Gaumont-Pathé s’empare de La Géode

Posté par vincy, le 18 octobre 2017

Universcience, qui regroupe le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie, avait lancé le 3 février dernier un appel à projets innovants pour la Géode. La monosalle emblématique du Parc de la Villette souffre depuis plusieurs années d'une fréquentation en chute libre, passant de 1 million de spectateurs au moment de son ouverture à 300000 entrées en 2016.

Universcience avait donc lancé cette procédure de sélection durant l'été pour une remise de dossiers le 22 septembre. "Au regard des critères objectifs portant sur les volets culturel, social et financier, tels que fixés par le règlement de consultation, Universcience désigne la société Les Cinémas Gaumont Pathé comme attributaire pressenti" indique le communiqué de l'établissement le 17 octobre. La Compagnie des Alpes (qui gère aussi le Futuroscope où se situe une salle équivalente) et GL Events (dont le projet était de reconvertir le cinéma en centre de congrès) ont été recalés. Pathé a ouvert récemment un multiplexe au sein même de la Cité des sciences et de l'industrie, Pathé La Villette, équipé de la première salle 4DX en France (le Gaumont Montpellier et le Pathé de Toulon ont depuis suivi le mouvement).

Normalement, ce projet a "pour ambition de donner un nouvel élan à ce lieu emblématique en offrant au public de nouvelles expériences." Il s'agira surtout de rénover la salle (pour quelques millions d'euros) et de modifier l'offre (c'est là le plus grand défi).

Le conseil d'administration d'Universcience devra encore adopter la "convention d’occupation temporaire du domaine public pour l’exploitation du bâtiment de la Géode". Son actuel contrat d'occupation du domaine public se termine fin 2017.

7 ans de crise

Inaugurée il y a 32 ans, la Géode projetait des documentaires dans des formats souvent IMAX et/ou 3D. Mais son modèle a pris du plomb dans l'aile. Les multiplexes se sont équipés en 3D. Les réalisations documentaires en IMAX se sont raréfiées pour cause de coûts élevés. Et la Géode, liée à son établissement de tutelle dédié à la pédagogie, n'a jamais programmé de films grands publics pour attirer de nouveaux spectateurs, privilégiant les films animaliers, historiques ou scientifiques, ou des innovations comme la réalité virtuelle. Le ticket d'entrée était cher pour des séances qui dépassaient rarement 45 minutes. Actuellement la sphère programme Matt Pokora, My Way Tour, National Parks Adventures, A Beautiful Planet, Ouragan 3D et Baleines.

La Géode réalise un chiffre d'affaires de 3 millions par an environ et emploie 14 personnes. La salle est déficitaire depuis 7 ans.

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Lire aussi: La Géode: 30 films pour célébrer ses 30 ans

Les cinémas Gaumont Pathé à La Villette, Aéroville et La Joliette

Posté par vincy, le 17 décembre 2016

Situé dans le tout nouveau centre commercial Vill’Up, le cinéma Pathé La Villette a ouvert ses portes le mercredi 14 décembre. Il est en concurrence directe avec Etoile Les Lilas, les MK2 Quai de Seine et Quai de Loire et l'UGC Ciné Cité 19. Il s’agit du plus grand cinéma du nord-est parisien avec 16 salles ultramodernes et 2 900 fauteuils. L'ouverture était prévue en 2015 mais un incendie a retardé l'inauguration du centre commercial d'un an.

Il abrite aussi la toute première salle IMAX dans un cinéma à Paris intra-muros, et la deuxième après la Géode, située à quelques mètres.

"Le nouveau cinéma a été conçu pour offrir aux spectateurs un confort de projection optimal : 1,10 mètre d’espacement entre chaque rangée, des fauteuils club dans toutes les salles, des fauteuils duo pour se lover à deux" et "les spectateurs peuvent en outre réserver à l’avance leur fauteuil grâce au placement numéroté" explique le communiqué du groupe.

Situé au cœur du 5 ème musée de France, dans la quatrième travée de la Cité des Sciences et de l’Industrie, le Pathé La Villette, est le 5e complexe cinématographique ouvert à Paris en 3 ans après le Pathé Beaugrenelle, Les Fauvettes, le Gaumont Convention et le Gaumont Alésia. Il vise 700 000 entrées en 2016 et 1 million à terme.

