Mary, Queen of Scots : la face intime de l’Histoire

Posté par MpM, le 12 novembre 2014

Synopsis: La reine d'Ecosse Marie Stuart passe sa jeunesse en France. Elle est promise à la couronne de France, mais peu après son mariage, la maladie emporte son mari. La jeune veuve rentre seule dans une Ecosse dévastée par la guerre. Au même moment, Elisabeth est sacrée reine d'Angleterre. Pour Marie, elle est comme une soeur jumelle à qui elle peut se confier librement. Après s'être remariée, Marie donne naissance à un héritier du trône. Mais son nouveau mari, Lord Darnley, s'avère être un faible. Lorsque Marie rencontre l'amour de sa vie, le comte de Bothwell, elle fait assassiner Darnley et épouse Bothwell. Horrifiés par ce geste et par la passion aveugle qui l'a motivé, l'aristocratie et le peuple d'Ecosse se retournent contre elle. Pour éviter une bataille sanglante, Marie doit renoncer à son Bothwell bien-aimé. Désespérée, elle demande l'aide d'Elisabeth, mais celle-ci la fait jeter en prison. Après dix-neuf années passées dans une cage dorée, Elisabeth lui apporte la « délivrance » par le biais de l'échafaud.

Notre avis: L'histoire de Mary Stuart, Reine d'Ecosse, fut semée d'embûches. Libre à une époque où cela n'était possible ni à une femme, ni à une souveraine, elle paya de sa vie son désir d'aimer et de vivre à sa guise tout autant que ses choix politiques.

Avec Mary, Queen of Scots, adapté d'un roman de Stefan Zweig, le réalisateur suisse Thomas Imbach s'attaque à une page compliquée de l'histoire de France et surtout d'Angleterre. Mais plutôt que de noyer le spectateur sous les mentions historiques, il transforme le destin tragique de cette Reine malchanceuse en un portrait intime et minimaliste. Avec très peu d'explications, et encore moins de moyens, il expose ainsi les différentes facettes d'une personnalité complexe et contrariée, prise dans le feu contradictoire d'intérêts suprêmes la dépassant.

Une fois habitué au rythme elliptique et aux enjeux opaques du récit, on se laisse prendre à ses ruptures de ton, à ses scènes surréalistes, à ses paysages désolés et à ses émotions extrêmes. Il faut ainsi se laisser porter par l'ambiance qui se dégage de cette œuvre exigeante, moins pédagogique qu'intime, à l'intensité proportionnelle à l'épure.

La mise en scène, superbement mise en valeur par les lumières et les cadres, occupe peu à peu tout l'écran, ce qui est peut-être la limite du film, souvent incapable de reconnecter le spectateur avec l'intrigue. Chaque séquence est comme une fresque qui vaudrait par elle-même, mais qui, juxtaposée aux autres, finit par tourner à vide. On est pourtant envoûté, presque malgré soi, et on sort de la salle sans être réellement capables de réciter la généalogie des Stuart et des Tudor, mais persuadés d'avoir croisé la route d'un grand cinéaste.

Locarno 2013 : Casanova, le VIH, Mouton et Gabrielle au palmarès

Posté par vincy, le 18 août 2013

histoire de ma mort alberto serra locarno 2013

Le 66e Festival del film Locarno s’est achevé avec la traditionnelle remise des prix, samedi soir. Les premiers chiffres sont encourageants : fréquentation en légère hausse (162 919 spectateurs contre 161 690 l’an dernier), nombre d’accrédités en progression (4 114 contre 3 950 en 2012), mais aussi un peu plus de journalistes et de professionnels de l’industrie. Locarno fait cependant face à ses limites en matière d’extension : le nombre d’hôtels n’augmente pas, et la petite ville lacustre helvétique peine à pouvoir attirer plus de monde…

Le Président Marco Solari a clôturé officiellement la 66e édition : « au nom du conseil de direction, j'exprime toute ma reconnaissance aux nouveaux directeurs Carlo Chatrian et Mario Timbal qui ont réussi, grâce à leur travail et à l'effort de leurs équipes respectives, à renforcer, avec l'édition 2013, les atouts artistiques et l'organisation du Festival del film Locarno dans un contexte international actuellement difficile pour les festivals de cinéma ». Locarno prépare déjà sa 67e édition, qui se tiendra du 6 au 16 août 2014.

