Un pop-up store Ghibli à Paris

Posté par vincy, le 6 novembre 2019

boutique studio ghibli © ecrannoir.frIl y a une boutique Harry Potter à côté de l'Opéra. Une boutique éphémère dédiée à l'univers du sorcier et des Animaux fantastiques située boulevard des Italiens et ouverte jusqu'à la fin janvier. Mais le pop-up store à ne pas manquer, c'est "Le château éphémère", entièrement dédiée aux (chers) produits dérivés du studio Ghibli et des créatures de Hayao Miyazaki et d'Isao Takahata, <a href="http://archives.ecrannoir.fr/blog/blog/2018/04/06/isao-takahata-1935-2018-a-rejoint-le-tombeau-des-lucioles/"décédé l'an dernier.

Localisée à Odéon (19 rue Grégoire de Tours), ouverte jusqu'au 15 décembre (attention pour les cadeaux de Noël) tous les jours (le lundi et le dimanche, seulement l'après midi), on y trouvera des Totoro, de quoi fêter les 30 ans de Kiki la petite sorcière et autres peluches, mugs, portes-clefs ayant pour effigie les personnages légendaires du studio, dont on attend le prochain film, Kimi-tachi wa D? Ikiru ka (How Do You Live en anglais, Comment vivez-vous en français) l'année prochaine (au mieux).

Notez aussi que le catalogue Ghibli a été récemment acquis par HBO Max (Warner Media) pour la diffusion des films en streaming.

220000 places vendues avec la Ciné Carte des cinémas indépendants parisiens

Posté par vincy, le 6 mars 2019

Après 16 mois d'existence, les 21 salles de l’association des Cinémas Indépendants Parisiens (CIP) tire un premier bilan. Leur Ciné Carte CIP connaît un joli succès avec 33 300 cartes vendues à la fin décembre, soit 220 294 places de cinéma dont 166 853
ont été utilisées.

Le nombre de places débitées représente désormais 8% des ventes globales des salles et continue à progresser. Surtout, "les salles qui ont troqué leur carte personnelle pour la Ciné Carte CIP ont pour certaines vu leurs ventes doubler voire tripler" affirme le communiqué.

Nouvelles offres

A partir de ce mois de mars, de nouvelles offres apparaissent. La Ciné Carte CIP de 5 places (valables 6 mois- 30 €) ou de 9 places (valables 9 mois, 48 €) devient la Ciné Carte CIP "DUO". Elle est utilisable par une ou deux personnes à une même séance.
Une nouvelle Ciné Carte CIP "TRIBU" de 19 places (valables 12 mois- 98€) est lancée, destinée particulièrement aux cinéphiles qui sortent en groupe ou aux familles et peut êtredébitée jusqu’à 4 places pour une même séance.

Enfin, une offre spécifique est mise en place pour les collectivités et les comités d'entreprises. La Ciné Carte CIP "UNE PLACE"
(valable 12 mois- 7,40€ la place- vendue par lot de 20) est utilisable tous les jours à toutes les séances, dans toutes les salles participante.

Virage numérique et écologique

De plus, la Ciné Carte CIP se modernise. La vente et la recharge en ligne de la Ciné Carte sur le site cip-paris.fr ont été améliorées et seront privilégiées et les réservations de séances en ligne sont désormais possibles. Le lancement d’une application
dédiée permettant d’acheter ou de recharger sa carte, de visualiser son solde d’entrées et d’obtenir la programmation des salles les plus proches grâce à la géolocalisation est prévu cet année. Enfin, éditées actuellement sur support papier, les cartes seront bientôt dématérialisées,

Par ailleurs, 3 cinémas rejoignent le réseau:  le Lucernaire (6e), leChaplin Denfert (14e) et le Chaplin Saint-Lambert (15e) portant à 24 le nombre de salles acceptant la Ciné Carte dans Paris.

