Bilan 2010 – L’industrie Hollywoodienne est en panne de créativité

Posté par geoffroy, le 12 janvier 2011

L’année 2010 vient de s’achever. Elle fut en demi-teinte et peu d’outsiders ont réussi, au final, à tirer leur épingle du jeu. Malgré la 3D et les nombreuses suites ou autres remakes programmés par les studios, le total des entrées est en recul de 5,4 % par rapport à l’exercice 2009. Rien n’y fait et surtout pas cette politique absurde de la franchise, politique que l’on retrouvera malheureusement en 2011. Dans cette optique, point de salut. En effet, quelques films surnagent, laissent penser que tout va bien, alors que l’apport créatif s’effrite inéluctablement. A tel point que les studios hollywoodiens se tournent désormais vers l’international pour conquérir de nouveaux marchés, avec en priorité la Chine comme nouvel eldorado.

Cette stratégie est risquée car elle ne s’appuie pas sur une refonte, pourtant indispensable, du cinéma de divertissement et préfère, au contraire, miser sur l’élargissement de spectateurs potentiels à travers le monde afin de rentabiliser les sommes astronomiques investies. Conséquence : les films se ressemblent de plus en plus à tel point qu’ils deviennent interchangeables. La mondialisation du marché appauvri structurellement la qualité d’un cinéma grand public devenu insipide, sans prise de risque, "ultra-marketé" et assujetti depuis peu à la « révolution » d’une 3D décevante, elle-même emprisonnée dans une logique de rentabilité folle. Pour l’instant elle ne sauve rien ni personne, hormis le volume des recettes (stagnantes malgré tout en 2010), et s’adapte au marché en ne proposant presque jamais l’exclusive tant promis à des millions de spectateurs déjà blasés et de moins en moins crédules. En somme, Avatar aura été l’exception. Exception que les sieurs Spielberg et Jackson tenteront de rééditer avec un Tintin en Motion Capture tout beau, tout neuf prévu pour octobre 2011 partout dans le monde puisque Tron l’Héritage n’aura pas été à la hauteur des attentes numériques.

Osons la prise de risque

L’aspect créatif doit pouvoir dépasser le cadre restreint d’un retour sur investissement, certes primordial, mais en aucun cas suffisant. Non pas qu’il faille  financer du divertissement à perte pour retrouver un semblant de qualité. Ce serait, par ailleurs, aussi absurde qu’inutile. Mais quels risques prendraient les studios à demeurer plus à l’écoute d’un public en demande d’originalité ? A priori, aucun. L’exemple d’Inception, malgré son budget pharaonique avoisinant les 160M$, devrait donner des idées. A l’instar des Matrix, Avatar, Le seigneur des Anneaux ou encore The Dark Knight, le cinéma de divertissement est capable de proposer des œuvres denses, brillamment réalisées tout en sortant de l’ordinaire mou des sempiternelles blockbusters programmés chaque année.

Un tel constat serait-il exagéré ? Nous ne le pensons pas. Depuis la crise mondiale, la politique du « risque limite » est devenue le maître mot d’une industrie frileuse se réfugiant quasi systématiquement dans les suites, les remakes et autres adaptations de circonstance. Plus grave encore, les grands studios façonnent la grande majorité de leurs films comme de véritables marques ou l’originalité, la réalisation et le nom du cinéaste importe peu, à quelques exceptions près. L’objectif, plutôt basique, consiste à réutiliser le même personnage et l’univers qui l’accompagne afin de proposer de nouvelles aventures synonyme de nouveaux succès potentiels. En effet, si le « film/marque » originel fonctionne, il sera exploité jusqu’à la lie, une suite étant, selon les dires des majors, plus facile à monter puis à vendre qu’une histoire originale.