Du Léopard pour Casanova

Côté palmarès, c’est le film espagnol Histoire de ma mort (photo) qui a remporté le prestigieux Léopard d’or. Le film sortira dans les salles françaises le 23 octobre prochain. Il s’agit de l’histoire de Casanova et de son nouveau serviteur. Ce dernier sera le témoin des derniers moments de la vie du séducteur, dans les terres pauvres et sombres de l’Europe septentrionale. Là-bas, son monde de légèretés et de mondanités ainsi que sa pensée rationaliste s’effondre face à une force nouvelle, violente, ésotérique et romantique représentée par Dracula et son pouvoir éternel. Toujours d’Espagne, Lois Patiño a reçu le prix du Meilleur réalisateur émergent pour son film Costa da Morte.

La péninsule ibérique a été également récompensée par le prix spécial du jury, E Agora ? Lembra-me (Et maintenant ? Souviens-toi de moi), le très long film de Joaquim Pinto. Le cinéaste vit avec le VIH et l’hépatite C depuis près de vingt ans. Son film retrace une année d’études cliniques sous psychotiques et médicaments toxiques dont la commercialisation n’a pas encore été approuvée.

Dessine-moi un Mouton

Notons aussi que le cinéaste sud-coréen Hong Sang-soo, fidèle habitué des festivals européens, a été sacré par un prix du meilleur réalisateur. Des films comme Short Term 12 (USA), Manakamana (Népal/USA) et Mouton (France) sont repartis avec plusieurs récompenses. Manakamana a reçu ainsi le Léopard d’or dans la section Cinéastes du présent et la mention spéciale dans la catégorie Première œuvre ; Mouton a été, à l’inverse, choisi comme Meilleure première œuvre et a hérité d’un prix spécial dans la section Cinéastes du présent.

Mouton, film français à petit budget, de Gilles Deroo et Marianne Pistone, remarqués en 2008 avec le moyen-métrage Hiver (Les Grands Chats), suit Aurélien Bouvier, dit "Mouton", 17 ans. Durant 3 ans, il habitera une petite chambre à l’étage de La Crémaillère où il est embauché comme écailler poissonnier. Il y est logé, blanchi et nourri. Il est sérieux et respectueux du service et des autres… Il vit sa vie avec ses camarades, sans aucun incident notoire. Le soir du 22 juin, il se rend en compagnie de ses camarades à la fête Sainte Anne. A 3h30 du matin, Monsieur Delobel, 42 ans, lui tronçonne le bras. Il est transféré à l’hôpital. Il en sortira 2 semaines plus tard. Plus jamais on ne verra Mouton. On est avec ses potes… Courseulles sur mer, presque inchangée et pourtant il y a de plus en plus de chiens…Tout le monde a sans se le dire parfois quelque chose en leur cœur saignant…

Enfin, finissons avec le prix du public remis au film canadien Gabrielle, de Louise Archambault, qui sortira en France le 16 octobre.

LE PALMARÈS
Compétition internationale

Léopard d’or
HISTORIA DE LA MEVA MORT (HISTOIRE DE MA MORT) d’Albert Serra, Espagne/France

Prix spécial du jury
E AGORA? LEMBRA-ME de Joaquim Pinto, Portugal

Meilleur réalisateur
HONG SANG-SOO pour U RI SUNHI (Our Sunhi), Corée du Sud

Meilleure actrice
BRIE LARSON pour SHORT TERM 12 de Destin Cretton, États-Unis

Meilleur acteur
FERNANDO BACILIO pour EL MUDO de Daniel Vega et Diego Vega, Pérou/France/Mexique