Les salles partenaires sont le Luminor Hôtel de Ville (4e), Cinéma du Panthéon (5e ), Grand Action (5e), Reflet Médicis (5e), Studio des Ursulines (5e), Studio Galande (5e), Épée de bois (5e), L’Arlequin (6e), Beau Regard (ex Etoile Saint-Germain, 6e), Le Lucernaire (6e), Nouvel Odéon (6e), Les 3 Luxembourg (6e), Le Balzac (8e), Max Linder Panorama (9e), L’Archipel (10e), Le Brady (10e), Majestic Bastille (11e), L’Escurial Panorama (13e), Le Chaplin Denfert (pas de vente, début seulement, 14e), Lieu
Secret (ex Entrepot,14e), Le Chaplin Saint-Lambert (pas de vente, débit seulement, 15e), Majestic Passy (16e), Cinéma des cinéastes (17e) et le Club de l’Étoile (17e).

Ikea au cinéma Max Linder

Posté par vincy, le 3 avril 2018

Du 21 au 29 avril, le Max Linder Panorama, dans le IXe arrondissement de Paris, va être réaménagé  avec des canapés, des tables basses, des fauteuils et une déco IKEA, pour une quarantaine de séances gratuites.

L'idée est de faire vivre à un nombre limité de participants des projections "comme à la maison". 14 salons de 2 à 8 personnes seront disponibles le temps d'une séance.

La programmation de cette opération marketing a été soumise à un vote en ligne durant trois jours. Parmi les catégories proposées (César ou Oscar, Gendarme ou Voleur, Biopic ou Docu, Nuit romantique ou musicale, Humour des années 90 ou Humour des années 2000, Trembler de peur ou Trembler de froid, etc... ), 27 seront projetés: Les visiteurs, Le diner de cons, Birdman, Les infiltrés, Fargo, The Revenant, Volver, 8 femmes, Place publique, Comme des rois, La dame de fer, Jackie, Le discours d'un roi, Les heures sombres, Mesrine, Les tontons flingueurs, La Reine des neiges, Tron L'héritage, Seul sur Mars, La forme de l'eau, Le sens de la fête, Au revoir là-haut, 3 Billboards, Iron Man, Blade Runner, The Dark Knight, et X-Men le commencement.

Pour participer à l'événement, il suffira de s'inscrire sur la Page Facebook dédiée à l'événement, à partir d'aujourd'hui à l'une 4 séances quotidiennes gratuites (plus 2 séances supplémentaires en matinée le mercredi 25 avril et une nocturne exceptionnelle le samedi 28 avril pour une nuit thématique inédite). Le public sera invité à choisir son jour, son film et son salon. Et pourra réserver, gratuitement, pour 2, 4, 6 ou 8 personnes. Les salons seront ensuite attribués par tirage au sort.

Keira Knightley chante « Le tourbillon de la vie » de Jeanne Moreau

Posté par vincy, le 17 décembre 2017

Pour Chanel et sa marque de joaillerie Coco Crush, la maison de luxe a fait appel à l'une de ses égéries, l'actrice Keira Knightley. Et en guise de pub virale, ils ont décidé de reprendre une chanson mythique, Le tourbillon de la vie, avec une simple guitare, la voix de la comédienne et des sous-titres pour l'international. So frenchy.

Ecrite par Serge Rezvani en 1957 pour Jeanne Moreau (disparue en août dernier), Le tourbillon a acquis le statut de chanson culte quand elle est chantée par Jeanne Moreau dans Jules et Jim de François Truffaut. En 1995, Renaud, Patricia Kaas et Alain Souchon font un trio sur cette chanson pour Les Enfoirés. Deux mois plus tard, elle est chantée par Vanessa Paradis, ancienne muse de Chanel par ailleurs, lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes devant la présidente du jury, Jeanne Moreau, qui, émue, termine le titre avec elle. La séquence devient mémorable. Six ans plus tard, Paradis la reprend dans une compilation. Tal, qui invite Alizée pour la chanter en duo sur son album, la reprend en 2013.

Edito: Grand froid sur le cinéma français

Posté par redaction, le 29 juin 2017

C'est une longue traversée du désert que vit le cinéma français. Cela fait quatre mois que la pôle position du box office est occupée par le cinéma hollywoodien. Seuls deux films sont dans le Top 10 annuel (5 pour le Top 20). On ne compte plus les fiascos. Le dernier film français millionnaire est A bras ouvert, sorti début avril. Les comédies, genre favori des spectateurs et genre préféré des producteurs, ont subit de sérieux revers. Seulement six ont passé le cap du million d'entrées en 6 mois. Certaines ont signé de sacrées contre-performances. Hormis Raid Dingue et Alibi.com, aucune n'a vraiment fédéré au premier semestre. Ni Camille Cottin, ni Kev Adams, ni Alexandra Lamy, ni même Franck Dubosc n'ont sauvé des films que les critiques ne veulent même plus voir...