La franchise a tué Hollywood

Dans ce grand huit de la franchise institutionnalisée seuls quelques films attendus en 2010 auront été plébiscités (Toy Story 3, Alice au pays des merveilles, Iron Man 2, Harry Potter 7 1ere partie ou encore Twilight 3), tirant artificiellement l’économie vers le haut. Mais que dire des « flops » comme Prince of Persia, L'Agence tous risques, Sex and the City 2, Narnia 3, Percy Jackson et, dans une moindre mesure, Le Choc des titans, le Dernier maître de l’air, Mes parents et nous, Tron l’Héritage ou même Shrek 4. Qu’ils constituent des désillusions du tiroir-caisse, la lassitude grandissante du public étant proportionnelle au faible choix proposé par les studios devenus orphelins de scénarios originaux vraiment innovants. Dès lors, il n’est pas surprenant de retrouver sur le devant de la scène d’un Noël 2010 moribond trois films à faible budget. True Grit des frères Coen avec Jeff Bridges, Matt Damon et Josh Brolin (contrairement à ce qui est dit ici ou là, le film n’est pas un remake du long-métrage de Henry Hathaway, mais une nouvelle adaptation du roman de Charles Portis publié en 1968), Black Swan de Darren Aronofsky avec Nathalie Portman et The Fighter de David O. Russell avec Christian Bale et Mark Walhberg. Ces exemples avec de glorieuses têtes d’affiche démontrent  l’inventivité d’un cinéma capable de toucher différents publics. Certes ces trois films ne sont pas des blockbusters. Mais ils émanent de grands studios (Paramount pour True Grit et The Fighter, Fox Searchlight, filiale art & essai de la Fox, pour Black Swan) qui devraient, le plus tôt serait le mieux, prendre la tangente d’une politique en trompe l’œil.

2011, chant du cygne?

Hélas, l’année 2011 n’en prend pas le chemin. Pire, elle risque de devenir le symbole d’un cinéma dénué de créativité, de renouveau, d’ingéniosité. Voyez plutôt : Le frelon vert, Big mamma 3, Scream 4, Thor, Pirates des Caraïbes 4, Very Bad Trip 2, Kung Fu Panda 2, X-Men first Class, the Green Lantern, Cars 2, la Planète des singes, Transformers 3, HP7 deuxième partie, Captain America, Conan le barbare, Spy Kids 4, Final Destination 5, The Thing, paranormal Activity 3, les 3 Mousquetaires, Happy Feet 2, Twilight 4 partie 1, Mission Impossible 4, Sherlock Holmes 2, Tintin et la nouvelle version de Millenium par Fincher.

Une telle liste donne le vertige. Elle nous accable, aussi. Si, dans le lot, certains films seront plébiscités et d’autres de qualité, Hollywood s’enfonce dangereusement dans la caricature de son propre cinéma. Mais rien n’est joué. Et, toujours, respirera l’espoir d’un possible sursaut à même de façonner un cinéma ambitieux pour le grand public. En attendant un Nouvel Hollywood...

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Top 15 US 2010 (* films toujours en exploitation)

1. Toy Story 3 : 415M$

2. Alice au pays des merveilles : 334M$

3. Iron Man 2: 312M$

4. Twilight: Eclipse: 300M$

5. Inception : 292M$

6. Harry Potter et les reliques de la mort, partie 1* : 287M$

7. Moi, moche et méchant* : 251M$

8. Shrek 4, il était une fin : 238M$

9. Dragons : 217M$

10. Karaté kid : 176M$

11. Raiponce* : 175M$

12. Le choc des Titans : 163M$

13. Copains pour toujours : 162M$

14. Tron l’héritage*: 147M$

15. Megamind*: 144M$

Sources Boxofficemojo

Dossier 3D relief : l’arnaque du moment ? (3)

Posté par geoffroy, le 30 septembre 2010

Alors que le quatrième opus de la saga des Resident Evil est sorti mercredi dernier sur les écrans, une question nous taraude : irons-nous le voir pour son contenu ou bien parce qu'il nous est proposé en 3D ?

