Berlin 2013 : YSL contre Yves Saint Laurent

Posté par vincy, le 10 février 2013

Berlin a lancé la guerre entre les deux projets. Les couvertures des magazines professionnels annoncent la couleur avec, au choix, le film de Bertrand Bonello, Saint-Laurent, et celui de Jalil Lespert, Yves Saint-Laurent.

Le film de Bonello (voir actualité du 16 mai 2012) affiche d’ores et déjà un casting de stars : Gaspard Ulliel dans le rôle de Saint-Laurent, Jeremie Rénier dans celui de Pierre Berger et Léa Seydoux dans celui de Loulou de la Falaise. Olga Kurylenko est également en négociations.

Le projet de Lespert, porté par SND (filiale du groupe M6), a l’imprimatur de Pierre Bergé, le compagnon du styliste. Les droits du film se sont déjà vendus dans toute l’Europe. Le scénario a été écrit par Marie-Pierre Huster et le cinéaste ont apparemment fait la différence auprès des acheteurs. Le casting était forcément moins vendeur que le projet rival avec Pierre Niney dans le rôle d’YSL (la ressemblance est étonnante), Guillaume Gallienne, Moritz Bleibtreu et Charlotte Le bon. Le film coûtera 12 millions d’euros.
Tout cela rappelle la bataille des deux films sur Coco Chanel.

Hommage à Loulou de la Falaise, icône de style…

Posté par redaction, le 6 novembre 2011

« J’aime le mélange des styles et des choses qui n’ont pas de rapport entre elles. J’aime les surprises, les choses qui choquent, qui sont inattendues, qui cassent l’unité et qui rompent la monotonie » - Loulou de la Falaise

Loulou de la Falaise était un mélange d’excès et de simplicité, d’élégance et de décontraction, d’aristocratie et de bohème. Né en Angleterre, sa mère était mannequin et son père était écrivain et éditeur. La petite Louise deviendra « Loulou », un surnom à son image, fragile et fort à la fois.

En 1969, Loulou de la Falaise rencontre pour la première fois Yves Saint-Laurent à New York. Il a 33 ans et est déjà un couturier consacré. Elle n’a que 21 ans et est une figure en vue à New York dessinant des imprimés pour Halston ou faisant des photos pour Vogue. Dès 1972, elle rejoint son studio. Ces deux personnalités similaires et complémentaires deviendront inséparables. Elle crée, notamment, les bijoux et la maille de la maison Saint-Laurent. Mais surtout, elle représentera la femme idéale de Saint-Laurent. « Elle n’est que facettes multicolores et brillantes. (…) elle imprime à tout ce qu’elle fait ce jeu des contrastes les plus opposés mais qu’elle seule sait faire se rejoindre » résumait le couturier.

Icône et muse, Loulou de la Falaise a partagé le studio d’Yves Saint-Laurent pendant trente ans. Son allure était l’incarnation parfaite de la révolution du style imposée par Saint-Laurent dans les années 70. Irrévérencieusement féminine dans ses pantalons jusque-là réservés aux hommes, elle les portait avec des blouses transparentes. « L’important, c’est de s’inventer » affirmait celle qui mariait comme personne les styles, les couleurs, les accessoires. Toujours différente et toujours elle, Loulou de la Falaise cultivait la fantaisie et les contrastes. Elle avait compris que ces éléments constituaient le piment de la mode.

En 2010, la mystérieuse Loulou de la Falaise déclarait : « A présent que tout est fini, j’aime imaginer qu’il y a un peu de mon âme dans les vêtements qui ont été créés quand j’étais là parce que j’étais supposée être une source d’inspiration. ». Au-delà des vêtements, ce sont les images de cette silhouette qui demeureront gravées dans l’histoire du style.

Serge Wintour

Loulou de la Falaise en quelques dates

1948 : naissance de Loulou de le Falaise.

1969 : première rencontre avec Yves Saint Laurent.

1972 : Loulou de la Falaise rejoint la maison Saint Laurent.

1977 : mariage avec Thadée Klossowski de Rola, fils du peintre Balthus.

2002 : Monsieur Saint Laurent cesse son activité Haute couture. Loulou de la Falaise lance sa propre collection d’accessoires.

2011 : mort de Loulou de la Falaise le 5 novembre 2011.