Le royaume interdit : vision à vos risques et périls…

Posté par MpM, le 22 septembre 2008

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L’histoire : Un jeune Américain fan de kung-fu mais incapable de le pratiquer est mystérieusement téléporté dans la Chine ancienne, où il se retrouve mêlé à une légende ancestrale. Flanqué d’un guerrier ivrogne, il doit rapporter un bâton sacré au Roi singe afin de le libérer des pouvoirs maléfiques du Guerrier de Jade...

La critique : Il y a presque vingt-cinq ans, L’Histoire sans fin de Wolfgang Petersen (adapté du livre de Michael Ende) suivait le parcours initiatique et mouvementé d’un jeune garçon passionné de romans d’aventures confronté à un monde magique. Une génération plus tard, ce sont les mythes de la Chine antique (la légende du Roi singe, le personnage de la Diablesse aux cheveux blancs, les 8 immortels…)  qui servent de background à une histoire relativement similaire où le jeune héros coincé du début suit un apprentissage accéléré lui permettant à la fois de triompher de ses ennemis et de prendre confiance en lui-même. Rien de bien neuf sous le soleil, donc, si ce n’est cet étonnant syncrétisme où les us et coutumes orientaux sont mis à toutes les sauces pour apporter un semblant de renouveau et d’exotisme, comme autrefois les univers médiévaux-fantastiques de type Seigneur des anneaux, et un peu à l’image de l’interprétation purement fantaisiste que la Momie 3 faisait cet été des guerriers en terre cuite de Xi’an…

Le royaume interditDu coup, le film de Rob Minkoff (Stuart Little 2) ne suscite aucune surprise, ni en bien, ni en mal, se contentant de juxtaposer les scènes attendues (principalement des combats au bâton, au sabre ou à mains nues, quelques touches d’humour et une once de romance) sans grande originalité, et avec quelques impardonnables baisses de rythme. Même le prometteur face-à-face entre Jet Li et Jackie Chan nous laisse sur notre faim, malgré une dextérité et une puissance indéniables, en raison notamment de cadrages trop serrés pour être franchement spectaculaires. Si ados et pré-ados risquent néanmoins de passer un bon moment, il y a par contre fort à parier que les plus puristes fulminent devant cette relecture purement hollywoodienne (donc assez simpliste et réductrice) de tout un pan de la culture chinoise orale comme cinématographique.

Rentrée cinéma : le jeu des chaises musicales

Posté par vincy, le 9 juillet 2008

Il a suffit qu’ Entre les murs, palme d’or du dernier festival de Cannes, s’avance de trois semaines, passant d’une date de sortie initialement prévue le 15 octobre à celle définitive du 24 septembre (afin de concourir pour les Oscars), pour que de nombreux distributeurs changent à leur tour les dates de sorties de leur film phare. Ainsi Le silence de Lorna (prix du scénario à Cannes) préfère ne pas affronter Jaoui et Cantet pour sortir finalement le 27 septembre, date à laquelle le Kassovitz était prévu. Mais Babylon AD préfère profiter des vacances estivales en sortant le 20 août finalement, soit une petite semaine après Batman, qui un temps menaça Wall-E et X-Files 2 en essayant d’obtenir des écrans le 30 juillet.

Dans le même temps, Max la menace a décidé finalement de zapper l’été pour sortir plus discrètement à la rentrée. Tout comme le Royaume interdit qui évitera les blockbusters estivaux pour chercher un public fidèle d’asiatophiles à l’automne. Et ainsi de suite. Blindness, film d’ouverture du festival de Cannes, est ainsi passé de l’été a 8 octobre. De même le Tokyo ! du trio Gondry / Carax / Bong et Khamsa de Dridi s’affronteront après diverses dates pressenties.

Le jeu devient de plus en plus tendu avec les enjeux financiers d’une sortie en salles. Vivement les lancements simultanés en VOD…