Près de trois mois après le début de leurs négociations exclusives, les Cinémas Gaumont Pathé ont par ailleurs signé l'accord avec EuropaCorp, pour reprendre l’activité d’exploitation cinématographique de la société de Luc Besson (lire notre actualité du 5 octobre) qui comprend le multiplexe d’Aéroville à Tremblay-en-France, près de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle et le projet de multiplexe La Joliette à Marseille.

Les Cinémas Gaumont Pathé exploitent 110 cinémas pour un total de 1 051 écrans et totalisent 64,5 millions d’entrées en Europe. Le cinéma d’Aéroville est un multiplexe de 12 salles et 2380 fauteuils qui a totalisé 712 000 entrées en 2015. Le projet de cinéma de La Joliette abritera 14 salles et 2 800 fauteuils sur le site d’activité de La Joliette à Marseille.

MK2 reprend La Bastille et ouvre une salle pour la Réalité virtuelle

Posté par vincy, le 25 novembre 2016

Le Film Français révèle que le cinéma La Bastille, fermé depuis le 7 juillet 2016 à cause de loyers impayés par le propriétaire, Galeshka Moravioff, va être repris par MK2.

MK2 a signé le nouveau bail commercial de ce cinéma qui dispose de trois salles et de 469 fauteuils. MK2 a déjà un cinéma à Bastille (4 salles, 469 sièges). Comme pour Odéon / Hautefeuille, récemment réunis et rebaptisés Odéon côté Saint-Germain et Odéon côté Saint-Michel, ce nouvel ensemble sera renommé MK2 Bastille côté Boulevard Beaumarchais et MK2 Bastille côté Faubourg Saint-Antoine.

La Bastille étant désuète et ne correspondant pas aux standards de MK2, le cinéma ne rouvrira qu'après une complète rénovation. Le MK2 Bastille, côté Beaumarchais, vient tout juste d'être rénové. Au total, MK2 espère totaliser 400000 entrées dans le quartier, qui dispose du cinéma Majestic, de l'UGC Gare de Lyon pas très loin et du futur Etoile Voltaire, un peu plus loin.

Marseille out, la VR in

Cette évolution signe la fin du groupe de Galesha Moravioff, qui dispose encore du Saint-Lazare Pasquier et de deux cinémas à Marseille. Dans Le Film Français, Nathanaël Karmitz affirme ne pas être intéressé par la reprise de ces trois cinémas. Pour celui de Saint-Lazare, il est à peu près certain que l'établissement sera repris par un autre style de commerce. Pour Marseille, les cinémas César et Variétés auraient pu intéresser le groupe qui cherche depuis longtemps un implantation dans la métropole provençale. Le projet initial a été abandonné, comme l'a confirmé il y a une semaine Marin Karmitz, fondateur du groupe, notamment à cause de complications administratives et financières.

Cela n'empêche pas MK2 de se projeter. "Après deux ans de recherche et développement et d’échange avec les plus grands studios et spécialistes du marché, MK2 en partenariat avec BNP Paribas, annonce l’ouverture le 9 décembre prochain au mk2 Bibliothèque à Paris, du premier lieu dédié à la réalité virtuelle : mk2 VR" explique le communiqué du groupe. Unique au monde, mk2 VR s'annonce comme un nouveau concept de lieu de culture et de divertissement qui sera rythmé toute l’année par la programmation d’exclusivités et d’avant-premières. "Avec mk2 VR, nous devenons le premier exploitant de cinéma dans le monde à ouvrir un lieu dédié à la réalité virtuelle et nous sommes fiers de démarrer ce projet pionnier en France" déclare Elisha Karmitz, directeur général de mk2 Holding.

Presque vrai: la Géode a lancé une nouvelle offre en proposant depuis cette semaine "un parcours ambitieux et inédit d’expériences de réalité virtuelle, reposant sur des contenus variés et qualitatifs pour toujours plus d’émotions et de sensations." Un parcours d’une durée de 50 minutes , composé de trois ateliers consacrés au cinéma, au jeu vidéo et au salon du futur répartis sur plus de 100m2 au sein du vaste espace d'accueil de la Géode. "La Géode devient ainsi le premier lieu permanent à Paris à proposer au public toute la diversité des expériences et des programmes de divertissement permises par la VR" affirme de son côté l'entité de la Cité des Sciences et de l'Industrie.