La 3D relief : un procédé qui nous dupe allègrement…

"La 3D c'est de la merde. J'étais présent lors de la première vague 3D relief au cours des années 50. C'est juste un procédé pour vous faire dépenser davantage votre argent…un simple gimmick."

Cette attaque en règle, que l'on doit au célèbre réalisateur américain John Carpenter présent au salon de l'E3 (salon du jeu vidéo de Los Angeles), est loin d'être isolée. Plusieurs cinéastes Hollywoodiens dont J.J. Abrams (Lost, Star Trek) et Jon Favreau (Iron-Man) ont, eux aussi, marqué publiquement leur hostilité vis-à-vis de la 3D au cours du Comic-Con de San Diego en juillet dernier. Ils reprochent l'utilisation abusive (entendez par là commerciale) d'une technique n'apportant pas ou peu de plus-value narrative aux films qui en bénéficient. Sans oublier les difficultés de tournage, de rendu, de postproduction, voire d'intérêt propre. Christopher Nolan lui-même aurait refusé que son Inception soit converti en 3D. Cherchez le malaise…

Deux exemples fâcheux viennent corroborer l'ire des cinéastes cités dans le paragraphe précédent :

- Alice au pays des merveilles de Tim Burton. Contrairement à l'aspect général dégagé par le film, seuls 20% des titans_okimages ont été filmées en 3D relief. C'est peu pour un
long-métrage vendu comme une expérience 3D novatrice. En l'état, nous pouvons affirmer que le film n'a pas été pensé en 3D. Ce qui, pour ne rien vous cacher, ressemble à une belle petite arnaque planétaire.

- Le choc des Titans de Louis Leterrier et le Dernier maitre de l'air de M. Night Shyamalan. C'est la Warner Bros. qui dégaine en premier. Filmé en 2D, le Choc des Titans est subitement " gonflé" en 3D relief par la Compagnie Prime Focus. Les raisons invoquées sont simples : pouvoir diffuser le film dans des cinémas équipés en projection 3D. Hélas pour le consommateur, le résultat est catastrophique (j'ai pu tester les deux formats et la 2D gagne par KO au premier round). Les couleurs sont pâles et la nouvelle perspective ne colle pour ainsi dire jamais à la mise en scène du réalisateur français. Même constat pour le film de Shyamalan qui, plus étonnant encore, a vu sa sortie française repoussée d'une semaine pour cause de conversion non finalisée.

… et dont l'avenir ne se jouera pas qu'au cinéma

L'interaction entre la 3D relief et le cinéma est une longue histoire. De spécifique, elle devient partagée. La donne change de nature même si la victoire de la 3D au cinéma est enfin consommée, du moins dans l'immédiat. L'enjeu à long terme : sa pérennité. Et là, plus question de raisonner 3D-cinéma / cinéma-3D. La mondialisation est passée par là, invitant désormais la 3D un peu partout,  dans le jeu vidéo, les concerts filmés, le sport, l'industrie vidéo avec la sortie des tous premiers écrans 3D (avril 2010) et le porno. Le champ d'application s'élargit au profit d'une 3D multiple prête à devenir le nouveau standard de demain.

Alexandre Aja, jeune réalisateur français responsable de Piranha 3D (actuellement sur les écrans), estime que le succès de la 3D en salles pourrait bien être épisodique. A moins que les autres formes d'expression investissent véritablement notre salon. L'avènement de la 3D comme norme universelle serait alors inévitable. Nous n'en sommes pas encore là, mais la révolution marketing du procédé 3D relief est bel et bien en marche.

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Lire la première partie du dossier : 3D relief : l'explosion du genre
Lire la deuxième partie du dossier : 3D relief : la révolution marketing

Le milliard pour Alice, la 3D comme complice…

Posté par geoffroy, le 28 mai 2010

alicewonderland_blog.jpgContre toute attente, Alice au pays des merveilles vient de franchir la barre symbolique du milliard de dollars dans le monde. Une première pour un film sortit au mois de mars. Le long-métrage de Tim Burton va même se payer le luxe de dépasser, dans les jours prochains, The Dark Knight, et devenir ainsi le 5e plus gros succès monde hors inflation. Ce résultat, formidable pour Disney, appel deux remarques.

