120 battements par minute et L’autre côté de l’espoir parmi les 10 films en lice pour le Prix LUX 2017

Posté par vincy, le 3 juillet 2017

Comme chaque année, au Festival de Karlovy-Vary, le Parlement européen a révélé sa première liste de films sélectionnés en vu du Prix LUX du cinéma européen. Pour son dixième prix, le comité de sélection a choisi 4 premiers films, cinq films réalisés par des femmes et pas mal de films sélectionnés à Venise, Berlin et Cannes.

Les trois finalistes seront dévoilés lors de la conférence des Venice Days fin juillet.

A Cambra de Jonas Carpignano (Italie) - Quinzaine des réalisateurs 2017
120 battements par minute de Robin Campillo (France) - Grand prix du jury à Cannes 2017
Glory (Slava) de Kristina Grozeva & Petar Valchanov (Bulgarie) - Flèche de cristal et prix de la critique au Festival des Arcs 2016
Heartstone de Gudmundur Arnar Gudmundsson (Islande) - Queer Lion à Venise 2016, Grand prix du jury et prix du public à Angers 2017
King of the Belgians de Peeter Brosens et Jessica Woodworth (Belgique) - sélectionné à Venise 2016 (section Horizons)
Sami Blood d'Amanda Kernell (Suède) - Prix Label Europa à Venise 2016
Eté 1993 de Carla Simón (Espagne) - Prix du meilleur premier film à Berlin 2017
The Last Family de Jan P. Matuszynski (Pologne) - Prix du meilleur acteur à Locarno 2016
L'autre côté de l'espoir d'Aki Kaurismäki (Finlande) - Prix de la mise en scène à Berlin 2017
Western de Valeska Grisebach (Allemagne) - sélectionné à Un certain regard (Cannes) 2017

Festival des 3 continents: la violence de la société par Tetsuya Mariko

Posté par cynthia, le 27 novembre 2016

Depuis le 22 novembre dernier, la ville de Nantes accueille le 38e festival des 3 continents. Créé en 1979, ce festival de cinéma est consacré aux films qui proviennent d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. Cette filmographie souvent placée au second plan par d'autres festivals et encore plus marginale dans les salles de cinéma s'offre ainsi un bel éclairage durant une semaine. Certains films présents n'ont jamais été diffusés ailleurs que dans leur pays d'origine et ont été révélés à Nantes.

Le Festival des 3 Continents est très tourné vers l'Asie cette année. C'est au Japon et plus particulièrement vers la jeunesse désenchantée japonaise que nos yeux ont regardé . Avec Destruction Babies de Tetsuya Mariko, notre corde sensible a été mise à rude épreuve. Le film est en compétition.

Sushi Mécanique

Taira jeune japonais, apparemment sans emploi ni famille, cherche la bagarre à tout va au grand désespoir de son petit frère et des gens du quartier. Il enchaîne les attaques et semble prendre du plaisir à se faire tabasser (une forme de masochisme brutal) et à faire saigner les autres. Adulé par un adolescent en quête d’existence, le film se transforme très vite en version nippone d' Orange Mécanique de Kubrick. Si Taira s’attaque à plus fort que lui, son acolyte lui préfère filmer son ami et taper les femmes (tellement plus facile).

Violent et dénonciateur, Destruction Babies montre une génération détruite qui répond à une société minée et conduite par le sentiment de destruction. Un problème présent au Japon et qui se reflète à travers la rage des poings de ce héros perdu et sans âme. Tetsuya Mariko n'en est pas à son coup d'essai. L'un de ses premiers films Les 30 pirates de Mariko (2004) a été sélectionné dans 18 festivals dont celui de Rotterdam. Pro des courts-métrages, son dernier bébé court, Ninfuni (2010), a été sélectionné au festival de Locarno. C'est d'ailleurs à Locarno cette année que Destruction Babies a séduit le jury de la section "Cinéastes du présent" où il a remporté le prix du meilleur nouveau réalisateur.

João Pedro Rodrigues en version intégrale au Centre Pompidou

Posté par vincy, le 25 novembre 2016

joao pedro rodrigues

18 films mais aussi deux courts où il n'est qu'acteur, quatre films dont il a encadré le travail issus de l'école du Fresnoy, une installation et un livre: jusqu'au 2 janvier 2017, le Centre Pompidou déroule le tapis rouge au cinéaste portugais João Pedro Rodrigues.