Mentions spéciales
SHORT TERM 12 de Destin Cretton, États-Unis
TABLEAU NOIR de Yves Yersin, Suisse

Cinéastes du présent

Léopard d’or Cinéastes du présent - Prix George Foundation
MANAKAMANA de Stephanie Spray et Pacho Velez, Népal/États-Unis

Meilleur réalisateur émergent
COSTA DA MORTE de Lois Patiño, Espagne

Prix spécial du jury Ciné+ Cinéastes du présent
MOUTON de Gilles Deroo et Marianne Pistone, France

Mention spéciale
SAI NAM TID SHOER (By the River) de Nontawat Numbenchapol, Thaïlande

Première œuvre

Lépoart de la meilleure première oeuvre
MOUTON de Gilles Deroo et Marianne Pistone, France

Mention spéciale
MANAKAMANA de Stephanie Spray et Pacho Velez, Népal/États-Unis

Léopards de demain

Compétition internationale
Meilleur court métrage international
LA STRADA DI RAFFAEL d’Alessandro Falco, Italie/Espagne

Léopard d’argent Swiss Life
ZIMA de Cristina Picchi, Russie

Nomination de Locarno pour les European Film Awards - Prix Pianifica
ZIMA de Cristina Picchi, Russie

Prix Film und Video Untertitelung
TADPOLES d’Ivan Tan, Singapour

Mention spéciale
ENDORPHIN de Reza Gamini, Iran

Compétition nationale
Meilleur court métrage suisse
'A IUCATA de Michele Pennetta, Suisse

Léopard d’argent Swiss Life
VIGIA de Marcel Barelli, Suisse/France

Prix Action Light pour le meilleur espoir suisse
LA FILLE AUX FEUILLES de Marina Rosset, Suisse

Piazza Grande

Prix du Public UBS
GABRIELLE de Louise Archambault, Canada

Variety Piazza Grande Award
2 GUNS de Baltasar Kormákur, États-Unis

Locarno 2013 : un prix d’excellence pour la « caliente » Victoria Abril

Posté par vincy, le 29 juillet 2013

victoria abrilPour sa 66e édition, le Festival de Locarno ne lésine pas sur les prix honorifiques : Werner Herzog, Otar Iosseliani, Sergio Castellito, Jacqueline Bisset, Christopher Lee, Margaret Ménégoz, Faye Dunaway, Douglas Trumbell recevront chacun une récompense. S'ajoute en bonus l'actrice espagnole Victoria Abril.

Comme Christopher Lee, la muse de Vincente Aranda et de Pedro Almodóvar recevra l’Excellence Award Moët & Chandon. La cérémonie aura lieu le samedi 10 août. Dans un premier temps, le public du Festival pourra assister à une conversation avec l’actrice au Spazio Cinema (Forum) ; puis le soir, sur la Piazza Grande, son prix lui sera décerné sur scène, avant la projection de deux films: Attache-moi ! de Pedro Almodóvar (1990) et 101 Reykjavik, de Baltasar Kormákur, qui fut présenté en compétition à Locarno en 2000. Le cinéaste islandais fait cette année l'ouverture du Festival avec 2 Guns.

Le Directeur artistique Carlo Chatrian déclare qu'« avec le caractère solaire et l’exubérance qui la caractérise, Victoria Abril a rendu célèbre nombre des personnages qu’elle a incarnés et qui font désormais partie de la mémoire collective ; elle vient aujourd’hui apporter sa touche à Locarno, un festival qui se targue d’être une maison du cinéma pour tous. Sous toutes les latitudes, de la froideur du nord islandais à la chaleur de l’Espagne, où elle est née et a fait ses débuts, Victoria Abril a imprimé sa marque incomparable, déclinant une idée de féminité que l’on retrouve dans tout le programme 2013. »

