L’instant Court : Aspirational, le selfie avec Kirsten Dunst

Posté par kristofy, le 27 septembre 2014

kirsten dunst dans aspirationnalComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 139.

La photo en mode selfie a été le phénomène des réseaux sociaux de ces derniers mois : montrer son  autoportrait pris avec son smartphone aux autres pour récolter des j'aime et des commentaires.  Le plus connu est d’ailleurs celui de Ellen De Generes lors de la 86ème cérémonie des Oscars et toutes les parodies qui ont suivi.

Faire un selfie avec une star à côté de soi est devenu le genre de photo qui fait plaisir à son égo. Les acteurs acceptent volontiers pour la plupart de prendre la pose deux secondes à côté d’un(e) fan le temps de faire une photo, quand par exemple ils sont en représentation pour la promotion d’un film sur un tapis rouge. Cela représente d’abord un joli souvenir en compagnie de sa star préférée. Lais pour d’autres cela relève d’une pratique de collectionneur. On en arrive à une dérive où si l’on croise quelqu’un qui est une célébrité - que l’on apprécie ou pas son travail n’a guère d’importance - certains demandent une photo avant même de dire bonjour…

Matthew Frost qui réalise régulièrement des films courts en guise de publicité pour différentes marques branchées s’est amusé de ce phénomène avec la complicité de l’actrice Kirsten Dunst. Cette habitude de vouloir en quelque sorte posséder l’image d’une star plutôt que de partager un moment sympa avec elle restait jusqu’à présent une toquade plutôt ludique, avant la déplorable affaire du fappening avec le vol et la diffusion de photos personnelles et privées de quantité de célébrités dénudées. Kirsten Dunst était d’ailleurs l’une de ces victimes. Elle a rapidement et simplement réagi avec un message qui signifiait ‘tas de merde’…. Ce sale moment a également été immortalisé dans The Bling Ring de Sofia Coppola.

Que se soit elle qui participe à ce court-métrage qui défend une communication humaine et réelle plutôt que virtuelle avec un selfie, cela ne peut que renforcer son impact.

Voici donc Aspirational réalisé par Matthew Frost, avec Kirsten Dunst :

L’instant Court : Fade Away, avec Louise Grinberg

Posté par kristofy, le 5 septembre 2014

louise grinberg fade awayComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 138.

La curiosité presque anachronique du calendrier des sorties estivale fut A toute épreuve où des adolescents vont essayer de voler les sujets du bac, et qui bizarrement n’est pas sorti courant juin pour profiter de la Fête du cinéma très prisée par les jeunes avec ses tickets réduits à 3,50 euros… Parmi les jeunes visages du film il y a la présence de Louise Grinberg : découverte déjà dans un collège dans Entre les murs, et au lycée enceinte dans 17 filles puis dans Je me suis fait tout petit. On l’attend dans un rôle de premier plan. Louise Grinberg est par exemple une femme fatale dans un clip où il faut tuer pour récupérer une valise…

Voici donc Fade Away réalisé par Romain Chassaing (dont on peut revoir I own you pour Wax Tailor), un clip du groupe Vitalic avec l’actrice Louise Grinberg. On y voit aussi l’acteur Paul Hamy rencontré au festival de Cabourg. Le parcours d'une valise est ponctuée de différentes scènes d'assassinats dont certaines en hommage à certains films de cinéma, comme Ghost Dog de Jim Jarmusch...

L’instant Court : Electroshock, super-héros animé

Posté par kristofy, le 4 juillet 2014

137 ElectroshockComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 137.

Le film d’animation Dragons 2 s’apprête a prendre d’assaut les salles de cinéma, après avoir pris son envol lors du festival de Cannes. Dans le premier opus un jeune garçon va s’entraîner à voler dans les airs sur le dos du plus terrible dragon pour séduire une jeune demoiselle... Et comme dans toutes les comédies avec ce genre de situation romantique, à commencer par Shrek, jouer à être quelqu’un d’autre s’avère être moins séduisant aux yeux de l’autre qu’être soi-même.

