Une adaptation 100% japonaise pour Fullmetal Alchemist

Posté par vincy, le 30 mai 2016

Alors la version en prises de vues réelles de Ghost in the Shell est désormais entré en post-production et que celle d'Akira est toujours en développement, le manga Fullmetal Alchemist va être transposé au cinéma pour une sortie prévue en 2017.

Le réalisateur Fumihiko Sori (Ping Pong, et producteur d'Appleseed) s'apprête à tourner cette adaptation, composée d'un casting entièrement japonais. Le cinéaste souhaite que son film soit le plus fidèle au manga d'origine. L'histoire se déroulera en Europe et le tournage aurait lieu tout l'été en Italie.

Le manga prend place dans un pays imaginaire, Amestris, pays où l'Alchimie est élevée au rang de science universelle, qui mixe la culture allemande et l'époque de la révolution industrielle britannique. Deux frères, Edward et Alphonse Elric parcourent le monde à la recherche de la légendaire pierre philosophale dans le but de retrouver leurs corps. Car, en voulant faire revenir leur mère décédée à la vie, ils bravent la loi qui interdit formellement la transmutation humaine: Edward y perd sa jambe gauche et Alphonse perd son corps tout entier. Et pour couronner le tour, Ed sacrifiera son bras droit en scellant l'âme de son petit frère Alphonse dans une armure. Edward décide alors de s'engager dans l'armée à l'âge de 12 ans en tant qu'Alchimiste d'État, réussit l'examen haut la main et obtient son nom d'alchimiste, le Fullmetal Alchemist.

Best-seller mondial, le manga, 27 volumes parus en 2002 et 2010, a déjà été adapté en deux séries animés et deux longs métrages animés.

Le rôle principal d'Edouard Elric sera incarné par la star de la J-POP Ryosuke Yamada (qui a aussi été la tête d'affiche de Assassination Classroom). Il sera entouré de Dean Fujioka (Roy Mustang), Tsubasa Honda (Winry Rockbell), Ryûta Satô (Maes Hughes), Yasuko Matsuyuki (Lust), Kanata Hong (Envy), Shinji Uchiyama (Gluttony), Yo Oizumi (Shou Tucker), Fumiyo Kohinata (Général Hakuro), Misako Renbutsu (Riza Hawkeye), Natsuna (Maria Ross), Natsuki Harada (Gracia Hughes), Jun Kunimura (Doctor Marco) et Kenjiro Ishimaru (Père Cornello).

Warner Bros Japan qui distribuera le film vient de lancer le site internet et les comptes de réseaux sociaux.

Scarlett Johansson, du Major Motoko Kusanagi à Zelda Fitzgerald

Posté par vincy, le 25 avril 2016

En plein tournage de la version en prises de vues réelles de Ghost In The Shell, Scarlett Johansson a confirmé son intérêt pour incarner l'épouse de Francis Scott Fitzgerald (auteur de Gatsby le Magnifique et du Dernier Nabab), Zelda Sayre. Le biopic sur "la première garçonne américaine", comme l'appelait son mari, s'intitulera The Beautiful and The Damned (inspiré du titre du livre de F.S. Fitzgerald, Les heureux et les damnés). Il est écrit par Hanna Weg et se focalisera sur la vie tumultueuse de cette femme "délurée", émancipée, provocatrice et surtout insatisfaite. Egérie de son mari, romancière elle aussi (Accordez-moi cette valse) et auteure de nouvelles, elle a séjourné plusieurs fois en hôpital psychiatrique, souffrant de schizophrénie, avant de mourir prématurément en 1948 à l'âge de 47 ans. le scénario était dans la Black List d'Hollywood depuis 2007.

En attendant, Johansson sera le Major Motoko Kusanagi dans Ghost In The Shell. Alors que les fans occidentaux du manga ont crié à la trahison, les japonais ont opposé une certaine indifférence voire un enthousiasme, comme la maison d'édition Kodansha qui s'est félicité du choix d'une star internationale. Réalisé par Rupert Sanders (Blanche Neige et le chasseur), et programmé pour le 29 mars 2017, le remake du film d'animation de Mamoru Oshii, adapté des mangas de Masamune Shirow, est actuellement tourné en Nouvelle Zélande. Au casting, on retrouve Michael Pitt, Juliette Binoche, Takeshi Kitano et Pilou Asbaek. Là aussi, le projet traînait dans les cartons des studios depuis 2008.

