L’Académie des César a une nouvelle présidente

Posté par vincy, le 26 février 2020

cesar

Ce sera assurément une drôle d'édition vendredi soir. On s'attend à un show de la part de Florence Foresti. Il y a de quoi être inspiré entre la cohabitation d'Adèle Haenel et de Roman Polanski dans la même salle, l'absence à date de César d'honneur, et puis la destitution de l'empereur Alain Terzian qui régnait sur l'Académie un peu trop en solitaire (Lire l'article: les César meurent et ça n'est pas plus grave que ça).
A force de fouiller dans les cuisines des César, la cérémonie a vécu depuis janvier sa pire crise depuis le décès de Daniel Toscan du Plantier: on a vite compris que les votes pouvaient être contournés, que certains choix étaient ceux du prince et que certaines personnalités ne trouvaient pas grâce aux yeux de Terzian.

Bref, ça a secoué. Et après avoir demandé une médiation auprès du CNC, l'Académie a finalement démissionné. La productrice et distributrice Margaret Menegoz, plus que respectée dans le milieu, va en assurer la présidence transitoire, en attendant l'assemblée générale extraordinaire prévue le 20 avril.

Margaret Menegoz, qui était secrétaire générale de l'Académie, dirige Les Films du Losange, et a été présidente d'Unifrance de 2003 à 2009.

Elle aura en charge de préparer l'AG, soit la feuille de route vers de nouveaux statuts et vers une nouvelle gouvernance.  Tout cela devra faire l'objet d'une concertation, encadrée par le CNC, avec les différentes professions du 7e art. Il de suivre le chemin ouvert par les Oscars: élargissement et diversification, en plus de la représentativité et de la parité.

Pour le nouveau conseil d'administration, il faudra attendre l'été, après l'inclusion des nouveaux membres. Alors, il sera fortement possible que tout soit bousculé : du collège électoral aux règles de vote en passant par le tarif d'inscription des films pour avoir accès au fameux et très coûteux coffret.

Les trois prix de France Culture pour Margaret Menegoz, Laszlo Nemes et Jean-Paul Civeyrac

Posté par vincy, le 22 mai 2019

France Culture a remis ses trois prix annuels dimanche à Cannes.

Margaret Menegoz a été désignée comme lauréate du Prix France Culture Consécration pour l’ensemble de son œuvre. La productrice et gérante des Films du Losange, crées en 1962, avait rejoint la société en 1975.

Elle a produit plus de 80 films, dont 4 sélectionnés cette année à Cannes. Au cours de sa carrière, elle s'est souvent investie pour sa profession: Présidente de la Commission d’agrément du CNC de 1994 à 2003, Présidente d’Unifrance de 2003 à 2009, Membre du conseil d’administration de l’UPC (Union des Producteurs de Cinéma), Membre de l’Académie Franco-Allemande du Cinéma, Membre du conseil d’administration de l’Association Franco-Allemande du Cinéma, Membre de l’European Film Academy, Membre de l’Académie des Oscars, Membre de l’Académie des BAFTA, Membre du Conseil d’Administration des César.

László Nemes a reçu le Prix France Culture Cinéma des Etudiants pour son film Sunset, présenté à Venise en septembre dernier. L'ancien assistant de Béla Tarr (L’homme de Londres), avait fait sensation sur la Croisette avec son premier long métrage, Le Fils de Saul, (Grand prix au Festival de Cannes de 2015, le Golden globe et l’Oscar pour le meilleur film étranger). Il était face à Mademoiselle de Joncquières d’Emmanuel Mouret, Les Estivants de Valeria Bruni-Tedeschi, Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares de Radu Jude et On ment toujours à ceux qu’on aime de Sandrine Dumas.

Enfin, Jean-Paul Civeyrac a été distingué par le Prix International Students Award UniFrance / France Culture pour son film Mes provinciales. Cinéaste, écrivain, collaborateur à Arte pour l’émission Blow Up, ancien directeur du département réalisation de la Fémis, il a bénéficié d'une rétrospective l'an dernier à la Cinémathèque française. Il a déjà reçu le grand prix du Festival Entrevues à Belfort pour Fantômes et le prix Jean-Vigo pour Toutes ces belles promesses.