Victoria Abril, qui vient d'avoir 54 ans, a joué dans près de 80 films en pas loin de 40ans de carrière franco-espagnole. Avec Almodovar, elle a connu ses plus grands succès avec certains de ses meilleurs films (La loi du désir, Attache-moi!, Talons aiguilles, Kika). Au box office français ou espagnol, elle est devenu populaire avec des films comme Une époque formidable, Entre les jambes, Sans nouvelles de Dieu, Mince alors! et surtout Gazon maudit. Mais Abril a aussi joué chez Jean-Jacques Beineix (La lune dans le caniveau), Nagisa Ohsima (Max mon amour), Barry Levinson (Jimmy Hollywood), Richard Lester (La rose et la flèche), Vicente Aranda (Amants qui lui valu le prix d'interprétation à Berlin), Denis Amar (L'addition), Carlos Saura (Le 7ème jour), Agustin Diaz Yanes (Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes, prix Goya de la meilleure actrice)...

Locarno 2013, entre les géants d’hier et les talents de demain

Posté par vincy, le 17 juillet 2013

locarno 2013La 66e édition du Festival de Locarno, la première du directeur artistique Carlo Chatrian, n'a plus de secret. Ou presque : il reste à découvrir les films sélectionnés. Côté cinéma français, trois films sont en compétition (Tonnerre de Guillaume Brac, Gare du Nord de Claire Simon, Une autre vie d’Emmanuel Mouret), trois autres concourent dans la sélection Cinéastes du présent (Le sens de l’humour de la comédienne Maryline Canto, Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone, The Ugly One d’Eric Baudelaire), et le dernier Donzelli sera présenté hors compétition.

De Cukor à Herzog, de la divine Bisset au légendaire Lee, les hommages donneront une tonalité atemporelle et multi-genres à une sélection exigeante, composée de peu de grands noms (on note quand même Kurosawa, Delbono, Hong Sang-soo...).

Chatrian explique sa démarche ainsi : "Locarno est, pour moi, un festival de frontière. Un festival qui essaie de réfléchir à ce qui existe aux confins du spectre du cinéma, aux extrémités du plan pour saisir cette part de hors-champ qui polarise la scène. Aujourd’hui, le sens de cette idée d’avant-garde est légèrement dévoyé : il ne s’agit plus d’être présent avant les autres, mais plutôt d’avoir la volonté et la possibilité de donner de l’espace et du relief à des films, des réalisateurs, des productions que l’on néglige ou que l’on ne prend pas suffisamment en compte."

Festival en recherche, avec des films qui démangent, refus du pur spectacle, ... il assume : "Fidèles à la tradition du Festival et à notre désir de franchir les barrières, nous avons cherché à faire dialoguer le cinéma du passé et celui du présent, le cinéma indépendant et les productions mainstream, le documentaire et la fiction, l’essai et le fi lm expérimental. L’unique impératif que nous nous sommes fixés a été de travailler dans la diversité, de la pousser à l’extrême jusqu’à faire émerger un discours contradictoire."

LES JURYS

Le Jury du Concorso internazionale
Président : Lav Diaz, réalisateur (Philippines) ; Matthias Brunner, expert de cinéma (Suisse) ; Juan de Dios Larraín, producteur (Chili) ; Valérie Donzelli, réalisatrice, actrice (France) ; Yorgos Lanthimos, réalisateur, producteur (Grèce)

Le Jury du Concorso Cineasti del presente
Président : Hartmut Bitomsky, réalisateur, producteur (Allemagne) ; Tine Fischer, directrice de festival (Danemark) ;
Daniele Gaglianone, réalisateur (Italie) ; Peaches, musicienne, réalisatrice (Canada) ; Nicolás Pereda, réalisateur (Mexique)

Le Jury des Pardi di domani
Président : Adriano Aprà, réalisateur, critique de cinéma (Italie) ; Marta Andreu, productrice (Espagne) ; Emir Baigazin, réalisateur (Kazakhstan) ; Grégoire Colin, acteur, réalisateur (France) ; Basil Da Cunha, réalisateur (Suisse)

