La Corée propulse un peu plus Lee Byung-hun

Posté par vincy, le 14 mai 2009

leebyunghun-blog.jpgUn an après Le bon, la brute, le cinglé, Lee Bung-hun se prépare à devenir la première star internationale du cinéma coréen.

Il sera du casting de l'un des blockbusters de l'été, G.I. Joe, mais il vient aussi de signer pour être la vedette de Iris : The Movie, qui sera l'un des budgets les plus importants du cinéma de Corée du Sud, avec 20 millions de $ à dépenser.

Ce thriller d'espionnage, tourné entre le Japon, la hongrie et la Corée du Sud, sera aussi décliné en série TV. Pour le grand écran, la réalisation sera confiée à Yang Yun-ho.

Le douce musique des Asian Film Awards pour Tokyo Sonata

Posté par vincy, le 25 mars 2009

kiyoshi kurosawa jia zhang keLes 3e Asian Film Awards ont fait triompher le cinéma japonais. Pourtant les comités de sélections, les membres d'honneurs et le jury étaient principalement chinois. Cependant, même Les 3 Royaumes, avec ses trois nominations, n'a pas pu résister au tsunami nippon le 24 mars. Après deux éditions qui ont sacré principalement le cinéma sud coréen, les Japonais ont connu leur heure de gloire.

Tokyo Sonata, qui vient de sortir en France, est le grand vainqueur de la soirée : meilleur film et meilleur scénario pour Kiyoshi Kurosawa (en photo avec Jia Zhang-ke). D'autres talents japonais ont été récompensés : le réalisateur Hirokazu Kore-eda (Still Walking) et l'acteur Masahiro Motoki (Departures, Oscar du meilleur film étranger), le musicien Joe Hisaishi (Ponyo sur la falaise).

Les autres films marquants de l'année ont reçu des lots de consolation. Les 3 Royaumes de John Woo avec le prix des meilleurs effets visuels, The Equation of Love and Death avec le prix de la meilleure actrice (Zhou Xun), Forever Enthrilled avec le prix du meilleur espoir (Yu Shao-qun), Resurrection of the Dragon avec le prix du meilleur décor ont sauvé l'honneur de la Chine.

Avec Departures et Tokyo Sonata, la sélection du festival de Cannes a brillé grâce à quatre autres prix : meilleure photo (Tulpan), meilleur second rôle féminin (Gina Pareno dans Serbis) et deux coréens, cinématographie humiliée de la soirée, avec le meilleur second rôle masculin (Jung Woo-sung dans Le bon la brute le cinglé) et le meilleur montage (The Chaser).

A noter que Ponyo sur la falaise était aussi nommé dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur.

2008 : Le top 5 de MpM

Posté par MpM, le 29 décembre 2008

Ecran Noir revient, auteur par auteur, à ses coups de coeur de l’année passée… (ici le classement par ordre alphabétique)

avatar MpM Be kind rewind de Michel Gondry. Une déclaration d’amour au cinéma doublée d’un hymne inconditionnel à l’audace, l’action de groupe et la solidarité. A la fois hilarant et terriblement émouvant.

Le bon, la brute, le cinglé de Kim Jee-won. Le meilleur film d’action de l’année serait-il coréen ? En tout cas, voilà le western le plus novateur, déjanté et fascinant depuis Sergio Leone. Avec, en prime, un sens esthétique incontestable.

Entre les murs de Laurent Cantet. Un huis clos passionnant qui cristallise tous les enjeux de société actuel avec naturel, intelligence et sincérité.

Il divo de Paolo Sorrentino. Brillant portrait du politicien Giulio Andreotti magistralement interprété par Toni Servillo. La mise en scène de Paolo Sorrentino est probablement ce que l’on a vu de plus novateur cette année.

Into the wild de Sean Penn. Pour le héros comme pour le spectateur, un voyage initiatique au bout de soi-même qui remet en question tous les postulats sociaux traditionnels pour poser la question de l’engagement absolu.

Bonus : l’hommage à Stanley Kwan lors du Festival des cinémas d’Asie de Vesoul qui a permis de (re)découvrir la majeure partie de l’œuvre de ce cinéaste injustement méconnu en France (dont l’inoubliable Lan Yu).

