Festival du Film de Vendôme : une semaine de découvertes

Posté par christophe, le 11 décembre 2011

Tout au long de cette semaine, il s'est passé de nombreux événements riches et variés au 20ème Festival du Film de Vendôme.

Sans pouvoir être exhaustif, lundi 5 décembre, par exemple, certains élèves du lycée Rotrou ont eu la chance d'avoir une rencontre exclusive avec Benoît Forgeard à la fois membre du jury, réalisateur et acteur dans Réussir sa vie. Son film fut d'ailleurs projeté samedi 3 décembre. Il se situe entre Le Sens de la vie, des Monty Pythons, et un humour à la Gotlib. Le réalisateur nous sert là un film délirant, ou plutôt "barré" selon son expression.
Autre bijou: Là où meurent les chiens, de Svetlana Filippova. Il s'agit d'un court métrage d'animation de sable sur verre. C'est un film très émouvant, avec peu de dialogues. Il retrace la vie d'un chien avec une dimension spirituelle. La réalisatrice enchante notre regard et notre esprit par une prouesse technique qui allie originalité et contraste.
Autre belle surprise durant ce festival: Le Marin masqué, de Sophie Letourneur, est un court métrage sur deux parisiennes, Laëtitia et Sophie, qui partent en virée en Bretagne. Laëtitia va revoir son amour de jeunesse, "le marin masqué". La jeune réalisatrice nous offre un film léger et plein d'humour. L'histoire en elle-même n'a pas une grande importance, c'est une toile de fond qui laisse place au côté artistique en privilégiant l'image et le son.
Une belle révélation aussi avec Dicen, réalisé par Ruiz de Azua Alauda. C'est  une histoire à la fois émouvante et dure. Pourquoi est-on persécuté lorsque l'on est différent ? La réalité de Dicen marque le spectateur. Cette fiction dénonce les problèmes d'une société moderne et hypocrite qui reste indifférente face à la méchanceté gratuite et l'acharnement.
Mardi 6 décembre, nous avons assisté à Instants critiques, une pièce de théâtre mise en scène par François Morel et interprétée par Olivier Bloche, Olivier Saladin et Lutèce Sassela dont le jeu était surprenant, plaisant et juste. Les avis des "acteurs-critiques" s'opposent durant toute la pièce et la première partie traite de la Nouvelle Vague: on passe de Truffaut à Godard, sans oublier Rohmer... Serait-ce un hommage ?

Un festival sous le signe du plaisir, qui s'est clôt avec le traditionnel palmarès.

Palmarès

- Grand Prix National
Le Marin masqué, de Sophie Letourneur

- Grand Prix Européen
Killing the chickens to scare the monkeys, de Jens Assur

- Prix Spécial du Jury
Compétition Nationale: Un monde sans femmes, de Guillaume Brac
Compétition européenne: Girl, de Fijona Jonuzi

- Prix Spécial 20 ans
Et ils gravirent la montagne, de Jean-Sébastien Chauvin
La Maladie blanche, de Christelle Lheureux

- Prix de la Jeunesse
Compétition Nationale: Les Pseudonymes, de Nicolas Engel
Compétition européenne: Dicen, de Ruiz de Azua Alauda

- Prix de la Mise en Scène
Birdboy, de Alberto Vasquez et Pedro Rivero

- Prix d'Interprétation
Alexandre Steiger dans Le Commissaire Perdrix ne fait pas le voyage pour rien, de Erwan Le Duc

- Prix du Public
Asylum, de Joern Utkilen

- Prix Format Court
La Maladie blanche, de Christelle Lheureux

- Prix Cinécole en Vendômois
Citrouilles et vieilles dentelles, de Juliette Loubières