Bilan 2012 : les vainqueurs de l’année

Posté par redaction, le 30 décembre 2012

Palmarès :

Ours d'or : César doit mourir (Italie) des Frères Taviani

Palme d'Or : Amour (France/Autriche) de Michael Haneke

Lion d'or : Pietà (Corée du Sud) de Kim Ki-duk

Léopard d'or : La fille de nulle part (France) de Jean-Claude Brisseau

Prix du public à Toronto : Happiness Therapy (USA) de David O'Russell

Grand prix de Sundance : Les bêtes du sud sauvage (USA) de Benh Zeitlin

Box office :

Box office mondial : Avengers (1,51 milliards de $)

Box office nord américain : Avengers (623 millions de $)

Box office français : Skyfall (6,7 millions d'entrées, soit 57 millions de $)

Box office britannique : Skyfall (158 millions de $)

Box office allemand : Intouchables (79 millions de $)

Box office chinois : Painted Skin : The Ressurection (115 millions de $)

Box office japonais : Umizaru 4 (91 millions de $)

Film action/aventure : Avengers

Film comédie : Ted

Film indépendant : Indian Palace

Film animation : L'Age de glace 4 : la dérive des continents

Film horreur : Resident Evil : Retribution

Film fantasy/SF : Twilight - chapitre 5 : Révélation, 2ème partie

Film drame : L'Odyssée de Pi

Film historique : Argo

Film documentaire : Katy Perry: Part of Me

Remake : The Amazing Spider-Man

Sequel : The Dark Knight Rises

Film non anglophone : Intouchables

Les Critiques de Los Angeles sacrent Haneke et Carax

Posté par vincy, le 10 décembre 2012

amour haneke riva trintignantCe n'est pas la première fois que les critiques de Los Angeles décernent leur prix du meilleur film à un cinéaste étranger. Mais la Los Angeles Film Critics Association a frappé fort en mettant à quasi égalité trois films dans son palmarès : la Palme d'or cannoise Amour de Michael Haneke (meilleur film, meilleure actrice), Holy Motors, le film de Leos Carax, lui aussi en compétition à Cannes (meilleur film étranger, finaliste meilleur acteur) et The Master (meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle féminin, meilleur décor, finaliste pour l'image et la musique).

Haneke rejoint ainsi Milos Forman, Louis Malle, John Boorman, Christine Edzard, Mike Figgis, Mike Leigh et Ang Lee parmi les non-américains à remporter le prix du meilleur film. C'est cependant la première fois qu'un film francophone est ainsi récompensé. Haneke avait déjà reçu le prix du meilleur film étranger en 2005 pour Caché. Cette année, dans cette catégorie, Leos Carax a été distingué. Il est le 9e cinéaste français à recevoir cet honneur.

Les critiques angelinos ont privilégié les films d'auteur. Lincoln est complètement absent. Bigelow est tout juste finaliste en tant que cinéaste. Hathaway et Waltz sont également finalistes pour des productions plus hollywoodiennes. Le cinéma indépendant est largement favorisé.

Ceci dit, les Critiques de L.A. ont rarement récompensé les futurs gagnants des Oscars. Ils restent une excellente indication pour les futures nominations.