L’animation est un domaine où les français peuvent se former auprès de divers établissements, comme l'Ecole des Métiers du Cinéma d'Animation de Angoulême ou SupInfocom de Arles. Mais il y a aussi l’ESMA, l’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques de Montpellier dans laquelle un groupe d’élèves de la promotion 2011 avait réalisé un court-métrage d’animation où l’humour jouait avec les standards des productions américaines du moment. Avec un générique en clin d’œil aux films de super-héros de Marvel, un jeune va se découvrir le pouvoir de ralentir le temps, pouvoir qu’il veut utiliser pour séduire la belle de ses rêves…

Voici donc Electroshock : Buck fait une incroyable découverte qui va changer sa vie : il possède le pouvoir de ralentir le temps lorsqu'il entre en contact avec l'électricité. Ce don pourrait bien l'aider à conquérir le cœur de Mady, la jeune fille dont il est secrètement amoureux...
Pour l' anecdote, des voix de personnages qui sont des passants ou des bruits de foules pas distincts ont été enregistrée par Philippe Peythieu et Véronique Augereau, qui en fait sont connus pour être les voix françaises de Homer et Marge Simpson.

L’instant Court : What’s up, réalisé par Gia Coppola

Posté par kristofy, le 20 juin 2014

Gia CoppolaComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 136.

Palo Alto réalisé par Gia Coppola est l'adaptation d'un recueil de nouvelles de James Franco. Sofia Coppola avait adapté un roman d’adolescence pour son premier film : pour son passage au grand-écran, Gia suit le même chemin que sa tante. Un œil attentif verra d’ailleurs dans le décor une affiche de Virgin Suicide...

Une séquence de Palo Alto montre le personnage d'April (Emma Roberts) chez elle seule dans sa chambre à rêvasser. Dans une autre, elle est presque ignorée par sa mère qui bavarde au téléphone. Il s’agit de deux moments déjà filmés sous un autre angle par Gia Coppola dans un court-métrage (en fait une publicité pour une marque de vêtements).

Voici donc What’s up réalisé par Gia Coppola :

L’instant Court : Les Attractions Désastre, avec Audrey Dana

Posté par kristofy, le 6 juin 2014

Audrey DanaComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, voici l’instant Court n° 135.

Le film Sous les jupes des filles est sur les écrans avec à l’affiche un véritable bal des actrices : Isabelle Adjani, Vanessa Paradis, Marina Hands, Alice Taglioni, Laetitia Casta, Julie Ferrier, Géraldine Nakache, Alice Belaïdi, Sylvie Testud, Audrey Fleurot…

Pour diriger cette chorale de femmes et leurs désirs amoureux, il y a derrière la caméra et le scénario une autre actrice qui réalise ici son premier film : Audrey Dana. Son parcours est des plus atypiques : elle est encore méconnue du grand public mais pourtant reconnue depuis quelques années, surtout depuis le film Un roman de gare de Claude Lelouch qui lui vaudra une nomination au César de meilleur espoir féminin, puis en catégorie meilleure actrice dans un second rôle pour Welcome de Philippe Lioret.

Elle a été séduite par Jean-Paul Rouve et Fabrice Eboué dans Denis, elle a été sur la route de François Damiens dans Torpedo... mais ces films n'ont pas été beaucoup vus. En parallèle du cinéma, elle est aussi sur scène au théâtre, et sur les planches c’est elle qui fait l’évènement : avec Johnny Hallyday dans Le Paradis sur terre et avec Sami Bouajila dans Ring.

Audrey Dana est par ailleurs au générique de quelques courts métrages, dont Les Attractions Désastre réalisé par Christophe Charrier. Celui-ci a été derrière la caméra de plusieurs making-of dont 17 fois Cécile Cassard de Christophe Honoré, Le code a changé de Danièle Thompson, J’ai toujours rêvé d’être un gangster de Samuel Benchetrit ; autant de tournages où il apprend par procuration la mise-en-scène et où il rencontre certains techniciens. C’est le compositeur Alex Beaupin qui a d’ailleurs fait la musique de ce court.