On peut aussi se désoler, dans le pays de la cinéphilie, qu'aucun autre film dramatique, d'auteur, d'action/aventures ou de "genre" n'ait pris le relais. Mais comment pourrait-il en être autrement? Qui parle de ces films à la télévision et hors des radios publiques? Le marketing hollywoodien a imposé sa toute puissance. Sans l'effet Cannes, comment Desplechin pourrait-il attirer plus de 400000 spectateurs quand, en face, les médias généralistes choisissent un Alien, des Pirates ou des Super-héros?

Le buzz sur les réseaux sociaux, le star-système est incomparablement plus puissant quand il est made in USA. Les distributeurs français ne manquent pas d'initiatives mais de moyens et de solidarité.

Consanguinité entre télé et ciné

L'INA vient de publier une étude (pour la période du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2015) sur les talk-shows et divertissements TV et radios, ce genre où les invités sont convoités et les audiences ciblées. On constate que les invités venant du cinéma et de la musique sont les plus sollicités. En cinq ans, c'est Franck Dubosc qui a été le plus invité (95 fois!!!! dont 21 fois sur France 2), devançant François-Xavier Demaison et François Berléand, tous trois avec une carrière d'humoristes ou de théâtre. Champion toutes catégories, l'acteur-chanteur Patrick Bruel (99 fois). Et ajoutons parmi les chouchous Charles Berling, Daniel Auteuil, Isabelle Nanty, Pierre François Martin Laval, Denis Podalydès, Josiane Balasko, Gérard Jugnot et Jamel Debbouze. En clair beaucoup de plus de 40 ans, beaucoup d'hommes, beaucoup de multi-tâches, beaucoup de comédiens issus de la comédie. Et pourtant ça ne suffit pas à faire des entrées.

"On observe une importante densité au niveau des connexions entres les animateurs et leurs invités, ce qui illustre bien la tendance de la part des animateurs du corpus à inviter globalement les mêmes personnes dans leurs émissions. S’il est vrai que les animateurs ont des affinités avec certains invités, celles-ci sont la plupart du temps « non exclusives » ; autrement dit la plupart des personnes invitées régulièrement sur les plateaux des talk-shows et des divertissements ont été invitées à peu de reprises par un même animateur. En effet, de manière générale, les personnalités qui sont les plus souvent invitées ne sont pas liées à un seul présentateur, mais sont au contraire connectées à un grand nombre d’animateurs."

Voilà. En d'autres termes la consanguinité entre animateurs et invités empêche, comme en génétique, une régénérescence de la famille. A force de voir toujours les mêmes têtes, il n'y a plus de désir, mais plutôt une lassitude. A trop produire des comédies fades et mal écrites, à trop vendre le cinéma avec les mêmes acteurs/actrices, à trop coloniser les émissions de divertissements et les talk-shows avec ces mêmes acteurs pour ces mêmes comédies, on ne produit qu'une seule chose: l'indifférence.

La palme d’or, un Disney et Omar Sy forment le trio gagnant de l’année 2016 selon le sondage annuel de Médiamétrie

Posté par vincy, le 30 mars 2017

L'Etude annuelle 75000 Cinéma de Médiamétrie explore les habitudes cinéphiles des Français, entre autres. L'année 2016 est, selon l'institut, un succès.

41,5 millions de personnes, soit 1,5 million de plus que l’année précédente, ont fréquenté les salles de cinéma l'an dernier "Le pouvoir du cinéma ne se dément pas et résulte d’une combinaison de facteurs qui attirent toujours plus de spectateurs. Nous analysons dans notre étude, toutes les composantes qui font du cinéma un média toujours plus dynamique", déclare Marine Boulanger, Directrice du Pôle Cinéma de Médiamétrie.