Le palmarès :
Meilleur film : Amour, de Michael Haneke ; Finaliste : The Master, de Paul Thomas Anderson
Meilleur réalisateur : Paul Thomas Anderson (The Master) ; Finaliste : Kathryn Bigelow (Zero Dark Thirty)
Meilleur acteur : Joaquin Phoenix (The Master) ; Finaliste : Denis Lavant (Holy Motors)
Meilleure actrice ex-aequo : Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) et Emmanuelle Riva (Amour)
Meilleur second rôle féminin : Amy Adams (The Master) ; Finaliste : Anne Hathaway (The Dark Knight Rises et Les Miserables)
Meilleur second rôle masculin : Dwight Henry (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Christoph Waltz (Django Unchained)
Meilleur scénario : Chris Terrio (Argo) ; Finaliste : David O. Russell (Happiness Therapy)
Meilleur film en langue étrangère : Holy Motors ; Finaliste : Footnote
Meilleur documentaire : The Gatekeepers ; Finaliste : Searching for Sugar Man
Meilleur film d'animation : Frankenweenie ; Finaliste : It's Such a Beautiful Day (court métrage)
Meilleure image : Roger Deakins (Skyfall) ; Finaliste : Mihai Malaimare Jr. (The Master)
Meilleur montage : Dylan Tichenor et William Goldenberg (Zero Dark Thirty) ; Finaliste : William Goldenberg (Argo)
Meilleurs décors : Jack Fisk et David Crank (The Master) ; Finaliste : Adam Stockhausen (Moonrise Kingdom)
Meilleure musique : Dan Romer et Benh Zeitlin (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Jonny Greenwood (The Master)
Prix Douglas Edwards pour le film/vidéo indépendant ou expérimental : Leviathan

Le National Board of Review confirme le film de Kathryn Bigelow comme favori de la saison

Posté par vincy, le 6 décembre 2012

jessica chastain zero dark thirty

Le National Board of Review a confirmé le choix des Critiques de New York : Zero Dark Thirty, le film de Kathryn Bigelow a été choisi comme meilleur film. Bigelow y ajoute le prix de la meilleure cinéaste et Jessica Chastain celui de la meilleure actrice. Lincoln, en revanche, même s'il est classé dans le Top 10 de l'année, ne reçoit aucune récompense. Deux autres films se distinguent : Les bêtes du Sud sauvage (espoir féminin, premier film) et Happiness Therapy, prix du public à Toronto (meilleur acteur, scénario adapté).

Tout comme pour Zero Dark Thirty, le NBR a confirmé aussi Amour comme favori de la saison, dans la catégorie film étranger. La Palme d'or l'emporte, notamment, sur Intouchables, qui fait partie des 5 meilleurs films étrangers.

Enfin, Argo est distingué. Lui aussi dans le Top 10 annuel, le film de Ben Affleck est récompensé par un prix spécial.

Le Palmarès 2012

Meilleur film : Zero Dark Thirty

Meilleur réalisateur : Kathryn Bigelow, Zero Dark Thirty

Meilleur acteur : Bradley Cooper, Happiness Therapy

Meilleure actrice : Jessica Chastain, Zero Dark Thirty

Meilleur second rôle masculin : Leonardo DiCaprio, Django Unchained

Meilleur second rôle féminin : Ann Dowd, Compliance

Meilleur scénario original : Rian Johnson, Looper

Meilleure adaptation : David O. Russell, Happiness Therapy

Meilleur film d'animation : Les Mondes de Ralph

Prix spécial pour la réalisation : Ben Affleck, Argo

Meilleur espoir masculin : Tom Holland, The Impossible

Meilleur espoir féminin : Quvenzhané Wallis, Beasts of the Southern Wild

Meilleur premier film : Benh Zeitlin, Beasts of the Southern Wild

Meilleur film étranger : Amour, de Michael Haneke

Meilleur documentaire : Searching for Sugarman

Prix William K. Everson (histoire du cinéma): 50 Years of Bond Films

Meilleur ensemble: Les Miserables

Prix "Spotlight" : John Goodman (Argo, Flight, Paranorman, Trouble with the Curve)

Prix NBR pour la liberté d'expression : Central Park Five et Promised Land

NBR Freedom of Expression Award: "Promised Land"

Les 10 meilleurs films : Argo ; Beasts of the Southern Wild ; Django Unchained ; Les Miserables ; Lincoln ; Looper ; The Perks of Being a Wallflower ; Promised Land ; Happiness Therapy

Les 5 meilleurs films étrangers : Barbara ; Intouchables : Le gamin au vélo ; No ; Rebelle (War Witch)