La sélection 2019 comprenait aussi Le grand bal de Laetitia Carton, Mutafukaz de Shoujirou Nishimi et Guillaume Renard, Roulez jeunesse de Julien Guetta et La nuit a dévoré le monde de Dominique Rocher.

Locarno 2013, entre les géants d’hier et les talents de demain

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

locarno 2013La 66e édition du Festival de Locarno, la première du directeur artistique Carlo Chatrian, n'a plus de secret. Ou presque : il reste à découvrir les films sélectionnés. Côté cinéma français, trois films sont en compétition (Tonnerre de Guillaume Brac, Gare du Nord de Claire Simon, Une autre vie d’Emmanuel Mouret), trois autres concourent dans la sélection Cinéastes du présent (Le sens de l’humour de la comédienne Maryline Canto, Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone, The Ugly One d’Eric Baudelaire), et le dernier Donzelli sera présenté hors compétition.

De Cukor à Herzog, de la divine Bisset au légendaire Lee, les hommages donneront une tonalité atemporelle et multi-genres à une sélection exigeante, composée de peu de grands noms (on note quand même Kurosawa, Delbono, Hong Sang-soo...).

Chatrian explique sa démarche ainsi : "Locarno est, pour moi, un festival de frontière. Un festival qui essaie de réfléchir à ce qui existe aux confins du spectre du cinéma, aux extrémités du plan pour saisir cette part de hors-champ qui polarise la scène. Aujourd’hui, le sens de cette idée d’avant-garde est légèrement dévoyé : il ne s’agit plus d’être présent avant les autres, mais plutôt d’avoir la volonté et la possibilité de donner de l’espace et du relief à des films, des réalisateurs, des productions que l’on néglige ou que l’on ne prend pas suffisamment en compte."

Festival en recherche, avec des films qui démangent, refus du pur spectacle, ... il assume : "Fidèles à la tradition du Festival et à notre désir de franchir les barrières, nous avons cherché à faire dialoguer le cinéma du passé et celui du présent, le cinéma indépendant et les productions mainstream, le documentaire et la fiction, l’essai et le fi lm expérimental. L’unique impératif que nous nous sommes fixés a été de travailler dans la diversité, de la pousser à l’extrême jusqu’à faire émerger un discours contradictoire."

LES JURYS

Le Jury du Concorso internazionale
Président : Lav Diaz, réalisateur (Philippines) ; Matthias Brunner, expert de cinéma (Suisse) ; Juan de Dios Larraín, producteur (Chili) ; Valérie Donzelli, réalisatrice, actrice (France) ; Yorgos Lanthimos, réalisateur, producteur (Grèce)

Le Jury du Concorso Cineasti del presente
Président : Hartmut Bitomsky, réalisateur, producteur (Allemagne) ; Tine Fischer, directrice de festival (Danemark) ;
Daniele Gaglianone, réalisateur (Italie) ; Peaches, musicienne, réalisatrice (Canada) ; Nicolás Pereda, réalisateur (Mexique)

Le Jury des Pardi di domani
Président : Adriano Aprà, réalisateur, critique de cinéma (Italie) ; Marta Andreu, productrice (Espagne) ; Emir Baigazin, réalisateur (Kazakhstan) ; Grégoire Colin, acteur, réalisateur (France) ; Basil Da Cunha, réalisateur (Suisse)

Le Jury de l’Opera prima - Première oeuvre
Luciano Barisone, critique de cinéma, directeur de festival (Italie/Suisse) ; Scott Foundas, critique de cinéma (États-Unis) ; Shelly Kraicer, critique de cinéma (Canada)

Honneurs et Hommages
- Werner Herzog : Pardo d’onore Swisscom, accompagné d'une conversation publique et d'une rétrospective de 15 films
- Otar Iosseliani : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 6 films
- Sergio Castellito : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 5 films
- Jacqueline Bisset : Lifetime Achievement Award - Parmigiani, accompagné d'une discussion publique
- Christopher Lee : Excellence Award Moët & Chandon ; il succède à Oleg Menchikov, Susan Sarandon, John Malkovich, Willem Dafoe, Michel Piccoli, Carmen Maura, Toni Servillo, Chiara Mastroianni, Isabelle Huppert et, en 2012, Charlotte Rampling et Gael García Bernal
- Margaret Ménégoz : Premio Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant
- Faye Dunaway : Leopard Club Award
- Douglas Trumbull : Vision Award - Electronic Studio
- Hommages à Anna Karina et Paulo Rocha
- Rétrospective annuelle : George Cukor