Les multiplexes en plein boom et ceux qui dépriment

Posté par vincy, le 31 janvier 2016

ugc ciné cité logo

Le Film Français, en partenariat avec Rentrak, dévoile le classement annuel des 200 complexes cinématographiques les plus fréquentés en 2015.

Les 5 multiplexes au top. UGC domine.
Le Top 5 est toujours dominé par UGC avec l'UGC Ciné Cité des Halles (Paris) et le Ciné Cité de Bercy (Paris), avec respectivement 3,2 millions et 2,05 millions de spectateurs. Les deux encaissent une baisse de leurs entrées (-3,4% et -10,8%). Ils sont suivis du Kinopolis de Lomme dans le Nord (2,03 millions), du MK2 Bibliothèque à Paris (1,71 million) et du Gaumont Carré Sénart en Seine-et-Marne (1,7 million).

Les gros réseaux. Gaumont-Pathé en tête.
Outre les Ciné Cité des Halles et de Bercy, le réseau UGC cinq autres complexes qui ont attiré plus d'un million de spectateurs: La Défense (Hauts de Seine), Strasbourg, Rosny (Seine Saint Denis), Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) et Créteil (Val de Marne).
Gaumont-Pathé (Europalaces) compte 13 multiplexes dans cette liste de 23 millionnaires. Hormis celui de Carré Sénart, on retrouve le Pathé Plan de Campagne (Marseille), le Pathé Belle Epine (Région parisienne), le Gaumont Parnasse (Paris), le Gaimont de Montpellier, le Pathé Carré de Soie (près de Lyon), le Gaumont Opéra (Paris), le Pathé de Nice, le Gaumont de Labège (près de Toulouse), le Gaumont Wilson (à Toulouse),le Gaumont du Disney Village, le Pathé de Conflans (Yvelines) et le Pathé de La Garde (près de Toulon).
A part le MK2 et le Kinépolis, un seul autre cinéma hors des grands réseaux se classe dans ces 23 millionnaires, Les 3 Palmes à Marseille, avec 11 écrans et 1,15 million de spectateurs.

Les autres réseaux et indépendants. Kinépolis et Mega CGR en vedette.
Outre Les 3 Palmes à Marseille, quelques multiplexes tirent leur épingle du jeu. Kinépolis à Metz, à Nîmes, à Nancy, à Thioville et à Mulhouse ont tous attiré plus de 600 000 spectateurs. Côté Méga CGR, ceux de Tours, Brignais, Blagnac, Villenave d'Ornon, Torcy, La Rochelle, Saint-Saturnin, La Mézière et Pau, ont aussi séduit plus de 600 000 spectateurs. Pour MK2, seul celui de Quai de Seine/Quai de Loire a enregistré 919000 tickets.

Parmi les autres complexes très fréquentés citons le Ciné Dôme à Aubière (près de Clermont Ferrand), le Mégarama de Villeneuve la Garenne (Val de Marne), le Multiplexe Liberté à Brest, le Ciné Cap Vert à Quétigny (près de Dijon), le Méga Castillet à Perpignan, le Capitol Studios près d'Avignon, l'EuropaCorp Aéroville près de l'aéroport de Roissy, le Rex à Paris et le Cinéville à Hénin-Beaumont.

Les plus fortes progressions. Les villes moyennes dynamiques.

  • + 43,07%. Pathé Quinconces Le Mans (550000)
  • + 42,05%. Europacorp Aéroville Roissy (712000)
  • + 41,18%. Mega CGR Draguignan (290000)
  • + 15,72%. Pathé Beaugrenelle Paris (923000)
  • + 12,45%. Véo Muret - Toulouse (457000)
  • + 10,26%. Majestic Compiègne (504000)

Les plus fortes chutes. Les Champs Elysées et la banlieue souffrent.