Les 5 meilleurs documentaires : Ai Weiwei : Never Sorry ; Detropia ; The Gatekeepers ; The Invisible War ; Only the Young

Les 10 meilleurs films indépendants : Arbitrage ; Bernie ; Compliance ; End of Watch ; Hello I Must Be Going ; Little Birds ; Moonrise Kingdom ; Sur la route ; Quartet ; Sleepwalk with Me

Independent Spirit Awards 2013 : Moonrise Kingdom et Happiness Therapy en tête des nominations

Posté par vincy, le 28 novembre 2012

Première salve de nominations aux USA, : les Oscars du cinéma indépendants, les Independent Spirit Awards 2013, ont fait leur choix. Et parmi eux des films primés par le public ou/et les critiques à Sundance, Berlin, Cannes, Toronto... mais aussi quelques beaux succès en salles (Moonrise Kingdom, 46 M$, End of Watch, 39 M$), quatre films issus de pays francophones dans la catégorie des films étrangers (dont deux en compétition à Cannes), etc.

On notera aussi la double nominations de Matthew McConaughey, la présence de Jennifer "Hunger Games" Lawrence dans la liste des meilleures actrices.

4 films se disputent les principales nominations (films, réalisateur, ...) : Moonrise Kingdom, qui avait ouvert Cannes, Happiness Therapy, film favori à Toronto, Les bêtes du sud sauvage, primé à Sundance, Cannes et Deauville, et Keep the Lights on, Teddy Award à Berlin.

5 nominations
Moonrise Kingdom : Film, réalisateur (Wes Anderson), scénario (Wes Anderson & Roman Coppola), second rôle masculin (Bruce Willis), image
Happiness Therapy (Silver Linings Playbook) : Film, réalisateur (David O. Russell), scénario (David O. Russell), actrice (Jennifer Lawrence), acteur (Bradley Cooper)

4 nominations
Les bêtes du sud sauvage : Film, réalisateur (Benh Zeitlin), actrice (Quvenzhané Wallis), image
Keep the Lights On : Film, réalisateur (Isa Sachs), scénario (Ira Sachs), acteur (Thure Lindhardt)

3 nominations
Middle of Nowhere : actrice (Emayatzy Corinealdi), second rôle féminin (Lorraine Toussaint), second rôle masculin (David Oyelowo)

2 nominations
Bernie : Film, acteur (Jack Black)
Seven Psychopaths : scénario (Martin McDonagh), second rôle masculin (Sam Rockwell)
Fill the Void : premier film, premier scénario
Gimme the Loot : premier film, Someone to Watch Award
Safety Not Guaranteed : premier film, premier scénario
Sound of My Voice : premier film, second rôle féminin (Brit Marling)
The Sessions : acteur (John Hawkes), second rôle féminin (Helen Hunt)
End of Watch : second rôle masculin (Michael Pena), image

1 nomination
The Loneliest Planet : réalisateur (Julia Loktev)
Elle s'appelle Ruby (Ruby Sparks) : scénario (Zoe Kazan)
The Perks of Being a Wallflower : premier film
Robot & Frank : premier scénario
Celeste and Jesse Forever : premier scénario
Gayby : premier scénario
Return : actrice (Linda Cardellini)
Smashed : actrice (Mary Elizabeth Winstead)
Killer Joe : acteur (Matthew McConaughey)
Four : acteur (Wendell Pierce)
Your Sister's Sister : second rôle féminin (Rosemarie DeWitt)
Compliance : second rôle féminin (Ann Dowd)
Magic Mike : second rôle masculin (Matthew McConaughey)
Valley of Saints : image
Here : image
Pincus : Someone to Watch Award
Electrick Children : Someone to Watch Award

  • et sinon :

Prix Robert Altman (récompensant le réalisateur, le directeur de casting et l'ensemble des comédiens)
Starlet, de Sean Baker, avec Dree Hemingway, Besedka Johnson, Karren Karagulian, Stella Maeve et James Ransone. Le film est également nominé pour le Prix John Cassavetes.

