Philip Glass imagine le Requiem d’Oncle Walt

Posté par vincy, le 30 septembre 2008

Il avait été inspiré par Cocteau en composant un triptyque autour d’Orphée, La belle et la bête et Les enfants terribles... Philip Glass va créer un opéra sur la fin de la vie de Walt Disney, à partir du roman "Le parfait américain," de Peter Stephan Jungk. Le roman, publié en Allemagne en 2001 et aux USA en 2004, imagine les derniers mois de Disney, grâce aux témoignages de Wilhelm Dantine, animateur proche du créateur de Mickey Mouse.
«L'histoire des derniers jours de Disney, icône américaine et créateur du monde fantaisiste sans doute le plus envahissant de toute la planète, est étrangement saisissante et parfois dérangeante », a estimé Philip Glass.
Cet événement lancera la saison 2012/2013 du New York City Opera et célèbrera les 75 ans du compositeur contemporain, par ailleurs auteur des B.O.F. comme Kundun, The Truman Show et The Hours.

Les 50 ans du cinéma marocain : Ouarzazate (2)

Posté par vincy, le 27 septembre 2008

ouarzazate-clastudios.jpgEntre Marrakech et le Sahara, par delà les monts de l'Atlas, l'oasis de Ouarzazate, au bord d'un lac artificiel causé par un barrage, est devenu le "Hollywood (sur sable)" du Maroc. Ouarzazate est d'ailleurs jumelée à Hollywood (et à Maubeuge aussi). La ville - de larges avenues qui étendent le tissu urbain le long des grands axes - est devenue un carrefour pour tout le sud du pays. Avec le cinéma, le tourisme, et finalement une clientèle anglo-saxonne, Ouarzazate a perdu du charme marocain. L'accueil s'est uniformisé.

Ici, un musée du cinéma fait face à la Kasbah, dédale de vieilles baraques en pisé, où la pauvreté s'est installée. Les studios de production sont à l'extérieur. Ils appartiennent à Dino de Laurentiis, propriétaire des fameux studios de Cinecitta à Rome. Ils sont visitables. Un vaste enclos au milieu de nulle part. A proximité, la région offre toutes sortes de paysages : gorges, désert, vieilles villes arabes... De quoi combler un chef opérateur.

ourazazate-monument.jpgAinsi Lawrence d'Arabie a planté ses tentes ici, en profitant de la proximité (à peine 200 kilomètres) des dunes de sables sahariennes. Mais les studios ont surtout accueillis de grosses productions comme Gladiator, la chute du faucon noir, Kingdom of Heaven, le segment marocain de Babel, Un thé au Sahara, Troie, Sahara, Alexandre le Grand, Hidalgo, la première et la deuxième Momie

Plus étonnant comme "délocalisation" géographique : Kundun, de Martin Scorsese. Le Tibet au Maroc... Mais aussi >James Bond, Tuer n'est pas jouer. Le plus impressionnant reste la liste des cinéastes venus dans ce coin d'Afrique du nord. Il n'y a rien d'étonnant. Les coûts sont 30 à 50% moins élevés qu'en Europe. Le pays est sécurisé. Pour cette région très pauvre, les 100 millions d'euros de retombées économiques (les bonnes années) sont une aubaine.

C'est Michael Douglas, producteur et interprète du Diamant du Nil, qui a lancé l'activité cinématographique dans le pays, plus de 20 ans après Lawrence d'Arabie. Douglas a profité des infrastructures mais aussi du village voisin d'Ait Ben Haddou pour servir de décor à son blockbuster. Grâce à cela, le village s'est transformé en lieu touristique incontournable, et bien entretenu. aitbenhaddou.jpg

C'est aussi en venant tourner ici Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, l'une des productions françaises les plus dispendieuses, que Jamel Debbouze a décidé d'investir dans le cinéma au Maroc...

crédit photo : Studio CLA de Ouarzazate (c) Laurent Jourdren ; Ait Benhaddou (c) vincy thomas

7e Art au Tibet

Posté par vincy, le 31 mars 2008

extrait de kundun

Parfois, le cinéma peut aider à comprendre les événements qui nous entourent. Le documentaire est le genre qui s'approche le plus de la vérité historique. La fiction romance par définition, déforme par exigence narrative, mais reflète aussi les émotions et rappelle les faits tout en nous "transportant". Dans un petit ou un grand véhicule, si je peux me permettre la métaphore.

Les moines bouddhistes tibétains se battent pour que leur culture et leur langue résistent à l'invasion économique et démographique chinoise. Ce n'est pas une question d'indépendance frontralière. Cela fait logntemps que les grandes puissances, y compris l'Inde, se sont résignées à voir le territoire du Tibet au sein de la Chine. Le Tibet représente, par ailleurs, un enjeu stratégique et énergétique vital : défense naturelle contre l'Inde et le Pakistan, réservoir d'eau douce, source du Mékong et du Yang Tsé Kiang...

Il est urgent, évidemment, que le dialogue se fasse pour faire coexister pacifiquement les Tibétains et le reste de la Chine. Or, le danger est que les Tibétains, comme les Ouygours et les Tadjiks, soient "parqués" dans leur province sans possibilité d'émancipation, d'évolution, de progrès. Tandis que les trains amènent des Chinois pouvant prospérer, que le gouvernement finance des cache-misères (rénovation du patrimoine pour les touristes, construction de centre culturel folklorique), les peuples n'ont d'autres choix que de mourir dans l'extrême pauvreté ou se soulever violamment.

Le cinéma occidental s'est penché quelques fois sur les origines de ce Tibet "maoisé". Avec Brad Pitt dans 7 ans au Tibet. Avec le somptrueux Kundun de Martin Scorsese, véritable opéra sur une musique de Philip Glass. Il y a aussi le documentaire Ce qu'il reste de nous, des canadiens François Prévost et Hugo Latulippe. Bref on est loin de l'abominable homme des neiges et de Tintin au Tibet...