  • - 30,43%. La Géode (320000) - lié à la fermeture de la Cité des Sciences et de l'Industrie durant près de deux mois.
  • - 23,18%. Alhambra Saint Etienne (350000)
  • - 20,97%. UGC Ciné Cité Rosny (1405000)
  • - 19,43%. UGC Normandie Champs Elysées (296000)
  • - 16,89%. Gaumont Champs-Elysées (657000)
  • - 16,57%. Gaumont Saint-Denis (367000)


Les leaders en région.

  • Ile de France. UGC Cité Cité Les Halles à Paris.
  • Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Kinépolis Lomme près de Lille.
  • Alsace-Lorraine-Champagne-Ardennes. UGC Ciné Cité Etoile à Strasbourg.
  • Bourgogne-Franche Comté. Ciné Cap-Vert à Quétigny, près de Dijon.
  • Rhône Alpes- Auvergne. Pathé Carré de Soie à Vaulx en Velin, près de Lyon.
  • Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pathé Plan de Campagne près de Marseille.
  • Corse. Ellipse Cinéma à Ajaccio.
  • Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon. Gaumont Multiplexe à Montpellier.
  • Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Méga CGR à Villenave d'Ornon, près de Bordeaux.
  • Centre. Méga CGR à Tours.
  • Pays de la Loire. Gaumont Multiplexe à Angers.
  • Bretagne. Gaumont Rennes.
  • Normandie. Pathé Docks 76 à Rouen.

La Géode: 30 films pour célébrer ses 30 ans

Posté par redaction, le 5 avril 2015

A l’occasion de son 30e anniversaire, La Géode organise, du 7 avril au 5 juillet 2015, un festival dédié aux productions inédites internationales grand format et aux films qui ont marqué l’histoire de cette salle unique en France, royaume des films IMAX et 3D relief. Mais l'anniversaire a commencé dès hier avec la visite de George Lucas, en personne. Un joli cadeau, en attendant de voir un jour Star Wars sur cet écran unique en France.

Pendant 3 mois, le public est invité à découvrir ou redécouvrir les films en relief qui ont fait le succès de la Géode depuis 30 ans et aussi 9 films inédits: Pandas 3D, Géants des profondeurs 3D, Requins blancs 3D, Titans de l'âge de glace, D-Day Normandie 1944, Le dernier récif, L'océan secret de Jean-Michel CousteauLa légende de l'Etalon noir, Océanosaures 3D, Samsara, Muse, U2 3D...
Ce sera aussi l'occasion de découvrir des films Imax comme Arctique; Baleines, Dinosaures... Vivants, Les mystères de l'invisibles, Rolling Stones at The Max, Under the Sea, Grand Canyon, Le grand voyage d'Ibn Battuta, de Tanger à La Mecque, Bestioles ou encore Madagascar, L'île des Lémuriens, Stomp, Odyssée des rythmes du monde, Moi Van Gogh et L'Odyssée des papillons. Sans oublier Everest, le plus grand succès mondial du genre.

Au total, la programmation compte 30 films. Le public sera invité à voter pour son film préféré. Le lauréat recevra le Prix du public, que la Géode diffusera dès octobre.

3 week-ends thématiques - “spécial Dinosaures” (18/19 avril), “spécial Bestioles” (30/31 mai), “spécial Océans” (6/7 juin) - sont également planifiés.

Le festival de la Géode est une manifestation unique au monde. Initié en 1994 et interrompu depuis 2009, il s'agit du seul festival international de cinéma grand format à être ouvert au grand public et à faire voter ses spectateurs. Il accueille plus de 30 000 visiteurs à chaque édition.

20 millions de spectateurs en 30 ans

Inaugurée en mai 1985 dans la Cité des sciences et de l'industrie, la salle de la Géode comprend 400 places et dispose d'un écran hémisphérique géant de 26 mètres de diamètre et de 1 000 m2 de superficie. La Géode a ravi 20 millions de spectateurs au cours de ces trente années.

En s'orientant uniquement sur une ligne éditoriale ludo-éducative, la Géode, contrairement à ses homologues internationaux qui projettent des blockbusters adaptés en format Imax, a toujours été fragile financièrement. Depuis le milieu des années 2000, de moins en moins de films créés pour la Géode, c'est-à-dire avec des caméras Imax, sont produits. Pourtant, grâce aux concerts - classiques ou rocks - et de nouvelles thématiques (histoire, voyage, religion), la salle offre de nouvelles possibilités de divertissement et une programmation bien plus variée.