Voici donc Les Attractions Desastre, avec Audrey Dana : 4 heures du matin. Julien, 17 ans, court de toutes ses forces. Derrière lui, un garçon étendu sur le sol, un autre à ses trousses. La nuit de Julien va bientôt prendre fin. Celle de Yann et de Claire commence...

L’instant Court : How they get there réalisé par Spike Jonze

Posté par kristofy, le 23 mars 2014

Spike JonzeComme à Ecran Noir, on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Rien de grave avec Jean Dujardin et Artus de Penguern, voici l’instant Court n° 134.

L'amour virtuel est-il réel ? Le point de vue de Spike Jonze sur le sujet est à découvrir au cinéma avec son nouveau film Her où Joaquin Phoenix encore sous le coup d'une rupture amoureuse commence à être séduit par la voix d'un programme informatique (Scarlett Johansson).

Tout comme dans ses précédents films Dans la peau de John Malkovich, Adaptation ou encore Max et les Maximonstres, le sujet se révèle un défi à être filmé pour ce faiseur d'images. Pour le film Her Spike Jonze n'a pas été récompensé pour son talent visuel mais avec un Oscar du meilleur scénario (cela avait été le cas aussi de son ami Michel Gondry pour Eternal Sunshine of the Spotless Mind).

Spike Jonze est aussi le réalisateur de clips vidéo sollicité par les plus grands artistes, comme Bjork ou Daft Punk : il avait notamment dirigé Sofia Coppola comme actrice dans Electrobank. Il s'est illustré récemment avec un clip fait en direct à la télévision pour le groupe Arcade Fire entouré de dizaines de danseurs dont l'actrice Greta Gerwing à voir ici. Et bien entendu il réalise aussi régulièrement des courts-métrages comme par exemple une histoire d'amour entre deux robots (I'm Here).

Voici donc How they get there réalisé par Spike Jonze en 1997 : des chaussures sont au bord du trottoir, mais comment sont-elles arrivées à cet endroit ?

L’instant Court : Rien de grave avec Jean Dujardin et Artus de Penguern

Posté par kristofy, le 17 mars 2014

Jean DujardinComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Castello Cavalcanti réalisé par Wes Anderson et 14 millions de Cris (avec Julie Gayet, Alexandre Astier, et Philippe Nahon), voici l’instant Court n° 133.

Le film Monuments Men de George Clooney est dans les salles, on y voit une brochette de stars comme Matt Damon, Cate Blachett, Bill Murray... et notre Jean Dujardin adopté outre-atlantique depuis son Oscar pour The Artist (où jouait déjà John Goodman, qu'il retrouve dans cette aventure). Que de chemin parcouru depuis que Brice de Nice l’amena du petit au grand écran...

Il y a 10 ans, en 2004, il était déjà en route vers ce genre de personnage décalé qui surfe sur la vague de l’humour, comme plus tard OSS 117. Dans un court métrage, on le voyait arriver en voiture et essayer d’utiliser un téléphone malgré tout les obstacles inattendus… On y voyait aussi l’acteur Artus de Penguern qui était souvent en décalage avec son environnement. Dans ses films, l'acteur disparu en mai 2013 devait en effet souvent surmonter bien des barrières.

Il est toujours bon de revoir Grégoire Moulin contre l'humanité ou La Clinique de l'amour. Ou encore, comme ici, Rien de grave réalisé par Renaud Philipps, avec Jean Dujardin et Artus de Penguern : Un avion de ligne est en difficulté au-dessus de nos têtes. Au sol, un homme au volant de sa voiture cherche à téléphoner…

L’instant Court : Castello Cavalcanti, réalisé par Wes Anderson

Posté par kristofy, le 1 mars 2014

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage vietnamien On duty with Shu Qi, voici l’instant Court n° 131.