Les spectateurs occasionnels en force: incluant notamment les familles, ces spectateurs n’ont jamais été aussi présents en représentant 68% des spectateurs (soit 28,3 millions de Français) et 30,4% des entrées de l’année.
Les habitués (32% des spectateurs par conséquent) sont essentiellement des 50 ans et +, des 15-24 ans et des étudiants.
Les deux catégories de spectateurs sont "particulièrement satisfaits de leur salle de cinéma à qui ils attribuent en moyenne une note de 7,6 sur 10". Les deux tiers fréquentent un seul complexe, par fidélité ou proximité. Ainsi les parisiens, plus cinéphiles que la moyenne française, fréquentent près de trois établissement à l'année, en moyenne.

La salle de cinéma reste le premier lieu d'information, avec les supports promotionnels et les bande annonces. Viennent ensuite Internet et la télévision. Ce résultat est à relativiser: pour le cinéma d'art et d'essai, qui est peu promu sur le petit écran, la presse écrite doit encore avoir un rôle à jouer, tout comme les radios publiques.

En 2016, les spectateurs ont accordé un score moyen de satisfaction de 76% aux films de l’année, avec, en tête Moi, Daniel Blake (95%), Zootopie (94%) et Demain tout commence (90%). Et à voir ce qui motive les spectateurs en salles, ce n'est pas étonnant: l'histoire, le genre et la bande annonce sont les facteurs déterminants. La critique n'est incitative que pour 16% des sondés.

Cannes 2017: l’affiche!

Posté par vincy, le 29 mars 2017

A 70 ans le Festival de Cannes s'affiche en rouge (comme le tapis), en glam, en joie!

Reprenant la ligne graphique de ces dernières années (une couleur majeure, un lettrage fin et design, une star), le beau poster du Festival met en vedette une jeune Claudia Cardinale riant et dansant à Rome en 1959. E Viva Italia!

La Claudia est une habituée de la Croisette. Si, ces dernières années, on l'a plutôt vue du côté de Cannes Classics, elle a été en compétition avec Enrico IV, Fitzcarraldo, La pelle, Le Guépard (Palme d'or), La ragazza con la valigia et La viaccia (tous deux en 1961). On peut y ajouter, hors compétition 8 et demi de Federico Fellini.

L'actrice a commenté cet hommage: "En plus d’être honorée et fière d’avoir été choisie pour porter les couleurs de la 70e édition de Cannes, commente Claudia Cardinale, je suis très heureuse du choix de cette photo. C’est l’image même que je me fais de ce Festival : un rayonnement. Cette danse sur un toit de Rome, c’était en 1959. Nul ne se souvient du nom du photographe, je l’ai oublié aussi. Mais cette photo me rappelle mes débuts, et une époque où je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour monter les marches du plus célèbre palais du cinéma."

La photo de Getty Images que l’agence Bronx et Philippe Savoir ont utilisé a été légèrement retouchée: des cheveux ont été coupés ou rajoutés, le bras gauche semble plus long, elle apparaît en suspension (sur la photo originale, elle a un pied sur le sol), le ventre a été légèrement caché pour mieux dessiner le sein sous le chemise. Peu importe, Claudia est belle et l'affiche superbe.

En attendant la révélation de la sélection officielle le 13 avril, on sait déjà que Monica Bellucci sera la maîtresse des cérémonies. L'Italie toujours. Avec l'espagnol Pedro Almodovar en Président du jury et le Brésil en invité d'honneur, ce 70e anniversaire a un côté latin qui ne nous déplaît pas.

Rogue One : A Star Wars Story, le film du mois ?

Posté par wyzman, le 11 décembre 2016

A l'approche de Noël, la machine Disney semble plus huilée que le corps de Zac Efron dans le premier trailer de Baywatch. Comme chaque année, l'empire a décidé de sortir la grosse artillerie quelques jours avant les fêtes. Et après avoir mis la main sur Lucasfilm pour la modique somme de 4,05 milliards de dollars, la compagnie ne va pas se priver. En attendant la suite du Réveil de la Force (Star Wars - Episode 8 donc) et le spin-off centré sur la jeunesse de Han Solo, c'est à un film standalone que nous aurons droit cette année.

Comprenez ici que Rogue One s'inscrit dans la saga Star Wars (plus précisément entre les épisodes 3 et 4) mais que le film se suffit à lui-même. Il n'aura donc pas droit à une suite. Et rien que pour cela, nous ne saurions que trop vous conseiller de courir le voir. Conçu comme un film de guerre, Rogue One est clairement le blockbuster dont nous avons tous besoin pour finir 2016 en beauté. Non pas que l'on ait manqué d'explosions cette année ! Captain America : Civil War, Deadpool, Batman v Superman : L'Aube de la justice, Suicide Squad, Doctor Strange, Les Animaux fantastiques, Jason Bourne, Star Trek Beyond et X-Men : Apocalypse ont fait le travail mais rien ne remplacera jamais un Star Wars.