Le Jury de l’Opera prima - Première oeuvre
Luciano Barisone, critique de cinéma, directeur de festival (Italie/Suisse) ; Scott Foundas, critique de cinéma (États-Unis) ; Shelly Kraicer, critique de cinéma (Canada)

Honneurs et Hommages
- Werner Herzog : Pardo d’onore Swisscom, accompagné d'une conversation publique et d'une rétrospective de 15 films
- Otar Iosseliani : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 6 films
- Sergio Castellito : Pardo alla carriera, accompagné d'une rétrospective de 5 films
- Jacqueline Bisset : Lifetime Achievement Award - Parmigiani, accompagné d'une discussion publique
- Christopher Lee : Excellence Award Moët & Chandon ; il succède à Oleg Menchikov, Susan Sarandon, John Malkovich, Willem Dafoe, Michel Piccoli, Carmen Maura, Toni Servillo, Chiara Mastroianni, Isabelle Huppert et, en 2012, Charlotte Rampling et Gael García Bernal
- Margaret Ménégoz : Premio Raimondo Rezzonico du meilleur producteur indépendant
- Faye Dunaway : Leopard Club Award
- Douglas Trumbull : Vision Award - Electronic Studio
- Hommages à Anna Karina et Paulo Rocha
- Rétrospective annuelle : George Cukor

LES FILMS

Piazza Grande

2 Guns de Baltasar Kormákur (Etats-Unis)
About Times de Richard Curtis (Royaume-Uni)
Blue Ruin de Jeremy Saulnier (Etats-Unis)
Fitzcarraldo de Werner Herzog (Allemagne)
Gabrielle de Louise Archambault (Canada)
Gloria de Sebastián Lelio (Chili)
The Keeper of Lost Causes de Mikkel Nørgaard (Allemagne/Danemark/Suède)
The Human Factor de Bruno Oliviero (Italie)
L’expérience Blocher de Jean-Stéphane Bron (Suisse/France)
Les grandes ondes (à l’ouest) de Lionel Baier (Suisse)
Mr. Morgan’s Last Love de Sandra Nettelbeck (Allemagne/Belgique)
Riche et célèbre de George Cukor (Etats-Unis)
Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson (France)
Vijay and I de Sam Garbarski (Belgique)
Les Miller, une famille en herbe de Rawson Marshall Thurber (Etats-Unis)
Wrong Cops de Quentin Dupieux (Etats-Unis)

Compétition internationale

What Now? Remind Me de Joaquim Pint (Portugal)
Sentimental Education de Júlio Bressane (Brésil)
El mudo de Daniel and Diego Vega (Pérou)
Exhibition de Joanna Hogg (Royaume-Uni)
Feuchtgebiete de David Wnendt (Allemagne)
Gare du Nord de Claire Simon (France/Canada)
Historia de la meva mort d’Albert Serra (Espagne/France)
L’étrange couleur des larmes de ton corps de Hélène Cattet et Bruno Forzani (Belgique)
Mary, Queen of Scots de Thomas Imbach (Suisse/France)
Pays barbare d’Yervant Gianikian et Angela Ricci Lucchi (France)
Real de Kiyoshi Kurosawa (Japon)
Sangue de Pippo Delbono (Italie)
Short Term 12 de Destin Cretton (Etats-Unis)
A Time in Quchi de Tso chi Chang (Taiwan)
Tableau noir d’Yves Yersin (Suisse)
Backwater de Shinji Aoyama (Japon)
Tonnerre de Guillaume Brac (France)
Our Sunhi de Hong Sang-soo
Une autre vie d’Emmanuel Mouret (France)
When Evening Falls on Bucharest or Metabolism de Corneliu Porumboiu (Roumanie)

