Laurent Cantet va tourner « Arthur Rambo »

Posté par vincy, le 11 septembre 2019

Laurent Cantet s'apprête à tourner son 8e long métrage, deux ans après la sortie de L'Atelier. Le réalisateur d'Entre les murs, Palme d'or en 2008, deux fois césarisé, va commencer le tournage d'Arthur Rambo le 25 septembre, produit par Les films de Pierre (la société fondée par Pierre Bergé et qui a produit 120 battements par minute et C'est ça l'amour) et Memento films.

Le scénario, coécrit par le réalisateur, Fanny Burdino et Samuel Doux, raconte l'histoire d'un jeune homme, Karim, écrivain engagé, chouchou des médias, qui va se retrouver pris dans une polémique sur les réseaux sociaux quand on découvre qu'il poste des messages haineux sous pseudonyme. L'histoire rappelle celle de Mehdi Meklat, l'ex-chroniqueur du Bondy Blog, de Libération et de Radio France et n'a donc rien à voir avec le court-métrage de Guillaume Levil, sorti en 2018, qui portait le même titre.

Rabah Naït Oufella, déjà à l'affiche d'Entre les murs, incarnera Karim aka Arthur. On l'a aussi vu dans Grave, Nocturama, Patients et Bande de filles.

Le film, qui sera distribué par Memento, a reçu l'Avance sur recettes et l'aide de la région Ile-de-France. Il devrait être prêt pour le prochain festival de Cannes.

Cannes 2018: Laurent Cantet lance le 1er Prix de la citoyenneté

Posté par vincy, le 6 mai 2018

Un nouveau prix à Cannes: l’association Clap Citizen Cannes présidée par Laurent Cantet créé le Prix de la Citoyenneté. Il sera remis pour la première fois cette année à l’un des titres de la sélection officielle en compétition, défendant des valeurs humanistes, universalistes, et laïques. De quoi contrecarrer le prix œcuménique...

Autour de cet évènement, une table ronde sera organisée le 17 mai, avec RFI et France 24, au stand du Pavillon des cinémas du monde.

Il sera "choisi pour ses qualités artistiques et ses valeurs d’humanisme, d’universalisme et de laïcité", explique l’association dans un communiqué, qui précise: "son objet est de distinguer une oeuvre de qualité artistique de premier plan qui exalte les vertus de la richesse humaine individuelle et collective, les engagements solidaires en faveur des femmes et des hommes, ainsi que la préservation des ressources de notre planète associées à la défense de la qualité environnementale en faveur des générations futures."

Le prix a été créé pour deux raisons: "Celle de la citoyenneté telle qu’elle a été définie dans la Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen de 1789 (Article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. »)" et "celle de la résistance à l’oppression sous toutes ses formes que symbolise si bien Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts qui a créé le premier Festival de Cannes en 1939, en opposition à la Mostra de Venise soutenue à l'époque par le pouvoir fasciste."

Pour sa première édition, le jury est présidé par le réalisateur Abderrahmane Sissako, entouré de l'inamovible journaliste et critique Danielle Heymann, du directeur général d’Audiens Patrick Bézier, de la réalisatrice et productrice Léa Rinaldi (Alea Films, Esto es lo que hay, chronique d'une poésie cubaine), et du directeur artistique de festivals Francesco Giai Via (Festival du Cinéma Italien d'Annecy).

La remise du prix aura lieu le 19 mai à 13h dans le Palais du festival, en présence notamment du délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux.

Venice Days: Kim Nguyen, Sara Forestier, Pen-ek Raranaruang en compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2017

Les Venice Days, l'une des sections parallèles du Festival de Venise avec la Semaine internationale de la critique, a dévoilé la liste de ses films en compétition. La réalisatrice iranienne Samira Makhmalbaf présidera un jury composé de Diego Lerman, Laurent Cantet et Bruce LaBruce.