LES FILMS

Piazza Grande

2 Guns de Baltasar Kormákur (Etats-Unis)
About Times de Richard Curtis (Royaume-Uni)
Blue Ruin de Jeremy Saulnier (Etats-Unis)
Fitzcarraldo de Werner Herzog (Allemagne)
Gabrielle de Louise Archambault (Canada)
Gloria de Sebastián Lelio (Chili)
The Keeper of Lost Causes de Mikkel Nørgaard (Allemagne/Danemark/Suède)
The Human Factor de Bruno Oliviero (Italie)
L’expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron (Suisse/France)
Les grandes ondes (à l’ouest) de Lionel Baier (Suisse)
Mr. Morgan’s Last Love de Sandra Nettelbeck (Allemagne/Belgique)
Riche et célèbre de George Cukor (Etats-Unis)
Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson (France)
Vijay and I de Sam Garbarski (Belgique)
Les Miller, une famille en herbe de Rawson Marshall Thurber (Etats-Unis)
Wrong Cops de Quentin Dupieux (Etats-Unis)

Compétition internationale

What Now? Remind Me de Joaquim Pint (Portugal)
Sentimental Education de Júlio Bressane (Brésil)
El mudo de Daniel and Diego Vega (Pérou)
Exhibition de Joanna Hogg (Royaume-Uni)
Feuchtgebiete de David Wnendt (Allemagne)
Gare du Nord de Claire Simon (France/Canada)
Historia de la meva mort d’Albert Serra (Espagne/France)
L’étrange couleur des larmes de ton corps de Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique)
Mary, Queen of Scots de Thomas Imbach (Suisse/France)
Pays barbare d’Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi (France)
Real de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Sangue de Pippo Delbono (Italie)
Short Term 12 de Destin Cretton (Etats-Unis)
A Time in Quchi de Tso chi Chang (Taiwan)
Tableau noir d’Yves Yersin (Suisse)
Backwater de Shinji Aoyama (Japon)
Tonnerre de Guillaume Brac (France)
Our Sunhi de Hong Sang-soo
Une autre vie d’Emmanuel Mouret (France)
When Evening Falls on Bucharest or Metabolism de Corneliu Porumboiu (Roumanie)

Cinéastes du présent

Chameleon d’Elvin Adigozel et Ru Hasanov (Azerbaïjan/France/Russie)
Costa da amore de Lois Patiño (Espagne)
Forty Years From Yesterday de Robert Machoian et Rodrigo Ojeda-Beck (Etats-Unis)
L’harmonie de Blaise Harrison (France/Suisse)
Le sens de l’humour de Marilyne Canto (France)
The Amazing Cat Fish de Claudia Sainte-Luce (Mexique)
Manakamana de Stephanie Spray et Pacho Velez (Népal)
Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone (France)
Roxanne de Valentin Hotea (Roumanie/Hongrie)
By the River de Nontawat Numbenchapol (Thaïlande)
The Dirties de Matt Johnson (Canada/Etats-Unis)
The Special Need de Carlo Zoratti (Allemagne/Italie)
The Stone de Cho Se-rae (Corée du sud)
The Ugly One d’Eric Baudelaire (France/Liban/Japon)
The Unity of All Things d’Alex Carver et Daniel Schmidt (Etats-Unis)
Distant de Zhengfan Yang (Chine)

Hors compétition (longs métrages)

Géographie humaine de Claire Simon (France)
Héritage de David Induni (Suisse)
The Passion of Erto de Penelope Bortoluzzi (France/Italie)
Que d’amour de Valérie Donzelli ?(France)
If I Were a Thief… I’d Steal de Paulo Rocha (Portugal)

Hors compétition : Focus Syrie

Blackstone de Nidal Al-Dibs
True Stories of Love, Life, Death and Sometimes Revolution de Nidal Hassan
Light Horizon de Randa Maddah
Untold Stories de Hisham al-Zouki
Ecume de Reem Ali

Jeonju Digital Project

Over There de Zhang Lu (Corée du Sud)
Someone’s Wife in the Boat of Someone’s Husband d’Edwin (Corée du Sud/Indonésie)
Strangers When We Meet de Masahiro Kobayashi (Corée du Sud)