Cinéastes du présent

Chameleon d’Elvin Adigozel et Ru Hasanov (Azerbaïjan/France/Russie)
Costa da amore de Lois Patiño (Espagne)
Forty Years From Yesterday de Robert Machoian et Rodrigo Ojeda-Beck (Etats-Unis)
L’harmonie de Blaise Harrison (France/Suisse)
Le sens de l’humour de Marilyne Canto (France)
The Amazing Cat Fish de Claudia Sainte-Luce (Mexique)
Manakamana de Stephanie Spray et Pacho Velez (Népal)
Mouton de Gilles Deroo et Marianne Pistone (France)
Roxanne de Valentin Hotea (Roumanie/Hongrie)
By the River de Nontawat Numbenchapol (Thaïlande)
The Dirties de Matt Johnson (Canada/Etats-Unis)
The Special Need de Carlo Zoratti (Allemagne/Italie)
The Stone de Cho Se-rae (Corée du sud)
The Ugly One d’Eric Baudelaire (France/Liban/Japon)
The Unity of All Things d’Alex Carver et Daniel Schmidt (Etats-Unis)
Distant de Zhengfan Yang (Chine)

Hors compétition (longs métrages)

Géographie humaine de Claire Simon (France)
Héritage de David Induni (Suisse)
The Passion of Erto de Penelope Bortoluzzi (France/Italie)
Que d’amour de Valérie Donzelli ?(France)
If I Were a Thief… I’d Steal de Paulo Rocha (Portugal)

Hors compétition : Focus Syrie

Blackstone de Nidal Al-Dibs
True Stories of Love, Life, Death and Sometimes Revolution de Nidal Hassan
Light Horizon de Randa Maddah
Untold Stories de Hisham al-Zouki
Ecume de Reem Ali

Jeonju Digital Project

Over There de Zhang Lu (Corée du Sud)
Someone’s Wife in the Boat of Someone’s Husband d’Edwin (Corée du Sud/Indonésie)
Strangers When We Meet de Masahiro Kobayashi (Corée du Sud)

Locarno 2013 : une ouverture islandaise et une clôture française

Posté par vincy, le 24 juin 2013

2 guns Sur le chemin de l'école Locarno 2013Le Festival de Locarno a dévoilé ce matin son film d'ouverture et son film de clôture pour sa 66e édition.

Le 7 août le cinéaste islandais Baltasar Kormákur lancera les festivités avec 2 Guns, comédie d'action avec Mark Wahlberg et Denzel Washington. Le film est l'adaptation du roman graphique de Steven Grant et Mat Santocoulo (qui sera publié en France chez Delcourt fin août). 2 Guns sera dans les salles américaines le 2 août et dans les salles françaises le 18 septembre. Baltasar Kormákur avait reçu le prix du jury jeune à Locarno en 2000 avec 101 Reykjavik.

Le 17 août, le Festival s'achèvera avec la projection du documentaire français Sur le chemin de l'école de Pascal Plisson. Le réalisateur de Massai - les guerriers de la pluie et scénariste de Safari continue son exploration de l'Afrique et du monde avec cette histoire de quatre enfants, des savanes du Kenya aux sentiers de montagnes de l'Atlas au Maroc, de l’Inde du Sud aux plateaux de Patagonie. Le documentaire les suit sur leur trajet du domicile familial à leur école. Le film sort le 25 septembre dans les salles françaises.

Locarno 2013 rend hommage à Sergio Castellitto

Posté par cynthia, le 9 juin 2013

sergio castellittoLors de la 66e édition du festival du film de Locarno, qui se déroulera du 7 au 17 août prochain, Sergio Castellitto sera mis à l'honneur. L'acteur, réalisateur et scénariste italien recevra une récompense pour l'ensemble de sa carrière .

Né à Rome en 1953, il débute au théâtre avant de se tourner vers le cinéma dans les années 80. Ayant travaillé avec les plus grands réalisateurs du cinéma italien, cet hommage prévoit une rétrospective de sa carrière à travers quelque-uns de ses plus grands succès en tant qu'acteur: Va savoir de Jacques Rivette (2001), Le sourire de ma mère de Marco Bellocchio (2002), Alza la testa d’Alessandro Angelini (2009) mais aussi La bellezza del somaro (2010) et Venir au monde (2012, présenté en première suisse) réalisés par Castellitto lui-même.