Anormalement dans l'ère du temps, le film traite d'une rébellion au sein d'un régime totalitaire. Le parallèle avec l'état actuel des Etats-Unis est d'ailleurs tel qu'un artiste a récemment détourné les affiches du film en faveur de Donald Trump. Film de guerre oui, Rogue One regorge de scènes plus spectaculaires les unes que les autres. Et passé le micro-scandale des reshoots de Tony Gilroy, le film du très bon Gareth Edwards (Godzilla) n'a pas grand-chose à envier au Réveil de la Force, le bébé pondu par notre cher J. J. Abrams l'an dernier. Si les 2,07 milliards de dollars du Réveil de la Force risquent d'être inatteignables, Rogue One a tout ce qu'il faut pour faire un carton. A tel point que les experts du secteur estiment déjà qu'il réalisera le deuxième plus gros démarrage pour un mois de décembre… juste après Le Réveil de la Force !

Vient alors le moment de répondre à la question "Mais qu'est-ce qui fait de Rogue One un film important ?" Eh bien la réponse est simple : tout ! Non-présenté à la presse pour l'Awards Season, Rogue One s'inscrit dans la lignée de ces films faits par les fans et pour les fans et est d'ores et, paradoxalement, il est déjà dans la course à l'Oscar des meilleurs effets spéciaux. Pourquoi ? Eh bien parce que face à Suicide Squad et Les Animaux fantastiques, Rogue One dispose d'un budget on ne peut plus confortable. Si le chiffre exact demeure encore un mystère, il convient de rappeler que pour Le Réveil de la Force, J. J. Abrams a pu bosser avec 245 millions de dollars sous le coude. Rien que ça ! A côté des drames  larmoyants qui vont pleuvoir à l'approche des Oscars, Rogue One pourrait donc être notre bouée de secours, notre chocolat chaud à la fin d'une longue journée de travail. Dès lors, pourquoi ne pas en profiter ?

Mais outre l'aspect financier, Rogue One dispose d'un atout non-négligeable : un casting plus que talentueux. Après Daisy Ridley dans Le Réveil de la Force, Disney continue dans le girl-power efficace en confiant le rôle-titre à une quasi-inconnue, j'ai nommé Felicity Jones. Bien évidemment, les plus cinéphiles d'entre vous auront déjà reconnu la britannique passée par The Amazing Spider-Man et Une merveilleuse histoire du temps, mais en termes de mémoire eidétique, nous ne sommes pas logés à la même enseigne. Après Daisy Ridley, Jennifer Lawrence (Hunger Games) et Charlize Theron (Mad Max : Fury Road), Felicity Jones aura donc le plaisir de faire de ses partenaires masculins de superbes faire-valoirs. Et à en voir les différents trailers, l'actrice de 33 ans s'en sort très bien. Diego Luna (Harvey Milk), Ben Mendelsohn (Bloodline), Forest Whitaker (Le Dernier roi d'Ecosse), Mads Mikkelsen (Hannibal) et Riz Ahmed (Night Call) n'ont donc qu'à bien se tenir : la tornade Felicity Jones n'est pas prête de s'arrêter !

Scarlett Johansson vendeuse de maïs soufflé dans le Marais

Posté par vincy, le 23 octobre 2016

scarlett johansson vendeuse de pop corn à yummy pop

Aujourd'hui est un grand jour pour les Parisiens. Une boutique spécialisée dans le Popcorn va ouvrir. Indispensable au régime alimentaire des spectateurs de cinéma, ce merveilleux produit sucré ou salé, en trois tailles, est enfin honoré comme il se doit. Bruce Willis, Sylvester Stallone & co avaient les Hard Rock Cafés. Robert de Niro préférait investir dans des restaurants hype de Tribeca. Pour le Popcorn, on a Scarlett Johansson.

