Le Christ est de retour, Mel Gibson aussi?

Posté par wyzman, le 4 juillet 2016

A Hollywood, la suite est reine. Voilà sans doute pourquoi vous ne serez pas surpris d'apprendre que Randall Wallace, le scénariste de La Passion du Christ, est en pleine écriture de la suite du drame. C'est en tout cas ce qu'il a révélé au Hollywood Reporter.

Sorti en 2004, le film réalisé par Mel Gibson racontait les dernières heures de Jésus de Nazareth. Tourné pour "seulement" 30 millions de dollars, le film a rapporté plus de 611M$ dans le monde, devenant ainsi le film indépendant le plus rentable de toute l'histoire du cinéma américain.

Pour le second volet, Randall Wallace se concentrerait sur la résurrection du Christ, un thème qu'il affectionne tout particulièrement. En effet, son film Heaven Is for Real (2014) suivait déjà les péripéties d'un jeune garçon de 4 ans qui vit une EMI (expérience de mort imminente), se retrouve au paradis et y rencontre Jésus et ses proches décédés.

Nommé trois fois aux Oscars, La Passion du Christ a fortement été soutenu par la communauté évangélique lors de sa sortie et une suite ne serait pas pour déplaire à celle-ci. Notamment parce qu'en février dernier est sorti La Résurrection du Christ de Kevin Reynolds avec Joseph Fiennes et Tom Felton. Trop violent, trop faible dans son scénario et trop pragmatique pour certains, le film n'a rapporté que 39 millions de dollars aux Etats-Unis pour une budget de 20 millions. La version de Randall Wallace serait donc plus que bienvenue au moment de réconcilier critiques, historiens et croyants.

Bien que le scénario n'en soit qu'à la phase d'écriture et malgré l'absence de studio pour le produire au moment où nous écrivons ces lignes, Randall Wallace a d'ores et déjà affirmé que Mel Gibson serait de la partie pour cette suite de La Passion du Christ. Chose que le principal intéressé n'a pas confirmé. En attendant, cette suite pourrait être "encore plus énorme" d'après les admirateurs de La Passion du Christ !

Affiches : La passion Mesrine

Posté par vincy, le 19 novembre 2008

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Le marketing peut servir de test. Il est certain que Warner regardera de près les scores du second Mesrine, quatre semaines après le premier (1,9 millions de sepctateurs). En janvier, le studio américain tentera la même opération avec le diptyque autour du Che, réalisé par Steven Soderbergh.

Cependant, le Che, martyr sacrificiel et icône des révoltes modernes, est précédé d'une critique cannoise qui sait à quel point le personnage n'est pas magnifié, ni idolâtré.

Le contraire de Mesrine. Même si le film de Richet n'héroïse pas ce gangster, l'ampleur du projet a fait croire à sa mythification. Deux films pour un tel personnage, n'est-ce pas trop? Si le résultat, et spécifiquement l'interprétation de Cassel, permet de justifier cette proposition duale, le malaise persiste avec l'affiche de la deuxième partie.

Cela saute aux yeux : Mesrine y est christique. Saignant, tête baissée, barbu, chevelu. Comparons avec le poster du film de Mel Gibson, La passion du Christ, et l'on voit bien le sous-entendu de l'image qui illustre le film de Richet. Le problème n'est pas tant dans cette manipulation visuelle. Elle est juste hors sujet. Mesrine est tout sauf un martyr ou un idéal torturé. Quel rapport entre cette image de victime et le titre de cette partie, L'ennemi public n°1? Aucun, on est même dans le contre-sens. Cette partie misant davantage sur le spectaculaire, on se retrouve avec une affiche infidèle à l'esprit du film et du personnage.

Pourtant, reconnaissons aux "marketeurs" une campagne réussie et plutôt esthétique. Mais encore une fois, pourquoi la nimber d'un certain cynisme?