Le film le plus attendu de 2009 ?
Probablement Inglourious basterds, le nouveau Quentin Tarantino, avec son casting alléchant : Brad Pitt, Mélanie Laurent, Maggie Cheung, Mike Myers, Daniel Brühl, Michael Fassbender…

Copyright dessin de MpM : Coralie Paquelier.

Le doué « Cinglé » Song Kang-Ho

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

song kanh hoSong Kang-ho est le plus ancien du trio de Le bon, la brute et le cinglé. Doyen né en 1967, il est le cinglé. Rôle aussi nature que physique, il sait, avec sa rondouillardise et son faux air jovial, faire les fous comme personne. La publicité l’enrôle d’ailleurs souvent pour véhiculer des messages positifs autour de produits bancaires, alimentaires ou divers. Issu de l’ancienne école (le théâtre, ses troupes, ses tournées), il débute en 1991 sur scène, en 1996 sur écran. Il sera rapidement célèbre grâce à des comédies plus ou moins noires. De la farce à l’horreur, il explore son talent à travers un rire parfois jaune.

En 1999, il devient le roi du box office avec Shiri, film le plus vu de l’année dans son pays. Un thriller d’espionnage qui aspire à égaliser les blockbusters de Hong Kong et Hollywood. Il croise la « brute » Lee Byung-hun dans Joint Security Area. Mais en 2002, il se fait connaître d’un public cinéphile mondial avec Sympathy for Mr. Vengeance, de Park Chan-wook, premier volet de la trilogie sauvage du cinéaste, plus apprécié à l’étranger qu’en son pays. Il récupère vite son statut avec Memories of Murder et ses 5 millions de spectateurs. Il interprète un policier en chasse d’un serial killer, ce qui lui donne l’occasion d’un premier voyage à Cannes. Il alterne les productions non exportées, les gros budgets qui floppent (Antartic Journal) et les méga hits.

Le plus gros est évidemment The Host, film de monstre, qui a séduit 13 millions de curieux. Record national, juste devant le précédent record de l’année précédente (Le roi et le clown), il bénéficie de nombreux effets spéciaux, encore assez rares dans le cinéma coréen. Dès lors, il deviendra un habitué de Cannes, où The Host était en avant-première mondiale. On l’y verra l’année suivante dans Secret Sunshine en amoureux éconduit dans un drame métaphysique. Deux fois meilleur acteur aux Grand Bell Awards, les Oscars coréens, il est, parmi Le bon, la brute et le cinglé, le plus cher du casting.

La belle « brute » Byung-hun Lee

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

byung hun leeLee Byung-hun, né en 1970, a déjà une multitude de fans et de sites internet à sa gloire. Il débute sur le petit écran en 1991 et aujourd’hui se décline en jeu vidéo, en album de musique et surtout au cinéma. Bouddhiste, polyglotte, diplômé en littérature française, star au Japon, primé de multiples fois pour ses rôles, il se transforme en vedette de cinéma avec le film de Chan-wook Park, Joint Security Area, meilleur film coréen de l’année, sélectionné à Berlin et surtout plus gros succès historique du box office national à l’époque (avec 6 millions d’entrées). Ce thriller politique qui se déroule dans le No Man’s Land entre les deux Corée l’impose dans la cour des grands.

Dès lors, Lee Byung-hun va s’amuser avec les extrêmes : sadisme (dans le segment « Cut » de Three extremes), sexe (Everybody has secrets, interdit aux mineurs), voitures (Addicted) et même réincarnation et homosexualité dans l’injustement méconnu Bungee Jumping of Their Own. Dans ce film, il prouve son talent à aller dans des personnages plus intérieurs, plus troubles.

En 2005, il est le héros du très violent A Bittersweet Life. Costard et flingue, il se complait dans un registre décalé, capable de se délecter avec un dessert avant d’aller tuer froidement quelqu’un. Le polar, surtout, s’exporte et récolte les louanges internationales. L’acteur va alors aborder un nouveau tournant dans sa carrière. Hollywood l’appelle pour jouer aux côtés de Josh Hartnett (I come with the Rain) et surtout G.I. Joe : Rise of Cobra, dans l’équipe des vilains, avec Christopher Eccleston et Sienna Miller.

