Roman Polanski : wanted and desired… mais pour son oeuvre uniquement

Posté par MpM, le 28 décembre 2008

blog_polanski.jpg"Vous pensez qu’il y a autre chose d'intéressant dans ma vie que mon goût pour les jeunes filles ?" demande Roman Polanski à son interlocuteur en conclusion du documentaire Roman Polanski : wanted and desired de Marina Zenovich. Et comme c’est justement le cas, on ne dira pas grand chose de ce film à sensations qui adapte pour le cinéma les pires méthodes de la télévision en remuant pendant une heure quarante les drames et scandales ayant émaillé la vie du réalisateur, à commencer par l’assassinat de sa femme Sharon Tate et bien sûr sa propre implication dans une affaire de viol sur mineur à la fin des années 70. A la rigueur, cela aurait eu du sens de se concentrer sur le dysfonctionnement judiciaire et le tempérament haut en couleurs du juge Rittenband, homme clef du procès, mais la réalisatrice noie tout cela sous une tonne de détails sordides et d’informations sans lien avec l’affaire, le tout chichement illustré, ce qui est plutôt gênant sur grand écran.

Il vaut donc mieux se repencher avec délices sur la filmographie du cinéaste et, si vraiment c’est nécessaire, tenter de percer son âme ou sa personnalité en analysant et décortiquant l’influence du surnaturel sur son œuvre (Rosemary’s baby, La 9e porte), la prédominance de l’angoisse dans son univers (Répulsion, Cul de sac), son goût pour les grands classiques de la littérature (Tess, Oliver Twist), ses démons personnels (Le pianiste), sa relation aux femmes et aux actrices (Le Locataire, Lunes de fiel, Pirates…) et tout ce que ses films peuvent refléter de paranoïa, d’humour noir et de folie. Le tout en attendant de pied ferme son prochain opus, The ghost, d’après le roman de Robert Harris, dont le tournage doit commencer début 2009. Il s’agit d’un thriller politique mettant en scène un "nègre" littéraire dont la vie bascule lorsqu’il commence à rédiger les mémoires d’un ancien Premier ministre britannique interprété par Pierce Brosnan. Après avoir un temps été pressentis à ses côtés, Nicolas Cage et Tilda Swinton viennent juste de laisser la place à Kim Cattrall et Ewan McGregor. Un film recherché et désiré que l’on espère découvrir à Cannes ou à Venise…

Cannes : hors compétition, un menu passionnant

Posté par vincy, le 23 avril 2008

Sans jury pour les juger, 13 films complètent le "line up" comme dirait Thierry Frémeaux de ce 61e festival de Cannes.  Et trois pépites font déjà penser que le palais sera sous effervescence grâce à Steven Spielberg, KIM Jee-won et WONG kar-wai.

Hors compétition :

Vicky Cristina Barcelona, Woody Allen (U.S.A., Europe)

Le bon, la brute, le cinglé, KIM Jee-Won (Corée du sud)

Kung-Fu Panda, Mark Osborne et John Stevenson (U.S.A.)

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Steven Spielberg (U.S.A.)

Séances de minuit :

Maradona, Emir Kusturica (Europe)

Surveillance, Jennifer Lynch (U.S.A.)

The Chaser, NA Hong-jin (Corée du sud)

Séances spéciales :

Of Time and City, Terence Davies (Europe)

Sangue Pazzo, Marco Tullio Girodana (Europe)

C'est dur d'être aimé par des cons, Daniel Leconte (Europe)

Ashes of Time Redux (Les cendres du temps Redux), WONG Kar-wai (Chine)

Roman Polanski : Wanted and Desired, Marina Zenovich (Europe)

La séance du président du jury :

The Third Wave, Alison Thompson (U.S.A.)

Notons que les docmentaires de Marina Zenovich et de Alison Thompson sont les deux seuls films, deux documentaires par ailleurs, de la Sélection officielle à ne pas être des avant premières mondiales.