Rebelle (War Witch) fait une OPA sur les prix Ecrans Canadiens

Posté par vincy, le 4 mars 2013

kim nguyen prix ecrans canadiensNouvellement créés par l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision, les prix Écrans canadiens, ancien prix Génie (lire notre actualité du 2 février), ont récompensé leurs lauréats hier soir à Toronto.

Le film de Kim Nguyen, Rebelle (War Witch), nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a fait une razzia avec 10 prix : meilleur film, réalisation, scénario original, actrice (Rachel Mwanza), second-rôle masculin (Serge Kanyinda), direction artistique, image, montage, son et montage sonore.

Autant dire qu'il ne reste que des miettes pour les autres. Laurence Anyways repart avec les prix des meilleurs costumes et des meilleurs maquillages ; Cosmopolis a été consolé avec les prix de la meilleure musique (Howard Shore) et de la meilleure chanson ; Still Mine est primé pour son acteur (James Cromwell) ; Midnight's Children est distingué pour son second-rôle féminin (Seema Biswas) et son scénario / adaptation (d'après le roman de Salman Rushdie) ; enfin Resident Evil : Retribution reçoit le prix des meilleurs effets visuels. Le film a également été gratifié d'un Cineplex Golden Reel Award, pour avoir été le plus gros succès canadien au box office national.

Notons que Sarah Polley a été distinguée pour son documentaire Stories We Tell.

Enfin, la britannico-canadienne Kim Cattrall, 57 ans, a été honorée d'un prix spécial pour sa contribution artistique à l'industrie du cinéma et de la télévision. La star de Sex & the City, a notamment été remarquée dans des films comme Police Academy, Hold Up, Le bûcher des vanités, Star Trek VI, The Ghost Writer...

Roman Polanski : wanted and desired… mais pour son oeuvre uniquement

Posté par MpM, le 28 décembre 2008

blog_polanski.jpg"Vous pensez qu’il y a autre chose d'intéressant dans ma vie que mon goût pour les jeunes filles ?" demande Roman Polanski à son interlocuteur en conclusion du documentaire Roman Polanski : wanted and desired de Marina Zenovich. Et comme c’est justement le cas, on ne dira pas grand chose de ce film à sensations qui adapte pour le cinéma les pires méthodes de la télévision en remuant pendant une heure quarante les drames et scandales ayant émaillé la vie du réalisateur, à commencer par l’assassinat de sa femme Sharon Tate et bien sûr sa propre implication dans une affaire de viol sur mineur à la fin des années 70. A la rigueur, cela aurait eu du sens de se concentrer sur le dysfonctionnement judiciaire et le tempérament haut en couleurs du juge Rittenband, homme clef du procès, mais la réalisatrice noie tout cela sous une tonne de détails sordides et d’informations sans lien avec l’affaire, le tout chichement illustré, ce qui est plutôt gênant sur grand écran.

Il vaut donc mieux se repencher avec délices sur la filmographie du cinéaste et, si vraiment c’est nécessaire, tenter de percer son âme ou sa personnalité en analysant et décortiquant l’influence du surnaturel sur son œuvre (Rosemary’s baby, La 9e porte), la prédominance de l’angoisse dans son univers (Répulsion, Cul de sac), son goût pour les grands classiques de la littérature (Tess, Oliver Twist), ses démons personnels (Le pianiste), sa relation aux femmes et aux actrices (Le Locataire, Lunes de fiel, Pirates…) et tout ce que ses films peuvent refléter de paranoïa, d’humour noir et de folie. Le tout en attendant de pied ferme son prochain opus, The ghost, d’après le roman de Robert Harris, dont le tournage doit commencer début 2009. Il s’agit d’un thriller politique mettant en scène un "nègre" littéraire dont la vie bascule lorsqu’il commence à rédiger les mémoires d’un ancien Premier ministre britannique interprété par Pierce Brosnan. Après avoir un temps été pressentis à ses côtés, Nicolas Cage et Tilda Swinton viennent juste de laisser la place à Kim Cattrall et Ewan McGregor. Un film recherché et désiré que l’on espère découvrir à Cannes ou à Venise…