La rétrospective commence ce vendredi 25 novembre avec la projection des deux derniers films du réalisateur: Où en êtes-vous, João Pedro Rodrigues ?, autoportrait de 21 minutes réalisé sur une commande du Centre Pompidou, et L’Ornithologue, qui sort en salles mercredi. Léopard d’argent du meilleur réalisateur au Festival de Locarno, le film vient aussi d'être plébiscité au Festival Chéries-Chéris où il a remporté le Grand prix du jury et le Prix du public.

Cette séance d'ouverture sera suivie du vernissage de l’installation Santo António, de João Pedro Rodrigues et de son complice toujours João Rui Guerra da Mata. Après le Mimesis Art Museum en Corée du Sud et le Radcliffe Institute aux États-Unis, cette création de 2013 sera montrée pour la première fois en Europe. "Si on ne me commandait pas ces installations, je ne les aurai pas faites" avoue le cinéaste.

João Pedro Rodrigues a commencé en étant assistant-réalisateur et monteur pour Pedro Costa, Rita Azevedo Gomes et Maria de Medeiros avant de tourner son premier court métrage en 1997. Il fête ses 50 ans cette années et aborde les 20 ans de sa carrière. Deux caps. Son cinéma est sauvage et libre, sexuel et mélancolique, fantastique et poétique, et ses personnages, entre errance et solitude, obsessions et angoisses, se transforment sous nos yeux. Il revendique l'audace et la singularité, refuse tout formatage, comme il nous l'a expliqué dans un entretien à Ecran Noir.

"Ça fait du sens que ça tombe maintenant"

"J'ai déjà eu des rétrospectives, notamment aux Etats-Unis et dans quelques festivals" nous explique-t-il. "Mais je n'ai jamais fait une rétrospective comme ça, aussi complète, où j'accompagne les films" précise le cinéaste. "C'est drôle parce que ça tombe à mes 50 ans. Et quand on passe les décades, on regarde un peu en arrière. J'ai fait L'Ornithologue, et même si ce n'est pas un film autobiographique, il y a beaucoup de moi. Pompidou m'a demandé de faire un film et c'est un autoportrait. Ça fait du sens que ça tombe maintenant" selon lui.

Le cinéaste présentera les projections de ses films. En bonus, le Centre Pompidou organise une rencontre le 10 décembre à 16 h, avec un concert de la violoncelliste Séverine Ballon une séance de signature pour le livre d'entretiens Le jardin des fauves.

Filmographie de João Pedro Rodrigues
- 1988 Le Berger
- 1997 Joyeux anniversaire !
Voici ma maison
- 1999 Voyage à l’Expo
- 2000 O Fantasma
- 2005 Odete
- 2007 China, China (coréalisé avec João Rui Guerra da Mata)
- 2008 Camouflage Self-Portrait
- 2009 Mourir comme un homme
- 2011 Aube rouge (coréalisé avec João Rui Guerra da Mata)
- 2012 Matin de la Saint-Antoine
La dernière fois que j’ai vu Macao (coréalisé avec João Rui Guerra da Mata)
- 2013 Le Corps du roi
Mahjong (coréalisé avec João Rui Guerra da Mata)
Allegoria della prudenza
- 2014 Iec Long (coréalisé avec João Rui Guerra da Mata)
- 2016 L’Ornithologue
Où en êtes-vous, João Pedro Rorigues ?

Sept films dans la course pour le Prix Louis-Delluc 2016

Posté par vincy, le 10 novembre 2016

Nocturama de Bertrand Bonello (San Sebastian, compétition), Le fils de Joseph d'Eugène Green (Berlin, Forum), Rester vertical d'Alain Guiraudie (Cannes, compétition), L'avenir de Mia Hansen-Love (prix de la mise en scène à Berlin), Frantz de François Ozon (Venise, compétition), La mort de Louis XIV d'Albert Serra (Cannes, hors compétition), Le bois dont les rêves sont faits documentaire de Claire Simon (Locarno, hors compétition) sont les films nommés au prix Louis-Delluc 2016. Une sélection pour le moins radicale et très "auteuriste", pointue et exigeante.

Qui succédera à Fatima, de Philippe Faucon, qui avait réussi le doublé avec le César du meilleur film? Le lauréat sera connu le 14 décembre. En tout cas, aucun des cinéastes sélectionnés n'a été récompensé par le Delluc dans le passé. En revanche, Eugène Green en 2001 et Mia Hansen-Love en 2007 ont reçu le Prix Louis-Delluc du premier film.