Prix John Cassavetes (pour les films au budget inférieur à 500 000$) :
Breakfast with Curtis, de Laura Colell
Middle of Nowhere, d'Ava DuVernay
Mosquita y Mari, d'Aurora Guerrero
Starlet, de Sean Baker
The Color Wheel, d'Alex Ross Perry

Film étranger :
Amour, de Michael Haneke
Il était une fois en Anatolie, de Nuri Bilge Ceylan
De rouille et d'os, de Jacques Audiard
L'enfant d'en haut, d'Ursula Meier
Rebelle, de Kim Nguyen

Piaget producers Award :
Nobody Walks - Alicia Van Couvering
Prince Avalanche - Derrick Tseng
Stones in the Sun - Mynette Louie

Documentaire :
How to Survive a Plague, de David France
Marina Abramovic: The Artist is Present, de Matthew Akers
The Central Park Five, de Ken Burns, Sarah Burns et David McMahon
The Invisible War, de Kirby Dick
The Waiting Room, de Peter Nicks

Stella Artois Truer than Fiction Award (documentaire jamais récompensé auparavant)
Leviathan, de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel
The Waiting Room, de Peter Nicks
Only the Young, de Jason Tippet & Elizabeth Mims

Plébiscité à Deauville, Les Bêtes du Sud Sauvage aligne l’un des plus beaux palmarès de l’année

Posté par vincy, le 9 septembre 2012

L'un de nos coups de coeur de l'année est l'un des films les plus primés depuis janvier. Les bêtes du Sud Sauvage a reçu hier le Grand prix du 38e Festival du cinéma américain de Deauville. Ce premier film de Benh Zeitlin a également reçu le prix de la révélation Cartier. Les deux jurys ont donc récompensé, logiquement, la meilleure oeuvre de la sélection d'un Festival médiatiquement affaiblit mais artistiquement toujours intéressant pour ceux qui ne peuvent pas aller dans les festivals majeurs..

Dès sa présentation à Sundance au début de l'année, le film frappe fort. Grand prix du jury et prix de la meilleure image.  Aux Etats Unis, il a remporté le prix du public au Festival de Los Angeles et le prix de la mise en scène à celui de Seattle (l'un des festivals les plus intéressants à suivre pour le cinéma mondial).

C'est évidemment à Cannes qu'il s'installera définitivement comme un prétendant pour les futures nominations aux Oscars. Prix de la critique internationale FIPRESCI dans la sélection Un certain regard, prix Regards Jeune, mention spéciale du jury œcuménique et surtout Caméra d'or du meilleur premier film toutes sélections confondues.

En attendant sa sortie en France le 12 décembre prochain, le film poursuit une belle carrière au box office américain. En 11 semaines, le film a dépassé les 10 millions de $ de recettes alors qu'il n'a jamais été diffusé dans plus de 320 salles. Il a donc déjà rapporté cinq fois son budget.

Et ceux qui l'auront vu comprendront qu'il fait déjà parti de ces films qui nous hantent longtemps...

Cannes 2012 : Amour, Palme d’or normale pour un palmarès frustrant

Posté par vincy, le 27 mai 2012

=> Tous les prix remis à Cannes cette année.

La cérémonie du 65e Festival de Cannes commençait pourtant bien avec la Caméra d'or pour Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin, projeté à Un certain regard. Coup de coeur d'Ecran Noir, nous ne pouvions que retrouver le sourire après un dimanche de rumeurs agaçantes, de spéculations hasardeuses. Heureusement Gilles Jacob twittait et même "twitpicait', Thierry Frémaux faisait un heureux parallèle entre la Palme d'or et Roland Garros, qui débutait aujourd'hui.

Et cette année, la première surprise de ce palmarès était de n'avoir vu aucune Palme d'or d'honneur décernée, et finalement aucun prix du 65e anniversaire, une première depuis sa création en 1982 (ce prix est remis tous les 5 ans).

