Lorant Deutsch chez Joe Dante, ce n’est pas un poisson d’avril

Posté par vincy, le 1 avril 2016

Ni information parodique, ni poisson d'avril. On aurait juste adoré saluer le retour de Joe Dante sur les plateaux de cinéma, après plusieurs années passées à tourner pour la télévision. Depuis The Hole en 2009, le cinéaste des Gremlins n'a filmé que Burying the Ex, avec Anton Yelchin, présenté à Venise en 2014 et inédit en France.

Et voilà que Variety, en nous apprenant que ce cinéaste culte, pour son nouveau film, Labirintus, enrôle Mark Webber (Scott Pilgrim, Green Room), Rachel Hurd-Wood (Le Parfum, Solomon Kane) et Lorant Deutsch. Point de sarcasmes, s'il vous plait. Juste une surprise de voir le comédien-écrivain-apprenti historien français dans un film de genre signé d'un cinéaste culte anglo-saxon.

Labirintus est l'histoire d'un enquêteur spécialisé dans les phénomènes paranormaux, d'une psychiatre et d'un ingénieur, qui sera incarné par l'acteur français, rejoignant des forces militaires explorant une base souterraine soviétique abandonnée. Evidemment, rien ne se passe comme prévu puisque des forces surnaturelles s'empareront de leurs psyché... Ils doivent alors surmonter leurs peurs et leurs fantasmes et détruire le coeur de ce labyrinthe.

Le scénario est écrit par Alan Campbell. Produit par la société française Metaluna Prods. aux côtés de Mukerjee-Brown Prods., Elizabeth Stanley Pictures et Forecast Pictures, en association avec Goldcrest, le film d'épouvante doit se tourner en Hongrie ce trimestre.

L’Apprenti Père Noël : un conte doux comme un flocon

Posté par Morgane, le 26 novembre 2010

«?- si l’enfant n’a pas été choisi d’ici là, il est écrit que la magie de noël fondra à jamais?»

L’Histoire?: Nicolas est un jeune orphelin vivant à Sidney. Dans l’orphelinat où il attend de trouver de nouveaux parents, Nicolas fait une rencontre plus que surprenante par une nuit enneigée. Le Père Noël en personne vient le chercher pour qu’il devienne son apprenti et donc le futur Père Noël...

Notre avis?: L’Apprenti Père Noël fait fi de la 3D et des nombreux effets spéciaux qui font aujourd’hui la gloire des studios d’animation. Ce petit conte de noël s’appuie sur une animation très traditionnelle, pleine de poésie et haute en couleurs, rappelant parfois les films de Jacques-Rémy Girerd.

Les plus petits s’émerveilleront devant ce film dans lequel chaque petit détail compte et écarquilleront de grands yeux remplis d’envie à la découverte de l’atelier magique de celui qui fait rêver tous les enfants. Plein de bons sentiments, parfois trop, cette fable se déguste comme une bûche de noël s’accompagnant d’un gros chocolat chaud devant un bon feu de cheminée... On sait que c’est un peu cliché mais finalement, mais ne refoulons pas ce genre de plaisir régressif ! Les plus grands qui accompagneront les plus petits trouveront donc un certain plaisir à se lover dans ces images parfois un peu mielleuses mais qui réchauffent et qui nous font retrouver notre âme d’enfant.

Poésie et tendresse ne sont d’ailleurs pas les seuls au rendez-vous. À eux se mêle une petite pointe d’humour à travers ce père noël quelque peu bougon refusant de prendre sa retraite. Et derrière tout cela, quelques thématiques plus sérieuses telles que la peur de ne plus servir à rien, la peur de ne pas être à la hauteur etc. pointent le bout de leur nez en arrière-plan de ce conte de noël prêt à faire rêver les petits et parfois même les grands.