Locarno 2016: le film bulgare Godless triomphe

Posté par vincy, le 13 août 2016

Godless de la réalisatrice bulgare Ralitza Petrova a remporté ce samedi 13 août le Léopard d'or du Festival du film de Locarno. Il raconte l'histoire de Gana, jeune femme qui s'occupe de personnes âgées atteintes de démence et réalise un trafic avec leurs cartes d'identité. Elle commence à changer quand elle rencontre un nouveau patient qui aime la musique, mais découvre alors que "faire ce qu'il faut" peut coûter cher. Son actrice principale, Irena Ivanova, a par ailleurs obtenu le prix de la meilleure actrice du festival. Avec quatre prix sur cinq dans la compétition internationale, le cinéma d'Europe de l'Est est le grand vainqueur de cette 69e édition.

Seule exception, le cinéaste portugais João Pedro Rodrigues (qui aura les honneurs d'une rétrospective au Centre Pompidou cet automne), qui repart avec son premier prix majeur dans un grand festival avec le prix de la mise en scène.

Notons que Moi, Daniel Blake, Palme d'or à Cannes en mai, a reçu le prix du public et que Moka, qui sort en France mercredi, a été distingué par le Prix Variety des films projetés sur la Piazza Grande.

Le palmarès du 69e Festival de Locarno:

- Compétition internationale

Léopard d'or
GODLESS de Ralitza Petrova, Bulgarie/Danemark/France

Prix spécial du jury
INIMI CICATRIZATE (Scarred Hearts) de Radu Jude, Roumanie/Allemagne

Meilleure réalisation
JOÃO PEDRO RODRIGUES pour O ORNITÓLOGO, Portugal/France/Brésil

Meilleure actrice
IRENA IVANOVA pour GODLESS de Ralitza Petrova, Bulgarie/Danemark/France

Meilleur acteur
ANDRZEJ SEWERYN pour OSTATNIA RODZINA (The Last Family) de Jan P. Matuszynski, Pologne

Mention spéciale
MISTER UNIVERSO de Tizza Covi, Rainer Frimmel, Autriche/Italie

- Cinéastes d'aujourd'hui

Pardo d’oro Cineasti del presente – Premio Nescens
EL AUGE DEL HUMANO de Eduardo Williams, Argentine/Brésil/Portugal

Prix spécial du jury
THE CHALLENGE de Yuri Ancarani, Italie/France/Suisse

Prix pour le meilleur réalisateur émergent
MARIKO TETSUYA pour DESTRUCTION BABIES, Japon

Mention spéciale
VIEJO CALAVERA de Kiro Russo, Bolivie/Qatar

- Premier film

Prix pour le meilleur premier film
EL FUTURO PERFECTO de Nele Wohlatz, Argentine

Swatch Art Peace Hotel Award
MAUD ALPI pour GORGE CŒUR VENTRE, France

Mention Spéciale
EL AUGE DEL HUMANO de Eduardo Williams, Argentine/Brésil/Portugal

- Léopards de demain

Pardino d’oro per il miglior cortometraggio internazionale – Premio SRG SSR
L’IMMENSE RETOUR (ROMANCE) de Manon Coubia, Belgique/France

Pardino d’argento SRG SSR per il Concorso internazionale
CILAOS de Camilo Restrepo, France

Nomination de Locarno pour les European Film Awards - Premio Pianifica
L’IMMENSE RETOUR (ROMANCE) de Manon Coubia, Belgique/France

Premio Film und Video Untertitelung
VALPARAISO de Carlo Sironi, Italie

Mention spéciale
NON CASTUS de Andrea Castillo, Chili

Pardino d’oro per il miglior cortometraggio svizzero – Premio SwissLife
DIE BRÜCKE ÜBER DEN FLUSS de Jadwiga Kowalska, Suisse

Pardino d’argento Swiss Life per il Concorso nazionale
GENESIS de Lucien Monot, Suisse

Best Swiss Newcomer Award
LA SÈVE de Manon Goupil, Suisse

- Prix du Public UBS

I, DANIEL BLAKE de Ken Loach, Grande-Bretagne/France/Belgique

- Variety Piazza Grande Award

MOKA de Frédéric Mermoud, France/Suisse

Locarno 2016: Harvey Keitel recevra un Prix pour l’ensemble de sa carrière

Posté par vincy, le 1 août 2016

Le 69e Festival de Locarno décernera un Prix pour l'ensemble de sa carrière à l'acteur américain Harvey Keitel. Le prix lui sera remis le 6 août avant la projection de Smoke, de Wayne Wang sur la Piazza Grande, film qui avait reçu le Prix du Public UBS à Locarno en 1995.