Et d'ailleurs, saviez-vous que La Géode a servi pour être le “capitole” dans la franchise hollywoodienne à succès Hunger Games? Cette boule type dôme géodésique, proche d'une sphère, reste un bâtiment emblématique pour une salle de cinéma indépendante dont tous les films sont régulièrement classés dans le Top 40 du box office parisien. Certains "hits" dépassent largement les 100 000 entrées. Pas mal pour une petite salle...

Un film, une ville : Jérusalem

Posté par vincy, le 16 octobre 2013

Jérusalem à la Géode

Le documentaire IMAX de Daniel Ferguson, Jerusalem, sort aujourd'hui à la Géode (Paris). Très consensuel, de sorte à ne fâcher aucune des trois religions, il est représenté par trois jeunes filles jolies et innocentes - Revital, Farah et Nadia, respectivement juive, musulmane et chrétienne - (jusqu'au plan ultime où l'on rêve d'une réconciliation). Le film raconte à la fois l'histoire de la cité (la partie la plus intéressante, de son aspect archéologique à son angle patrimonial) et la coexistence des trois communautés religieuses (quid des athées?), sous leur aspect le plus positif (la partie la plus naïve). Dans le film, cependant, Jérusalem est bien coupée en deux, ignorant complètement sa partie cisjordanienne et évitant totalement le sujet de la colonisation des territoires palestiniens. Reste la beauté des plans à 180° et la lumière somptueuse que peut offrir le ciel du Proche-Orient.

Depuis 1897 et le Départ de Jérusalem en chemin de fer, court métrage documentaire d'Alexandre Promio, la ville est un décor de cinéma. Jérusalem, de par son poids historique, ne joue cependant aps dans la même catégorie que des villes comme Istanbul ou le Caire. La vitalité du cinéma israélien contribue heureusement à faire de Jérusalem une ville très présente sur le grand écran, que ce soit ses ruelles d'antan, ses faubourgs modernes ou ses lieux saints.

Peu de blockbusters hollywoodiens ont planté leurs caméras sur place. On peut signaler Le tombeau, avec Antonio Banderas, La passion du Christ de Mel Gibson ou Kingdom of Heaven, de Ridley Scott. Objet de documentaires comme Samsara ou Baraka, elle reste un joyau inépuisable pour les esthètes. Récemment, Jérusalem la moderne s'est dévoilée dans Une bouteille à la mer, Precious Life ou Le directeur des ressources humaines. Plus loin dans le temps, Hannah Arendt y a fait un voyage fondateur dans le film de Margareth Von Trotta. La communauté orthodoxe a été décrite sous un angle tabou dans Tu n'aimeras point. Des cinéastes comme Amos Gitai avec Free Zone ou Elia Suleiman dans Intervention divine ont réuni Jérusalem en passant le poste frontière entre sa partie israélienne et sa partie palestinienne.

L'an prochain, elle sera l'objet d'une déclaration d'amour avec Jerusalem, I Love You, assemblage de 5 courts métrages réalisés par Hiam Abbass, Joseph Cedar, Lawrence Kasdan, Brad Silberling et Jerry Zucker.

Avec Arctique IMAX, la Géode s’habille en polaire

Posté par vincy, le 21 septembre 2012

A partir du 17 octobre, Arctique, l'un des meilleurs films IMAX depuis des années, envahira la Géode. Dans sa version américaine, le film est narré par Meryl Streep. En français, le public pourra entendre la voix de Sophie Marceau.

A l'occasion de cette sortie, la Géode a décidé de créer un week-end événement. Six séances en avant-première sont prévues le week-end du 13 et 14 octobre, à 14h30, 16h et 17h30 (10€50 pleintarif / 9 tarif réduit). Les séances de 14h30 et 16h00 seront suivies d’une rencontre en alternance avec Rémy Marion, auteur de nombreux ouvrages sur les régions polaires, Nicolas Dubreuil, ethnologue, les équipes de Grand Nord Grand Large et Eric Brossier (le dimanche), ingénieur en génie océanique.

Pour les enfants, des ateliers et des jeux sont organisées autour du monde des Inuits, de 14h30 à 18h.

