Les chefs d’oeuvre de Disney convertis en 3D

Posté par vincy, le 5 octobre 2011

Avec  80 millions de $ en trois semaines au box office américain (voir aussi actualité du 28 septembre 2011), Le Roi Lion version 3D a donné des idées au studio. Hier, Walt Disney Pictures a annoncé qu'il ressortirait quelques uns de ses classiques en salles, convertis en 3D. En Amérique du nord, La Belle et la bête sortira le 13 janvier 2012, Le monde de Nemo le 14 septembre 2012. En 2013, Monsters Inc est prévu, juste avant la sortie du prequel, Monsters University prévu (en 3D) le 21 juin 2013. La Petite sirène suivra la même année.

Une conversion en 3D peut se faire en 5-8 mois. La Belle et la bête 3D est déjà prêt puisque le chantier avait démarré avant même celui du Roi Lion.

L'opération peut s'avérer profitable : cela dynamise les ventes de DVD/Blu-Ray et les revenus issus des produits dérivés, les coûts de transformation en 3D sont moindres pour les films d'animation, et facilement compensés par le surcoût du ticket de cinéma.

Un bilan contrasté pour les audiences TV du cinéma

Posté par vincy, le 14 janvier 2009

bidochons telespectateursEn 2008, douze films se classent parmi les cent meilleures audiences de la télévision. Onze films étaient diffusés sur TF1 et un sur France 2. On devrait se réjouir puisqu'en 2007, seuls neuf films, tous sur TF1, avaient réussi à se glisser dans le Top 100 de l'audimat annuel.

Cependant 2007 avait été la pire année pour le cinéma à la télé : il était donc difficile de faire pire. Et pourtant, 20 films avaient séduit plus de 8 millions de téléspectateurs cette année-là, contre douze seulement en 2008. L'arrivée de la TNT a réduit les audiences en général des grandes chaînes, qui s'accaparent les gros rendez-vous cathodiques. L'an dernier, La grande vadroulle était le neuvième et dernier film à se classer dans le Top 100 général avec 9,1 millions de téléspectateurs. Cette année, Le collectionneur, douzième et dernier film à se classer dans le Top 100, n'a réunit que 8,0 millions de télespectateurs. Globalement, un million de cinéphiles ont déserté les chaînes généralistes lors des soirées cinéma.

Cela se voit notamment avec le résultat des Bronzés. Leader de l'année, Les Bronzés 3 (11,2 millions de téléspecteurs), est la troisième meilleure audience de l'année, derrière deux matchs de football. Preuve de l'attracativité de la case cinéma. Mais cette case ets fragile : c'est la seule fois où un film a fait plus de 40% de part d'audience (47,4% exactement), alors que huit matchs de football ont réussit cet exploit. Les bronzés font du ski réalise la deuxième meilleure audience, avec 10,5 millions de fans. Franchise éternelle, mais en forte baisse. La précédente diffusion des Bronzés font du ski, en 2006, avait rassemblé 12,4 millions de fidèles, et une part d'audience de 43,2% (contre 37% en 2008). On voit bien la friabilité de cette audience...

Ce qui ne change pas, c'est le genre. En 2007, huit comédies et un dessin animé monopolisaient les douze audiences les plus fortes. En 2008, huit comédies et un dessin animé trustaient le Top 12 du cinéma. Les comédies françaises ont d'ailleurs le vent en poupe, toujours. Quand ce n'est pas Veber (2007), c'est le Splendid.

Cette année, Hollywood aura brillé grâce à La Légende de Zorro et Benjamin Gates et le trésor des templiers, diffusé opportunément lors de la sortie du deuxième épisode. Le Monde de Nemo est le seul dessin animé à avoir fédéré les publics. Chabat, Lemercier, Veber restent des valeurs sûres et font bien que leur résultats en salles. Camping a du ravir France 2, puisque la chaîne publique, avec ce film médiocre, réalise sa meilleure performance tous genres confondues, devant la pièce de héâtre "Fugueuses". Le collectionneur est le seul thriller à avoir fait vibrer les foyers. Après les bons scores de La recrue et de SWAT tireurs d'élite en 2007, on se dit que le public aime les séries B hollywoodiennes...

Reste que le cinéma reste une programmation primordiale pour les chaînes : Arte réalise souvent ses meilleures audiences avec des films de patrimoine ; les chaînes de la TNT ont des résultats largement satisfaisants grâce à des rediffusions ; M6 fait souvent mieux avec une comédie hollywoodienne qu'avec un programme comme La nouvelle star. Même en baisse, le 7e art tient une place àpart, résistant tant bien que mal aux séries TV (Les experts, Esprits criminels, DR Hous eet Julie Lescat pour 2008 et au foot (L'Euro en tête).