James Cameron veut enrôler Robert Rodriguez pour l’adaptation du manga Gunnm

Posté par vincy, le 15 octobre 2015

La 20th Century Fox a donné son feu vert à James Cameron et Jon Landau (Lightstorm Entertainment) pour produire l'adaptation en prises de vues réelles du manga Alita: Battle Angel, un Pinocchio-Jason Bourne robotique et futuriste. Les deux producteurs ont entamé les négociations avec Robert Rodriguez pour réaliser le film selon la presse professionnelle américaine.

Le manga de Yukito Kishiro, publié il y a 25 ans, se déroule au 26e siècle et tourne autour d'une femme cyborg amnésique recueillie par un docteur en cybernétique. Il va la traiter comme sa propre fille... tandis qu'elle va tenter de retrouver la mémoire. En français, la série de19 tomes est intitulée Gunnm et a été éditée par Glénat entre 1995 et 1998.

James Cameron confie que "Robert Rodriguez et [Lui] ont cherché pendant des années à faire un film ensemble". Il lui donne "toute sa confiance pour concrétiser ce projet avec son style rebelle et sa virtuosité technique".

Cela fait longtemps que ce manga intéresse le cinéma. Cameron en détient les droits depuis 2003 mais, entre le lancement d'Avatar puis de ses suites et les premières estimations du devis de production (aux alentours de 200M*), le projet a toujours été reporté). Le film pourrait entrer en production d'ici un an.

Cannes 2015: Carte postale du Japon

Posté par vincy, le 13 mai 2015

© vincy thomasCette année, le Japon lance à Cannes le Japan Day Project avec une drôle de mascotte: Kumamon, un ours noir aux pommettes rouges, qui va parader sur la Croisette. La vedette du pavillon japonais à Cannes présentera Attendre à Kumamoto et Pour toujours sur ma terre natale, deux courts métrages dont il est la star. Mais surtout il servira à promouvoir le cinéma, la musique , les mangas et les autres créations culturelles japonaises.

Car c'est bien l'animation japonaise qui aujourd'hui conquiert le monde. Et pas seulement Hayao Miyazaki. Le Festival de Cannes a accueilli de nombreux films animés en tous genres ces dernières années (Innocence : Ghost in the Shell 2 a même eu les honneurs de la compétition). Mais des films de yakuzas (Takeshi Kitano en tête) aux films de samouraïs, le 7e art japonais a souvent brillé sous le ciel bleu de la Côte d'azur.

Pas moins de quatre Palmes d'or, deux Grand prix du jury, un prix de la mise en scène, quatre prix du jury, deux prix du scénario: le tableau d'honneur est flatteur. Akira Kurosawa, Shohei Imamura, Naomi Kawase, Masaki Kobayashi, Hirokazu Kore-Eda, Nagisa Oshima, Kiyoshi Kurosawa font partie de l'élite déjà récompensée en sélection officielle. Et certains sont non seulement encore en activité, mais en sélection cette année: preuve que ce 7e art est toujours aussi vivant. Bien sûr, il manque dans le palmarès cannois Yasujiro Ozu et Kenji Mizoguchi...

Cependant, Cannes offre une perception déformée du cinéma japonais. Troisième producteur de films du monde, le Japon est aussi le troisième plus gros marché cinématographique de la planète, derrière les Etats-Unis et la Chine, grâce notamment à une politique de franchises et d'adaptations de mangas, plus piratées à l'étranger qu'exportées. On est loin des films d'auteurs projetés au Palais.

Katsuhiro Otomo, Grand prix de la Ville d’Angoulême

Posté par vincy, le 29 janvier 2015

Le créateur d'Akira a reçu ce soir l'un des plus prestigieux prix de la bande dessinée dans le monde. C'est le premier mangaka à être récompensé par le Grand Prix de la Ville d'Angoulêms en 42 éditions.

Outre Dômu et Akira, ses deux mangas les plus célèbres, Katsuhiro Otomo, 60 ans, a réalisé plusieurs films: une adaptation animée d'Akira en 1988, une comédie horrifique qui révéla SABU, World Apartment Horror, un segment du film animé Memories en 1995, le film d'animation Steamboy en 2004, un des meilleurs "mangas" au cinéma de ces 20 dernières années et logiquement primé à Sitges et Tokyo, et le film fantastique Mushishi en 2006, en compétition au Festival de Venise. Récemment, il a réalisé un segment de Short Peace (2013). Il travaille actuellement sur un film en prises de vues réelles, qui pourrait être l'adaptation de Dômu (Rêves d'enfant), le manga qui le révéla il y a plus de 30 ans.