En plus des films sélectionnés à ces 14èmes Venice Days, la programmation comprendra les trois finalistes du Prix Lux du parlement européen: 120 battements par minute, Sameblod et Western. Par ailleurs, la série de courts-métrages commandée dans le cadre de Miu Miu Women's Tale lancera une nouvelle plateforme déiée sur Instagram.

Du Canada au Maroc, d'Iran à la Thaïlande, de l'Italie à la France, de la Colombie à l'Autriche, les films reflètent une production internationale riche et variée. Sara Forestier fera ses premiers pas de réalisatrices avec M, où elle joue aux côtés de Redouanne Jarjanne. Le canadien Kim Nguyen (révélé avec Rebelle en 2012) présentera Eye on Juliet avec Lina El Arabi, qui fait actuellement sensation à Avignon dans la pièce Mon Ange. Et le thaïlandais Pen-ek Ratanaruang, dont on avait un peu perdu la trace depuis Monrak Transistor, Les vagues invisibles, Ploy et Nang Mai, accompagnera son nouveau film, Samui Song, qui se déroule dans les années 1930.

Notons enfin la projection de Thirst Street, film de Nathan Silver déjà sélectionné au Festival Tribeca, avec au casting américano-français Damien Bonnard, Esther Garrel, Lola Bessis, Françoise Lebrun et Jacques Nolot.

Sélection officielle
Volubilis de Faouzi Bensaïdi
Il contagio de Matteo Botrugno et Daniele Coluccini
M de Sara Forestier
Ga'agua (Longing) de Savi Gabizon
Candelaria de Jhonny Hendrix Hinestroza
Life Guidance de Ruth Mader
L'equilibrio de Vincenzo Marra
Looking for Oum Kulthum de Shirin Neshat
Eye On Juliet de Kim Nguyen
Dove cadono le ombre de Valentina Pedicini
Mi Hua Zhi Wei (The Taste of Rice Flower) de Pengfei
Mai Mee Samui Samrab Ter (Samui Song) de Pen-ek Ratanaruang

Evénements spéciaux
La legge del numero uno de Alessandro D'Alatri
Il risoluto de Giovanni Donfrancesco (documentaire)
Agnelli de Nick Hooker (documentaire)
Getting Naked: A Burlesque Story de James Lester (documentaire)
Il tentato suicidio nell'adolescenza (T.S. Giovanile) de Ermanno Olmi (documentaire)
Thirst Street de Nathan Silver

Miu Miu Women's Tales
#13 Carmen de Chloë Sevigny
#14 (The [End) of History Illusion] de Celia Rowlson-Hall

Séances spéciales
I'm (Endless Like the Space) de Anne-Riitta Ciccone
Raccontare Venezia de Wilma Labate
The Millionairs de Claudio Santamaria

La Rochelle: Hitchcock, Tarkovski, Cantet, Laurel & Hardy, et quelques pépites cannoises au programme

Posté par vincy, le 11 juin 2017

Du 30 juin au 9 juillet, le Festival International du film de La Rochelle célèbrera sa 45e édition. L'événement s'ouvrira avec Barbara de Mathieu Amalric, primé à Un certain regard, et se clôturera avec Jeune femme de Léonor Seraille, Caméra d'or. Le Festival de Cannes sera aussi représenté d'autres films comme 120 battements par minute, Grand prix du jury, Carré 35, En attendant les hirondelles, Gabriel et la montagne, Happy End, Kiss and Cry, Makala, Un beau soleil intérieur, Une femme douce, Vers la lumière et The Square, la palme d'or de cette année.

Trois rétrospectives feront le délice des festivaliers: l’intégrale des courts et longs métrages du cinéaste russe Andreï Tarkovski, 33 film d'Alfred Hitchcock, soit tous ses films muets, tous ses films anglais et dix de ses chefs-d’œuvre américains et un éclairage sur l'œuvre du réalisateur grec Michael Cacoyannis, sept fois en compétition à Cannes et mondialement connu pour son Zorba le grec.

