Le meilleur de l’animation européenne se dévoile à Bordeaux

Posté par MpM, le 3 mars 2020

L'année dernière, on y découvrait les premières images de J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin et de l'Extraordinaire voyage de Marona d'Anca Damian, soit deux des films qui auront le plus marqués l'année cinéphile 2019 : le Cartoon Movie, rendez-vous européen des professionnels du film d'animation depuis 1999, voit ainsi passer chaque année les projets de longs métrages parmi les plus attendus du moment mais aussi ceux, parfois seulement au stade de concepts, qui figureront dans les grandes attentes de 2022, 2023... ou 2030.

Pour cette édition 2020, ce sont 66 projets de longs métrages d’animation en provenance de 20 pays européens qui seront présentés aux quelque 900 professionnels présents (producteurs, investisseurs, distributeurs, agents de vente, sociétés de jeux vidéos ou encore new media players). Si l'écrasante majorité est à l’état de concept ou en développement, 6 sont en production et 5 seront présentés en sneak preview, ce qui signifie qu'ils sont pratiquement terminés. Parmi ceux-là, on retrouve notamment Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé et La Traversée de Florence Miailhe, dont on vous parlait déjà l'an dernier, et qui pourrait (devrait ?) faire sa grande première sur la Croisette en mai prochain.

Parmi les autres projets qui attirent d'ores et déjà notre intérêt, il y a bien sûr le premier long métrage de Franck Dion (Cristal du meilleur court métrage à Annecy en 2016 avec Une tête disparait), L'héritage des Depanurge, destiné à un public adulte, et qui s'inspire des univers de Charles Dickens, Italo Calvino et Agatha Christie, ainsi que celui de Benoit Chieux (Tigres à la queue leu leu), Sirocco et le royaume des vents, un récit d'aventures familial co-écrit avec Alain Gagnol. On est évidemment curieux également de voir comment The Island d'Anca Damian, adaptation surréaliste de Robinson Crusoé en comédie musicale, pour le résumer rapidement, a évolué depuis sa présentation l'an dernier. Enfin, on est intrigué par They Shot the Piano Player de Fernando Trueba et Javier Mariscal (nommés aux Oscars pour Chico & Rita) et The Amazing Maurice, d’après le livre de Terry Pratchett Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs savants.

Les adaptations représentent d'ailleurs un pourcentage important des projets présentés (quasiment un tiers), avec des propositions aussi variées que Verte de Marie Desplechin et Magali Huche, Métaphysique des tubes d’Amélie Nothomb, L'ours et l'ermite de John Yeoman et Quentin Blake, Molesworth de Geoffrey Willans et Ronald Searle, Les Légendaires de Patrick Sobral ou encore Fille et loup de Roc Espinet.

A noter pour finir que le Luxembourg est le pays à l'honneur de cette 22e édition. Le Grand Duché est en effet terre d'animation, en co-production notamment sur des projets comme Le Sommet des Dieux ou Where is Anne Frank?, mais aussi sur des films déjà sortis tels que Funan, Pachamama, Parvana, une enfance en Afghanistan, Le voyage du Prince ou encore Les hirondelles de Kaboul.

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Cartoon Movie 2020
Du 3 au 5 mars
Informations sur le site de la manifestation

Attal, Klapisch, Lespert, Vanier, Boukhrief et Kahn en avant-première à Angoulême

Posté par redaction, le 9 juillet 2019

La 12e édition du festival du film francophone d'Angoulême (20-25 août) a dévoilé une grande partie de sa programmation.

Le jury sera présidé par Jacqueline Bisset (Bullitt, La nuit américaine, Le crime de l'Orient-Express, Le magnifique, Riches et célèbres, La cérémonie) et composé des comédiens Hugo Becker, Marie-Pierre Morin, Mehdi Nebbou, de l'éditrice et ancienne ministre Françoise Nyssen, du réalisateur Louis-Julien Petit, du journaliste Laurent Weil. Deux autres membres devant encore être annoncés. De même la compétition, d'où ressortent quelques films cannois, s'étoffera d'un dixième titre.

Année après année, le festival créé par Dominique Besnéhard et Marie-France Brière s'affirme comme la rampe de lancement du cinéma français pour le second semestre. Du Dindon, avec Dany Boon, à Fête de famille, avec Catherine Deneuve, en passant par Les éblouis, avec Camille Cottin, le spectre sera large afin de tester les premières réactions du public. Le festival s'ouvrira sur le nouveau film d'Alain Attal, avec Charlotte Gainsbourg, et se clôturera avec un documentaire sur Charles Aznavour, narré par Romain Duris.