Enfin une exposition, "L'Arctique au fil des saisons", à partir des photographies de Florian Schulz (VisionsoftheWild.com) sera accessible à tous.

A noter que pour chaque spectateur d’Arctique, Coca-Cola, en partenariat avec la Géode, reverse 0,50 € à GoodPlanet. Les fonds versés à la fondation de Yann Arthus-Bertrand financeront un projet d’agroforesterie en France, permettant d’accompagner les agriculteurs vers des pratiques agricoles durables et de participer à la lutte contre le changement climatique.

Born to be wild 3D : plus familial que sauvage

Posté par MpM, le 12 octobre 2011

L'histoire : A Bornéo, le Dr. Biruté Mary Galdikas recueille des bébés orangs-outangs orphelins dans un centre spécialisé où ils sont élevés puis lentement réhabitués à la vie sauvage, afin de retourner dans leur habitat naturel. A plusieurs milliers de kilomètres de là, dans la savane kényane, le Dr. Dame Daphne Sheldrick effectue le même travail de sauvetage auprès de jeunes éléphanteaux dont les parents ont été tués par les braconniers.

Notre avis : En choisissant un format volontairement court et spectaculaire (l'Imax permet une image dix fois plus grande que le 35mm traditionnel), les réalisateurs Drew Fellman et David Lickley ont choisi de raconter l'histoire édifiante de Biruté Galdikas et Daphne Sheldrick comme un conte de fées moderne. Exit tout ce qui pourrait choquer un public familial (la réalité sanglante du braconnage, les horreurs de la déforestation, l'avenir incertain des animaux relâchés qui risquent de devenir à leur tour la proie des braconniers...), et place à des bébés animaux forcément adorables, dont tout est fait pour souligner la similitude avec l'être humain.

De ce fait, on est mi enthousiaste, mi frustré par ce documentaire certes pédagogique mais surtout assez biaisé. Enthousiaste, parce que le destin des animaux que l'on suit est touchant. Il faut voir les gardiens s'affairer autour d'eux, tentant de reconstituer toutes les conditions de la vie sauvage. A Bornéo, de jeunes femmes portent des bébés orangs-outangs sur leur dos et les emmènent ainsi d'un endroit à un autre. Au Kenya, les jeunes hommes qui s'occupent des éléphants dorment avec eux pour les rassurer, et enduisent leurs larges oreilles de crème solaire. Pour le spectateur, l'anthropomorphisme est inévitable.

La frustration vient du fait qu'en ciblant les plus jeunes spectateurs, le film fait l'impasse sur les réalités quotidiennes du combat des deux femmes pour faire reconnaître les droits de leurs protégés. On aimerait en savoir plus sur la manière dont les animaux s'acclimatent à leur cohabitation avec l'homme et surtout sur leur retour à la vie sauvage. Le film évite également le sujet des conditions de vie réelle dans la foret indonésienne et dans la savane kényane, et ne dit mot des actions concrètes menées parallèlement au recueillement des orphelins. Alors que Born to be wild aurait pu être l'occasion rêvée pour sensibiliser le public (notamment sur le scandale des plantations de palmiers qui déforestent lentement mais sûrement toutes les surfaces boisées de la planète, pour produire notamment une huile jugée dangereuse pour la santé), il donne l'impression de manipuler son sujet de manière à n'en garder que le rêve et la magie.

C'est donc au spectateur lui-même de mettre à profit cette expérience visuelle et humaine pour se poser les bonnes questions et entamer une réflexion pédagogique sur le rôle de chacun dans le véritable drame vécu par les éléphants, les orang-outangs et tant d'autres espèces menacées. Pour que le formidable combat mené par les deux héroïnes du film puisse un jour s'arrêter de lui-même, faute d'animaux menacés.

