Les toiles enchantées : enfin un cadeau utile pour Noël !

Posté par MpM, le 19 décembre 2010

les toiles enchantéesParfois, la recherche de cadeaux de Noël s'apparente à une longue corvée dépourvue de sens, dans la mesure où ceux qui sont destinés à les recevoir ont déjà tout. On se creuse alors désespérément les méninges en quête d'une idée de génie qui, souvent, ne vient pas. Heureusement, cette année, Ecran Noir a la solution. Le 25 décembre, au pied du sapin, déposez des places de cinéma à utiliser le jour-même !

Déjà, cela évite l'ennui inhérent à ces réunions de famille trop arrosées, trop longues, trop bruyantes, trop conventionnelles (rayez la mention inutile). En plus, offrir de la culture, ça ne peut jamais faire de mal. Et surtout, cette année, aller au cinéma le 25 décembre est une bonne action !

En effet, sur chaque place achetée, partout en France, quel que soit le film, la salle de cinéma, la séance, ou le mode paiement (ça marche même avec les pass illimités et les cartes prépayées), une partie du billet sera reversée aux Toiles enchantées, cette association qui organise gratuitement des projections de films récents dans les institutions (hôpitaux pédiatriques et centres spécialisés) accueillant des enfants et adolescents hospitalisés ou handicapés.

Non seulement c'est une jolie manière de fêter Noël en replaçant cette fête dans un contexte de solidarité et d'entraide, mais en plus, c'est gratuit, car il ne vous sera pas demandé un centime de plus que le prix habituel de la place !

Et bien sûr, à cette époque de l'année, les films ne manquent pas, à aller voir en famille ou entre amis, en amoureux, seuls ou en groupe. Par exemple, c'est l'occasion de découvrir le dernier né de Folimages, studio d'animation français, Une vie de chat, ou celui des studios Disney, Raiponce. Home for Christmas et We are four lions séduiront un public plus âgé, de même que Les émotifs anonymes, la comédie romantique idéale de cette fin d'année. Et puis, bien sûr, il y a toujours Narnia et Harry Potter, sans oublier les films conseillés (ou non) par Ecran Noir le 22 décembre ! L'essentiel est de faire le déplacement... mais, qui sait, vous pourriez même passer un excellent moment !

B.O. US 2010 : la dernière ligne droite a commencé ce week-end

Posté par geoffroy, le 8 novembre 2010

Aux Etats-Unis l’année se divise habituellement en deux grandes périodes : la première a lieu en été et s’étale de mai à août, tandis que la deuxième s’inscrit en hiver pendant les mois de novembre et de décembre. On pourrait ajouter à cette période de 6 mois, le mois de mars qui, depuis quelques années maintenant, place un nombre important de films en haut de l’affiche. Beaucoup d’animation (l’Age de glace 2, Horton, Dragons, Monstres contre Aliens…) et quelques contre-programmation comme 300, Wild Hogs ou encore le très bankable Alice au pays des merveilles de Tim Burton.

Après le verdict d’un été plutôt bon en termes de box-office (3 films à plus de 300 millions de dollars et 6 au-delà des 250 millions) ayant vu la victoire par KO de Toy Story 3 (414 millions de dollars), place aux 8 prétendants hivernaux dans notre classement par ordre de succès décroissant.

1- Harry Potter et les reliques de la mort – partie 1 (USA 19 nov / France 24 nov) : 300-320 millions de $

A coup sûr le succès de cette fin d’année. L’échec est inenvisageable pour la Warner qui mise aussi sur le vieillissement des fans avec une histoire plus "adulte", c'est-à-dire plus sombre et plus violente. Il faudra scruter de près les résultats du premier week-end. La barre des 100 millions de $ est obligatoire. Et en plus il n'est pas en 3D... Chouette!

2- Tron l'héritage (USA 17 déc / France 9 février 2011) : 250-270 millions $

L'immense pari Disney à plus de 250 millions de $. A priori révolutionnaire, l’histoire arrivera-t-elle à séduire un large public. Là est toute la question. Mais le studio semble très confiant et les premiers échos sont rassurants.

3- Mon beau-père et nous (USA 22 déc / France 22 déc) : 220-240 millions de $

Troisième épisode d’une saga très rentable aux Etats-Unis. Ben Stiller + comédie = succès. Elémentaire, non avec en ingrédients supplémentaires, Jessica Alba, Laura Dern, Harvey Keitel et toujours De Niro, Hoffman et Streisand. 

4- Megamind (USA 05 nov / France 15 déc) : 180-200 millions de $

Le Dreamworks de fin d’année. Après Dragons et Shrek 4 on peut s’attendre à un beau résultat. Les premiers chiffres du week-end affichent déjà 47 millions de $. Il se place entre Dragons (43 millions) et Moi, moche et méchant (56 millions). Troisième succès de l'année pour Dreamworks. Une sacrée performance.