Après avoir fait l’ouverture du Festival de Berlin, où il a reçu le Grand prix du jury, et une avant-première à Lyon, The Grand Budapest Hotel est maintenant dans les salles. Il s’agit du huitième long-métrage de Wes Anderson, qui de films en films continue de jouer avec ses mouvements de caméra géométrique tout en glissant de-ci de-là une référence à la France avec un dialogue ou une chanson…

Cette fois on voit au générique Mathieu Amalric (qui avant avait déjà prêté sa voix au doublage français de Fantastic Mr Fox) et Léa Seydoux qu’il avait déjà dirigée dans un court-métrage publicitaire, à retrouver ici. Le prologue du film A bord du Darjeeling Limited était un court-métrage déjà tourné dans un hôtel, à Paris avec Natalie Portman et Jason Schartzman, à revoir .

Wes Anderson a réalisé récemment un court-métrage en Italie (égalementpour la publicité d’une marque de luxe), au célèbre studio Cinecitta de Rome, avec à ses côtés le directeur de la photographie Darius Khondji. On y retrouve le fidèle acteur Jason Schartzman qui est cette fois un pilote de course automobile dans un petit village…

Voici donc Castello Cavalcanti réalisé par Wes Anderson :

L’instant Court : Matriarche réalisé par Guillaume Pierret

Posté par kristofy, le 8 février 2014

matriarcheComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage La veille du premier jour de tournage avec Laurent Capelluto, voici l’instant Court n° 129.

Le réalisateur Fred Cavayé a de la suite dans les idées : après Vincent Lindon dans Pour Elle et après Gilles Lellouche dans A bout portant, il a réuni Vincent Lindon et Gilles Lellouche dans son nouveau film Mea Culpa à l’affiche en ce moment. Comme s'il voulait continuer à creuser le sillon du film d’action "bagarres et cascades contre des méchants" fabriqué en France dont il semble l’unique représentant aujourd’hui.

C’est pourtant le genre de film pour lequel les spectateurs se déplacent par millions, surtout quand une star y imprime son rythme : Bruce Willis et Piège de Cristal, Harrison Ford et Le Fugitif, Matt Damon et la trilogie Jason Bourne… En France il ne se passe plus rien depuis que Jean-Paul Belmondo Le Guignolo est à la retraite, et seul Luc Besson produit ce genre de film comme par exemple Taken avec Liam Neeson.

Le film d’action français va-t-il renaître ? A signaler la réussite de La proie avec Albert Dupontel filmé par Eric Valette, et donc Fred Cavayé. Et pourquoi pas l’année prochaine un film de Guillaume Pierret ? Ses différents courts-métrages vont dans ce sens, comme par exemple Matriarche qui fait le tour des festivals autant en France qu'aux Etats-Unis, avec un prix de meilleur réalisateur au New York City International Film Festival.

Voici donc le court-métrage Matriarche réalisé par Guillaume Pierret : Un braquage tourne mal, une fusillade éclate... Dans un parloir de prison, le face à face entre une mère et son fils va permettre d'éclairer les événements passés…

Le génie de Charlie Chaplin en trois extraits

Posté par vincy, le 7 février 2014

Charlie Chaplin (1889-1977), alias Charlot. Aujourd'hui, nous fêterions le centième anniversaire de Charlot, ce vagabond que les spectateurs découvrirent le 7 février 1914 dans Charlot est content de lui (The Kid Auto Race) d'Henry Lehrman.

Depuis Charlot est devenu un mythe du 7e art. Chaplin est devenu une star. Voici trois extraits de films qui peuvent expliquer le génie d'un créateur de gags mais aussi de poésie. La ruée vers l'or (1925) et sa chaussure, Les temps modernes (1936) et son usine fordiste, Le dictateur (1940) et son globe flottant. Trois manières de voir le monde (et de le critiquer avec subversion).