Cinq hommages offriront un panorama du cinéma mondial contemporain: une intégrale des courts et longs métrages de Laurent Cantet, Palme d'or avec Entre les murs, dont le nouveau film, L'atelier, sera le point d'orgue, les longs métrages du colombien Rubén Mendoza, 11 films de Volker Schlöndorff, dont une version "director's cut" de sa Palme d'or, Le tambour, les quatre films du japonais Katsuya Tomita, dont l'avant-première de Bangkok Nites, et trois longs du roumain Andrei Ujica.

La Rochelle fera aussi un focus sur le cinéma israélien, en 16 films parmi lesquels deux docus de Silvina Landsmann, Le Journal d’un photographe de mariage, Le Policier et L’Institutrice de Nadav Lapid, Room 514 de Sharon Bar-Ziv, Mr Gaga, sur les pas d’Ohad Naharin de Tomer Heymann et Mountain de Yaelle Kayam.

Comme chaque année, le festival présentera aussi des classiques (La Ciociara, Le Journal d'une femme de chambre, L’Empire des sens, Le Festin de Babette ...), un grand programme "Retour de flamme" (10 films muets de Laurel et Hardy accompagnés au piano par Serge Bromberg), ainsi qu'une journée dédiée à Jean Gabin et une nuit consacrée à Arnold Schwarzenegger, ou encore un hommage à Bruno Coulais, le compositeur de musique de films, qui fera sa Leçon de musique.

Finissons par les deux expos: Les Moomins qui débarquent à la Médiathèque Michel Crépeau de La Rochelle, du 3 juillet au 30 septembre (entrée libre) et des affiches originales de films d’Alfred Hitchcock à la tour de la Lanterne, du 1er juillet au 12 juillet.

Cannes 2017: Qui est Robin Campillo ?

Posté par vincy, le 20 mai 2017

Avec 120 battements par minute, Robin Campillo entre dans la cour des grands en étant l'un des cinéastes français en lice pour la Palme d'or. A bientôt 55 ans, il était presque temps pour ce  réalisateur-scénariste-monteur , césarisé pour son adaptation d'Entre les murs (la Palme d'or de Laurent Cantet) et nommé aux César comme meilleur réalisateur et meilleur film en 2015 pour son excellent film Eastern Boys, plusieurs fois primé dans les Festivals (dont Venise avec le prix du meilleur film dans la section Horizons).

Deux films à Cannes cette année

120 battements par minute n'est que son troisième film. Le premier long métrage, Les revenants, remonte à 2004. Le film sera ensuite décliné avec succès en série pour Canal +. Formé à l'IDHEC au début des années 1980, où il rencontre son "partner in crime" Laurent Cantet, il a coécrit et monté trois des films du cinéaste: L'Emploi du temps (2001), Vers le sud (2005), Entre les murs (2008) et Foxfire, confessions d'un gang de filles (2012). Il a aussi monté Retour à Ithaque (2014) toujours de Cantet, et Qui a tué Bambi? de Gilles Marchand. L'an dernier, il a également co-écrit Planétarium, de Rebecca Zlotowski. En plus de son film, Robin Campillo est présent cette année à Un certain regard, en tant que co-scénariste du nouveau film de Laurent Cantet, L'Atelier. Double actualité qui mérite qu'on s'attarde sur cette personnalité discrète du cinéma français.

Eastern Boys racontait l'histoire d'un plan cul qui tourne mal pour un bobo de Montreuil, mélangeant avec brio la quête du bonheur, l'homosexualité, le rapport à l'étranger, la clandestinité. Avec 120 battements par minute, le cinéaste veut évoquer la création du mouvement Act Up à la fin des années 80.

Sans frontières

Robin Campillo, à travers ses trois films, montre qu'il aime tracer, traverser puis effacer les frontières: ces limites intimes qu'on porte en nous comme ces bordures et ses murs que la société, la politique, la culture construisent pour nous enfermer. Il aime les espaces urbains comme les huis-clos isolants. Peut-être que ce rapport au monde, ce besoin d'ouverture, lui vient de son enfance. Né au Maroc en 1962, il a vécu ensuite à Madagascar. Son père était dans l'armée de l'air. C'est sur une base militaire qu'il découvre le cinéma: un endroit finalement coupé, protégé du monde, d'où il pouvait s'évader par le son et l'image grâce à Eddie Constantine, qui plaisait aux soldats, comme à Jean-Luc Godard, qui les faisaient hurler. Aujourd'hui, il vit à Montreuil.