Parmi les hommages, on notera celui à Michel Deville (L'ours et la poupée, Raphaël ou le débauché, Péril en la demeure) et un autre au cinéma luxembourgeois (Nuits de noce, Black Djiu, Réfractaire, Préjudice, Croc-blanc, Barrage), ainsi qu'un Focus à Nabil Ayouch (Ali Zaoua, Mektoub, My Land, Razzia, Much Loved, Les chevaux de Dieu). Une exposition "French Icons" des photographies de Philippe R. Doumic complètera la programmation, ainsi que des séances de dédicaces autour des films.

Compétition
Adam de Maryam Touzani
Camille de Boris Lojkine
La fille au bracelet de Stéphane Demoustier
Les hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec
Lola vers la mer de Laurent Micheli
Papicha de Mounia Meddour
Place des victoires de Yoann Guillouzouic
Tu mérites un amour de Hafsia Herzi
Vivre à 100 milles à l’heure de Louis Bélanger

Avants premières
Mon chien stupide de Yvan Attal d’après John Fante (Ouverture)
Deux moi de Cédric Klapisch
Le dindon de Jalil Lespert
Donne-moi des ailes de Nicolas Vanier
Les éblouis de Sara Suco
L‘esprit de famille d'Eric Besnard
Fahim de Pierre-François Martin-Laval
La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti
Fête de famille de Cédric Kahn
Je ne rêve que de vous de Laurent Heynemann
Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part d’Arnaud Viard
Menteur d’Emile Gaudreault
Trois jours, une vie de Nicolas Boukhrief
Le regard de Charles de Marc di Domenico (clôture)

Section ciné-concert :
Notre Dame de Valérie Donzelli
Je ne sais pas si c'est tout le monde de Vincent Delerm
La vertu des impondérables de Claude Lelouch

Section Les Flamboyants :
Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
La sainte famille de Louis-do de Lancquesaing
Atlantique de Mati Diop

Séance évènement : La vie scolaire de Grand corps malade et Mehdi Idir

Coup de coeur
Vif argent de Stéphane Batut
Quand New York s'appelait Angoulême de Marie-France Brière
Fourmi de Julien Rappeneau

Séances en plein air (en présence des équipes des films)
La chute de l'empire américain de Denys Arcand
Jusqu'à la garde
de Xavier Legrand

Bijoux de famille - hommage au distributeur Haut et court
Ma vie en rose de Alain Berliner, L'emploi du temps de Laurent Cantet, Sous le sable de François Ozon, L'apollonide de Bertrand Bonello, La fille de Brest d'Emmanuelle Bercot, en plus de Jusqu'à la garde.

Les cinémas d’Utopolis et d’EuropaCorp changent de propriétaires

Posté par vincy, le 5 octobre 2016

Kinepolis a finalement pu reprendre neuf cinémas du groupe Utopolis en cédant quatre multiplexes belges à UGC (Aarschot, Lommel, Malines et Turnhout ) pour satisfaire l'autorité de la concurrence. Kinepolis a ainsi racheté cinq multiplexes aux Pays-Bas (Almere, Den Helder, Oss, Zoetermeer, Emmen), trois au Luxembourg (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) et un en France, à Longwy. Kinepolis se renforce ainsi dans le Benelux et dans une moindre mesure dans l'Est de la France. Avec ce rachat, le groupe possède 47 complexes, dont 14 aux Pays-Bas, 12 en Belgique et 10 en France. L'acquisition d'Utopolis lui permet d'ajouter une cinquantaine de salles à son réseau. Pour UGC c'est aussi une bonne opération. Avec trois cinémas dans le pays (deux à Bruxelles, un à Anvers), le réseau était un peu sous dimensionné face à ... Kinepolis. UGC dispose donc désormais 7 multiplexes en Belgique.

Autre bouleversement dans l'exploitation, celui des cinémas d'EuropaCorp, la société de Luc Besson, qui va céder au réseau Gaumont-Pathé son multiplexe d'Aéroville près de l'aéroport Charles-de-Gaulles en région parisienne ainsi que son projet à La Joliette à Marseille. Ouvert en 2013, le complexe d'Aéroville se voulait novateur dans un centre commercial ambitieux (et le 3e en france par sa superficie). EuropaCorp souhaite depuis quelques temps se concentrer sur ses métiers de base (production, distribution). Avec 2500 places dans 12 salles (dont deux salles lounge avec bar privatif, deux avec son immersif, etc..), le complexe avait séduit un large public. La fréquentation est en hausse avec 700000 entrées en 2015 contre 500000 en 2014.

Pour les cinémas Gaumont-Pathé ce sera le premier complexe dans le nord de Paris (et le premier dans le département du Val d'Oise). Sa seule vraie concurrence est l'UGC Cine Cite O'Parinor dans le centre-commercial d'Aulnay-sous-bois. Le projet de Marseille, dans la zone Euroméditerranée, pas loin du Mucem, complètera l'offre du groupe déjà situé à Plan de Campagne, sur la route d'Aix-en-Provence, et dans le 4e arrondissement de la ville.