On ne présente plus Keitel. Il a été des premiers Scorsese (Who's that knocking at my door ?, Mean Streets, Alice doesn't live here anymore, Taxi Driver), a été un flic inoubliable dans Thelma & Louise dont on célèbre les 25 ans cette année, un second-rôle délicieux dans Sister Act, son film le plus populaire. On l'a d'ailleurs vu "exploser" au début des années 1990 avec Reservoir Dogs, deux Palme d'or (La leçon de Piano, Pulp Fiction), puis a enchaîné des films aussi variés que Bad Lieutenant et Get Shorty, Cop Land et U-571, Benjamin Gates et The Grand Budapest Hotel. L'an dernier, il était à l'affiche de Youth face à Michael Caine, film désenchanté de Paolo Sorrentino.

L'an prochain, il fêtera ses 50 ans de carrière. A l'âge de 77 ans, Keitel est un dinosaure qui aura tourné pour Altman, De Palma, Rodriguez, Auster, Mangold, Weith ou encore Spike Lee mais aussi les italiens Scola, Faenza, Comencini, Wertmüller, Soldati et Argento. Il est également producteur et coprésident de l’Actors Studio.

"Je suis très heureux d’accueillir à Locarno et de récompenser l’un des acteurs qui a le mieux incarné les différentes âmes de ce cinéma indépendant qui nous est si cher. Au cœur d’un New York qui bat pour une humanité multiethnique, Harvey Keitel a raconté une Amérique qui oscille entre violence et fragilité, entre autodérision et engagement. Parmi ses très nombreuses collaborations, je me dois de citer celles avec Scorsese et Tarantino, comme dans un passage de relais entre deux façons de penser le cinéma" s'est félicité Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival.

Dimanche 7 août, le public du Festival pourra participer à une conversation avec l’acteur au Spazio Cinema.

Locarno rendra hommage à Jane Birkin

Posté par vincy, le 14 juillet 2016

Au lendemain de la révélation de ses sélections, le Festival du film Locarno a annoncé qu'il rendra hommage à l’actrice et chanteuse franco-britannique Jane Birkin.

"Jane Birkin fait ses débuts dans une comédie musicale, entamant une double carrière d’actrice et de chanteuse. Un an seulement après ses débuts au cinéma dans Le Knack… et comment l’avoir de Richard Lester (Palme d'or à Cannes en 1965), Blow Up (Palme d'or à Cannes en 1967) de Michelangelo Antonioni fait d’elle une icône de beauté et de transgression. Parallèlement à son parcours d’actrice, où elle met son talent au service de cinéastes comme Jacques Rivette, Jean-Luc Godard, Agnès Varda et Alain Resnais, Jane Birkin se lance dans la chanson, inaugurant une collaboration intense avec son compagnon Serge Gainsbourg, qui écrit pour elle et enregistre en duo l’inoubliable et sulfureux Je t’aime… moi non plus (1969), qui défraye la chronique. Le tube donnera d’ailleurs son nom à un film dirigé par Gainsbourg" rappelle le Festival.

La séduction originale

Carlo Chatrian, Directeur artistique du Festival, s'avoue "très content de récompenser la carrière extraordinaire d’une actrice comme Jane Birkin qui a traversé l’histoire du cinéma moderne avec une trajectoire à nulle autre semblable. Capable d’enflammer la pellicule de sa présence, de donner au mot “séduction” un sens original, d’être à la mode tout en étant hors des modes, l’actrice a donné vie à des personnages qui restent gravés dans nos mémoires, peut-être pour ce soupçon d’innocence perdue qui vibre en elle."

La 69e édition du Festival de Locarno rendra hommage à Jane Birkin en profitant de sa présence, dans le rôle d’Elise Lafontaine, dans La femme et le TGV de Timo von Gunten (Suisse, 2016), court métrage en compétition dans la section Pardi di domani (Léopards de demain). Pour compléter cet hommage, seront projetés Boxes de Jane Birkin (2007) et La fille prodigue de Jacques Doillon (1981).