5- Narnia: L'odyssée du passeur d'aurore (USA 10 déc / France 8 déc) : 160-180 millions $

La production est passée dans les mains de la Fox depuis la déconvenue du 2e épisode. De plus, le film sort juste avant les vacances de Noël. Dans ce cas les 200 millions restent possibles. Mais la concurrence sera rude.

6- Raiponce (USA 24 nov / France 1 déc) : 130-150 millions de $

Retour à la 3D pour Disney depuis Volt.  On reste dans le conte de fées après La princesse et la grenouille mais dans une version mixte entre la Belle et la Bête et Aladdin. Suffisant pour retrouver les cimes du Box-office? Pas sûr, d'où le pronostique à 150 millions.

7- Date Limite (USA 05 nov / France 10 nov) : 115-135 millions de $

Le nouveau Todd Phillips (Very Bad Trip) vient de totaliser 33 millions pour son premier week-end. Les 100 millions sont jouables, les 115 un peu plus difficiles. Tout dépendra de son bouche à oreille…

8- The Tourist (USA 10 déc / France 15 déc): 110-130 millions de $

Johnny Deep + Angelina Jolie + couple glamour + remake + Florian Henckel von Donnersmarck (réalisateur de La Vie des autres) = contre programmation parfaite pour Noël. Un succès à la Sherlock Holmes ?

Des outsiders sont toujours possibles, dépendant davantage de l'efficacité marketing ou des critiques positives. On pense à Gulliver's travel avec Jake Blake, The next three days, de Paul Haggis, avec Russell Crowe, ou Unstoppable de Tony Scott. Moins probable Morning Glory, malgré un casting chic et choc, ou Faster, avec The Rock. D'autres visent plutôt les Oscars comme Love and Other Drugs (Zwick, Gyllenhaal, Hathaway) ou How Do You Know, de James L. Brooks avec Nicholson et Witherspoon. Ce dernier a souvent surpris par ses excellents résultats durant les fêtes et au-delà.

Mais bon, Harry Potter reste bel et bien notre favori. A moins que Tron l'héritage hypnotise le public américain avec sa bande son (Daft Punk) et ses images 3D révolutionnaires.

Le Monde de Narnia poursuit son voyage…

Posté par vincy, le 29 janvier 2009

Il y a un mois, Disney avait annoncé qu'il renonçait à distribuer le troisième épisode du Monde de Narnia. Le premier épisode, sorti en 2005, avait rapporté 745  millions de $ dans le monde, soit la troisième plus grosse recette de cette année là. La suite, sortie au printemps dernier, n'avait récolté que 420 millions de $, soit la dixième plus importante recette de 2008. Cette chute drastique au box office mondial, avait rendu la franchise trop dépendante d'un marché mondial moins maîtrisable. Surtout, les coûts de production et de marketing s'envolant, la suite a été tout juste rentable.

Cet abandon en pleine série est excessivement rare. Pour le producteur, Walden Media, il était vital de trouver un nouveau studio capable de co-financer et distribuer le troisième opus, The Voyage of the Dawn Treader. Mercredi 28 janvier, la 20th Century Fox a confirmé son engagement dans le développement du projet. Sous la bannière Fox Walden, des équipes s'attèlent actuellement à finaliser le budget et le scénario d'un film qui doit être tourné cet été pour une sortie fin 2010. Le film coûterait seulement 140 millions de $ (contre 180 millions de $ pour le premier et 215 millions de $ pour le deuxième).

Le premier scénario a été écrit par Richard LaGravanese. Michael Apted (Le monde ne suffit pas) en sera le réalisateur. La production n'aurait plus lieu au Mexique mais en Australie. Ben Barnes, Skandar Keynes, Georgie Henley et Will Poulter ont été confirmés au casting.

Pour la Fox, c'est aussi l'occasion de renouer avec une série fantastique, après l'échec "relatif" d'Eragon. Le studio n'a surtout pas réussi à distribuer un film rapportant plus de 250 millions de $ en Amérique du Nord depuis 2006. Les seul hits mondiaux du studio en trois ans sont des films d'animation (The Simpsons Movie, L'âge de glace 2).

A l'issue de la trilogie, la Fox devra sans doute choisir, ou pas, de s'engager dans les autres suites (les romans de C.S. Lewis sont au nombre de sept).

30 blockbusters pour une poignée de vrais gagnants

Posté par vincy, le 13 mai 2008

Comédie musicale, film en 3D, suites en tous genres, dessins animés, … les studios américains ont un besoin urgent de redonner des couleurs au box office après quatre mois neurasthéniques où seul Horton a su plaire au grand public. Iron man, avec ses 100 millions de dollars en un week-end (200 millions de $ au total dans le monde), a donné le ton et fait pensé que rien n’était perdu. On lui prévoit déjà une suite dans deux ans. Et des suites, Hollywood n’en manque pas, quitte à nous en gaver ou disons-le honnêtement nous lasser. Narnia 2, Batman 2, Hellboy 2, X-Files 2, La momie 3, ... sans compter un nouveau Hulk et un nouveau style de Star Wars.  Bien sûr la suite la plus attendue est Indiana Jones. 4.