Le jury était donc sûr et certain : sur les 22 films présentés, seulement 6 allaient se partager 7 prix. On oublie le Audiard, soit. Mais le Loznitsa (prix de la critique internationale) et le Carax (prix de la jeunesse) ? Carax repart donc les mains vides alors même que son film était l'un des plus réussis, les plus audacieux, les plus "amoureux". Un prix aurait été nécessaire pour sa carrière. Au lieu de cela on donne un prix du jury à Ken Loach (qui n'en a pas besoin pour séduire le public tant sa comédie est réjouissante), même si La part des anges méritait d'être au tableau d'honneur (le scénario aurait été plus juste).

Mais le scénario a été remis à celui de Cristian Mungiu, pour Au delà des collines. On reste stupéfaits tant le film a justement une faille, son scénario. Celui-ci tourne autour de la psychologie intime des deux rôles féminins principaux sans jamais aborder frontalement leur lesbiannisme et se perd dans sa dernière heure, dans une histoire répétitive, parfois vide, et mal emboîtée. Le prix d'interprétation féminine pour les deux comédiennes semblait plus évident. Il s'agit du premier film de Cristina Flutur et de Cosmina Statran. Deux prix pour le Mungiu, c'est un de trop.

Heureusement, le jury présidé par Moretti a eu du bon sens en récompensant Mads Mikkelsen d'un prix d'interprétation masculine. Dans La chasse, son jeu subtil prend une dimension presque tragique face aux accusations qui pèsent sur lui. On peut être également content de voir Matteo Garrone remporter son deuxième Grand prix, après Gomorra. Reality était l'un des films les plus intéressants, malgré ses maladresses, de la Compétition. Mais un Grand prix du jury, n'est-ce pas un peu trop haut?

A contrario, la Palme d'or pour Amour de Michael Haneke (qui rejoint le club des double palmés, composé de l'Américian Francis Ford Coppola, du Danois Bille August, du Serbe Emir Kusturica, du Japonais Shohei Imamura et des frères belges Dardenne), est un choix évident. D'autant que Moretti a bien spécifié qu'il y associait Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva "pour leur contribution fondamentale en tant que comédiens". Favori des critiques, ce film épuré et bouleversant nous avait conquis. C'est sans doute l'oeuvre la plus maîtrisée du cinéaste avec La pianiste et Le ruban blanc.

En revanche, on ne peut que contester le prix de la mise en scène pour Carlos Reygadas nous glace. Post tenebras Lux est un film où la forme, incompréhensible, parfois grotesque, écrase un fond, assez banal sous son apparence ésotérique. "Il faut parfois accepter de ne pas tout comprendre et de se laisser porter par les sensations générées par un film" écrivions-nous. Mais l'exaspération nous gagnait face à cette oeuvre aussi opaque qu'égocentrique (partiellement autobiographique, obsessionnelle, et peu généreuse). En soutenant ce genre de propositions, on comprend les louables intentions du jury, qui se doit aussi de défendre le cinéma dans toute sa diversité. Mais dans ce cas, il ne faut pas oublier les cinéastes qui savent allier la forme et le fond (ou le genre), à l'instar d'Anderson, de Loznitsa ou de Carax, pour ne prendre que trois exemples. Reygadas peut toujours ironiser sur les critiques qui n'y comprennent rien : il sera difficile d'inciter les spectateurs à subir une telle purge.

Cependant, tout cela peut se comprendre, a un sens pour ne pas dire une grande cohérence. Les films choisis, hormis le Loach, évoquent tous la mort ou/et la folie de manière parfois radicale ou clinique. La pluie aura donné des idées grises anthracite à ce jury, qui, en passant à côté d'autres propositions plus harmonieuses, a donné une tonalité grave et frustrante à une édition presque aussi bonne que celle de l'an dernier.

Comptez sur nous pour défendre les films que nous avons aimés, même s'ils ne sont pas dans la liste de M. Moretti.