6 événements de la rentrée à ne pas rater: L’art brut de Caro et Jeunet

Posté par vincy, le 14 août 2017

"L'art brut de Caro et Jeunet", Exposition par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
La Halle-Saint-Pierre, Paris 18e
7 septembre 2017 - 31 juillet 2018

A deux pas du café d'Amélie Poulain, La Halle Saint Pierre accueillera Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro pour une première grande exposition en France. On y trouvera leur cinéma, à travers extraits de films, objets, costumes et autres documents vient dialoguer avec les dessins et peintures de Marc Caro et des œuvres d’art singulier réalisées ou collectionnées par Jean-Pierre Jeunet. D'Amélie Poulain à Alien, on se confrontera aussi à l’electromécanomaniaque Gilbert Peyre et son esthétique foraine, Ronan-Jim Sevellec et ses cabinets de curiosités miniature à l’élégance fanée ou encore Jéphan de Villiers et son petit peuple imaginaire nostalgique des civilisations perdues.

Œuvres et objets « fétiches » des films des deux réalisateurs ouvriront de nouvelles voies vers l’imaginaire, un monde onirique et fantastique.

"Pour ma part, notre filiation revendiquée avec Meliès et l’art forain, trouve naturellement sa place à la Halle Saint Pierre qui a toujours sut accueillir ceux qui marchent en dehors des clous..." explique Marc Caro. Jean-Marc Jeunet de son côté dévoile un pan de ce que l'on y verra: "Marionnettes articulées pour les films d’animation, Machines Steampunk, costumes baroques, Aliens géants, objets emblématiques comme le cahier de photomaton d’Amélie, sans compter les storyboards, dessins de décors, BD et illustrations de Marc Caro... Tant d’objets qui traînaient dans mon bureau que je décidai de les partager."

BIFFF 2016 : Corbeau d’or pour le japonais I am a hero de Shinsuke Sato

Posté par kristofy, le 11 avril 2016

Le 34e BIFFF, le Bruxelles International Fantastic Film Festival, s’est déroulé comme les autres années dans une joyeuse ambiance : plus d’une centaines de films au programme, et environ 53 000 spectateurs ont été de nouveau fidèles au rendez-vous (dont l'Entarteur Noël Godin et la réalisatrice Axelle Carolyn). Les attentats du 22 mars en Belgique la semaine précédant le début du festival n’auront eu aucune incidence sur le cinéma, à l'exception de l’absence de Kevin Smith, et c’est tant mieux ! Même la zombie-parade s’est traînée dans les rues.

Une centaine de films donc, certains en avant-première mondiale ou européenne, avec de la fantasy, du thriller, de la science-fiction, des fantômes, des psychopathes divers et des zombies affamés… Les trois nouvelles répliques cultes de cette année (peut-être reprises par les Bifffeurs l’année prochaine ?) auront été “Nimus” (une petite fille qui cherche son lapin, que ses parents sont en train de manger dans What we become de Bo Mikkelsen), “la la la” (trois notes à chanter pour reconnaître la personne qui va nous aimer dans The virgin psychotics de Sono Sion) et “wunderbar” (la satisfaction des petites créatures dans Yoga hosers de Kevin Smith).

Grand prix pour I am a hero


La plupart des films ont été vus par différents jurés dans le cadre de la Compétition internationale, la Compétition européenne, la Compétition 7e Orbit, la Compétition Thriller… Cette année, l'Asie est particulièrement à l'honneur avec le Corbeau d'or pour le film japonais I am a hero de Shinsuke Sato,adaptation d'un manga.Dans un pays qui sacralise la bande-dessinée (un musée, des sculptures et des illustrations de BD sont partout dans la ville), voilà une récompense assez symbolique de la grande proximité entre 9e art et 7e art.

Ont aussi été distingués deux films coréens tandis qu'une mention était attribuée à un chinois. En revanche, Yoga hosers de Kevin Smith est une petite déception et seuls deux gros favoris ont véritablement émergé et logiquement été récompensés : I am a hero, grand prix donc, et Anacleto, agent secret, prix du public.

Les autres titres forts du BIFFF comme par exemple 31Hardcore Henry, Green room, The survivalist, Summer camp, Veteran, Memories of the sword, Scherzo Diabolico, Le cadavre de Anna Fritz... ne figuraient pas dans la compétition internationale, mais ils ont bien fait sensation. Même le très très romantique The beauty inside en provenance de Corée a laissé les Bifffeurs muets d'émotion, eux qui d'habitude n'hésitent pas à partager leur joie (quand c'est bien sanglant) ou leur désapprobation (quand c'est ennuyeux).