D’abord il s’agit d’un héros légendaire, mythique. Ensuite d’une réalisation de Spielberg, qui a toujours su casser les records précédents. Enfin il sort durant le week-end le plus rentable avec celui du 4 juillet : le Memorial Day. Au bas mot, les analystes américains lui prédisent un box officeminimum de 290 millions de $. Disons même qu’en dessous de 300 millions et hors du Top 3 de l’été, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal sera considéré comme un « échec ». Sans concurrence sur le rayon ado/adulescent des films d’action (Speed Racer s'est crashé dès son premier week_end), il a le champ libre durant trois semaines… et peut-être plus si Hulk ne fait pas mieux que le précédent essai par Ang Lee.
L’autre gros week-end sera celui du 4 juillet, jour de l’indépendance. Avec Wall-e, le nouveau Pixar, en pré-sortie et le nouveau Will Smith (Hancock), dont c’est la date fétiche, le public ciblé répondra en masse. Entre temps ce sera le royaume des comiques (avec Sandler, Myers, Stiller) et de l’animation.

Mais, bizarrement, il y a peu d’attentes. Hormis Indy et Wall-e, peu de ces productions semblent attiser notre curiosité de cinéphile. On serait même perplexe face à des projets comme Sex & the City, Speed Racer, L’incroyable Hulk, The X-Files 2 ou Les chimpanzés de l’espace
Le seul film qui pourrait faire mentir les plus blasés est sans aucun doute Batman : The Dark Knight, avec le regretté Heath Ledger. Il s’agit de l’arme fatale de Warner face à Paramount (Indiana 4), Buena Vista (Narnia 2), Sony (Hancock 1). Universal et la Fox ne semblent pas disposer d’un blockbuster pouvant dépasser les 250 millions de $, nouvelle norme pour méga-hit.

A l’ère de GTA IV

Posté par vincy, le 10 mai 2008

On le sait depuis plusieurs années, les jeux vidéos représentent la principale « menace » pour l’industrie du cinéma. La concurrence en matière de divertissement est d’autant plus rude que l’interactivité permet un défoulement personnel que n’offre pas le cinéma. Le lancement mondial et réussi  de Grand Theft Auto IV peut d’ailleurs faire réfléchir. Qu’un jeu s’offre des affiches dans toute la France c’est déjà ambitieux. Mais qu’une publicité télévisée envahisse les petits écrans, voilà qui va devoir nous faire repenser nos idéologies traditionnelles quant à la publicité des produits culturels comme le livre et les sorties de films en salles. Car il ne s’agit pas d’un simple jeu vidéo érigé en machine marketing.

Quand Nicole Kidman vante les vertus d’un jeu mnémotechnique de Nintendo, les ventes de DS explosent (70% de parts de  marché dans le monde). Et c’est le budget loisirs qui est ainsi amputé de 200 euros. 20 places de cinéma pour une durée de jeu bien plus  grande que 140 heures. Ne parlons pas de la Wii qui immerge le joueur dans le programme (sport, remise en forme, courses poursuites…) : il se vend désormais une console Wii sur deux sur la planète. Sony réplique en offrant une console capable de lire des films en format Blu-ray. Le film n’est alors qu’un bonus !
Quant aux jeux vidéos issus de films, inquiétons-nous aussi de l’ampleur prise, et disons-le de l’emprise, sur nos habitudes de consommation : 5 million de jeux Shrek, 27 millions pour les trois premiers Harry Potter. Dorénavant, le livre a deux produits dérivés incontournables, le film et le jeu. Le Monde de Narnia, le jeu, a ainsi coûté 30 millions de dollars en développement, l’équivalent d’un gros budget pour un film français.
Tandis que le DVD voit ses ventes s’écrouler, que les chaînes de télé constatent une baisse d’audience sur les tranches de cinéma en prime-time, le cinéma va devoir résister, en offrant des films véhiculant de l’émotion, en s’ouvrant à des narrations et des styles plus abstraits, ou en pariant sur la 3D en ce qui concerne les blockbusters.
Cependant on voit mal comment nos professions vont s’armer face à un public, notamment les moins de 18 ans qui ont grandit avec un joy-stick dans la main, en pleine mutation comportementale (Internet, téléphonie mobile…). Les professionnels du cinéma ont trop tendance à n’y voir qu’un produit dérivé là où il s’agit d’un concurrent audiovisuel comme les autres. D’autant qu’en n’étant pas vraiment reconnu comme un secteur culturel spécifique, le jeu vidéo se développe dans son coin, à Montreuil, Lyon ou Montréal. Dans son dernier bilan 2007 sur les chiffres clés de la culture, le Ministère oublie complètement de répertorier les ventes de jeux et de consoles. Révélateur, non ?