1. Les bronzés 3 (TF1) - 11,22 millions

2. Les bronzés font du ski (TF1) - 10,47 millions

3. Astérix et Obélix contre  César (TF1) - 10,13 millions

4. La légende de  Zorro (TF1) - 8,82 millions

5. Benjamin Gates et le Trésor... (TF1) - 8,70 millions

6. Prête moi ta main (TF1) - 8,53 millions

7. Palais Royal (TF1) - 8,41 millions

8. Le monde de Némo (TF1) - 8,36 millions

9. La doublure (TF1) - 8,30 millions

10. Camping (F2) - 8,24 millions

11. Ce que veulent les femmes (TF1) - 8,01 millions

12. Le collectionneur (TF1) - 8,00 millions

Miyazaki fait retomber Venise en enfance

Posté par MpM, le 1 septembre 2008

Ponyo sur la falaise

La présentation de Ponyo sur la falaise ,le dernier opus de Hayao Miyazaki, s'annonçait comme l'un des grands moments de ce festival et, vu le tonnerre d'applaudissements lors de la présentation aux professionnels, il a sans aucun doute tenu ses promesses. Il s'agit donc de l'histoire de Ponyo, un poisson-clown vivant au fond de la mer, qui donne au célèbre réalisateur des studios Ghibli l'occasion d'explorer le mystérieux monde sous-marin au cours de séquences tour à tour poétiques (un ballet de méduses), spectaculaires (un tsunami de poissons bleus géants) et bien sûr écologiques (les détritus immombrables ramassés dans le filet du pêcheur).

Mais comme toujours chez Miyazaki, cet univers apparemment magique se doit d'être confronté à un autre monde qui lui soit étranger, voire opposé. Ponyo fait ainsi la connaissance de Sosuke, un jeune garçon vivant sur la terre ferme, et, à son contact, décide de devenir une petite fille. On est alors en terrain connu car la transformation est un thème récurrent de la filmographie du cinéaste, de même que celui de la réconciliation entre l'homme et la nature. Une fois encore, il s'évertue à prôner l'espoir d'une entente et d'une cohabitation véritables entre les deux espèces. Car en acceptant Ponyo telle qu'elle est, et en l'aimant quelle que soit sa forme, Sosuke signifie l'égale importance de l'Humanité et de la Nature.

Le message est charmant, de même que l'animation est délicate et subtile, mais la na?veté de l'intrigue, ajoutée aux tons très pastels des dessins, a de quoi secrètement décevoir le spectateur adulte, qui ne se sent pas vraiment la cible du film. On avait rarement vu autant de bons sentiments chez Miyazaki, et surtout aussi peu de contrepoids cyniques ou décalés. Le seul personnage vaguement méchant n'a aucune envergure, et les autres ne sont guère plus développés. Pire, le fond de l'histoire est bâclé, la plupart des enjeux étant survolés, voire complétement négligés. Si le film fait au départ penser au Monde de Nemo, force est d'avouer que le poisson-clown de Pixar recelait plus de fantaisie et d'irrévérence que ce gentillet Ponyo aux vrais faux-airs de petite sirène à ne conseiller qu'aux très jeunes enfants.

AFI (2). Animation : le trust Disney

Posté par vincy, le 25 juin 2008

snowwhite.jpg9 sur 10. Le groupe Disney occupe neuf des dix places du classement « animation » de l’AFI. Seul Shrek (DreamWorks SKG, 2001) sauve l’honneur de la diversité. Avec seulement trois films en 3D (les deux autres étant signés Pixar : Toy Story et Finding Nemo), et en l’absence de Roger Rabbit, le genre fait la part belle aux « classiques » : Blanche Neige, Pinocchio et Bambi forment le trio de tête ; et avec Fantasia, cela fait quatre des cinq meilleurs films qui sont les premiers longs métrages d’animation (avant 1942!)… Hormis, Cendrillon, il faudra donc attendre La belle et la bête puis Le Roi Lion pour que Disney retrouve une forme de qualité « légendaire ». Deux films « conçus » par Jeffrey Katzenberg, le « k » de DreamWorks SKG. Clairement la popularité a parfois primé au détriment de l'originalité.

Notre avis : Spectaculaire et moderne, Blanche Neige est reine et n’a pas à craindre de coup d’état durant de nombreuses années …

Prochain épisode : le fantastique dominé par un magicien

AFI : à chaque genre, ses dix meilleurs (I)

Posté par vincy, le 24 juin 2008

afi100.jpgQuand l’American Film Institute a lancé ses classements (les cent meilleurs films, les cent meilleures répliques, les cent meilleurs héros & vilains…) afin de valoriser son patrimoine cinématographique et de mettre en perspective un art qui évolue en permanence, il ne se doutait pas du succès de l’opération marketing…

L’AFI a donc lancé le classement « ultime », les dix meilleurs films dans leur genre. Ecran Noir reviendra donc sur chacun des dix classements. Globalement, le plus ancien film date de 1924 (Le voleur de Bagdad, fantastique) et le plus récent est sorti en 2003 (Le monde de Nemo, animation). Un écart de près de 80 ans…

Le classement permet surtout de faire apparaître des films cités dans de nombreux classements précédents. Ainsi Le magicien d’Oz (fantastique, 1er), Le train sifflera trois fois (western, 2e) et Autant en emporte le vent (épique, 4e) ont été cités neuf fois dans les différentes listes de l’AFI depuis 1998.

Et si on note la domination de Disney dans l’animation et de Hitchcock dans le suspens, il est surtout intéressant de voir que peu de cinéastes ont convaincu de manière brillante dans différents genres. Martin Scorsese (gangster, sport), Steven Spielberg (science fiction, épique), James Cameron (science fiction, épique) et ( !) Harold Ramis (fantastique, sport)  font parti des rares privilégiés.

Et si les choix sont contestables, l’exercice l’exige, notons quand même les présences réconfortantes de David Lynch, Stanley Kubrick et Quentin Tarantino, compensant ainsi les absences de Soderbergh, De Palma, Donen, Pollack…

Et cette liste a au moins le mérite de faire apparaître seize films qui n’avaient jamais eu les honneurs des classements annuels de l’AFI.

 

Prochain épisode : l’animation trustée par Disney / Pixar.