Premier acteur sud-coréen a avoir séduit Hollywood, véritable belle gueule, il a su se différencier avec des contre-emplois comme cette Brute, serpent flingueur dans Le bon, la brute et le cinglé. Grâce à son charisme et son sex-appeal, il vampe le spectateur et nous fait oublier qu’il est une ordure de première classe.

Le « bon » Jung Woo-Sung

Posté par vincy, le 16 décembre 2008

jung woo sungJung Woo-sung est né en 1973, abandonnant vite l’école pour atteindre son rêve : jouer. Ce coréen, mannequin au Japon et réalisateur de vidéo-clips dans son pays, est devenu, dès les années 90, parmi les acteurs les plus prometteurs d’un cinéma en pleine croissance. En à peine dix ans, il affirma sa popularité. C’est le film de gangsters Beat, en 1997, qui le propulse parmi les stars d’un public friand de violence, sang et de codes dignes du Western hong-kongais. Quatre ans plus tard, il est le héros de Musa, la princesse du désert, énorme production sino-coréenne, où il côtoie l’étoile montante du cinéma chinois, Zhang Ziyi.

Il marque davantage les esprits cinéphiliques dans le drame émouvant A moment to Remember, prix du scénario aux « Oscars » coréens. Face à la maladie d’Alzheimer de son épouse, il incarne, sous quatre facettes différentes, de la comédie dramatique au mélo le plus sensible, un mari qui doit se confronter à une relation qui s’efface avec le temps. Il enchaîne alors les succès en salles. Andrew Lau, ancien chef op de Wong Kar-wai et réalisateur des Internal Affairs, l’engage sur un film hongkongais, Daisy. Il interprète un tueur non dépourvu d’âme et de sentiments. Toujours du côté des « bons » quand il y a des méchants. Il a aussi été boxeur (City of the Rising sun), guerrier (dans le film fantastique The Restless), pompier amoureux d’une femme sourde (dans la comédie Sad Movie).

Véritable star au box office rassurant pour les producteurs, le comédien, qui use de sa plastique pour séduire son public, est choisi pour jouer le bon dans Le bon, la brute et le cinglé, œuvre épique et tonitruante présentée en avant-première mondiale à Cannes. Un des rares acteurs qui pourrait faire croire que le gentil n’est pas sympathique, même par vengeance.

Cannes : hors compétition, un menu passionnant

Posté par vincy, le 23 avril 2008

Sans jury pour les juger, 13 films complètent le "line up" comme dirait Thierry Frémeaux de ce 61e festival de Cannes.  Et trois pépites font déjà penser que le palais sera sous effervescence grâce à Steven Spielberg, KIM Jee-won et WONG kar-wai.

Hors compétition :

Vicky Cristina Barcelona, Woody Allen (U.S.A., Europe)

Le bon, la brute, le cinglé, KIM Jee-Won (Corée du sud)

Kung-Fu Panda, Mark Osborne et John Stevenson (U.S.A.)

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Steven Spielberg (U.S.A.)

Séances de minuit :

Maradona, Emir Kusturica (Europe)

Surveillance, Jennifer Lynch (U.S.A.)

The Chaser, NA Hong-jin (Corée du sud)

Séances spéciales :

Of Time and City, Terence Davies (Europe)

Sangue Pazzo, Marco Tullio Girodana (Europe)

C'est dur d'être aimé par des cons, Daniel Leconte (Europe)

Ashes of Time Redux (Les cendres du temps Redux), WONG Kar-wai (Chine)

Roman Polanski : Wanted and Desired, Marina Zenovich (Europe)

La séance du président du jury :

The Third Wave, Alison Thompson (U.S.A.)

Notons que les docmentaires de Marina Zenovich et de Alison Thompson sont les deux seuls films, deux documentaires par ailleurs, de la Sélection officielle à ne pas être des avant premières mondiales.