Plusieurs de ses mangas (en tant que dessinateur ou simple scénariste) ont été publiés en France après le succès d'Akira au début des années 90, qui lança la grande mode de la BD japonais.Mais c'ets bien le cinéma qui le passionne depuis 20 ans, davantage que la BD où il est plus rare. Véritable référence en matière de bande dessinée futuriste et de science-fiction, Katsuhiro Otomo a réagit par vidéo en pour recevoir son prix "extraordinaire": "Recevoir un prix de France, d'Angoulême, j'ai encore du mal à y croire."

Comic Con 2014: Hayao Miyazaki entre au Hall of Fame

Posté par vincy, le 28 juillet 2014

hayao miyazakiC'est sans doute là qu'on attendait le moins la présence d'un immense cinéaste au Comic Con. Car on a pris l'habitude de voir les studios organiser les conférences avec Spielberg, Lucas, Nolan, Snyder, Singer... La plus grande manifestation américaine dédiée au 9ème art est devenue en quelques années le rendez-vous incontournable du cinéma et du jeu vidéo. Le triomphe au box office des adaptations de Marvel et DC Comics ont conduit le Comic Con de San Diego à devenir LE festival des blockbusters hollywoodiens dès lors qu'il s'agit de super-héros, de science-fiction ou de fantasy. Il lance les bande annonce des films de fin d'année, fait venir les stars de Los Angeles, qui ne sont qu'à une heure de jet privé, et allume les fans avec extraits et révélations sur les prochains films du genre des années suivantes.

Il restait un domaine où l'audiovisuel et le ludique n'avait pas vraiment leur place : les prix Will Eisner, les Oscars de la BD, décernés chaque année lors de la manifestation. Bien sûr, parmi les primés on trouve toujours un lien avec le 7ème art.

Mais le Hall of Fame, le Temple des célébrités, est plutôt dédié aux géants de la BD, du Comics et du Manga. Ironiquement, cette année, un cinéaste entre dans ce Hall of Fame. Choisi par le public qui plus est. Hayao Miyazaki, avant de réaliser ses films légendaires, était un mangaka. Il a commencé à dessiné à l'adolescence avant de dessiner les images clés des films du studio Toei, ces plans qui permettent le mouvement et la fluidité des scènes. Parallèlement, il écrit plusieurs livres : Le peuple du désert, Le voyage de Shuna, L'âge des bateaux volants, Diner dans les airs et bien entendu le roman graphique fondateur de son oeuvre Nausicaä de la vallée du vent, publié en 7 tomes entre 1982 et 1994, devenu classique du cinéma d'animation en 1984.

C'est donc en tant que mangaka que Miyazaki entre au panthéon du9ème art "américain". Si ce n'est pas la première fois qu'un auteur étranger y entre (Jean Giraud alias Moebius y est depuis 1998, Hergé depuis 2003, Goscinny et Uderzo et Hugo Pratt depuis 2005, Katushiro Otomo depuis deux ans...), c'est bien inédit d'y voir un homme de cinéma. Mais le réalisateur, l'auteur et le dessinateur Miyazaki sont indissociables. En ce sens c'est un sacre évident et porteur pour l'avenir qui récompensera de plus en plus des auteurs de BD qui travailleront pour différents supports (web, TV, ciné, édition...).

L’adaptation d’un manga comme prochain film de Hirokazu Kore-eda

Posté par vincy, le 23 juin 2014

catsing de kamakura diaryHirokazu Kore-eda a bouclé le casting de son prochain film, Kamakura Diary (ou Umimachi Diary).

Masama Nagasawa, connue pour ses participations dans deux Godzilla locaux et son rôle dans Crying Out Love in the Center of the World de Isao Yukisada, Haruka Ayase, également chanteuse et récemment vue dans Real et aussi remarquée dans Crying Out Love in the Center of the World, Kaho, mannequin et actrice vue dans les adaptations d'Otomen et de Sand Chronicles, et l'adolescente Suzu Hirose, dont l'adaptation du manga Crows Explode vient de sortir sur les écrans japonais, formeront le quatuor de jeunes filles.

Le film est l'adaptation du manga éponyme d'Akimi Yoshida (2007), paru en France chez Kana depuis l'an dernier. Le 5è tome sera en librairie en septembre. Il a reçu plusieurs prix au Japon.