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Born to be wild de Drew Fellman et David Lickley
Sortie le 12 octobre 2011
En exclusivité à La Géode

Océanosaures 3D, voyage au temps des dinosaures à la Géode

Posté par elodie, le 1 février 2011

un prognathodon

L'histoire : Alors qu’elle visite un “paleoquarium”, Julie, une jeune étudiante, fait la rencontre d’un personnage aussi étrange qu’érudit. Celui-ci va lui décrire l’évolution de la vie sur Terre et lui faire découvrir les reptiles marins qui peuplaient les mers 200 millions d’années, à l’âge du Mésozoïque.
Ce film fait découvrir l’Elasmosaurus et son cou de 7 mètres, l’Ophthalmosaurus et son œil géant, le gigantesque Shonisaurus et ses 21 mètres de longueur mais aussi deux des plus impressionnants prédateurs marins de cette époque : le Liopleurodon et le Mosasaure.
Au cours de cette visite, des scientifiques spécialistes des reptiles marins interviennent de manière inattendue et imagée,pour expliquer
aux spectateurs les spécificités de ces Dinosaures marins.

Notre avis : Cinq années de travail  ont été nécessaires pour réaliser ce documentaire de 40 minutes. Un travail qui porte ses fruits puisque
Océanosaure 3D, en plus d'être le premier film documentaire français en 3D, est un très bon support éducatif, et un film divertissant.

L'originalité vient du fait que pour une fois, il n'est pas question de T-rex ou autres dinosaures terrestres mais des plus méconnus reptiles marins. Les deux français Pascal Vuong et Ronan Chapalain ont donc réussi un coup de maître avec ce pionnier de l'"edutainement"  vendu et diffusé dans une quinzaine de pays (pour le moment). Même si l'on s'y connait peu en préhistoire ou en paléontologie, ce documentaire nous fait voyager à travers le temps de l'apparition de la vie sur Terre jusqu'à l'extinction des dinosaures... et l'apparition des hommes.

Le film ne se contente pas d'aligner les images 3D qui ici sont totalement justifiées : on se rend compte de la taille des monstres marins (à un  moment on entre dans la gueule de l'un deux)... Autre magnifique séquence, très poétique : lorsqu'un squelette de Rhomaleosaurus prend vie et se détache du mur du  National History Museum à Londres ou  il était attaché... Un clin d'oeil à la franchise  La nuit au musée ?

L'histoire de ces dinosaures marins s'articule autour d'une jeune étudiante en paléontologie qui découvre ces monstres des mers. C'est le regard pédagogique du film, élément essentiel pour les productions diffusées à la Géode, qui est reliée à la Cité des Sciences et de l'Industrie.  Et pour rendre ce documentaire encore plus éducatif, les deux cinéastes ont recueilli les explications de nombreux scientifiques et les ont portées à l'écran. Ainsi l'oeuvre a été réalisée en étroite collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle, avec comme consultante Dr Nathalie Bardet (CNRS) et d'autres spécialistes à travers le monde (tous incarnés par des acteurs dans le film, et l'un par un squelette humain ! ), cautions scientifiques imparables.

Enfin, en plus de la paléontologie, Pascal Vuong et Renan Chapalain racontent aussi comment les scientifiques du XIXème siècle - et surtout Cuvier - ont découvert l'histoire des dinosaures (et océanosaures) et ainsi de faire comprendre aux hommes qu'avant l'être humain, il y avait eu une vie
sur terre, grâce à l'étude de fossiles. Un vrai bouillon de culture et d'histoire que petits comme grands apprécieront.

Lors de l'avant-première, Pascal  Vuong avait confié que la devise de Jules Verne "Instruire et Divertir" était devenue celle de l'équipe de N3D Land Productions. Mission accomplie ! D'ailleurs,  le  nom  de N3D Land Productions est un hommage au harponneur de 20 000 lieues sous les  mers.
Un voyage dans le temps qui sort de l'ordinaire, avec des effets spéciaux à couper le souffle.

Le voyage extraordinaire de Samy à La Géode : plus court, mais plus grand

Posté par vincy, le 17 novembre 2010

1 252 000 spectateurs. Le voyage extraordinaire de Samy, sorti en août, a trouvé son public, notamment en province. Une belle réussite pour le premier dessin animé en 3D de la production française. La Géode va le reprogrammer pour les fêtes, dans une version courte de 40 minutes. C'est d'ailleurs à La Géode, que le réalisateur du film, Ben Stassen, avait brillé lors des multiples cérémonies de prix du Festival de La Géode. Il avait déjà proposé une version courte de son précédent film, Fly Me to The Moon, spécifiquement pour la salle.

Dès le 18 décembre, deux fois par jour (13h30 et 15h30), le film sera projeté en relief.