Les 25 ans de la mort de Serge

Récemment, a chanteuse a du annuler un concert "Gainsbourg symphonique" prévu le 9 juillet à Shanghai faute d'avoir obtenu un visa pour se rendre en Chine. Elle vient de donner le spectacle aux Francofolies de Montréal, et sera ensuite à Montreux, Lyon, Rennes, Brest, Hong Kong, Paris, Bruxelles, Londres et Buenos Aires.

Cet hiver, la Film Society of Lincoln Center de New York avait initié une rétrospective consacrée à Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg, mère et fille étant réunies pour la première fois dans un hommage commun. La rétrospective, intitulée "Jane and Charlotte Forever", comportait 19 films différents.

Populaire et singulière

Jane Birkin a reçu une Victoire de la musique de la meilleure artiste interprète féminine de l'année en 1992 et a été trois fois nommée aux César (meilleur second rôle féminin pour La Belle Noiseuse, meilleure actrice pour La Femme de ma vie, meilleure actrice pour La Pirate) et une fois au Molière de la comédienne pour Quelque part dans cette vie.

Devenue rare au cinéma (son dernier film est un petit rôle dans Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier en 2013), elle a été extrêmement populaire dans des comédies des années 1970 (La moutarde me monte au nez, 3,7M d'entrées, L'animal, 3,2M d'entrées), avant de s'orienter vers un cinéma d'auteur (Wargnier, Tavernier et Resnais, en plus de Rivette, Doillon, Varda, Godard, Mocky, Ivory et Corsini, entre autres). Cette singularité en fait l'une des artistes les plus attachantes et aimées en France.

Locarno dévoile sa 69e édition

Posté par vincy, le 13 juillet 2016

Le prochain Festival de Locarno (du 3 au 13 août 2016) a révélé ses sélections. Cette 69e édition est dédiée à Michale Cimino et Abbas Kiarostami, récemment disparus: "Non seulement pour les remercier des émotions qu’ils ont offertes au public de Locarno, mais aussi parce qu’ils représentent un cinéma qui nous est familier, ici à Locarno. Un cinéma qui lit la réalité et la transfigure, un cinéma qui n’a pas peur de se penser grand même quand il s’attache à raconter des histoires qui ne sont jamais «petites», un cinéma qui explore tout l’éventail des tonalités, du plan panoramique au gros plan. Un cinéma qui arrive comme une rafale et qui t’emporte avec lui" explique Carlo Chatrian, directeur artistique de la manifestation.

16 longs seront métrages projetés sur la Piazza Grande,  17 longs métrages, uniquement des premières mondiales, seront en compétition pour le Pardo d'oro et 15 premiers et deuxièmes films, dont 13 sont des premières mondiales, seront en lice dans le Concorso Cineasti del presente.

Hormis quelques cinéastes comme Joao Pedro Rodriguez (dont le Centre Pompidou prépare une grande rétrospective pour la fin de l'année), la compétition a recherché des auteurs plus confidentiels que ces dernières années, réservant les films grand public comme Moka ou Jason Bourne, ou même la Palme d'or cannoise, Moi, Daniel Blake, pour les projections en plein air sur la Piazza Grande. la compétition, à l'exception de quelques films asiatiques, est très européenne.

Le jury de la compétition internationale sera présidé par le cinéaste mexicain Arturo Ripstein, entouré de Kate Moran, Rafi Pitts, Rodrigo Teixeira et Wang Bing. Le jury de la compétition Cinéastes du présent est présidé par Dario Argento, entouré de Angeliki Papoulia, Antonin Peretjatko, Cornelia Seitler et Sean Price Williams. Celui des Pardi di Domani est présidé par Edgar Reitz, entouré de Marian Alvarez, Julie Corman, Shahrbanoo Sadat et Nicolas Steiner.