L'histoire est celle de trois soeurs qui n’ont pas vu leur père depuis 15 ans, quand il a divorcé de leur mère. Quand elles apprennent sa mort, elles se rendent aux funérailles, où elles font connaissance d'une demi-soeur, désormais orpheline. Réunies sous le même toit, à Kamakura, ville maritime au sud de Tokyo, elles apprendront à faire connaissance.

Le film sortira durant l'été 2015 au Japon. C'est le premier projet du réalisateur Kore-eda depuis le succès de Tel père, tel fils, Prix du jury au Festival de Cannes en 2013 et beau succès au box office japonais (31M$, 10e film de l'année) lors de sa sortie.

Hayao Miyazaki, retraité actif : « Le repos pour moi ressemble à du travail pour les autres »

Posté par vincy, le 6 septembre 2013

hayao miyazakiElle était promise depuis quelques jours : la conférence de presse d'Hayao Miyazaki s'est déroulée vendredi matin à Tokyo devant 600 journalistes. Depuis l'annonce de sa retraite par le président des Studios Ghibli, dimanche dernier à Venise, on patientait pour en savoir plus : retraite définitive? partielle? pourquoi?

Heureux en dessin, malheureux en cinéaste

Ce sera une retraite partielle : il ne veut plus faire de longs métrages, mais il a d'autres projets en tête. "Je voudrais oeuvrer au moins dix ans de plus, mais je pense que faire des longs métrages n'est plus mon travail", a expliqué Hayao Miyazaki. "Cette fois c'est vrai, je l'ai dit au producteur" comme pour anticiper les réactions à d'éventuels faux adieux. Il ajoute : "Je n'ai jamais pensé une seule fois que j'étais heureux d'être devenu réalisateur, alors que je suis très souvent heureux quand je suis un dessinateur. Si vous être capable d'obtenir parfaitement le mouvement de l'eau ou du vent en tant que directeur de l'animation, vous êtes réellement content pendant plusieurs jours. Mais si vous êtes le réalisateur, vous devez aussi décider de beaucoup d'autres choses. Et ce n'est pas bon pour mon estomac."

Il détaille cette fatigue : "Kaze Tachinu a pris 5 ans. Si je pensait au prochain film cela prendrait 6 ou 7 ans. Je vais avoir 73 ans et j'en aurais alors 80 à la fin". Film après film, les délais de production, souvent parce qu'il voulait prendre du temps pour trouver le bon sujet mais aussi parce que son perfectionnisme le poussait à refaire des scènes entières, s'étiraient. "Chaque réalisateur de film d'animation travaille différemment, mais depuis que j'ai commencé, j'éprouve le besoin d'être le dessinateur" explique-t-il. "Peu importe comment j'essaie de trouver ma force avant de démarrer une production, ce qui est vrai c'est que ma concentration diminue année après année, et je le ressens."

Des projets et de la liberté

"Je vais être libre. Toutefois, tant que je pourrai prendre ma voiture pour aller au studio j'irai. Ce que je voudrai faire, je le ferai" précise-t-il. Il a de nombreux projets en tête. Le musée Ghibli doit s'agrandir et il veut s'investir davantage dans les expositions qui s'y déroulent. Le studio Ghibli qu'il a cofondé s'apprête aussi à sortir un deuxième long métrage cette année.

Son rêve c'est de pouvoir se reposer les samedis. Même s'il n'est pas sûr d'y parvenir : "Le repos pour moi ressemble à du travail pour les autres".

Miyazaki s'en va au sommet avec Kaze Tachinu (Le vent se lève), en compétition à Venise. C'est déjà le plus gros succès de l'année au Japon.

Cannes 2013 : quand les livres se font films

Posté par vincy, le 15 mai 2013

Adaptation livre au cinéma Si Cannes a toujours été littérature (jusqu'à des présidents et membres de jury écrivains) et si son Président a un amour immodéré pour la lecture, les sélections ont souvent flirté avec l'écrit, grâce aux multiples adaptations : le livre demeure un matériau de choix pour l'inspiration des cinéastes.

Cette année, dès l'ouverture, le ton est donné avec Gatsby le Magnifique, quatrième version du roman de Francis Scott Fitzgerald (incarné par Tom Hiddleston dans Minuit à Paris), à qui l'on doit déjà Benjamin Button. A noter : Fitzgerald écrivit les passages les plus bouleversants du roman à Saint-Raphaël, à quelques brasses de Cannes.