Son cinéma, maîtrisé, est influencé par des références multiples, de Jacques Demy (la scène de cambriolage festive avec la musique électronique signée Arnaud Rebotini dans Eastern Boys) à L'Invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel (Les Revenants) en passant par Truffaut, Resnais, etc. A travers ses films, il décode la domination (sociale, sexuelle, sentimentale, matérielle, politique) et le retour à la vie, cette renaissance après la mort, la maladie, ou la dépossession. Il aime installer un climat inquiet, une atmosphère singulière où ses personnages errent dans un monde étranger. Robin Campillo, en trois films, a su s'imposer comme un réalisateur prometteur et différent, en mettant en lumière les marginaux ou les mis à l'écart.

Cannes 2016 – Télex du marché: Helen Mirren, Halle Berry, Nadine Labaki, Laurent Cantet et Boris Vian

Posté par vincy, le 20 mai 2016

- Paolo Virzi, en sélection à la Quinzaine avec Folles de joie, va réaliser son premier film en langue anglaise avec The Leisure Seeker. Cette comédie dramatique réunira l'oscarisée Helen Mirren et le membre du jury Donald Sutherland, qui seront un couple de retraités dont les jours sont comptés et qui décident de partir en voyage à travers les Etats-Unis. Le tournage est prévu pour cet été et la sortie au printemps 2017.

- Deniz Gamze Ergüven, la réalisatrice de Mustang prépare son prochain film qui sera aussi tourné en anglais aux États-Unis. Kings se déroulera à Los Angeles lors des émeutes de South Central, en 1992. Halle Berry y jouera une mère de famille vivant dans ce quartier.

- Après Caramel et Et maintenant, on va où?, la cinéaste libanaise Nadine Labaki réalisera Capharnaüm, fable documentaire sur un enfant qui porte plainte contre ses géniteurs pour l'avoir mis au monde. Le tournage devrait commencer cet automne.

- Laurent Cantet, Palme d'or pour Entre les murs, va tourner cet été L'atelier, et revient au huis-clos pédagogique. Des jeunes, lors d'un atelier d'écriture, doivent écrire un roman policier dans un temps limité. Portrait de jeunesse, le film confrontera le passé de La Ciotat et la vie présente de cette génération.

- On avait eu L'Ecume des jours par Michel Gondry. On va avoir J'irai cracher sur vos tombes de l'espagnol Santiago Zannou (Alacrán enamorado). Boris Vian is hype. L'adaptation sera signée Cyril Gely à qui l'on doit Chocolat. Ce sera la deuxième fois que ce roman connaîtra une déclinaison cinématographique.

Venice Days 2015: 18 avant-premières mondiales et Laurent Cantet en président du jury

Posté par vincy, le 25 juillet 2015

La 12e édition de la section indépendante Venice Days a un programme chargé avec 18 avant-premières mondiales. Un film français est en compétition dans une compétition très italienne malgré la présence de 15 pays (essentiellement européens) pour 20 films dans le programme complet. 8 sont des premiers films.

Du 2 au 12 septembre, la section d'offre quand même Carlos Saura, Agnès Varda, Alice Rohrwacher, un docu sur Ingrid Bergman et un autre sur le Nobel de littérature Orhan Pamuk. Et quelques vedettes défileront: Luis Tosar, Miranda Otto, Sam Neill, Paul Ducet, Suzanne Clément, Riccardo Scamarcio, Alba Rohrwacher... A cela s'ajoute les trois finalistes du Prix Lux 2015 (lire notre actualité d'hier).