Le directeur artistique du Festival de Locarno, Carlo Chatrian, déclare à ce sujet que «l’hommage à Sergio Castellitto, acteur et réalisateur, offre l’occasion de parcourir de nouveau une carrière qui a su relier deux époques différentes du cinéma italien, celle des monstres sacrés (Monicelli, Ferreri, Mastroianni…) et celle des nouveaux réalisateurs (Amelio, Bellocchio, Virzì), tout en trouvant sa propre voie de création. Qu’il soit au service de réalisateurs italiens et étrangers ou à la tête de ses propres productions, Sergio Castellitto représente ce cinéma italien de qualité qui a beaucoup à raconter même au-delà de nos frontières, ce même cinéma que j’aimerais montrer à Locarno avec des propositions peut-être moins célèbres mais tout aussi originales.»

Le Festival a déjà annoncé qu'un prix Pardo d'honneur serait remis à Werner Herzog.

Carlo Chatrian, nouveau « Maestro » de Locarno

Posté par vincy, le 4 septembre 2012

Pour remplacer Olivier Père, qui remplacera Michel Reilhac à la direction d'Arte France Cinéma, le conseil d'administration du Festival du film de Locarno a nommé, en séance extraordinaire, Carlo Chatrian au poste de directeur artistique.

Cette décision, votée le 4 septembre, permet à Chatrian d'entrer en fonction dès le 1er novembre prochain.

Carlo Chatrian est italien. A 41 ans, ce journaliste, enseignant, auteur et responsable de programmation écrit régulièrement dans les revues Filmcritica, Duellanti, Cineforum et dirige la revue Panoramiques. Il a également publié de nombreux ouvrages et signé des biographies et monographies sur les réalisateurs Errol Morris, Wong Kar-Wai, Johan Van Der Keuken, Frederick Wiseman, Maurizio Nichetti et Nicolas Philibert.

Chatrian s’est occupé de nombreuses rétrospectives, en collaborant avec des festivals comme Cinéma du réel (à Paris) et Courmayeur – Noir in Festival, et des institutions comme le Musée national du Cinéma de Turin. Vice-directeur de l’Alba Film Festival de 2001 à 2007, il est membre du comité de sélection du Festival dei Popoli de Florence et du Festival Visions du Réel de Nyon.

Cela fait 10 ans que Carlo Chatrian collabore avec le Festival du film de Locarno ; de 2006 à 2009, il a fait partie du comité de sélection. Il a également contribué comme curateur des rétrospectives de ces dernières éditions (Nanni Moretti, Manga Impact, Ernst Lubitsch, Vincente Minnelli, Otto Preminger cette année).

Depuis 2010, il est consultant auprès de la Cinémathèque suisse de Lausanne et, depuis 2011, il est directeur de la fondation “Film Commission Vallée d’Aoste”.

Carlo Chatrian a ainsi commenté sa nomination : « Le mot “cinéma” embrasse des réalités très différentes. On dit “cinéma” et l’on pense à l’un des instruments qui a façonné l’imaginaire contemporain, à ses formidables interprètes et à l’industrie qui le promeut et le rend possible, mais on pense aussi à l’acte de création, indépendant des modes, ou encore au mouvement de découverte du monde. Ces dimensions et bien d’autres encore se rejoignent et nourrissent à plus d’un titre le Festival de Locarno, qui est le lieu où se révèle la variété du cinéma, nous rendant tous un peu plus riches. Pouvoir diriger une manifestation qui, courageusement et régulièrement, sait présenter le cinéma de demain en le faisant dialoguer avec l’histoire du cinéma, est tout à la fois une grande fierté et un défi pour continuer à faire de Locarno un Festival libre, ouvert aux nouveautés et attentif aux exigences des professionnels ainsi qu’aux goûts des spectateurs qui, d’édition en édition, reviennent avec l’espoir d’être, une fois encore, surpris.»