Cependant ce n'est pas le seul grand écrivain qui sera présent sur les écrans. Ainsi, James Franco, après avoir interprété Alain Ginsberg dans Howl, le voici à Un certain regard avec As I Lay Dying, transposition du roman de William Faulkner, autre grand fantôme de l'entre deux guerres. Faulkner, scénariste de Ford et Hawks, a souvent été adapté (Sirk, Ritt), y compris par Franco (Red Leaves en 2009).

Lucia Puenzo quant à elle a opté pour son propre roman, Wakolda, qui vient de paraître chez Stock. Elle avait déjà adapté son livre El Nino Pez. Et toujours à Un certain regard, Valeria Golino, pour son premier film en tant que réalisatrice, a choisi de mettre en images le roman d'Angela del Fabbro, Vi Perdono, pour en faire Miele.

Arnaud des Pallières a choisi un livre allemand d'Heinrich von Kleist pour Michael Kolhaas, déjà adapté par Volker Schlöndorff en 1969. Et Jérôme Salle, qui avait déjà adapté des Largo Winch, s'est plongé dans le roman Zulu de Caryl Férey.

Côté Quinzaine, l'événement est bien entendu du côté du film d'ouverture, The Congress, d'Ari Folman, d'après le roman culte Le Congrès de futurologie (lire notre actualité) de Stanislas Lem (Solaris).

Mais il n'y a pas que la littérature puisque Roman Polanski a préféré adapté la pièce La Vénus à la fourrure de David Ives, qui est adaptée du roman éponyme de Leopold Sacher-Masoch (comme masochisme). Arnaud Desplechin s'est basé sur un essai de l'ethnopsychanalyste Georges Devereux, Psychothérapie d'un Indien des plaines pour Jimmy P. ; avec Blood Ties, Guillaume Canet a réalisé le remake des Liens du sang de Jacques Maillot, qui est à l'origine une biographie, Les liens du sang : deux frères flic et truand.

Et encore plus surprenant, Abdellatif Kechiche a trouvé l'inspiration dans une BD de Julie Maroh, Le bleu est une couleur chaude, devenue un film en deux parties (3 heures au total pour un album de 160 pages), La Vie d'Adèle (lire notre actualité). Ce n'est pas le seul à avoir été séduit par le 9e art puisque Takashi Miike a transposé Be-Bop High School du mangaka Kazuhiro Kiuchi pour son film Wara No Tate.

Le Studio Ghibli prépare le grand retour d’Isao Takahata

Posté par vincy, le 24 décembre 2012

Isao Takahata, 77 ans, va sortir l'été prochain son nouveau long-métrage animé : Kaguya hime no monogatari (L'histoire de la princesse Kaguya). C'est sa première réalisation depuis Mes voisins les Yamada, en 1999.

Pour le Studio Ghibli, 2013 sera donc une année faste. Pour la première fois depuis 1988, Hayao Miyazaki et Isao Takahata sortiront un film la même année puisque le premier sera à l'affiche cet été avec Kaze Tachinu (Le vent s'est levé). A l'époque Mon voisin Totoro se confrontait au Tombeau des lucioles. Takahata est avec Miyazaki le cofondateur du Studio. Directeur musical, producteur, scénariste, il a souvent collaboré aux oeuvres de son associé.

Révélé en 1968 avec Horus, prince du Soleil, Isao Takahata a également réalisé des films comme Kié la petite peste et Pompoko. Le cinéaste avoue être influencé par le néoréalisme italien, la nouvelle vague française, la poésie de Jacques Prévert et admire les dessins animés de Michel Ocelot, dont il a assuré les traductions japonaises. Takahata avait révélé qu'il travaillait à ce film lors du 62e Festival du Film de Locarno, alors qu'il participait à une conférence avec le créateur de Kirikou.

Son nouveau film est l'adaptation d'un conte très populaire nippon du Xe siècle, Le conte de la Princesse Kaguya, plus connu sous le nom du Conte du coupeur de bambou. Il a déjà été transposé au cinéma (par Kon Ichikawa en 1987), en ballet, en pièce de théâtre... L'histoire est celle d'un bébé découvert dans une forêt de bambous et élevé par un coupeur de bambous. En grandissant, elle devient une magnifique femme et s'aperçoit qu’elle est l’héritière du royaume de la lune. Le conte est le premier de toute l'histoire de l'humanité à faire le lien entre la Terre et la Lune.