Hommages et prix honorifiques:
- Prix d'excellence Moët & Chandon à Bill Pullman
- Prix Raimondo Rezzonico à David Line
- Léopard d'honneur pour l'ensemble de sa carrière à Mario Adorf
- Léopard d'honneur pour Alejandro Jodorwsky
- Hommage à Roger Corman

Section Piaza Grande :

The girl with all the gifts de Colm McCarthy (ouverture) (Royaume-Uni, Etats-Unis)
Moka de Frédéric Mermoud (France, Suisse), avec Emmanuelle Devos et Nathalie Baye
Jason Bourne de Paul Greengrass (Etats-Unis)
Interchange de Dain Iskandar Said (Malaisie, Indonésie)
Cessez-le-feu d’Emmanuel Courcol (France), avec Romain Duris
Dans la forêt de Gilles Marchand (France, Suisse), avec Jérémie Elkaïm
Paula de Christian Schwochow (France, Allemagne)
Am Tag, als der Regen kam de Gerd Oswald (Allemagne)
Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar (France), avec Sandrine Bonnaire et Clotilde Courau
Vor der Morgenröte de Maria Schrader (Allemagne, France, Autriche, Allemagne)
Comboio de sal e açucar de Licinio Azevedo (Portugal, France, Brésil, Afrique du Sud, Mozambique)
Moi, Daniel Blake de Ken Loach (Royaume-Uni, France, Belgique) - Vision Award Nescens à Howard Shore
The tunnel de Kim Seong-hun (Corée du Sud)
Vincent de Christophe Van Rompaey (France, Belgique), avec Alexandra Lamy
Poesia sin fin d’Alejandro Jodorowsky (Chili, France)
Mohenjo Daro d’Ashutosh Gowariker (film de clôture) (Inde)

Section Concorso Internazionale :
Glory de Kristina Grozeva et Peter Valchanov (Bulgarie, Grèce)
The last family de Jan Matuszynski (Pologne)
O ornitologo de Joao Pedro Rodrigues (Portugal, France, Brésil)
Mister Universo de Tizza Covi et Rainer Frimmel (Autriche, Italie)
Maria de Michael Koch (Allemagne, Suisse)
La prunelle de mes yeux d’Axelle Ropert (France)
La idea de un lago de Milagros Mumenthaler (Suisse, Argentine, Qatar)
Wet woman in the wind d’Akihiko Shiota (Japon)
Jeunesse de Julien Samani (France, Portugal)
Scarred hearts de Radu Jude (Roumanie)
Hermia et Helena de Matias Pineiro (Argentine, Etats-Unis)
Godless de Ralitza Petrova (Bulgarie, Danemark, France)
Der Trauhafteweg d’Angela Schanelec (Allemagne)
By the time it gets dark d’Anocha Suwichakornpong (Thaïlande, Pays-Bas, France, Qatar)
Bangkok nites de Katsuya Tomita (Japon, France, Thaïlande, Laos)
Brooks, meadows and lovely faces de Yousry Nasrallah (Egypte)
Correspondencias de Rita Azevedo Gomes (Portugal)

La sélection cinéastes du présent rassemble les nouveaux films de Tetsuya Mariko, Stergios Paschos, Mohammed Hammad, Kris Avedisian, Eduardo Williams, nele Wohlatz, Maud Alpi, Douglas Gordon, Klaudia Reynicke, Yosep Anggi Noen, Caroline Deruas, Lina Rodriguez, Michele Pennetta, Yuri Ancarani et Kiro Russo.

Dans la sélection Pardi di Domani (Léopards de demain), on notera la présence des français Lola Quivoron (Au loin, Baltimore), Constance Meyer (Rhapsody), et Aude Léa Rapin (Que vive l'Empereur).

Cette année, la rétrospective concerne le cinéma de la jeune République fédérale d'Allemagne de 1949 à 1963.

Côté professionnels, la section Open Doors du Festival del film Locarno se focalisera, pendant trois ans, sur huit pays de l’Asie du Sud : Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Maldives, Myanmar, Népal, Pakistan et Sri Lanka.

- Cinema, City and Cats de Ishtiaque Zico, Bangladesh
- Craving (Ta Ku Tha Lo Chin Thee) de Maung Okkar, Myanmar
- Day After Tomorrow de Kamar Ahmad Simon, Bangladesh
- House of My Fathers de Suba Sivakumaran, Sri Lanka
- Season of Dragonflies (Jhyalincha) de Abinash Bikram Shah, Nepal
- The Cineaste de Aboozar Amini, Afghanistan
- The Red Phallus de Tashi Gyeltshen, Bhutan
- Then They Would be Gone (Mela Chaar Dinan Da) de Maheen Zia, Pakistan

Enfin, le programme First Look dédié aux films en post-productions fera un focus sur le cinéma polonais.