Laurent Cantet, qui avait remporté le prix l'an dernier avec Retour à Ithaque, présidera le jury cette année

La competition:
El desconocido (Retribution) de Dani de la Torre (Espagne) - film d'ouverture
La memoria del agua (The Memory of Water) de Matias Bize (Chili)
A peine j’ouvre les yeux (As I Open My Eyes) de Leyla Bouzid (France, Tunisie)
Viva la sposa (Long Live The Bride) d’Ascanio Celestini (Italie)
Arianna de Carlo Lavagna (Italie)
La prima luce (First Light) de Vincenzo Marra (Italie)
Underground Fragrance de Pengfei (Chine)
Klezmer de Piotr Chrzan (Pologne)
Island City de Ruchika Oberoi (Inde)
Early Winter de Michael Rowe (Australie)

Film de clôture :
The Daughter de Simon Stone (Australie)

Women’s Tales Project en collaboration avec le label Miu Miu de Prada (lire notre actualité du 22 juillet)
De Djess d’Alice Rohrwacher (Italie)
Les Trois Boutons d’Agnès Warda (France)

Projections spéciales:
Milano 2015 d’Elio et Roberto Bolle, Silvio Soldini, Walter Veltroni, Cristiana Capotondi et Giorgio Diritti (Italie)
Bangland de Lorenzo Berghella (Italie)
Harry’s Bar de Carlotta Cerquetti (Italie)
Innocence of Memories – Orhan Pamuk’s Museum and Istanbul de Grant Gee (Royaume-Uni)
Il Paese Dove Glia Alberi Volano, Eugenio Barda e i Giorno Dell’Odin de Davide Barletti et Jacopo Quadri (Italie)
Viva Ingrid! d’Alessandro Rossellini (Italie)
Ma de Celia-Rowlson Hall (Etats-Unis)
Argentina de Carlos Saura (Argentine, Espagne)

Le film cubain de Laurent Cantet primé à Biarritz

Posté par vincy, le 5 octobre 2014

retour à ithaqueLe Festival du film d’Amérique latine de Biarritz (29 septembre - 5 octobre), a fêté sa 23e édition avec un record de records de fréquentation (35 000 entrées).

Le Jury, présidé par Atiq Rahimi, entouré de María Kodama, Miguel Courtois Paternina, Catherine Dussart et Joan Aguilar, a décerné son grand prix au nouveau film de Laurent Cantet, déjà primé à Venise. Retour à Itahque se déroule sur une terrasse qui domine la Havane, au coucher du soleil. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d'Amadeo après 16 ans d'exil. Durant toute la nuit, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu'ils formaient alors, les 400 coups qu'ils ont vécus à l'époque et la foi dans l'avenir qui les animait...

Le prix du jury a récompensé Las Búsquedas du mexicain José Luis Valle. Le film suit les traces d'Ulysse qui veut assassiner l’homme qui lui a volé son portefeuille, dans lequel il gardait l’unique photo de sa fille disparue.

Les nouveaux sauvages, en compétition à Cannes et récemment choisi comme représentant du cinéma argentin pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a reçu le prix d'interprétation féminine en plus de celui du public.

Le Syndicat français de la critique a élu La salada de Juan Martín Hsu, un premier film: Mosaïque de l’expérience vécue par les nouveaux immigrants, à leur arrivée en Argentine, La Salada raconte les histoires de 4 personnages qui font face à la nostalgie de leur pays
et à la solitude.

Palmarès de la compétition

  • Abrazo du meilleur film : Retour à Ithaque de Laurent Cantet (Cuba)
  • Prix du Jury : Las Búsquedas de José Luis Valle (Mexique)
  • Prix d’interprétation féminine : Erica Rivas pour Les nouveaux sauvages (Relatos Salvajes) (Argentine)
  • Prix d’interprétation masculine : Héctor Noguera et Néstor Guzzini pour Mr Kaplan(Uruguay)
  • Ont également été attribués :
  • Prix du public : Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes) de Damián Szifron (Argentine)
  • Prix du Syndicat français de la critique de cinéma : La salada de Juan Martín Hsu
  • Venise 2014 : la fable du pigeon qui devient un Lion