Malgré une qualité cinématographique très moyenne, cette énième adaptation des romans Alice aux pays des merveilles et de l’Autre côté du miroir confirme l’engouement du public du monde entier pour l’univers bariolé, bizarre et paradoxal de Lewis Caroll.

Trois mois après le raz de marée d’Avatar de James Cameron, Alice confirme sans coup férir l'impact de la 3D en termes de résultat financier.

On pourra toujours, sur ce dernier point, discuter de l'intérêt artistique d’une technologie plus que prometteuse. Les studios, quant à eux, se sont engouffrés dans la brèche et nous servent désormais de la 3D en veux-tu en voilà sans trop savoir si elle apporte une réelle plus-value à l’histoire. L'exemple récent du Choc des Titans démontre l'enjeu à venir d'un procédé "révolutionnaire" encore balbutiant mais aujourd'hui "marketé" à tout va afin de doper la vente de billets verts. Si Alice demeure un succès incontestable, la 3D déforme quelque peu la trajectoire d’un film qui n’aurait sans doute jamais atteint le milliard de dollars monde sans le recours du relief numérique. En effet, selon le studio Disney, 71% des entrées monde du film Alice ont été enregistrées en 3D, soit un gain financier considérable par rapport à une sortie classique.

L’enjeu est de taille pour une industrie en manque de rentabilité. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre de projets 3D en préparation  ou en production au cours des prochains mois (Tron 3D, les trois Mousquetaires, Resident Evil 5, Piranha 3D, Toy Story 3, Madagascar 3, Pirates des Caraïbes 4 ...). Tous les studios s’y mettent, poussant, de fait, les exploitants à s’équiper d’abord en numérique, puis en salle 3D. Rien ne pourra arrêter ce bouleversement technologique qui s’invite déjà dans nos salons. Il faudra veiller au grain pour ne pas se retrouver devant une uniformisation d'un cinéma de divertissement qui a beaucoup de mal, ces dernières années, à se réinventer. Le pari semble suffisamment audacieux pour que l'industrie du cinéma dans son ensemble s'y arrête ne serait-ce que quelques instants.

Cannes 2010 : Qui est Gemma Arterton ?

Posté par MpM, le 18 mai 2010

gemma arterton2010 pourrait bien être l'année Gemma Arterton. Encore débutante il y a deux ans à peine, cette jeune actrice britannique de 24 ans est ces jours-ci à l'affiche de trois films extrêmement attendus : Le choc des titans, où elle incarne l'immortelle Io aux côtés de Persée (Sam Worthington) ; Prince of Persia : les sables du temps, où elle accompagne là-encore le héros (Jake Gyllenhaal) dans sa quête, guidant ses pas et lui prêtant main forte à l'occasion.

Et enfin en héroïne (et créatrice d'emmerdes) dans Tamara Drewe, adaptation colorée et comique par Stephen Frears du roman graphique de Posy Simmonds, présenté hors compétition à Cannes. Trois rôles qui n'ont rien de décoratifs et lui permettent de s'imposer comme l'une des jeunes actrices les plus intéressantes du moment.

Passionnée de théâtre, c'est pendant ses études à la Royale Academy of Art de Londres qu'elle décroche son premier rôle pour la télévision (Capturing Mary, 2007). Dans le même temps, elle coiffe Sienna Miller au poteau pour le rôle de Kelly dans la comédie britannique (ultra populaire) St. Trinian's. Parfaitement aguerrie aux rôles plus classique, de par sa formation théâtrale, elle est ensuite Tess D'Urberville puis Elizabeth Bennet pour la télévision.