La star hollywoodienne a ouvert hier, samedi 22 octobre, sa boutique Yummy Pop, en plein Marais, et plus précisément au 35 bis rue du Roi-de-Sicile. Du Pop corn? Mais diantre, pourquoi pas du maïs chaud comme à Barbès pendant qu'on y est!.Mais ici on y met de la truffe, du parmesan, du sirop d'érable, de la sauge, du chocolat!

Yummy Pop est donc le nouveau bébé de Scarlett Johansson et de son époux, Romain Dauriac. Les recettes sont été concoctées par le chef Will Horowitz. Ce dimanche matin, il y avait foule lors de l'ouverture de cette boutique éphémère (appelée à ne pas l'être). Et pour cause, Scarlett servait elle-même le pop-corn. Même l'AFP avait fait le déplacement: preuve indiscutable que c'était l'actu chaude et bien soufflée du jour.

Les Visiteurs peuvent-ils retrouver leurs spectateurs?

Posté par vincy, le 6 avril 2016

Ça commence mal. Une polémique sur l'affiche, une projection en avant-première annulée, quelques journalistes privilégiés limitant l'impact critique (préjugé)... Les Visiteurs veulent contourner toutes les voix discordantes avec ses moyens marketing. Mais cela suffira-t-il à en faire un succès?

Certes, avec 7,2 millions de téléspectateurs dimanche soir sur TF1 pour revoir les premières aventures de Jacquouille, les héros médiévaux restent incontestablement populaires dans l'esprit des français. Rappelons que ce film sorti en 1993 avait fait rire 13,8 millions de spectateurs dans les salles, soit le 11e plus gros succès du cinéma en France depuis la seconde guerre mondiale. 5 ans plus tard, Les Visiteurs II: Les couloirs du temps, avec une légère variante de casting dans les rôles secondaires, parvient à rassembler 8 millions de fans (pas assez pour rentabiliser le budget ceci dit). Toujours dans le Top 50 des films les plus populaires. En 2001, Les Visiteurs tentent l'aventure américaine avec Les Visiteurs in America. Honnête succès mondial (et aux Etats Unis, quand même 4 millions de $ de recettes) mais fiasco dans l'Hexagone avec 1,2 million d'entrées. Et surtout le goût amer d'un tournage pas très joyeux après un travail tendu avec l'un des coscénaristes, John Hughes, paranoïaque.

Comme Les Bronzés 3?

Alors quel score pour ce numéro 3 ou 4 selon si on assume la variante US, Les Visiteurs: la Révolution? En dessous de 4 millions d'entrées, ce sera un échec. C'est désormais le seuil minimal pour une comédie populaire française qui veut triompher au box office. L'objectif est plus modeste en fait (2,5 millions) et personne dans cette aventure n'est vraiment sûr du (bon) coup. Mais les ambitions sont certainement plus grandes. Le pari reste risqué. Certes, Les Bronzés 3, 27 ans après le deuxième épisode, et malgré de mauvaises critiques (car le film avait quand même été montré à la presse) avait su rassembler 10 millions de curieux dans les salles. Aujourd'hui personne ne se souvient vraiment du film (contrairement aux deux premiers épisodes) alors qu'il a été le plus vu au cinéma des trois opus. Dans un contexte où le vintage fonctionne à plein (Jurassic Park, Star Wars, ...), la comédie a ses chances.

18 ans après Les Visiteurs 2, l'humour de la franchise parviendra-t-il à traverser le temps? Gaumont peut miser sur la popularité intacte de Christian Clavier, sur l'apport d'actrices populaires comme Karin Viard et Sylvie Testud, sur des émissions spéciales pour montrer qu'on s'amuse bien dans le monde du cinéma. Quoique. Les enfants de la télé spéciale Les Visiteurs, diffusée hier en première partie de soirée sur TF1, n'a rassemblé que 2,9 millions de téléspectateurs, soit 13,7% de part d'audience. Un échec. Reste le sujet de la Révolution qui peut être un bon sujet de divertissement.

A l'inverse, Jean-Marie Poiré n'a rien réalisé depuis le désastreux Ma femme s'appelle Maurice, qui date de 2002. Jean Reno a cumulé les flops depuis 10 ans. Et puis à l'heure des réseaux sociaux, comment ne pas vouloir faire monter le désir ? Or, il n'y a nul buzz sur twitter autour des Visiteurs 3. Hormis les polémiques. A la première séance du matin à l'UGC des Halles, Les Visiteurs : La Révolution domine les nouveautés avec 60 tickets vendus, ce qui n'a rien d'exceptionnel (ce n'est que 17 de plus que L'avenir et 19 de plus que Gods of Egypt) puisque Médecin de campagne avait conquis 77 spectateurs, Five 78 et Batman v Superman 250 à cette même séance lors de leur sortie.