    Posté par vincy, le 6 septembre 2014

    pigeon de roy andersson

    Le 71e festival de Venise s'est achevé ce soir avec la remise du palmarès. Et le jury d'Alexandre Desplat a créé la surprise en récompensant deux vétérans : le Suédois Roy Andersson, dont les comédies absurdes et humanistes nous ont toujours séduits sans être jamais vraiment récompensées à la hauteur de son talent à Berlin comme à Cannes, et le Russe Andreï Kontchlovski.

    Avec A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, Roy Andersson reçoit le Lion d'or tandis que The Postman's White Nights vaut à Andreï Kontchalovski le prix du meilleur réalisateur. Deux cinéastes dont la longévité et la maîtrise ont apparemment conquis le jury face à une compétition jugée très faible globalement. Le film d'Andersson, son premier long depuis 7 ans!, est une réflexion sur l'absurdité et le sens de la vie à travers la vie d'un vendeur d'articles de fantaisie et d'un ami atteint de légers troubles psychologiques.

    "Nous avons choisi des oeuvres au geste artistique fort dont les dimensions humaniste et politique nous ont touchés" a déclaré le compositeur Alexandre Desplat, président du jury cette année.

    En couronnant des fables esthétiques, atemporelles et sans références réelles au présent, le jury de cette année a semble-t-il préféré la forme au fond, oubliant volontairement les films massacrés par la critique (Fatih Akin, Shinya Tsukamoto, Andrew Niccol...). Mais il a surtout choisi d'occulter les oeuvres romanesques et émouvantes de la sélection (Abel Ferrara, Alejandro Gonzalez Inarritu, pourtant parti favori, Benoît Jacquot, Ramin Bahrani...).

    Au-delà du palmarès, le Festival de Venise n'a jamais réussi a créé le "buzz", l'évènement qui pourrait le remettre dans la course face à Cannes. Certes, Toronto semble souffrir de la même déconvenue. Mais plus généralement, ce sont les déceptions qui ont dominé les commentaires et les conversations, alors que peu de films ont été réellement "descendus" par la critique. Sans flamme, cette édition de la Mostra aura quand même eu le mérite de célébrer des jeunes cinéastes (le documentariste Joshua Oppenheimer notamment) qui ont mis leurs pas dans les pas de leurs pairs...

    affiche venise 2014PALMARÈS

    Compétition
    Lion d'or : A Pigeon Sat on a Branch reflecting on Existence, de Roy Andersson
    Lion d'argent du meilleur réalisateur : Andreï Konchalovski pour The Postman's White Nights
    Grand prix du jury : The Look of Silence, de Joshua Oppenheimer
    Coupe Volpi du meilleur acteur : Adam Driver dans Hungry Hearts de Saverio Costanzo
    Coupe Volpi de la meilleur actrice : Alba Rohrwacher dans Hungry Hearts de Saverio Costanzo
    Prix Marcello Mastroianni de la meilleure révélation : Romain Paul dans Le dernier coup de marteau d'Alix Delaporte
    Meilleur scénario : Rakhshan Banietemad et Farid Mostafavi pour Tales (Ghesseha)
    Prix spécial du jury : Sivas de Kaan Müjdeci

    Autres prix de la sélection officielle
    Prix Luigi de Laurentiis pour un premier film : Court de Chaitanya Tamhane
    Prix Orizzonti du meilleur film : Court de Chaitanya Tamhane
    Prix Orizzonti du meilleur réalisateur : Naji Abu Nowar pour Theeb
    Prix spécial du jury Orizzonti : Belluscone. Une storia siciliana de Franco Maresco
    Prix spécial Orizzonti du meilleur interprète : Emir Hadžihafizbegovic dans These are the Rules d'Ognjen Svilicic.
    Prix Orizzonti du meilleur court métrage : Maryam de Sidi Saleh