C'est paradoxalement Rocknrolla de Guy Ritchie (2008) qui lui ouvre les portes d'Hollywood. Choisie parmi 1500 candidates, elle est "Strawberry Fields", l'une des James Bond Girl de Quantum of Solace, avant d'enchaîner les blockbusters. Toutefois, cela ne l'empêche pas de tourner régulièrement en Angleterre, notamment dans la comédie sociale Good morning England ou la suite de St Trinian's, qui se vend actuellement au Marché du film cannois.

On a vu pires débuts... Hollywood devrait craquer pour son joli minois.

Percy Jackson: que la foudre nous foudroie si on n’a pas vu plus nul!

Posté par Benjamin, le 18 février 2010

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Humeur. Que dire de Percy Jackson, voleur de foudre ? Que dire de cette nouvelle production réservée aux ados qui marchent sur les pas d’Harry Potter du Monde de Narnia et compagnie ? Quelle est sa valeur ? Surpasse-t-il ses semblables ou convient-il seulement aux mangeurs de popcorn boutonneux ?

Les réponses sont extrêmement simples et il est inutile d’écrire une longue tirade pour avancer le fait que Percy Jackson est le parfait reflet d’un cinéma de plus en plus dominant dans nos salles obscures (près de 500 000 spectateurs en France en 8 jours). Un cinéma qui prend parfois l’allure d’une maladie et qui gangrène les esprits de nos jeunes ados. Percy Jackson est un jeune homme dont la coupe de cheveux et le style vestimentaire branchés ne doivent pas cacher son profond mal-être. Non, Percy Jackson n’a pas connu un violent traumatisme durant son enfance. Non, il n’a pas essuyé les dures épreuves de la vie. Percy est en réalité le fils de Poséidon ! Rien que ça et en moins de deux, le voilà catapulté dans un camp pour « demi-dieux » ou chacun délaisse son iPod et ses Converses pour une armure en cuire et une épée ébréchée faut-il y voir un problème phallique?). Durant sa quête et affublé de deux acolytes (un « noir » forcément drôle et un brin « rappeur » et une jeune femme belle mais farouche, aucun clichés, non,non), il affrontera alors les monstres mythologiques les plus emblématiques : du Minotaure jusqu’à Méduse en passant par l’Hydre de Lerne. Une bonne révision avant le remake du Choc des Titans (en avril).

Alors Percy Jackson a-t-il une qualité quelque part ? Dans le scénario aucune, puisque le film suit une trajectoire des plus rectilignes avec toutes les demi-heures une scène d’action pour tenir en haleine le spectateur et avec, bien entendu, un final qui se veut à la fois haletant et spectaculaire. Seulement, tous ces évènements sont prévisibles et les effets spéciaux (parfois terriblement mal faits) n’arrivent pas à relever le niveau. En fait, il faut bien comprendre que Percy Jackson est un produit de consommation qui reflète à la perfection le pathétique de ce cinéma pour ados. Certains auront beau se cacher derrière le discours historico-mythologique, ce n’est qu’une façade. On abaisse le niveau de qualité pour qu’il soit plus accessible au spectateur au lieu de forcer celui-ci à s’élever. Et dire qu'on râlait après Troie. Du coup, le colis livré est bas de gamme. Le plus honteux certainement est le fait d’utiliser les références mythologiques pour les transformer en problèmes d’ados : « je suis mal dans ma peau parce que mon père est un Dieu et je n’ai jamais pu le rencontrer ». Mon Dieu, que l’existence est dure et impitoyable pour ses jeunes gens si beaux, si exceptionnels. Mais le spectacle est plus dur encore pour le pauvre spectateur… Ah non, il y a erreur. Le spectacle sera certainement un ravissement pour le spectateur de ce film qui ne verra peut-être pas la supercherie.

Peut-être que les films comme Percy Jackson n’ont pas lieu d’être. Comme un hot-dog consommé dans la rue. Mais, en perdant l’exigence, en ramollissant au maximum les capacités du consommateur, c’est le cinéma qu’on réduit à sa plus simple expression industrielle et c’est l’art que l’on perd.