L'affaire N'zonzi

Déjà l'affiche qui présente neuf acteurs sur le visuel ne comporte que huit noms. Pascal N'zonzi a été zappé. Parce qu'il est noir? N'abusons pas, mais il est regrettable que ça tombe sur lui. En tout cas ce n'est pas son absence de notoriété. L'acteur a été vu récemment dans Paulette, Le Crocodile du Botswanga et Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?. Interrogé par le magazine Challenges, Gaumont plaide d'un argument contractuel: “Lorsqu'un comédien signe pour tourner un film, sont décidés également la présence de son nom sur l'affiche mais aussi le lettrage ou la typographie, et que le contrat de Pascal N'Zonzi ne devait donc pas mentionner l'impression de son nom en haut de l'affiche”. La faute à l'agent donc... On peut mal accuser le producteur et distributeur de Chocolat de racisme. Mais le mal est fait. Merci donc au photographe Paps Touré d'avoir rectifié au marqueur l'affiche dans le métro.

Ensuite, le BIFFF devait présenter le film en avant première à Bruxelles vendredi dernier. Le distributeur belge Paradiso avait demandé à Gaumont de pouvoir le projeter mais Gaumont a décidé "à la dernière minute de ne pas permettre la diffusion dans les festivals avant la date de sortie en France et en Belgique", explique Paradiso dans un communiqué. Seulement cinquante billets avaient été pré-vendus. Les deux autres avant-premières prévues mardi 5 avril au Kinépolis de Liège et celle à l'UGC de Brouckère ont aussi été supprimées.

Sans papiers

Enfin, si le public n'a pas le droit aux avant premières, les journalistes non plus. C'est de plus en plus courant pour des films à gros budget. Il ne faut pas mettre en péril le sacro-saint premier jour avec une avalanche de critiques négatives ou dubitatives. Le fantôme de Canterville, concurrent UGC avec Michael Youn qui sort en face des Visiteurs et se partagent les plateaux télé, n'a pas été projeté aux journalistes non plus . Il faut remplir les fauteuil des 650 salles qui vont le diffuser (400 pour le Fantôme de Canterville). Le JDD a quand même recueilli les avis de quelques privilégiés (pas ceux comme Paris Match qui servent la soupe avec un grand dossier flagorneur). Ce ne serait pas si mauvais mais un peu désuet, c'est bien joué mais on ne rit pas, il n'y a pas de mise en scène et le scénario est laborieux, c'est spectaculaire et vulgaire, ... Bref pas de quoi couper des têtes.

Au-delà de ces polémiques, ambitions, peurs et autres plaisirs coupables, on a surtout l'impression que la saga de Jacquouille la Fripouille et des Montmirail (qui ont quand même pris deux décennies dans la gueule, un peu comme Harrison Ford dans Star Wars et Indiana Jones) n'a pas su/voulu/pu se renouveler complètement. Il y a 23 ans, entre le binz et le okay, toute la France parlait Visiteurs. Aujourd'hui la Révolution est ailleurs. Connasse, Kev Adams, TucheBabysitting sont les farces du moment.

Mais comme le dit l'un des journalistes anonymement: "Néanmoins, je pense que c'est une grosse connerie de ne pas montrer le film car ça installe un doute alors que ces Visiteurs, même décevants et à l'ancienne, sont regardables." Si déjà, il n'y a pas le désir, et en plus que le doute s'installe, alors en effet, la stratégie de l'obstruction n'est peut-être pas la bonne. Pire, cela ouvre un espace à tous les concurrents: l'espace que Les Visiteurs auraient pu occuper dans les journaux (web et imprimés) est rempli par les autres films en face, leur donnant une visibilité accrue, et diminuant, par conséquent, celle de la comédie française du mois.

Mais il est certain que Pathé, la cousine de Gaumont, va être très attentive à la sortie des Visiteurs. En juin, le distributeur sort Camping 3, six ans après le deuxième film.