Gotham Awards: Marriage Story et Netflix raflent (presque) tout

Posté par redaction, le 3 décembre 2019

Grosse victoire préalable aux Oscars pour Netflix. Marriage Story de Noah Baumbach a remporté quatre prix, dont meilleur film, meilleur scénario, meilleur acteur (Adam Driver) et le prix du public. Une razzia pour le film qui était en compétition à Venise. Netflix s'en est ajouté deux, soit un total de six (sur 10 trophées) avec le prix du meilleur documentaire (American Factory) et le prix de la meilleure série longue-durée (Dans leur regard, d'Ava DuVernay).

Marriage Story sera disponible sur Netflix le 6 décembre. Outre Driver, cette histoire de divorce réunit au casting Scarlett Johansson, Laura Dern, Alan Alda, Ray Liotta, et Julie Hagerty (la fameuse hôtesse de l'air de Y-a-t-il un pilote dans l'avion?).

Autant dire qu'il ne reste que quelques miettes aux autres. Le studio A24 peut se consoler avec le prix de la meilleure actrice pour Awkwafina (The Farewell) et le prix du meilleur espoir pour Taylor Russell (Waves). Les deux derniers prix ont distingué la réalisatrice française (prix du meilleur nouveau réalisateur) Laure De Clermont-Tonnerre pour The Mustang (Universal-Focus Features) et la série à épisodes courts PEN15 diffusée sur Hulu.

La maison Nucingen : cauchemar éveillé

Posté par Claire Fayau, le 2 juin 2009

nucingen.jpg Synopsis: l'histoire se passe dans les années 20.  William, un jeune aristocrate, vient de gagner au poker une propriété au Chili , près de Santiago.Il y emmène sa femme Anne-Marie afin qu'elle puisse s'y reposer. Dès leur arrivée, ils sont accueillis par des  personnages étranges et envahissants soudés autour d'une  oppressante et poétique figure ,celle d'un fantôme, celui de  Léonor,disparue accidentellement. La maison aux contours étouffants, devient le théâtre d'une incroyable  substitution liée aux angoisses et désirs d'un homme insatisfait. 

Notre avis: Ce film est tout simplement inracontable, déroutant, déconcertant, onirique, "ruizien" dans son aspect le plus caricatural. On est effrayé par la réalisation plus proche du téléfilm ou de la série B que du Temps retrouvé.

Mais qu'est-il arrivé à Raoul  Ruiz ? A -t-il été contaminé par la folie de ses personnages ? Il est entendu que les cartésiens n'apprécieront pas le film. Les autres s'ennuieront, en rigoleront. Le grotesque devient ridicule et s'il ne tue pas il assassine un scénario, pourtant inspiré du roman de Balzac. Alors on voit Laure de Clermont-Tonnerre soufflant dans un tibia comme dans une flûte,  Laurent Malet  goûtant  le cerveau de feu Laure de Clermont-Tonnerre. Les acteurs dialoguent entre eux de façon surréaliste, avec humour (certaines répliques sont vraiment drôles) et parfois lisent du Pascal. C'est décousu, sans aucun intérêt. Pour une maison aux esprits, le film en manque terriblement, d'esprit. On ressort du ciné...  halluciné, victime de ces productions fantaisistes françaises surannées.