Tout le palmarès

Le palmarès de la Compétition Internationale, avec autour du président du jury Jaume Balaguero, les actrices Bai Ling et Jasna Kohoutova, et Marc Caro et Luigi Cozzi :

- Corbeau d’Or, Grand Prix : I am a hero, réalisé par Shinsuke Sato (le dernier film présenté en compétition aura été le meilleur, un film de zombies spectaculaire, jouissif), sortie le 23 avril au Japon.
Corbeau d’Argent ex aequoThe Phone réalisé par Kim Bong-joo (polar où un homme essaye d'empêcher sa femme de mourir un an après son assassinat)
Corbeau d’Argent ex aequoSeoul station réalisé par Yeon Sang-ho (une classique histoire de zombies sans relief mais en film d'animation, par l'auteur de The king of pigs passé par Cannes)
- Mention spéciale : The arti : the adventure begins de Huang Wen Chang (film d'animation avec des marionnettes)

Le palmarès des autres sections :

Méliès d’Argent : Demon, réalisé par Marcin Wrona (en effet une belle surprise, revoir ici)
Prix ThrillerThe Photographer, réalisé par Waldemar Krzystek
Prix du 7e Parallèle : Traders, réalisé par Rachael Moriarty et Peter Murphy (l'irrévérence british ou plutôt irlandaise frappante, des désespérés organisent des duels à mort avec à la prime les économies du vaincu)
- Prix du Public : Anacleto, agent secret (Spy time), réalisé par Javier Ruiz Caldera (son deuxième prix du public après son film précédent Ghost Graduation en 2013, il était d'ailleurs favori, à revoir ici)

BIFFF 2016 : rendez-vous à Bruxelles jusqu’au 10 avril

Posté par kristofy, le 30 mars 2016

Pride-and-Prejudice-and-Zombie

Il y a à peine une semaine, le 22 mars dernier, la ville de Bruxelles subissait un double attentat frappant un aéroport et une station de métro. Le 34e BIFFF (Bruxelles International Fantastic Film Festival) qui devait se dérouler du 29 mars au 10 avril ouvrirait-il ses portes ? La réponse était en fait arrivée très vite, dès le lendemain : « oui, cent fois oui ! Nous ne nous plierons pas à ces actes lâches de terreur, nous n'admettrons pas que notre liberté de parole soit prise en otage et nous ne courberons pas de peur. Garder la tête haute, c'est notre acte de résistance! En riant ensemble, c'est notre acte de résistance! On va s’amuser les amis, ça sera notre acte de résistance ! »

C'est donc parti pour cette édition 2016 de la manifestation belge consacrée au cinéma fantastique, dont le jury international est cette année présidé par Jaume Balaguero. Dès son premier film La secte sans nom (1999), son nom à lui, loin d'être secret, circule comme celui d'un nouveau réalisateur espagnol à suivre. La confirmation arrivera en 2002 avec Darkness, puis Fragile avec Calista Flockhart en 2005. En 2007 il s’associe avec Paco Plaza pour réaliser [•REC] et c’est un succès mondial, suivi de [•REC]2, un troisième volet par Paco Plaza, et Jaume Balaguero aux commandes du dernier [•REC]4 Apocalypse. Entre temps, il a également réalisé le thriller Malveillance.

La récompense suprême du BIFFF, c'est le Corbeau d’or, et il l’avait déjà gagné pour La secte sans nom, [•REC] avait quant à lui été récompensé du Corbeau d’argent et d’un prix du public : c’est dire s'il connaît déjà bien ce festival de Bruxelles ! Il est entouré du réalisateur italien Luigi Cozzi, du Français Marc Caro, de l’actrice tchèque Jasna Kohoutova et de la Chinoise Bai Ling.

Le BIFFF, c’est une centaine de films, en provenance de partout, et certains très fous, dont Green Room et Hardcore Henry qui sortiront bientôt courant avril en France et surtout 31 de Rob Zombie, Yoga Housers de Kevin Smith, The strange house de Danny Pang, Anacleto, Agente Secreto de Javier Luiz Caldera…

En guise de film d’ouverture, les festivaliers découvriront Orgueil et Préjugés et Zombies, soit une relecture du roman de Jane Austen : l'intrigue se passe toujours au 19e siècle... mais avec de féroces zombies. Le film va se révéler tout autant romantique mais bien plus féministe et plus tranchant, avec des répliques du style : “mes filles ont appris à se battre, pas à cuisiner…” Ce qui résume plutôt bien l'esprit de ce festival où l'on passe plus de temps à regarder des personnages se battre qu'à faire le ménage ou s'interroger philosophiquement sur le sens de la vie.

___________

34e édition du Brussels International Fantastic Film Festival
Du 29 mars au 10 avril 2016, au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Asie, Normandie, même combat

Posté par MpM, le 14 mars 2008

Le jury Action Asia

Déjà complices, les cinq membres du jury 'Action Asia' (Franck Vestiel, Mylène Jampanoi, Jan Kounen, Vahina Giocante et Marc Caro) ont découvert vendredi matin le premier film en compétition : Coq de combat, du Chinois Soi Cheang.