BIFFF 2009, au début tout va bien…

Posté par denis, le 14 avril 2009

humains.jpgChaud chaud les premiers jours du festival, ce week end ayant réservé son lot d’hémoglobine et de meurtriers en tout genre. Après des « Chroniques mutantes » bien bourrines et un slasher naturaliste déviant en la personne de Dying breed, la première grosse poilade, involontaire, fut découverte avec Humains. Survival français réalisé à quatre mains, ce long métrage accumule les tares et les erreurs sans jamais prendre conscience du naufrage total dans lequel il s’enlise. Porté par un Philippe Nahon qui malheureusement disparaît au bout de 20 minutes, il reste alors Dominique Pinon mais aussi Lorent Deutsch et Sara Forestier (sic), le spectateur a le droit à une ballade dans la foret suisse pour découvrir des traces d’ossements pouvant bouleverser toute l’histoire de l’humanité. Et c’est parti pour des dialogues aussi vides qu’ineptes, des péripéties pas crédibles une seule seconde, des monstres qui sortent tout droit de La guerre du feu, le tout magnifié par une mise en scène d’une ignorance abyssale. C’est bien simple, les plans de coupe sont parmi les pires jamais vu dans un film doté d’un budget conséquent, et la photo gagne à être dans un dépliant touristique. Et dire que ce film a le droit à une sortie en salles…

La suite de la programmation fut bien plus réjouissante avec le polar coréen The chaser, petite perle noire ébène malgré sa longueur, et Cold prey 2, slasher norvégien dont Ecran noir a déjà parlé lors du Festival du cinéma nordique à Rouen Puis vint la fameuse nuit horrifique où chaque fantasticophiles a pu s’en prendre plein les mirettes. Au choix My bloody valentine, remake très généreux en meurtres à la pioche, applaudi par le public même si au bout d’une heure et demi il aurait été de bon ton de venir à bout de cette histoire de minier fou. Sortant d’ici peu de temps sur nos écrans français, Meurtres à la St Valentin (traduction française) arrivera peut être à se faire une petite place au box office, ce remake étant calibré autant pour les jeunes que pour les nostalgique de l’original.

Un film de zombies nazis dans les montagnes norvégiennes, digne d’être diffusé un dimanche soir sur TF1

Arrive ensuite Splinter, variation sur la contamination à travers des échardes poussant à l’intérieur des corps. Petite production développant son histoire dans un seul décor, ce film offre quelques séquences peu ragoûtantes mais tourne rapidement à vide, la faute à un script pas assez développé et à une caméra qui, pour palier au manque de moyens, rend les séquences d’horreur quasi illisibles. Un p’tit direct-to-dvd à mater donc un samedi soir entre potes (d’ailleurs ça tombait bien on était samedi soir !).

Enfin la crème de la soirée, le film tant attendu, la pelloche de la mort qui tue avec un coup de tatane dans les parties, le merveilleux, l’incroyable, l’unique, oui ! vous aurez bien évidemment deviné, c’est Deadsnow, un film de zombies nazis dans les montagnes norvégiennes, digne d’être diffusé un dimanche soir sur TF1 tellement les zygomatiques et les intestins sont mis à contribution. En vrac : des courses de luge aux effets pyrotechniques hallucinants, des dialogues olympiens, du sexe scato, du démembrement propre et sanguinolent, du snowsurf, des sensations pures avec les produits laitiers, et encore d’autres trucs qui font de Deadsnow une bête de festival en fin de nuit mais qui, il est vrai, n’aura sûrement pas le droit à sa case horaire sur TF1. Pourtant tout le monde sait que ses dirigeants sont de grands défenseurs du bon goût…

Contrebalançant avec ses œuvres précédentes, la projection dimanche du dernier opus de Shinya « Tetsuo » Tsukamoto, Nightmare detective 2, confirma le goût du monsieur pour l’étrange et sa capacité à rendre un film éthéré voire lunaire. Confiné entre les rêves et la réalité, le réalisateur propose une réflexion passionnante sur la mort, la maternité et la conscience d’exister, grâce à une mise en scène confondant le spectateur dans ce qu’elle donne à voir et un acteur à mi chemin entre le zombie et le noctambule. Une bien belle curiosité atmosphérique avec un réel talent de mise en scène.

Dans les prochains jours sont à attendre un Rape and revenge, le dernier film de José Mojica Marins et d’autres surprises dont Ecran noir vous tiendra bien évidemment au courant.