    Lion d'or pour l'ensemble de leur carrière : Thelma Schoonmaker et Frederick Wiseman
    Prix Jaeger-Lecoultre "Glory to the Filmmaker" : James Franco
    Prix Persol hommage pour le talent visionnaire : France McDormand
    Prix L'Oréal Paris pour le cinéma : Valentina Corti

    Autres prix

    Prix Europa Cinemas Label : I nostri ragazzi d'Ivano de Matteo
    Future Film Festival Digital Award : Birdman Alejandro González Iñárritu ; mention spéciale à Italy in a day de Gabriele Salvatores
    Prix CICAE - Cinema d’Arte et d’Essai : Heaven Knows What de Josh & Ben Safdie
    Queer Lion Award : Les Nuits d’été de Mario Fanfani
    Prix Signis : Loin des hommes de David Oelhoffen ; mention spéciale à 99 Homes de Ramin Bahrani

    Prix FIPRESCI de la critique internationale
    Meilleur film de la compétition : The Look of Silence de Joshua Oppenheimer
    Meilleur film des autres sélections : Nicije dete de Vuk Ršumovic

    Prix Fedeora du meilleur film (Venice Days) : One on One de Kim Ki-duk
    Prix Fedeora du meilleur réalisateur pour un premier film (Venice Days) : Aditya Vikram Sengupta pour Labour of Love

    Prix du meilleur film à la Semaine internationale de la critique : Flapping in the Middle of Nowhere by Nguy'n Hoàng Ðiep
    Prix du meilleur scénario à la Semaine internationale de la critique : Vuk Ršumovic pour No One’s Child

    Meilleur film Venice Days : Retour à Ithaque de Laurent Cantet

    Venise 2014 : Laurent Cantet, Christophe Honoré, Kim Ki-Duk et Alex de la Iglesia aux Venice Days

    Posté par vincy, le 22 juillet 2014

    La sélection des 11e Venice Days a été révélée aujourd'hui. Deux cinéastes français réputés (dont une Palme d'or), un ancien Lion d'or et le retour de Miranda July sont annoncés. Au total, 20 films (dont six premiers films) de 12 pays seront présentés du 27 août au 6 septembre. par ailleurs, les trois finalistes du Prix Lux ont été choisis et seront projetés dans le cadre de cette section parallèle du Festival de Venise.

    One on one de Kim Ki-duk (Corée du Sud) - Ouverture
    Messi d'Alex de la Iglesia - Clôture

    Sélection officielle
    El 5 de talleres d'Adrian Biniez (Argentine)
    Retour à Ithaque de Laurent Cantet (France, Belgique)
    Before I disappear de Shawn Christensen (Etats-Unis, Royaume-Uni)
    The Dinner d'Ivano De Matteo (Italie)
    Les nuits d'été de Mario Fanfani (France)
    Patria de Felice Farina (Italie)
    Métamorphoses de Christophe Honoré (France)
    Between 10 and 12 de Peter Hoogendoom (Belgique, France, Pays-Bas)
    The Farewell Party de Sharon Maymon et Tal Granit (Israël)
    The Goob de Guy Myhill (Royaume-Uni)
    Labour of love d'Adityavikram Sengupta (Bengale, Inde)
    They have escaped de Jukka Pekka Valkepaa (Finlande, Pays-Bas)

    Séances spéciales
    9X10 Novanta de Marco Bonfanti, Claudio Giovannesi, Alina Marazzi, Pietro Marcello e Sara Fgaier, Giovanni Piperno, Costanza Quatriglio, Paola Randi, Alice Rohrwacher, Roland Sejko (Italie)
    The show mas go on de Rä di Martino (Italie)
    The lack de Masbedo (Italie)
    Five star de Keith Miller (Etats-Unis)

    Miu Miu Women's Tales

    Spark and Light de So Yong Kim
    Somebody de Miranda July (Etats-Unis)

    Prix Lux

    Class Enemy de Rok Bicek
    Ida de Pawel Pawlikowski
    Bande de Filles de Céline Sciamma