le Melville à Rouen, fermé depuis 2014. Il lui reste 8 salles à Marseille (le César et les Variétés).